INFO OUEST-FRANCE. Comment les agences spatiales française et japonaise vont intensifier leur collaboration

Le rover (robot d’exploration mobile) français Idefix ira sur une lune martienne avec une mission japonaise, et une importante start-up japonaise s’installe en France. Les collaborations entre les deux agences spatiales s’intensifient dans tous les domaines, disent Philippe Baptiste et Hiroshi Yamakawa, présidents du Cnes (l’agence spatiale française) et de la Jaxa (l’agence japonaise).

Philippe Baptiste est président du Cnes (Centre nationale d’études spatiales) depuis avril 2021. Hiroshi Yamakawa est président de la Jaxa, l’agence spatiale japonaise, depuis avril 2018. Nous les avons interviewés la semaine dernière en visioconférence, en amont du salon du Bourget.

Où en est la collaboration entre vos deux agences ?

Philippe Baptiste : La stratégie française est de faire la moitié de nos missions avec l’ESA, l’Agence spatiale européenne, à qui nous apportons une importante contribution. L’autre moitié avec nos grands partenaires, les principaux étant la Nasa (Etats-Unis), l’Isro (Inde) et la Jaxa (Japon). Notre programme commun est particulièrement chargé pour les cinq années à venir, dans les domaines de l’exploration, des lanceurs, de l’astronomie…

Hiroshi Yamakawa : Il y a de nombreuses convergences entre nos agences. Elles ont toutes deux un accès autonome à l’espace. Les coopérations internationales sont essentielles pour nous. Nous mettons tous les deux une priorité à une bonne collaboration avec l’industrie spatiale. Et nous insistons tous deux sur la « durabilité de l’espace ».

Lire la suite de l’article sur le site internet de Ouest-France

https://www.ouest-france.fr/sciences/espace/info-ouest-france-comment-les-agences-spatiales-francaise-et-japonaise-vont-intensifier-leur-collaboration-602059a2-0c4b-11ee-8c50-0fd99fb8fbe3

Choi Byung-min

Président de KleanNara Co., Ltd depuis 2015. Il est également président de l’Association des anciens élèves du lycée Kyunggi depuis 2021. Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes de direction dans divers secteurs tels que le commerce et les affaires internationales, les médias et la radiodiffusion, l’électronique, le papier, la logistique et l’éducation. Choi Byung-min a reçu de nombreux prix au cours de sa carrière notamment le Prix du Ministre des Finances (1984), l’Ordre du Mérite du Service Industriel – Tour de Fer (1993) et l’Ordre du Mérite du Service Industriel – Tour d’Argent (2000).

Sébastien Jean

Directeur associé de l’Initiative géoéconomie et géofinance de l’Ifri, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire Jean-Baptiste Say d’économie industrielle. Il est également membre du Conseil d’analyse économique (CAE) et du Conseil national de la productivité (CNP), associé au GEP (Université de Nottingham, R-U) et fellow du CESifo Research Network (Munich, Allemagne). Il a précédemment été directeur du CEPII, le principal centre français de recherche et d’expertise en économie internationale (www.cepii.fr), de décembre 2012 à décembre 2021, après avoir occupé d’autres fonctions à l’INRAE et à l’OCDE, et enseigné dans différentes institutions. Ses travaux d’expertise et de recherche concernent l’économie internationale, en particulier dans sa dimension commerciale. Il est ingénieur diplômé de l’École Centrale de Paris et titulaire d’un doctorat d’économie de l’Université Paris-1.

Claude Lixi

Responsable de l’activité Commodities Markets chez Natixis, entreprise qu’il a rejoint en 2018. Il a plus de 20 ans d’expérience dans le trading de dérivés pétroliers et énergétiques. Il a commencé sa carrière en 1996 chez Elf Trading (désormais Totalfina Elf) à Genève en tant que trader pétrolier junior. En 1998, il intègre TFS à Londres pour rejoindre Crown Commodities l’année suivante. De 2000 à 2007, chez BP à Londres et Chicago, il crée et gère pour compte propre le trading d’options pétrolières dans le monde entier et occupe la position de responsable mondial adjoint du trading de dérivés de pétrole et des équipes de marketing. En 2007, il travaille chez Morgan Stanley en tant que trader d’options senior au sein du bureau de négociation des dérivés pétroliers. En 2009, il rejoint le groupe Trafigura à Genève, où il crée et se charge du fonds de négoce d’énergie. En 2013, il part chez Gunvor et y développe depuis Genève l’activité de trading d’options pour compte propre.

Friends of Sudan express support for UN special envoy

June 12, 2023 (KHARTOUM) – The Friends of Sudan group has voiced its unwavering support for Volker Perthes, the UN Secretary General’s Special Envoy and head of UNITAMS, while strongly denouncing the decision by the Sudanese government to declare him persona non grata.

The military-led government in Sudan made this declaration on June 8, shortly after the renewal of UNITAMS’ mandate for six months, disregarding its demand to replace him.

In a statement released on Monday, Dennis Kumetat, the Spokesman for the German Foreign Ministry for the Middle East and North Africa, representing his country and the Friends of Sudan, unequivocally condemned the Sudanese government’s action against the German diplomat.

“Since the outbreak of hostilities, the UN Special Envoy has been working tirelessly and energetically to campaign for ceasefires, protection of civilians, and humanitarian access to assist the affected local populations. We have full confidence in his ability to continue this crucial work,” Kumetat further stressed.

Perthes will continue to work on Sudan from Nairobi, where he has opened an office.

The statement follows a letter sent on June 9 by Sudan to the African Union, Ethiopia, and various UN specialized agencies, requesting that they refrain from engaging with Perthes. It should be noted that Sudan’s membership in the regional body has been suspended since the coup on October 25, 2021.

Additionally, France and the United States issued separate statements, offering their support to Perthes and condemning the decision of the military-led government in Khartoum.

The US State Department stated on May 27, “SRSG Perthes continues to have our confidence in implementing the UNITAMS mandate and in supporting the Sudanese people to achieve a peaceful and democratic future.”

Similarly, the French foreign ministry stated on June 9, “We commend the continued commitment and tireless work of Mr Volker Perthes and all UNITAMS teams to consolidate peace and support Sudan’s democratic transition, and more recently, to secure a ceasefire and humanitarian corridors.”

The Friends of Sudan group, established by the United States to support Sudan’s democratic transition, includes Canada, France, Germany, Italy, Japan, the Netherlands, Norway, the Kingdom of Saudi Arabia, Spain, Sweden, Switzerland, the United Kingdom, the United States of America, and the European Union.

Read this article on the website of the Sudan Tribune

Friends of Sudan express support for UN special envoy

D’alliés opportuns à adversaires, voire ennemis: cinq décennies de rivalité entre la Chine et les Etats-Unis

Les échanges musclés se poursuivent entre la Chine et les Etats-Unis, deux superpuissances structurantes de la géopolitique mondiale qui cherchent à apaiser leur relation pour éviter un conflit armé aux conséquences potentiellement dramatiques. Dans une tentative de rétablir une communication mise à mal ces derniers mois, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pourrait se rendre à Pékin en fin de semaine. Il s’agirait de la rencontre de plus haut niveau depuis l’affaire du ballon espion chinois abattu au-dessus des Etats-Unis au début du mois de février.

Or, cette période de forte tension n’a pas toujours été la norme entre les deux géants: Washington et Pékin ont longtemps coopéré. L’établissement des relations sino-américaines au début de la décennie 1970 a contribué à stabiliser les tensions avec l’URSS, ouvrant la voie à la fin de la Guerre froide. Les Etats-Unis ont en outre été l’un des principaux architectes de l’intégration de la Chine à l’économie mondiale au début des années 2000.

Comment en est-on arrivé à une telle détérioration? À quel moment les choses ont-elles mal tourné? Était-ce prévisible? Sur cinq épisodes, l’émission Tout un monde revient sur l’histoire des rapports entre la Chine, les Etats-Unis et l’Occident en général, entre diplomatie secrète, opposition idéologique, opportunisme et aveuglement.

Épisode 1

Une relation pragmatique pour stabiliser le monde

C’est à la fin des années 1960, en plein coeur de la guerre froide, que la Chine maoïste et les Etats-Unis foncièrement anticommunistes commencent à se faire discrètement de l’œil. La Chine est alors totalement isolée sur le plan géopolitique, économiquement à genoux, dévastée par la pauvreté, les famines et le chaos de la révolution culturelle. À sa tête, le chef suprême Mao Zedong bénéficie d’une adoration totale, à la tête d’un régime autoritaire comparable à l’actuelle Corée du Nord.

De leur côté, les Etats-Unis cherchent à s’extraire du bourbier du Vietnam et piétinent dans leurs tentatives de dialogue avec Moscou. La Chine, elle, est brouillée avec Moscou depuis la fin des années 1950 et Mao Zedong s’inquiète notamment de l’expansion des frontières soviétiques après l’invasion de la Tchécoslovaquie par l’armée rouge en 1968. Des escarmouches au Nord, à la frontière avec la Russie, survenues un an plus tard, provoquent une vive inquiétude en Chine. Le pays est donc un candidat de premier choix pour tenter de déstabiliser le bloc de l’Est.

« Du fait de son conflit avec l’URSS, la Chine est devenue un peu un électron libre et un pays dans lequel les Américains ont vu une occasion de diviser le camp soviétique, en dépit des divergences idéologiques évidentes. » Jean Pierre-Cabestan, chercheur au CNRS et professeur à l’université Baptiste de Hong Kong

De discrètes négociations s’engagent alors, avec d’un côté le président républicain Richard Nixon, le conseiller à la sécurité Henry Kissinger et son homme de confiance Winston Lord; de l’autre Mao Zedong et son charismatique Premier ministre Zhou Enlai. Déjà, le principal point de divergence concerne Taïwan. Il sera tout simplement remis à plus tard.

« Dès notre arrivée, Mao Zedong a clairement déclaré que la question de Taïwan pouvait attendre un siècle. (…) C’est tout le génie du communiqué (…) L’idée était de suspendre la problématique de Taïwan via des formulations ambiguës. » Winston Lord, ex-négociateur pour les Etats-Unis

Publié conjointement, ce communiqué de Shanghai ouvre alors la voie au développement d’échanges politiques, économiques et culturels, mais aussi à la fin de la Guerre froide et à un nouveau chapitre dans l’ordre mondial.

Écouter le 1er épisode de la série en entier sur le site de RadioTeleSuisse

https://www.rts.ch/info/monde/14082519-dallies-opportuns-a-adversaires-voire-ennemis-cinq-decennies-de-rivalite-entre-la-chine-et-les-etatsunis.html

Scandale dans l’UE : la Slovaquie avoue que les stocks d’armes européens sont épuisés et qu’il faudra 10 ans pour les recharger

La guerre en Ukraine a-t-elle déjà épuisé les stock d’armes de l’Union Européenne? C’est du moins ce que laisse entendre Peter Pellegrini, ancien premier ministre de la Slovaquie, cité par l’agence de presse russe Tass. Pour le chef du gouvernement slovaque, il faudra 5 à 10 ans pour remplir à nouveau le stock d’armes européen.

« Les dépôts d’armes ont été épuisés un peu partout en Europe, toutes les armées devront recharger leurs stocks. C’est un travail de 5 ans 10 ans », a-t-il déclaré, ajoutant que compte tenu de ce fait, la Slovaquie ne pourra pas fournir davantage d’armes à Kiev dans sa contre-offensive contre la Russie.

Pour rappel, Peter Pelligrini n’est hélas pas la première personnalité européenne à faire cette triste révélation sur le stock d’armes européen. En décembre dernier, dans un communiqué publié sur le site officiel de l’Union Européenne, Josep Borrell, chef de la Diplomatie européenne, l’avait déjà annoncé.

« La guerre a été un signal d’alarme pour nous tous concernant nos capacités militaires. Nous avons livré des armes à l’Ukraine, mais ce faisant, nous nous sommes rendu compte que nos stocks militaires ont été vidés. Avec le retour de la guerre conventionnelle au cœur de l’Europe, nous nous sommes rendu compte que nous manquons cruellement de capacités de défense pour nous protéger contre des menaces de grande envergure auxquelles nous ferons face sur le continent européen », avoue-t-il.

Dans la publication lue par Lecourrier-du-soir.com, le chef de la diplomatie européenne avait réitéré le soutien de l’UE à l’Ukraine afin d’aider ce pays à faire face à l’envahisseur russe. « Naturellement, le début de notre discussion fut la guerre de la Russie contre l’Ukraine, une attaque frontale contre un pays voisin », souligne-t-il.

Et d’ajouter : « j’ai mis l’accent sur l’importance de soutenir l’Ukraine, sur le plan politique, économique et militaire, c’est-à-dire par des armes et par une formation militaire afin qu’elle puisse repousser les envahisseurs (russes), car c’est qu’ils sont. Et nous devrions continuer à le faire aussi longtemps que possible, jusqu’à ce que l’Ukraine triomphe ».

Lisez l’article sur le site Le Courrier du Soir

Scandale dans l’UE : la Slovaquie avoue que les stocks d’armes européens sont épuisés et qu’il faudra 10 ans pour les recharger

UAE delegation meets President Zelenskyy on official visit to Ukraine

A UAE delegation has visited President Volodymyr Zelenskyy in Ukraine on an official trip.

Led by Mariam Al Mheiri, Minister of Climate Change and Environment, the officials conveyed the greetings of President Sheikh Mohamed, Sheikh Mohammed bin Rashid, Vice President and Ruler of Dubai, and other UAE leaders, reported Wam.

Mr Zelenskyy expressed his gratitude to the UAE for its support during the country’s crisis, highlighting Sheikh Mohamed’s commitment to maintaining stability in the region.

The meeting, held in Kyiv, also included discussions about the humanitarian situation in Ukraine in the wake of the conflict.

Ms Al Mheiri also met Olena Zelenska, Ukraine’s first lady. They talked about the UAE’s humanitarian support for children affected by the Ukrainian crisis.

The two also discussed new projects to rebuild and renovate damaged hospitals and schools, and developments related to the “family type orphanages” project, which the UAE supported by allocating $4 million to construct ten buildings that can accommodate about 100 children.

Ms Zelenska conveyed her gratitude to the Emirates for the relief aid being sent to support Ukrainian people still in the country and those forced to flee.

Ms Al Mheiri said the UAE remained steadfast in its support for Ukraine, as shown through the continued donation of supplies, including 2,500 computers to assist pupils with remote learning during the conflict.

As part of a collaboration with the Ukrainian embassy in the UAE, Ms Al Mheiri presented Ms Zelenska with a collection of letters sent by Ukrainian children living in the UAE to their friends in Ukraine in a gesture representing hope.

UAE invited to attend London summit

Ms Al Mheiri later held talks with Denys Shmyhal, Prime Minister of Ukraine, as well as Yulia Svyrydenko, First Deputy Prime Minister and Minister of Economy.

During the meeting, Mr Shmyhal invited the UAE to attend the Ukrainian Recovery Conference in London from June 21 to June 22, to discuss joint efforts to rebuild his country’s infrastructure.

He said Ukraine was looking forward to taking part in the Cop28 climate summit, to be held at Expo City Dubai from November 30 to December 12, and underlined his country’s confidence in the UAE’s hosting of the crucial global gathering.

Ms Al Mheiri and Ms Svyrydenko explored ways to forge closer links with the European nation across the fields of energy, infrastructure, agriculture and health care.

They reviewed efforts to boost trade exchange and investment and support continuing negotiations to form a comprehensive economic partnership agreement between the countries.

The meeting included the signing of an agreement between Contango, a partner of Abu Dhabi investment and holding company ADQ, and the Ukrainian State Property Fund.

Ms Al Mheiri was taken on a tour of the Centre for the Protection of Children’s Rights in Kyiv, where she was briefed on its initiatives intended to protect children from abuse and exploitation, and provide them with key education and healthcare services.

The UAE team were joined on the visit by Dmytro Lubinets, Ukrainian parliament commissioner for human rights.

UAE delivers vital support

The Emirates is continuing its humanitarian drive to support and provide relief to people affected by the crisis in Ukraine.

In October, Sheikh Mohamed directed the provision of $100 million to support Ukrainian civilians.

The UAE also sent three aircraft carrying emergency supplies, including 2,520 power generators, an additional 11 aircraft carrying supplies, 540 tonnes of medical and food supplies and 94 tonnes of non-food items.

It also provided six ambulances to support Ukrainian refugees in Poland, Moldova and Bulgaria.

Anti-Refugee Rhetoric, Forced Deportations of Syrians Increase in Lebanon

As many as 1.5 million Syrian refugees have fled death and destruction engulfing their homeland by crossing into Lebanon. Their presence has drawn more hostility from Lebanese since the country’s economic crisis came to a head in 2019.

While observers blame the political elite for years of corruption and mismanagement and for now impoverishing most of the population with its policies, the same political class is scapegoating the refugees to deflect from its own responsibilities, said Lebanese analyst Dania Koleilat Khatib. The governing apparatus includes the Iran-backed Hezbollah political party and its onetime ally, former President Michel Aoun, and his Free Patriotic Movement.

“How can they divert this anger? They divert it to the refugees, » Khatib said. « The narrative that is so populist against the refugees is mainly coming from Hezbollah, the Aoun people: They are costing so much, they are causing trouble, they are a burden on the economy and they have to go. But the U.N. is supporting the education system because they want these refugee kids to go to school. The aid that is coming is also aiding host communities.”

Observers argue there is a false impression that Lebanese must compete with Syrians for resources and that refugees get lots of money from relief organizations.

Khatib, president of the Research Center for Cooperation and Peace Building in Beirut, told VOA that Lebanese politicians may be using the refugee situation as a pawn. She characterized governing authorities’ position as: “If the international community doesn’t do what we want, if you put sanctions on us, we will create a problem for these people knowing they can’t go to [Syrian President Bashar al-) Assad.”

Observers note that Syrian refugees face dire living conditions in Lebanon and although many would like to leave, they fear returning home because of retribution by Assad’s leadership, which considers them traitors.

Meanwhile, rights groups reported in recent weeks an increase in anti-refugee rhetoric from Lebanese politicians. They allege such misinformation contributes to violence and discrimination against Syrian refugees.

Ramzi Kaiss, the Lebanon researcher at Human Rights Watch, told Abu Dhabi’s The National newspaper that an alarming rise in anti-refugee rhetoric has accompanied forced deportations, which he believes is “part of the strategy to create a coercive environment in order to get refugees to leave the country.”

The Access Center for Human Rights in Beirut says that the military recently conducted many raids to apprehend and deport 336 Syrian refugees who entered the country irregularly. The center is a nongovernmental organization monitoring conditions of Syrian refugees in Lebanon.

Lebanese analyst Khatib told VOA that international refugee law requires a voluntary, safe and dignified return of all refugees.

Read the article on the website of VOA.

EU Justice Commissioner: EC committed to ensuring respect of rule of law in Hungary

The European Commission remains fully committed to ensuring that the rule of law is respected in Hungary as the unprecedented budgetary measures taken clearly show, the EU Justice Commissioner Didier Reynders said in a debate concerning Hungary in the European Parliament on Wednesday.

 

Speaking in the debate held in Brussels under the title « Breaches of the Rule of Law and fundamental rights in Hungary and frozen EU funds », Reynders said the Commission will continue consultations with Hungary on the implementation of all reforms and the fulfilment of all criteria necessary for unlocking the funds.

Despite « a number of progressive steps » the commission will prepare its evaluation once Hungary has fulfilled all requirements and filed its request for accessing the funds, the commissioner said.

Johannes Hahn, commissioner for the EU budget, said the commission was in constant communication with Hungary and was evaluating the country’s proposals to meet the EU’s 27 « super milestones ». Meeting those criteria is crucial for Hungary’s accessing community funding, he said?

Dutch Liberal MEP Sophie in’t Veld said the EU « must not provide Prime minister Viktor Orban with a podium » through Hungary’s taking over the rotating EU presidency in july 2024/

French Green MEP Gwendoline Delbos-Corfield said the European Parliament should consider whether to allow the Hungarian government to set the agenda for the EU for six months.

Jean-Paul Garraud, MEP of France’s FN party, said the proposal aimed at stripping Hungary of the EU presidency would be « humiliating for Hungary and the Hungarian people ». He insisted that those claiming to protect the EU treaties would in fact be violating those treaties themselves.

Hungarian Fidesz MEP Balazs Hidveghi said the EP had fallen « hostage to some extremist deputies that have lost control and who are attacking Hungary day and night ». Proponents of the suggestion to deny Hungary the presidency « grossly violate EU law and the EU treaties », he said.

« Hungarians are a free and independent nation, who decide on their own path to take. The European Parliament is not a superior body to that country, » he added.

Anna Donath, MEP of the opposition Momentum Movement, said the Hungarian government « has refused to abide by the rules of the European Union and has caused serious damage to the whole nation ». She called on the European Commission to oblige the government to abolish the law on teachers’ status, give teachers a 50 percent payrise and launch a comprehensive education reform before allowing it access to community funding. « The only obstacle in Hungary’s way to access EU funds is the Hungarian government, » Donath said.

Read the article on the website of The Budapest Times.

 

Sara Al Amiri emphasises public-private partnerships for UAE’s decarbonisation

ABU DHABI, 31st May, 2023 (WAM) – Sarah Al Amiri, Minister of State for Public Education and Advanced Technology, underscored the value of public-private partnerships and the role of ecosystems in the UAE’s ambitious decarbonisation efforts.
Speaking at the opening panel session of the Make it in the Emirates Forum, Al Amiri highlighted that decarbonisation, a top priority for the country, extends beyond sustainability, emphasising its pivotal role in fostering value creation, job opportunities, productivity and efficiency within the industrial sector.

The Minister called on governments to actively collaborate with the private sector, shedding light on the need for a “holistic” approach to unlocking the full potential of industrial growth enabled by R&D, technology and 4IR solutions.

« We work very closely with industrial players. The ministry does not operate as a traditional ministry; we operate in conjunction with our stakeholders, who have a seat at the table. This partnership creates and fosters the right blueprint for advancing the UAE’s industrial sector by integrating 4IR technologies across the production value chain, » said Al Amiri.

The panel session, titled ‘Industrial Competitiveness Through R&D and Technology,’ shed light on the critical role of supporting research and development endeavours in driving economic diversification and fostering growth within the industrial sector.

Joining Al Amiri on the panel were Malek Al Malek, CEO of Dubai Holding Asset Management (DHAM), Anna-Karin Rosén, Managing Director of Saab UAE, and Professor Erix Xing, President & University Professor at MBZUAI.

« Our ICV power has been cited internationally as one of the main enablers of our economic sector, including the industrial sector, » stated Al Malek, emphasising the importance of economic diversification and its enabling impact on the industrial sector. He noted that diversification has driven companies to expand their operations in the UAE, enhance competitiveness, and foster strategic partnerships.

Al Malek also referred to several success stories of companies that have “made it in the UAE” and have increased their presence. He cited these stories as proof of the UAE economy’s ability to transform ambitions into reality.

Highlighting the crucial role of universities in fostering innovation and shaping future trends across sectors, Professor Xing stated: « Universities provide an ideal environment to foster and stimulate innovation, enabling researchers to carry out their work and train their teams in a distinct setting. »

He noted also that universities must focus on foresight to help countries navigate the future and create national development strategies.

Echoing this sentiment, Al Amiri highlighted that the UAE’s focus on pioneering fields, like the space sector, hydrogen, and medtech showcases the country’s ability to navigate transformations and equip future generations of Emiratis with the necessary education and expertise to excel.

Discussing the importance of partnerships with academia and industries, Anna-Karin Rosén, Managing Director of Saab UAE, said, « I cannot overstate the strength of effective collaboration. Collaborating with the government is crucial, and we must also emphasize partnerships with academia and industries. Without the right people and proper funding in the areas where we need assistance, progress will be impeded. »

The Make it in the Emirates Forum is being hosted jointly by MoIAT, the Abu Dhabi Department of Economic Development and ADNOC. The forum has numerous corporate sponsors, including Diamond Sponsors such as Mubadala Investment Company, Emirates Steel Arkan, and Emirates Development Bank (EDB), as well as Gold Sponsors such as Aldar, Tawazun Council, KEZAD Group, Agthia, Edge, and PureHealth.

The event’s Silver Sponsors include First Abu Dhabi Bank (FAB), Dubai Investments, Al Masaood Energy, Emirates Global Aluminum, and Abu Dhabi Fund for Development (ADFD), while the Bronze Sponsors are Etihad Credit Insurance (ECI), Dubai Industrial City, Electro Mechanical Company, Mashreq Bank, Baker Hughes, National Oilwell Varco (NOV), Control Contracting and Trading (CCTC), Weatherford International, and Schlumberger.

Hazem Hussein/ Muhammad Aamir

Read the article on the website of Emirates News Agency WAM.

Message adressé par Thierry de Montbrial à Henry Kissinger à l’occasion de son 100e anniversaire

Cher Henry,

Vous n’étiez pas encore Secrétaire d’Etat. Vous n’aviez pas encore proclamé « l’année de l’Europe », qui devait enflammer votre collègue français Michel Jobert. Mais, comme « National Security Adviser », vous aviez déjà atteint la gloire, avec le voyage de Nixon en Chine ou encore les accords de Paris avec le Vietnam.

Ce n’est pas seulement comme intellectuel d’action que vous étiez une star dans le monde entier, mais aussi en raison de votre empathie naturelle qui vous portait avec succès vers les milieux les plus divers, jusqu’à Hollywood.

Pendant ce temps, il y avait un jeune Français qui avait commencé sa vie professionnelle comme économiste mathématicien. C’est au printemps 1973 que je me suis plongé dans l’univers des relations internationales lorsque Jobert – tout juste nommé ministre français des Affaires étrangères par le successeur du général de Gaulle Georges Pompidou – m’a demandé de mettre en place puis de diriger un « Centre d’Analyse et de Prévision » (CAP) auprès de lui, et en fait pas très loin du président de la République.

Au niveau qui à l’époque était le mien, c’est d’abord vers le National Security Council – auquel vous aviez imposé une nouvelle méthode de travail – qu’avec mon équipe nous nous sommes penchés pour construire notre CAP. Ma première grande lecture dans le domaine des relations internationales fut A World Restored : Metternich, Castlereagh and the Problems of Peace 1812-1822. Je fus d’autant plus sensible à votre approche du problème de la paix qu’en tant qu’économiste, j’étais un théoricien du concept d’équilibre. Du point de vue philosophique, j’en retrouvais les idées fondamentales dans votre thèse de Harvard. J’en tirais une immense satisfaction intellectuelle. Votre doctrine, si décriée par les idéologues de droite ou de gauche, aux Etats-Unis ou à l’extérieur, m’a toujours semblé conforme à la voie de la sagesse. Le principe sous-jacent au concept d’équilibre est qu’aucune paix durable – donc adaptable en fonction de l’évolution du contexte – n’est possible si les principaux acteurs du système international n’acceptent pas de reconnaître une place aux intérêts de leurs concurrents ou adversaires. Ceci même s’ils peuvent être en désaccord sur la nature de ces intérêts. Autrement dit, il faut admettre l’hétérogénéité idéologique du système international. Un équilibre international ou même régional, ce n’est pas seulement un rapport de force (Balance of power) mais un rapport d’intérêts (Balance of interests), soutenu par des règles du jeu (rules of the game). Il s’agit donc d’un double rapport qui, par voie de négociation perpétuelle comme disait Richelieu, doit être constamment ajusté. Je vois dans cette approche une forme de réalisme qu’il est faux de confondre avec le cynisme, comme l’ont trop souvent assuré vos adversaires et ceux qui ont cherché à vous contrer, non par la réflexion et les arguments, mais par la haine et par la violence.

Vous vous êtes toujours trouvé, comme ceux qui partagent votre façon de penser, devant une difficulté difficilement surmontable : la tendance naturelle de ceux qui parlent des relations internationales est de suivre la pente de l’éthique de conviction plutôt que celle de l’éthique de responsabilité (Max Weber). Vous avez toujours relativisé la tentation qu’a chacun d’essayer d’imposer ses intérêts en les masquant derrière le paravent de la morale.

Certains vous ont reproché de mépriser le droit international et de peu vous intéresser à ce que, depuis les années 1980, on appelle la « gouvernance mondiale ». Certes, rien ne vous a prédisposé au wilsonisme. Néanmoins, il me semble que si en effet l’idée d’une paix universelle par le droit reste une illusion, l’idéal d’une gouvernance mondiale dans le cadre de la Charte de l’ONU est compatible avec le concept d’équilibre des intérêts stabilisé par des règles du jeu. Je parle d’idéal, car dans ce domaine le chemin ne peut être que long, très long. C’est celui que nous avons emprunté avec la construction de l’Union européenne. C’est aussi celui que je crois discerner en observant l’évolution de votre pensée, à l’ère numérique. Il y a là en tous cas une voie que les personnes de bonne volonté, partout sur la planète, doivent approfondir tant sur le plan théorique que pratique.

Je reviens à mes jeunes années. Dès votre nomination comme Secrétaire d’Etat, nous avons établi un lien avec votre Policy Planning Staff et son directeur, Winston Lord, l’un de vos plus proches collaborateurs, ainsi qu’avec votre conseiller spécial Helmut Sonnenfeldt. J’ai rapidement noué des relations aussi amicales que fructueuses avec les deux, ainsi qu’avec l’adjoint de Winston Lord, Reginald Bartholomew. Grâce à eux, j’ai pu avoir l’impression de pénétrer un peu dans votre mode de fonctionnement, qui me fascinait.

Mon admiration n’a jamais été restreinte à l’extraordinaire synthèse entre la pensée et l’action que vous incarnez. Je me souviens de votre discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 1974. Assis sur un fauteuil devant la première rangée de l’assistance, se trouvait un homme âgé et frêle, que je voyais de dos. Vous vous adressiez au monde, mais n’aviez de regard que pour lui. Cet homme était votre père. Cette scène m’a profondément ému. Très longtemps après, je vous l’ai racontée un soir, lors d’une réunion du Bilderberg. Il m’a semblé apercevoir quelques larmes dans vos yeux.

Notre première véritable rencontre grâce à Winston Lord et Helmut Sonnenfeldt, fut autour d’un « dîner de travail » en petit comité, le 30 septembre 1976. Je fus subjugué par la hauteur et la cohérence de vos analyses, mais aussi par votre bienveillance vis-à-vis du débutant que j’étais encore. C’est à cette occasion que j’ai compris que la gloire ne vous avait pas grisé. Par exemple, je ne vous ai jamais entendu parler de Jobert qu’avec bienveillance. Né Allemand, devenu une sommité aux Etats-Unis et dans le monde, je vous ai toujours vu respecter mon pays. Comme l’humour avait toujours sa place autour de vous, en ce jour de la fin septembre 1976, j’ai passé à Helmut ce billet : « HK would have been a very good Director of your Planning Staff ». Réponse de Helmut : « He will be available to you after January 20 ». Effectivement, quelques semaines après, Jimmy Carter était élu président des Etats-Unis.

Près d’un demi-siècle s’est écoulé depuis, au cours duquel, parfois avec nos épouses Nancy et Marie-Christine, nous n’avons cessé de nous voir et d’échanger nos vues sur les problèmes du monde, les grands et les petits, à Washington, New York ou Paris. Mais aussi à l’occasion de conférences internationales comme, environ 35 fois, le trop célèbre Bilderberg. Je n’ai cessé d’admirer votre capacité d’écoute, une forme d’humilité et une sensibilité surprenantes pour qui ne vous connaît pas. Votre exceptionnelle fidélité aussi envers vos amis n’est pas la moindre de vos qualités humaines. Marie-Christine et moi gardons un souvenir très fort de votre venue à Paris pour célébrer le centenaire de notre ami commun, le grand ambassadeur de France que fut François de Rose. C’était le 13 octobre 2010. Nancy et vous aviez organisé un dîner – celui-là aussi très restreint – en l’honneur de notre ami. Une soirée d’une grande densité affective. David Rockefeller, auquel beaucoup de beaux souvenirs me ramènent, était comme vous venu tout exprès de New York. En 1974, au Bilderberg, il m’avait présenté à son frère Nelson, une personnalité importante dans votre propre histoire. Vous aviez prononcé une allocution éblouissante. A propos de la Chine, vous aviez observé que la difficulté provenait de son manque d’expérience du vaste monde. Marie-Christine et moi nous souvenons aussi du charme et de la gentillesse de Nancy.

Alors que l’on célèbre votre propre centième anniversaire, vous continuez à scruter les évolutions de la planète et à inspirer celles et ceux qui cherchent à les comprendre pour mieux agir en vue d’éviter le retour aux grandes tragédies de l’histoire, comme celle qui a marqué votre enfance. Puisse l’autorité que vous confère votre carrière contribuer à éviter le pire.

Je m’associe avec joie aux vœux que vos amis et admirateurs vous adressent.

Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri
Membre de l’Académie des sciences morales et politiques

Kazuto Suzuki: « In a globalized world, countries stayed out of markets in pursuit of free trade and deregulation. »

QUOTE – FOCUS: G-7 courting of supply chain partners a crack at new order

The envisaged creation of a « mutually beneficial » partnership with developing nations for resilient supply chains is testimony to how the Group of Seven rich nations that have dominated international trade and finance is transforming itself to cope with what some experts call the « post-globalization » era.

Economic security is among the major G-7 agenda items this year under the presidency of Japan. Behind it lies a sense of alarm about China’s tighter grip on critical components that has threatened the national security of other major powers.

With less than a week to go until a summit in Hiroshima where Prime Minister Fumio Kishida’s middleman skills will be put to the test, the G-7 finance chiefs concluded their talks on Saturday with an agreement on the launch of the supply chain partnership by the end of this year.

While the G-7 members are united in punishing Russia for its unprovoked war on Ukraine, the group is grappling with the conundrum of not being too harsh nor too easy on Asian powerhouse China.

« The role of the G-7 has increased again, » said Martin Schulz, chief economist at Fujitsu. « The current technology confrontation, especially between the United States and China, and the Russian attack on the post-world war order require cooperation and a common position among the middle powers » in the group.

Even within the G-7, the United States is more aggressive about countering what Treasury Secretary Janet Yellen described as « economic coercion, » while Japan is seeking to take a balanced approach to China, an assertive neighbor but a key trading partner.

The G-7 plans to enable low- and middle-income countries to play bigger roles in the supply chains of critical components necessary for decarbonization, such as electric vehicle batteries, solar panels and rare earth materials.

The group’s members hope that developing nations will benefit from sustainable growth by fostering their own domestic industries through investment and financial aid, while the global push for carbon neutrality will gather momentum backed by stable supplies of components for clean energy.

« Throughout the pandemic, we have witnessed the adverse effects of supply chains excessively concentrated in one place, » Japanese Finance Minister Shunichi Suzuki told a press conference after the G-7 meeting.

While Japanese officials dismiss the idea that the supply chain partnership initiative is directly linked to China, experts say any diversification away from the world’s second-largest economy, or « de-risking, » is easier said than done.

« In a globalized world, countries stayed out of markets in pursuit of free trade and deregulation. We are in a post-globalized era when countries intervene for political and national security reasons, » said Kazuto Suzuki, a professor of international political economy at the University of Tokyo.

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Read the full article on Kyodo news.

Michael Yeoh: « ASEAN centrality is one of the most important challenges. »

QUOTE – Interests of people in focus at ASEAN meet

Leaders’ commitments at end of summit include greater connectivity, integration

The 42nd ASEAN Summit closed on Thursday with leaders of the regional bloc stressing their commitment to the interests of the common people, and stronger economic and digital connectivity.

Attention to the important issues includes the protection of migrant workers and victims of human trafficking, Indonesian President Joko Widodo told the media at the end of the two-day conference in Labuan Bajo, a popular tourist site on Flores Island, East Nusa Tenggara Province.

Indonesia chairs the Association of Southeast Asian Nations this year. The leaders at the summit also made a declaration on advancing regional payment connectivity and promoting local currency transactions. Seamless and secure cross-border payments, taking country circumstances into consideration, are to be facilitated.

They also agreed to encourage the use of local currencies for cross-border transactions in the region and support the establishment of a task force to explore the development of an ASEAN Local Currency Transaction Framework.

ASEAN must also enhance regional integration and find new ways to strengthen integration at all levels, said Michael Yeoh, president of the KSI Strategic Institute for Asia Pacific, on Thursday.

« ASEAN centrality is one of the most important challenges, » he told the 2023 ASEAN Leadership and Partnership Forum in Jakarta.

Senior officials, business executives and experts at the forum urged the delivery of actual benefits for local people while strengthening integration and stressing ASEAN centrality.

Mochamad Ridwan Kamil, governor of West Java, Indonesia’s biggest province, noted how regional blocs like ASEAN are part of « globalization 2.0 ». Kamil said globalization 2.0 is also about more local small and medium-sized enterprises expanding their businesses by going overseas. He said this is why he has established a training center in West Java to encourage more SMEs to use e-commerce so that they can export their products.

Arsjad Rasjid, chairperson of the Association of Southeast Asian Nations-Business Advisory Council, said the ASEAN economy has a growing impact on global trade. ASEAN countries are « broadly regarded as the future base of global production and consumption », or as the Indonesian government has defined it, « as a new epicenter of growth ».

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Read the full article on Chinadaily.

Who wins from US debt default? China.

Marcus Noland participated at the WPC 2019 in Marrakech.

ARTICLE – As the US stumbles toward a possible debt default, the economic risks are clear. In the worst case, it could set off a global financial conflagration, given the role of US Treasury bonds as the risk-free anchor of a vast network of global financial transactions. Even a last-minute avoidance of default could result in a downgrading of US debt and upward pressure on US interest rates, further stressing an already fragile banking system.

But an additional, and possibly underappreciated, reason to avoid default would be its deleterious impact on the US dollar’s key currency role and America’s standing in the world broadly and vis-à-vis China.

US DOLLAR DOMINANCE WOULD ERODE

The US dollar is the dominant global currency. It accounts for around 60 percent of official reserves and is used most widely for trade invoicing and financial transactions, though the dominance has been declining. During the late 1980s and into the 1990s, some observers believed that the Japanese yen might have been on a trajectory to supplant the US dollar as the key currency of the international financial system; similar interest surrounded the euro when it was established in 1999.

Now the spotlight is on China. It is the dominant trade partner of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) and Central Asia, and it is not hard to imagine that as those trade flows grow, there will be rising interest in invoicing them in Chinese renminbi (RMB). Currency invoicing data are fragmentary, but it appears that by 2015, a quarter of Chinese trade was invoiced in RMB, making it the world’s second-most frequently used invoicing currency. The currency in which a country’s trade is invoiced influences the funding structure in its banking system and in turn the currency composition in its central bank reserves. So, expanded use of the RMB in trade should induce greater use in these other areas as well. Ancillary policies such as the creation of RMB exchanges and the development of a Chinese alternative to the SWIFT bank messaging system could encourage even greater use of the RMB, as could development of the eCNY, a central bank digital currency. These developments could greatly undermine the ability of the US to implement financial sanctions and prevent sanctions evasion by actors such as North Korea.

With the continued development of the euro, the world could be headed toward a system in which several major currencies are used in parallel, akin to what existed before the First World War. Barry Eichengreen, Arnaud Mehl, and Livia Chiţu argue that advances in financial technology will reduce the advantages of incumbency and make it easier for market participants to move between currencies, maintaining diversified portfolios.

In simple macroeconomic terms, such a development would not necessarily be a bad thing for the US economy. As Paul Krugman has pointed out, evidence that dollar dominance allows the US to maintain lower interest rates or more easily run trade or current account deficits is not overwhelming. Indeed, it can be a case of too much of a good thing: Foreign countries’ reserve accumulation and sovereign wealth funds are the biggest drivers of persistent trade surpluses, with the US running the biggest associated deficit.

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Read the full article written by Dr. Marcus Noland on the website of the Peterson Institute for International Economics.

Volker Perthes: « We must make sure that this war does not drag on. »

INTERVIEW – UN special envoy to Sudan Volker Perthes rejects accusations that the West is to blame for the current crisis in Sudan. In this interview with Kossivi Tiassou, he warns of « fortune seekers » and mercenaries from abroad joining the conflict while tens of thousands of Sudanese citizens flee their country

Mr Perthes, you arrived a few days ago in the Sudanese port of Port Sudan, from where people are trying to flee the fighting by ship. Civilians in Sudan are very frustrated. You were greeted on arrival by demonstrations. What message did you take with you?

Volker Perthes: We were not greeted by demonstrators, but by the governor of the Red Sea State, the federal state in which Port Sudan is situated. But you are right: a few days previously, about 150 people from a certain political camp demonstrated against both the presence of the UN and my presence. This is part of the political dispute here in Sudan between Sudanese parties and forces.

There is fighting in the capital, Khartoum, and in other parts of the country like Darfur or Kordofan. American intelligence predicts a drawn-out conflict. Do you agree?

Perthes: We in the United Nations are working together with other international partners, and especially with Sudanese society, to make sure that this war does not drag on. The first step must be a solid cease-fire. Not just a declaration of cease-fires, but a cease-fire with a monitoring mechanism.

From there, the next step must be towards talks between the fighting parties in the hope of re-establishing a functioning government in a more stable situation. American intelligence has its own assessments; I will not comment on those. But our goal is to prevent just that: a long war that would likely bring the country to the brink.

What role do Sudan’s northern neighbours, Egypt and Libya, play in all this? Some observers assume that the conflict cannot be resolved without Egypt and the Libyan General Khalifa Haftar, two supporters of the belligerent Sudanese generals Abdel Fattah al-Burhan and Mohamed Hamdan Daglo.

Perthes: Haftar is the supporter of one of the two parties, but he has no decisive role in this war. You are right to ask about the neighbouring states: Egypt, South Sudan, and others too. We need the contribution of these neighbouring countries for a solid solution, a solution that stabilizes the country. South Sudan has already been very active. The current cease-fire — which is not, however, being fully observed — was negotiated by Salva Kiir, the South Sudanese president. Egypt is also pushing for a cease-fire as a first step towards ending the war.

There is also speculation that mercenaries from the Russian Wagner Group, which is present in the country, are involved in this conflict. What can you tell us about this?

Perthes: I have no concrete evidence that there are Wagner mercenaries fighting in this war. I can neither confirm nor deny that.

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Read the full interview on Qantara.de.

Antoine Flahault : « Les non-vaccinés n’ont plus trop de soucis à se faire. »

ENTRETIEN avec Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève.

Considérez-vous, comme l’OMS, que le Covid n’est plus une urgence sanitaire mondiale ?

Oui, force est de constater, partout dans le monde, que le Covid n’est plus l’urgence de santé publique qu’elle fut un temps dans nos vies. Il n’y a plus de pays qui recourent aux confinements, aux quarantaines, ou imposent de contrôles sanitaires aux frontières vis-à-vis du Covid. L’urgence sanitaire mondiale aura duré trois ans ce qui fut particulièrement long. On estime que le Covid aura fauché près de 27 millions de vies pendant cette période, ce qui est considérable. Heureusement, le vaccin a changé la donne, et c’est l’une des raisons qui font qu’aujourd’hui on peut sortir de cette pandémie.

La situation est-elle la même sur tous les continents ?

La situation s’est beaucoup homogénéisée avec l’arrivée d’Omicron à la fin 2021 et sa kyrielle de sous-variants depuis. Actuellement les sous-variants de la série XBB dominent partout dans le monde, et continuent à causer des vagues de contaminations. Mais l’immunité vaccinale et celle laissée par les vagues répétées limitent beaucoup les formes graves qui conduisaient à une saturation des hôpitaux et parfois aussi des morgues. La situation épidémiologique est cependant moins précise aujourd’hui car la plupart des gouvernements ont levé la garde de la veille sanitaire et l’effondrement des tests ne permet plus de comparer la circulation virale actuelle avec celle des vagues précédentes.

Diriez-vous que la pandémie est terminée, ou pas ?

La notion de pandémie, même si cela peut surprendre, n’est pas dans le vocabulaire officiel du Règlement Sanitaire International, celui-là même qui régissait l’urgence de santé publique de portée internationale qui vient d’être levée par le directeur général de l’OMS à Genève. Le Dr Tedros avait cependant, sans réel fondement juridique, décidé de déclarer un état de pandémie le 11 mars 2020, notamment parce qu’il constatait que la communauté internationale ne se mobilisait alors pas suffisamment contre la vague pandémique partie de Chine. L’OMS aurait pu profiter de la fin de l’état d’urgence pour déclarer la fin de la pandémie, mais y a renoncé, probablement pour ne pas laisser croire que le virus était éliminé ou qu’il ne représentait plus de menace pour l’humanité. Le message de l’OMS est d’ailleurs très clair, si l’on est sorti de l’état d’urgence, en revanche on entre dans une phase postpandémique qui ne doit pas s’apparenter à la fin du problème causé par le SARS-CoV-2.

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Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur ladepeche.fr.

Josep Borrell : la Chine est le pays « qui exerce la plus grande influence sur la Russie »

ENTRETIEN – Plus d’un an après le début de la guerre lancée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine, le chef de la diplomatie européenne réaffirme son soutien à Kyiv, estimant que l’envoi d’armes et de munitions de la part des 27 était indispensable, à défaut de quoi, l’Ukraine pourrait tomber en quelques jours et devenir une « seconde Biélorussie ».

Retrouvez, ci-dessous, l’interview accordée par Josep Borrell à notre journaliste Méabh McMahon, dans le cadre du douzième forum de « l’état de l’Union » de Florence, en Italie début mai.

Méabh McMahon : Le monde n’est peut-être pas plus sûr qu’il ne l’était l’année dernière à la même époque. Comment s’est déroulée l’année pour l’Union européenne, et pour vous ?

Josep Borrell : L’année a été difficile, sans aucun doute, car elle a été marquée par l’arrivée soudaine d’une nouvelle guerre à nos frontières. Nous avons été très occupés à essayer de soutenir l’Ukraine. Mais nous avons aussi assisté à l’émergence de la Chine en tant que grande puissance, une puissance affirmée, dans un monde qui est en train de se fragmenter. D’autres pays, de grands pays très peuplés, se développent rapidement et ne veulent pas prendre parti dans la guerre ukrainienne. Bien qu’ils aient voté aux Nations unies contre l’invasion, ils ont aussi envoyé un message politique montrant qu’ils ont le sentiment que cette guerre n’était pas la leur. Cela est très mauvais pour nous. Les prix de l’électricité, de l’énergie et des denrées alimentaires ont immédiatement grimpé. Je pense donc que pour nous, Européens, cette année a été l’occasion de faire le point sur une réalité très complexe, un monde fragmenté où les deux superpuissances, les États-Unis et la Chine, s’affrontent. Et une fois de plus, la réalité dramatique d’une guerre à nos frontières qui nous a coûté beaucoup d’argent et qui a coûté des vies aux Ukrainiens.

Méabh McMahon : Avez-vous l’impression d’être devenu un diplomate de guerre ? De donner la priorité à l’Ukraine, et ne plus avoir le temps de vous occuper d’autres questions ?

Josep Borrell : Nous faisons plus que de la diplomatie. Mais en Ukraine, malheureusement, le temps des conversations diplomatiques sur la paix n’est pas encore venu. Nous en sommes à l’étape du soutien militaire pendant la guerre. Je me sens donc diplomate, mais aussi une sorte de ministre de la Défense de l’Union européenne, car j’ai passé une grande partie de mon temps à parler d’armes et de munitions. Je n’aurais jamais pensé passer autant de temps à réfléchir au nombre de tirs d’artillerie que je peux fournir, que nous, Européens, pouvons fournir aux Ukrainiens.

Méabh McMahon : Effectivement, l’an dernier, à la même époque, nous parlions beaucoup de sanctions. Aujourd’hui, comme vous le dites, l’UE se concentre davantage sur la défense. Lorsque vous vous réunissez à huis clos avec les ministres, avez-vous l’impression que l’UE est en mode guerre ?

Josep Borrell : La guerre nous a unis. Il n’y a rien qui puisse vous unir plus qu’un ennemi, une menace, et le sentiment d’être confronté à une menace. C’est une menace existentielle réelle, nous a unis plus que n’importe quel discours, n’importe quelle approche théorique sur la nécessité de l’intégration. Et il a également uni l’Occident. La relation transatlantique n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui.

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Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur Euronews.

Actes de conférence 2022

08:30 – 10:00 | Session plénière 1

La géoéconomie et le développement dans un monde fragmenté

Masood Ahmed

Président du Center for Global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI

Le développement international et la politique – la politique internationale, la géopolitique – ont toujours été connectés, donc cela n’a rien de nouveau. La question que nous allons explorer dans ce panel est de savoir comment cette relation évolue et ce que cela signifie pour notre vision du développement et de la coopération du développement. J’aimerais exposer trois façons dont cette relation évolue.

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Aminata Touré

Députée à l’Assemblée nationale du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal

Nous vivons dans un monde profondément fragmenté. Même dans les pays riches, les gens se sentent laissés pour compte, et l’inégalité est un problème majeur qui doit être traité. Il est clair pour moi que nos concepts de développement international doivent être réévalués pour refléter la réalité d’une société fragmentée. C’est particulièrement vrai en Afrique, où l’avenir de la nutrition sera décidé.

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Jean-Marie Paugam

Directeur général adjoint de l’OMC

La mondialisation ne montre pas de signes de déclin dans les chiffres, du moins en ce qui concerne le commerce. Bien que certaines tendances, comme le ralentissement de l’ouverture des échanges, puissent être observées, elles peuvent être expliquées par des phénomènes statistiques tels que les variations des prix des marchandises et la composition du PIB. Cependant, de nouvelles forces sont en train de façonner la mondialisation et de la rendre plus complexe.

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Kim Heungchong

Président du Korea Institute for International Economic Policy

La fragmentation et la « blockisation » des économies mondiales sont à présent des réalités. Tous ces éléments gênent la stabilité de la transmission des biens publics mondiaux que les économies émergentes utilisaient jusqu’à présent pour leur croissance. La numérisation de l’APD va être une révolution et augmenter l’efficacité dans la distribution des biens publics mondiaux tout en répondant à la crise climatique par les technologies vertes.

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Bertrand Badré

Associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale

La convergence des crises traditionnelles – économiques, sociales et énergétiques – combinée à une transformation fondamentale dans plusieurs domaines a créé une situation globale complexe. Cette transformation est géopolitique, avec la décarbonisation et la biodiversité au premier plan des discussions, et les changements technologiques, tels que l’intelligence artificielle, évoluent rapidement.

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Jeffry Frieden

Professeur en études gouvernementales à l’Université d’Harvard

Les points saillants abordés ici sont la situation géo-économique et politique actuelle et les contraintes qu’elle impose aux pays en développement. Nous sommes au milieu d’un changement fondamental dans les contraintes et les opportunités auxquelles sont confrontés ces pays, et cela va être une période très difficile à venir.

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Vincent Koen

Directeur adjoint des Études Pays à l’OCDE

La fermeture quasi-totale de la Chine pendant les trois années de la pandémie s’est ajoutée à d’autres facteurs oeuvrant en direction de la démondialisation : la stratégie Made in China 2025, qui vise à réduire la dépendance de la Chine envers les technologies étrangères ; la guerre commerciale menée par Trump, avec des augmentations des taxes oeil-pour-oeil à partir de 2018 ; le Chips and Science Act et l’Inflation Reduction Act américains ; le Chip Act européen. Sur fond de tensions géopolitiques, tout cela se traduit par moins d’investissements directs et d’échanges de savoirs étrangers.

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Débat

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10:00 – 11:30 | Session plénière 2

L’ordre économique international se décompose-t-il ?

Jean-Claude Trichet

Vice-président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque de France

La question est de savoir si un nouvel ordre économique est nécessaire. Je pense que la réponse est oui, car si nous regardons ce qui a été dit, tous les orateurs, que ce soit le président des États-Unis, les dirigeants de tous les autres pays du monde, même la Chine, tout le monde s’accorde, implicitement ou explicitement, pour appeler un nouvel ordre international économique. Le problème est de savoir exactement quelle forme donner à ce nouvel ordre. Unipolaire ? Multipolaire ?

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Taeho Bark

Président du Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du Commerce de Corée

Il n’est sans doute pas réaliste ou même faisable de couper soudainement tous les échanges entre les États-Unis et la Chine. Je pense que nous devrions réfléchir à limiter le découplage sino-américain à quelques secteurs technologiques sensibles, qui sont directement liés à la sécurité nationale.

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Yann Coatanlem

Directeur général de DataCore Innovations LLC, fondateur et président du Club Praxis, membre du conseil de GlassView et de la Paris School of Economics

Il serait également utile d’avoir une échelle de mesure du risque extrême pour l’économie mondiale dans son ensemble et sur plusieurs dimensions : risque du marché, risque du crédit, risque du climat, risque de cybersécurité, risque opérationnel. L’idée n’est pas nouvelle : il existe des modèles et des tests pour les institutions considérées trop grandes pour faire faillite, il suffit de les réutiliser.

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Gabriel Felbermayr

Directeur de l’Institut autrichien de recherche économique (WIFO), ancien président du Kiel Institute for the World Economy (IfW)

Je pense que nous devrions élargir notre perspective des institutions importantes pour ne pas seulement inclure le FMI, la Banque mondiale, l’OMC, l’OMS, etc. Il faut convier les grandes entreprises internationales. Pour le bien commun, nous devons mobiliser la société publique et civile, les ONG et bien plus.

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Motoshige Itoh

Professeur émérite à l’Université de Tokyo, membre du Conseil sur la politique économique et fiscale au Japon

J’aimerais insister tout particulièrement sur l’importance des efforts de la COP pour répondre au changement climatique. Il est essentiel de soutenir les initiatives qui répondent aux conséquences communes du changement climatique d’un point de vue humain, et d’impliquer tous les pays majeurs.

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John Lipsky

Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins, ancien premier directeur général adjoint du FMI

[Il est nécessaire] de se concentrer à nouveau sur une approche coopérative et cohérente dans la mise en place de politiques macroéconomiques et financières afin d’éviter l’émergence de nouveaux risques protectionnistes et d’entraver l’efficacité des marchés internationaux financiers. De tels développements nuiraient inévitablement à la croissance potentielle et augmenteraient la volatilité économique.

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Qiao Yide

Vice-président et Secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation

À court terme, il est à mon avis très important que le dollar coopère plus avec les autres économies majeures sur la politique macroéconomique. En outre, de nombreux pays expérimentent à l’heure actuelle la monnaie numérique de banque centrale (CBDC) sous l’égide de la Banque des règlements internationaux. […] Je pense que c’est une bonne idée de faciliter le système des transactions et paiements.

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Nicolas Véron

Senior Fellow à Bruegel et au Peterson Institute for International Economics

L’accord Basel III sur les exigences, leviers, liquidité et tests pour les capitaux bancaires a été un énorme succès international. Il a été implanté d’une façon beaucoup plus généralisée au niveau mondial que l’accord antérieur Bassel II. Malheureusement, l’Union européenne n’est toujours pas en conformité mais la plupart des autres juridictions le sont, et je pense que ça a offert une grande résilience au système financier, au système bancaire.

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Débat

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11:30 – 13:00 | Ouverture officielle

Thierry de Montbrial

fondateur et président de l’Ifri et de la WPC

Notre ambition n’a pas changé. Elle reste d’œuvrer en faveur d’une gouvernance propre à préserver les chances d’un monde « raisonnablement ouvert », à l’écart des deux extrêmes que sont d’une part le retour à une division en blocs radicalement séparés par l’idéologie ; d’autre part « le monde plat » dérivé de la « fin de l’Histoire » à la Fukuyama et rêvé aux lendemains de la guerre froide par les idéologues de la mondialisation libérale.

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Reem Ibrahim Al Hashimy

Ministre d’État pour la Coopération internationale des Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis sont convaincus que la seule voie viable est celle d’un dialogue constructif. Or, il ne s’agit pas de se rencontrer pour parler. Il s’agit de discuter de propositions innovatrices, inventives et courageuses. Nous devons explorer de nouvelles pistes, et veiller à ne pas devenir une caisse de résonnance stérile.

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S.S. Bartholomée Ier

Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche œcuménique

Le fanatisme ethnoreligieux inculqué dans la jeunesse russe éloigne les perspectives de paix et de réconciliation. Le monde orthodoxe est divisé et cette fragmentation est projetée dans des pays pauvres, dont les populations espéraient trouver un soulagement dans la foi. Elle nuit surtout à l’Église russe puisque tôt ou tard les populations vont se rendre compte des dérives d’une Église soumise à des objectifs qui n’ont rien à faire avec sa mission originelle.

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Haïm Korsia

Grand Rabbin de France

Toutes les religions prônent la diversité qui seule peut produire l’unité. C’est en fait l’inverse exact de l’uniformité. L’uniformité est un leurre, car jamais nous ne pouvons être le même que l’autre. Pour parler d’unité, il faut donc forcément parler de différence. Or, les religions représentent cette façon de se tourner vers la même personne, vers Dieu, chacune à sa façon, sans vouloir éliminer les autres. Aucune possibilité d’éliminer la foi des autres n’a jamais été envisagée.

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14:30 – 15:30 | Session plénière 3

L’avenir géopolitique et le monde des affaires : construire la résilience et s’adapter à une nouvelle réalité mondiale

Nikolaus Lang

Global Leader for the Global Advantage practice, directeur général et associé principal du Boston Consulting Group

Il existe selon moi six dimensions dans lesquelles les dirigeants d’entreprise doivent agir dans le monde émergent : l’intégration de la géopolitique dans le processus décisionnel de l’entreprise, la résilience de la chaîne d’approvisionnement, l’investissement dans le capital humain et la stratégie, l’innovation, la cybersécurité et l’accélération de l’action climatique.

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Abdullah Al Mazrui

Président de la chambre de commerce et d’industrie des Émirats arabes unis

Les changements géopolitiques ont un impact significatif sur l’écosystème économique mondial, et des événements récents tels que la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid-19 ont conduit à des défis économiques mondiaux. Pour minimiser les tensions géopolitiques, les entreprises peuvent augmenter leur flexibilité et leur résilience, développer des méthodologies pratiques de gestion des risques et s’adapter à la réalité économique.

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Maurice Gourdault-Montagne

Ambassadeur de France, ancien Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères

Le « multi-alignement » est le nouveau comportement des pays qui agissent selon leurs intérêts et l’Inde est un maître en la matière. Le reste du monde est un essaim de pays de moyenne et petite taille qui tentent de survivre face à l’inflation, l’insécurité, la pénurie, les pesticides. 140 pays environ suivent ce modèle.

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Helle Kristoffersen

Directrice générale Strategy & Sustainability et membre du comité exécutif de TotalEnergies

Dans les rapports récents sur les risques publiés par des compagnies d’assurance et des spécialistes de l’évaluation des risques, nous pouvons remarquer que les trois principaux risques identifiés dans toutes les régions sont la géopolitique, la cybersécurité et le changement climatique. Ces trois risques sont intrinsèquement liés, et l’inaction sur le changement climatique conduira à des tensions géopolitiques, des migrations, des sécheresses, des conflits pour l’eau, et bien plus encore.

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Sam Okwulehie

PDG de LATC

Durabilité : la protection de notre avenir via des pratiques commerciales durables revêt aujourd’hui une importance indéniable dans notre écosystème mondial et pourrait bien être le facteur de résilience naturel dont ont besoin les chaînes d’approvisionnement mondiales aujourd’hui et demain.

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Débat

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15:30 – 16:30 | Session plénière 4

Leaders innovants : crise climatique et économie circulaire

Lucia Sinapi-Thomas

Directrice exécutive de CG

Cette limitation du réchauffement climatique passe nécessairement par une réduction drastique des émissions de carbone d’ici le milieu du siècle. À ce stade, certains diront qu’en l’absence d’engagements nationaux pour y parvenir, l’objectif de zéro émission d’ici 2050 reste un vœu pieux. En fait, l’adaptation au changement climatique a un coût.

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Andrew Brown

Analyste junior des politiques de l’environnement à l’OCDE

Nous réfléchissons à l’efficacité, c’est-à-dire au moyen d’utiliser plus efficacement les ressources naturelles et d’obtenir une plus grande productivité économique à partir d’une certaine quantité de ressources utilisées. Nous recherchons également des solutions pour ralentir notre utilisation des ressources, c’est-à-dire pour utiliser et conserver les produits à leur valeur maximale le plus longtemps possible. Nous voulons par ailleurs fermer nos systèmes économiques.

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Yim Hyo-sung

Vice-président du Corporate Strategy Center de Hyosung Corporation

Je tiens à souligner ici qu’il existe d’ores et déjà de nombreux produits recyclés. La technologie est là, la question est de savoir s’il existe une demande pour ces produits sur le marché. Malheureusement, la réponse est non, car personne n’est prêt à payer pour ces produits.

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Bruno Langlois

Directeur du business développement et des partenariats chez Carbios

Il est intéressant de voir qu’on a multiplié par 12 la quantité de déchets au cours des 50 dernières années, alors que la population a été multipliée par moins de trois. En produisant de plus en plus à moindre coût, en fabriquant des objets de moindre valeur qui sont rapidement jetés, on va évidemment dans la mauvaise direction.

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Lívia Ribeiro de Souza

Co-fondatrice et Chief Technology Officer de Mimicrete Ltd.

Depuis une dizaine d’années environ, nous étudions à Cambridge la technologie d’auto-cicatrisation des matériaux cimentaires, en nous inspirant de la nature. S’il y a une éraflure sur un arbre ou sur notre peau, notre corps et la nature ont cette capacité intrinsèque d’auto-cicatrisation. Nous pouvons apprendre de la nature et appliquer cette capacité à notre infrastructure.

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Florent Andrillon

Global Head du service Sustainability chez Capgemini Invent

Par le passé, un grand nombre de principes de l’économie circulaire étaient de purs concepts, très complexes à mettre en œuvre, dont le niveau conceptuel excédait à peine le fait d’incinérer les déchets pour produire de la chaleur ou de l’énergie. Dorénavant, grâce à de nombreuses nouvelles technologies et le fait que tout est devenu connecté, la circularité se trouve davantage à notre portée.

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Yim Hyo-sung

Vice-président du Corporate Strategy Center de Hyosung Corporation

Je pense que les subventions publiques sont sans aucun doute le facteur le plus important pour faire baisser le coût de l’hydrogène et le rendre abordable pour les consommateurs.

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Andrew Brown

Analyste junior des politiques de l’environnement à l’OCDE

Selon moi, la première interaction du citoyen moyen avec l’économie circulaire intervient au niveau de sa commune, qui met souvent en place des systèmes de recyclage, donc cela commence à un niveau très local. Il existe cependant aussi des politiques au niveau national et international qui sont très importantes pour l’économie circulaire.

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Lívia Ribeiro de Souza

Co-fondatrice et Chief Technology Officer de Mimicrete Ltd.

Il faut du temps pour mettre en œuvre une nouvelle technologie sur une construction, et nous travaillons en collaboration avec une entreprise britannique pour explorer des pistes de mise en œuvre. Pour l’heure, nous avons besoin d’une dérogation à une norme, ce qui peut prendre de quelques semaines à quelques années.

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Bruno Langlois

Directeur du business développement et des partenariats chez Carbios

Parlant de circularité, ce qui est important, si j’ose dire, c’est de chercher la quadrature du cercle. Les enjeux sont nombreux et partout : il faut de la puissance industrielle, des investissements dans les biotechnologies, également proches du secteur chimique, et ceci au niveau vu par exemple dans l’industrie pharmaceutique.

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Débat

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16:30 – 17:30 | Session plénière 5

Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest : géopolitique et géoéconomie

Thierry de Montbrial

Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC

Pour apporter un peu de clarté dans le sujet, nous avons pensé traiter de l’économie et des problèmes de société d’une part, et d’autre part, des problèmes de sécurité, dans cet ordre, et ce en abordant tout d’abord les problèmes économiques et sociaux puisqu’un certain nombre d’analystes et de commentateurs considèrent que la situation sociale et économique, dans cet ordre également, est la cause la plus fondamentale des questions sécuritaires.

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Romuald Wadagni

Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances du Bénin

Nous avons donc concentré nos efforts sur les lois et sur les textes pour avoir une bonne gouvernance, et le reste de notre effort sur le capital humain : former les jeunes. En ayant des jeunes formés, bien éduqués pouvant utiliser leurs mains, vous créez alors des conditions pour avoir moins de mauvaise gouvernance et moins de corruption.

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Alain Tchibozo

Economiste en chef de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD)

Plus que les infrastructures, un problème de sécurité alimentaire perdure. Ce problème est complexe car les productions ne sont pas suffisantes dans ces régions ; la productivité agricole y est également très faible.

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General Francis A. Behanzin

Président co-fondateur du Réseau mondial des professionnels de sécurité et de défense pour la prévention et la lutte contre le terrorisme, ancien commissaire aux affaires politiques, à la sécurité et à la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Le dénominateur commun de toutes ces rébellions réside dans leur dénonciation des inégalités de développement entre les régions du Sud et celles du Nord dans les pays concernés et l’incapacité des États à pourvoir aux besoins des populations du Nord

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Nshuti Manasseh

Ministre d’État aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale chargé de la Communauté d’Afrique de l’Est du Rwanda

J’admets volontiers que les engagements bilatéraux sont parfois plus efficaces que les engagements multilatéraux. Mais les deux se complètent aussi et fonctionnent très bien ensemble. Les premiers permettent de répondre rapidement à un problème bien compris. Les seconds dépendent d’une bureaucratie pesante, y compris lorsque le problème concerné n’a rien de bureaucratique. Nous avons donc besoin d’une combinaison de ces deux types d’intervention.

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Débat

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17:30 – 19:00 | Session plénière 6

Le reste du monde face à la rivalité sino-américaine

Douglas Paal

Distinguished Fellow du Programme Asie de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, ancien directeur des affaires asiatiques et assistant spécial du président au sein du Conseil national de sécurité américain

J’aimerais avancer l’idée que si la Chine souhaite changer ses tactiques, c’est le bon moment. Nous assistons actuellement à un adoucissement subtil de sa position en mer de Chine du Sud, dans les îles Senkaku. La Chine ne change pas fondamentalement sa position, mais elle est moins agressive. Peut-être que cela va se produire sur la ligne de contrôle réel de l’Inde également.

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John Andrews

Conseiller de rédaction à The Economist et Project Syndicate

Il n’y a que 20 pays des Nations Uniesqui nomment les États-Unis comme leur premier partenaire commercial. Au moins 120 pays nomment la Chine comme leur premier partenaire commercial. Quel choix vont-ils faire ?

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Jean-Pierre Cabestan

Directeur de recherche émérite au CNRS rattaché à l’Institut de recherche français sur l’Asie de l’Est (IFRAE) de l’INALCO, professeur émérite à l’Université baptiste de Hong Kong

Une autre tendance qui se dessine depuis quelques années – avant même les récentes tensions dans le Détroit de Taïwan – c’est le fait que l’Union Européenne a abandonné son engagement complet et naïf avec la Chine au profit d’une politique chinoise plus équilibrée. Nous connaissons les trois piliers de cette politique à présent – le premier est la coopération économique ; le deuxième est la concurrence économique ; et le troisième l’idée que nous et la Chine sommes des rivaux systémiques.

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Renaud Girard

Grand reporter et chroniqueur international du Figaro

Il est évident que la France ne veut pas être, et elle en a conscience, dans cette rivalité entre la Chine et l’Amérique pour devenir la première puissance mondiale, la victime collatérale d’un quelconque piège de Thucydide. C’est certain. Par ailleurs, la France comprend qu’en elle-même, dans le grand jeu mondial, elle ne pèse plus suffisamment, ni par sa démographie, ni économiquement, ni par son commerce extérieur, ni même par sa force militaire.

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Yuichi Hosoya

Professeur de politique internationale à l’Université Keio de Tokyo

En tant que troisième économie mondiale, le Japon est considéré comme un État situé en première ligne, vulnérable en cas de guerre entre les deux grandes puissances. Cependant, le Japon entretient des relations étroites avec les deux pays et a élaboré deux stratégies pour répondre à cette question difficile.

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Lee Hye Min

Conseiller principal de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20 pour la Corée

Les tensions de plus en plus grandes et de plus en plus intenses entre les États-Unis et la Chine sont un problème très sérieux pour le monde entier, mais encore plus pour la Corée, à cause de son histoire et de sa géographie. L’ordre politique international que la Corée souhaite poursuivre est non-exclusif, et nous accordons une très grande valeur à la coopération avec tous les pays du monde, y compris la Chine.

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Samir Saran

Président de l’Observer Research Foundation de New Delhi

L’appât de l’argent, l’appât du profit, a rendu l’Europe incompétente et incapable de prendre une position unifiée face à la Chine. Si vous pensez que vous allez assister à une mobilisation à la russe contre la Chine, vous croyez tous au Père Noël. L’Europe est le maillon faible pour les États-Unis s’ils doivent mobiliser une sorte de consortium contre la Chine.

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Wang Jisi

Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de la Peking University à Pékin, professeur titulaire de la chaire Boya à la Peking University

Les Européens partagent une opinion négative de la Chine en ce qui concerne les droits humains, mais l’Europe maintiendra son autonomie stratégique face à la Chine sur les plans économique et technologique. En termes d’idéologie et de géopolitique, l’Union européenne et le Royaume-Uni se tourneront vers les États-Unis.

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Débat des panelistes

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Débat

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19:30 | Dîner-débat

Kevin Rudd

Président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie

« La visite de Xi Jinping à Riyad revêt une signification considérable car, depuis cinq à sept ans, la Chine déploie une diplomatie économique élaborée à l’encontre des pays du Golfe. Il faut toutefois tenir compte de la relation qu’entretient la Chine de longue date avec l’Iran, qui remonte aux années 1980. »

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Débat

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08:00 – 09:30 | Session plénière 7

L’avenir de l’UE et la sécurité européenne après la guerre d’Ukraine

Ali Aslan

Présentateur TV et journaliste international

Cette session est l’une des plus pertinentes et opportunes de la World Policy Conference 2022. Elle s’intitule « L’avenir de l’UE et la sécurité européenne après la guerre d’Ukraine ». Je voudrais que la guerre en Ukraine soit derrière nous et que nous soyons assis ici pour parler de l’état du monde après-guerre, nous n’en sommes malheureusement pas encore là. Je n’aurais cependant pas pu espérer un meilleur panel et des intervenants plus prestigieux pour aborder ce sujet d’actualité d’une extrême importance.

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Peter Beyer

Membre du Bundestag allemand, coordinateur de la coopération transatlantique du gouvernement fédéral

Je ne crois pas cependant que nous soyons encore à la traîne. Il y a six mois, nous aurions dû prendre rapidement les bonnes décisions politiques, comme la livraison d’armes lourdes et de systèmes de défense aérienne, ce qui est aujourd’hui chose faite.

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Bogdan Klich

Sénateur au Parlement polonais, président de la commission des Affaires étrangères et européennes au Sénat polonais

La Russie a par ailleurs deux autres objectifs opérationnels qui sont importants non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour les communautés européenne et atlantique : la déstabilisation de l’Union européenne et la paralysie de l’OTAN. Ils ont été énoncés juste avant le début de la guerre en Ukraine, dans le fameux ultimatum du président Poutine à l’Occident.

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Hubert Védrine

Fondateur de Hubert Védrine Conseil, ancien ministre des Affaires étrangères de France

Un Occident qui ne serait pas capable d’évaluer les politiques menées dans les années quatre-vingt-dix, serait un Occident inquiétant. Il est essentiel de faire ce que les militaires appellent un « retour d’expérience ».

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Zaki Laïdi

Conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE

Nous n’avons jamais eu de politique ukrainienne, notre politique ukrainienne était un sous-produit de notre politique russe. Cela a abouti à un certain nombre d’incertitudes, d’erreurs et d’hésitations, y compris sur la question de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, à laquelle je ne suis pas personnellement favorable, mais nous n’avons pas donné d’indication claire et précise.

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Tsakhiagiin Elbegdorj

Ancien président de la Mongolie

Les implications mondiales de cette guerre signifient également que la ligne de front de l’Ukraine est bien plus large, c’est la ligne de front entre le monde libre et le monde totalitaire, et elle traverse même l’Afrique et l’Asie. Si l’Ukraine perd la guerre, je pense que cela encouragera les autocrates, mais si elle gagne, cela aura un effet dissuasif sur eux.

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Peter Beyer

Membre du Bundestag allemand, coordinateur de la coopération transatlantique du gouvernement fédéral

Le soutien est fort, mais l’inquiétude est bien réelle. Non seulement les prix de l’énergie ont explosé et, soyons honnêtes, ce n’est que le début, l’hiver prochain, à la fin de l’année prochaine, les prix seront beaucoup plus élevés. […] Dans ce contexte, c’est un véritable défi pour tout gouvernement, qu’il soit fédéral, régional ou local, de maintenir l’unité.

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Bogdan Klich

Sénateur au Parlement polonais, président de la commission des Affaires étrangères et européennes au Sénat polonais

Le soutien est bien meilleur qu’au début de la guerre. Cela signifie qu’il y a une compréhension grandissante en Europe, et pas seulement dans certaines parties de l’Europe, du rôle de l’Ukraine et du principe selon lequel la sécurité de l’Europe dépend de l’indépendance de l’Ukraine. La sécurité de l’Union européenne, du moins, dépend de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

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Hubert Védrine

Fondateur de Hubert Védrine Conseil, ancien ministre des Affaires étrangères de France

Concernant l’avenir, je pense que les Occidentaux, et les Européens, vont résister et que donc Poutine ne peut pas gagner. En sens inverse, selon moi, les Américains n’aideront pas les Ukrainiens à attaquer la Crimée, je peux bien sûr me tromper. Je crois plutôt à un enlisement après divers rebondissements.

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Zaki Laïdi

Conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE

Nous devons avoir un pilier européen fort sans l’OTAN, nous devons être prêts pour une guerre de haute intensité en Europe, comme l’a dit l’état-major français. Cette guerre va provoquer un changement radical dans la perception stratégique de notre sécurité, mais nous devons effectivement prendre plus de responsabilités.

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Débat

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09:30 – 10:30 | Session plénière 8

La pertinence de l’« Indo-Pacifique » comme concept géopolitique

Thierry de Montbrial

Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC

Le concept de l’Indopacifique est apparu relativement récemment et la question clé que je voudrais poser aux quatre panélistes est la suivante : ce nouveau concept géopolitique est-il censé représenter quelque chose comme une alliance contre la Chine ? La plupart des personnes qui pensent en partie que la réponse est oui, répondraient publiquement non. Ma question est simple : qu’entend-on par Indopacifique ?

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Hiroyuki Akita

Chroniqueur de Nikkei, Japon

La troisième approche, la plus complexe, consiste à partager des valeurs : dans ce cadre, des pays de culture politique similaire, comme les pays occidentaux, s’accordent sur un ensemble de valeurs, en l’occurrence démocratiques, et coopéreront afin de promouvoir lesdites valeurs.

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Mayankote Kelath Narayanan

Président exécutif de CyQureX Systems Pvt. Ltd, ancien conseiller principal et conseiller en sécurité nationale du Premier ministre d’Inde (Manmohan Singh)

Du point de vue de l’Inde, la véritable source d’inquiétude pour les pays de la région vient du rythme rapide avec lequel la Chine décline sa révolution dans les affaires militaires, en utilisant des systèmes d’intelligence artificielle. […] Le mépris chinois pour les accords internationaux, ainsi que sa volonté affichée de recours à la force pour atteindre ses objectifs dans la mer de Chine méridionale, sont autant de raisons qui ont poussé l’Inde à revoir certaines de ses positions antérieures.

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Douglas Paal

Distinguished Fellow du Programme Asie de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, ancien directeur des affaires asiatiques et assistant spécial du président au sein du Conseil national de sécurité américain

L’APEC a connu son heure de gloire dans les années 1990, puis nous sommes entrés dans la période de la mondialisation, et nous ne pensions plus tant en termes d’Asie du Sud-Est, d’Asie de l’Est ou d’Afrique, mais plutôt en termes de mouvement de capitaux, de chaînes d’approvisionnement mondiales, de recherche d’opportunités.

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Débat des panelistes

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Yim Sung-joon

Senior Advisor chez Lee International IP & Law Group, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères, ancien conseiller pour la sécurité nationale auprès du président Kim Dae-jung

Depuis le début, les États-Unis ont tenté de persuader la Corée du Sud de rejoindre le cadre du FOIP, mais elle s’est abstenue de tout engagement officiel. La Corée du Sud appartient géographiquement à la zone indopacifique, c’est une puissance moyenne qui possède une grande influence en tant que démocratie forte, c’est un allié solide des États-Unis et la troisième plus grosse économie de l’Asie orientale.

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Débat

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10:30 – 12:15 | Session plénière 9

La gouvernance spatiale : les implications de l’accès mondial aux technologies spatiales

Patrick Nicolet

Fondateur et partenaire principal de Linebreak SA, ancien directeur des technologies de Capgemini

Les technologies spatiales progressent à un rythme sans précédent dans toute l’histoire du voyage spatial, et l’accès démocratisé à de telles technologies implique non seulement la participation de quelques acteurs prééminents en concurrence, mais également celle de grandes entreprises, de la société civile et d’un ensemble de nouvelles nations.

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Amer Al Ghafri

Directeur principal du département d’ingénierie spatiale au Centre spatial Mohamed ben Rached à Dubai

Les Émirats arabes unis considèrent l’espace comme un secteur important et même critique sur la voie d’un objectif encore plus vaste : celui de faire prospérer la science et la technologie, ici, aux Émirats.

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Kazuto Suzuki

Professeur de politique scientifique et technologique à l’École supérieure de politique publique de l’Université de Tokyo

Aujourd’hui, l’espace 2.0 est caractérisée par la démocratisation et tout le monde participe désormais aux activités spatiales, y compris les Émirats arabes unis. Le deuxième est la commercialisation. Le troisième point est la militarisation, l’espace étant désormais utilisé à des fins militaires, et des services commerciaux comme Starlink sont également utilisés pour des services militaires.

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Daniel Andler

Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, philosophe

Alors qu’une mise à jour des cinq traités et une coopération internationale sur des problèmes tels que la gestion des débris et de l’orbite pourraient être utiles, une délibération éthique beaucoup plus affirmée est nécessaire, impliquant toutes les parties prenantes, dans laquelle tous les facteurs pertinents, y compris les incertitudes et les risques, seront dûment pris en compte.

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Meir Sheetrit

Ancien membre de la Knesset, ancien ministre des Renseignements et du Comité de l’Énergie atomique, ancien ministre de l’Intérieur d’Israël

Une nouvelle invention d’une société israélienne vise à nettoyer l’espace. Avec un investissement compris entre 100 et 200 millions de dollars, la première idée était d’envoyer un satellite qui repousserait les débris dans l’espace lointain. Ensuite, ils ont eu la meilleure idée de construire un satellite qui se déplacera à proximité de chaque satellite qui aura cessé de fonctionner et le rechargera afin qu’il puisse continuer à fonctionner pendant de nombreuses années sans devenir simplement un déchet spatial.

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Patrick Trinkler

Fondateur et directeur général de CYSEC

Je vais commencer par présenter l’espace comme évolution 3.0 au lieu de 2.0. Pour moi, il s’agit vraiment de la finalisation de la numérisation du monde, de donner accès à Internet à entre deux et trois milliards de personnes, de pouvoir connecter un milliard d’objets connectés dans le monde.

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Geoffrey Bouquot

Directeur R&D et directeur de la Stratégie et des Relations extérieures chez Valeo, ancien conseiller technique pour les affaires industrielles au cabinet du ministre de la Défense français

Les frontières floues entre les activités civiles et militaires sont cruciales lorsqu’il s’agit d’appareils connectés et je pense que c’est vers cela que nous nous dirigeons tous avec certaines entreprises privées propriétaires de constellations, ce qui soulève les problèmes que vous avez déjà mentionnés. Par conséquent, l’indépendance de la technologie reste la nouvelle frontière, même dans l’espace.

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François Barrault

Fondateur et président de FDB Partners, président de l’IDATE DigiWorld

Je pense que les satellites présentent des opportunités fantastiques parce que nous sommes passés de la défense et de la surveillance à un accès désormais accessible à tous. La solution sera une sorte d’hybride entre la fibre, la 4G et la 5G et l’accès au satellite et peut-être que je réaliserai mon rêve d’avoir tout le monde connecté comme pour l’eau, la nourriture et l’électricité.

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13:30 – 14:00 | Session plénière 10

Conversation with Dmytro Kuleba

Dmytro Kuleba

Ministre des Affaires étrangères d’Ukraine

L’un des résultats de cette guerre sera l’intégration complète de l’Ukraine dans l’Union européenne et l’OTAN, car nous devons penser stratégiquement. Oui, le pays est en guerre maintenant et il est difficile de nous imaginer rejoindre l’OTAN en ce moment, mais l’avenir de la sécurité euro-atlantique se décide sur le champ de bataille en Ukraine, et après la guerre, l’Ukraine aura l’une des armées les plus performantes au monde et certainement l’armée la plus performante d’Europe, compte tenu de son expérience au combat, de son moral et de son équipement militaire. Par conséquent, il serait très imprudent pour l’OTAN de ne pas tenir compte ou de ne pas accueillir un tel contributeur à la sécurité euro-atlantique.

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14:00 – 15:00 | Session plénière 11

Europe de l’Est, Caucase du Sud et Asie centrale face à la guerre d’Ukraine

Tatiana Kastouéva-Jean

Chercheuse et directrice du centre Russie/NEI de l’Ifri

L’Ukraine est la première victime de l’agression russe, cependant d’autres pays voisins en subissent également de plein fouet les conséquences à différents niveaux. Je pense à l’afflux de migrants, et je pense aux pressions énergétiques exercées par la Russie.

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Question 1

« Olga Rosca La Moldavie ne considère pas nécessairement que l’espace post soviétique ou l’ex-Union soviétique nous définit aujourd’hui. Nous préférons donc nous définir par rapport au présent et à l’avenir, et plutôt que d’être appelée « Moldavie post-soviétique », je préférerais que vous parliez d’une Moldavie qui espère l’adhésion à l’UE, une Moldavie candidate à l’adhésion à l’UE, une Moldavie réformatrice, une Moldavie tournée vers l’Occident, ou devrais-je dire, une Moldavie éprise de liberté. »

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Question 2

« Lasha Darsalia Malheureusement, la situation dans les territoires occupés est loin d’être stable et se détériore rapidement sur le plan humanitaire et des droits humains. Les habitants sont purement et simplement utilisés comme otages pour faire pression sur le gouvernement géorgien. La situation se détériore donc rapidement, et cela ne concerne pas seulement les territoires occupés. Nous observons une pression accrue sur la Géorgie, et tous ces outils hybrides, qui étaient auparavant implicites, sont désormais également utilisés dans le reste de la Géorgie. »

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Question 3

« Roman Vassilenko Au Kazakhstan, nous avons des chaînes russes, mais aussi Euronews, la BBC et CNN. J’ajouterai cependant qu’au Kazakhstan, les médias travaillent en kazakh et en russe, en plus de 10 autres langues d’autres groupes ethniques, comme les Allemands qui vivent au Kazakhstan. Le défi pour nous est donc de renforcer l’indépendance de l’information, ainsi que la résilience, le professionnalisme et l’attrait des médias kazakhs. »

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Question 4

« Lasha Darsalia Je tiens simplement à dire que la Géorgie apporte un fort soutien à l’Ukraine sous de multiples formes, l’une d’elles étant l’aide du gouvernement géorgien aux réfugiés ukrainiens qui se trouvent sur son sol. Ils sont plusieurs dizaines de milliers, ce qui représente en fait un petit nombre, et bénéficient de différents programmes de soutien, par exemple, plusieurs écoles géorgiennes dispensent des cours en ukrainien aux enfants ukrainiens. »

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Question 5

« Olga Rosca L’intégration européenne et l’adhésion à l’Union européenne constituent une priorité absolue pour le gouvernement actuel. C’est également le mandat que les citoyens ont confié au gouvernement, et nous ne ménageons donc aucun effort pour poursuivre les réformes malgré tous les défis que j’ai évoqués précédemment. Nous sommes conscients qu’il n’y a pas de raccourci sur le chemin de l’UE. Nous sommes déterminés à travailler dur. Nous sommes déterminés à entreprendre des réformes. »

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Question 6

« Roman Vassilenko Nous sommes attachés à la démocratie, à l’économie de marché, à l’état de droit international, principalement le droit international, écrit et clairement énoncé, et il s’agit là, soit dit en passant, d’une différence avec ce que l’on appelle l’ordre international fondé sur des règles. Nous sommes attachés au droit international, un droit écrit, accepté par tous. Nous sommes également attachés à la coopération internationale. »

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Débat

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15:00 – 15:30 | Session plénière 12

Conversation avec Khaldoon Khalifa Al Mubarak

Khaldoon Khalifa Al Mubarak

Président de l’Autorité des affaires exécutives, directeur général du groupe Mubadala

Aujourd’hui, les Émirats arabes unis abritent trois des plus grandes centrales solaires les moins chères au monde. Près de 25 % de nos besoins en électricité sont satisfaits grâce à l’énergie propre, et nous avons des projets d’énergie propre dans 70 pays.

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15:30 – 16:00 | Session plénière 13

Conversation avec Anwar Gargash

Anwar Gargash

Conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis

Je pense qu’il est très réducteur et très simpliste de dire que les Émirats arabes unis sont neutres vis-à-vis de l’Ukraine. Les Émirats arabes unis ne le sont pas. Les Émirats arabes unis sont touchés par la crise en Ukraine et tentent de trouver le juste équilibre entre ses principes et la nécessité d’une solution politique et de la fin de la guerre d’Ukraine.

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16:00 – 17:00 | Session plénière 14

Les matières premières critiques – Comment garantir les ressources indispensables à nos industries ?

Friedbert Pflüger

Directeur du European Cluster for Climate, Energy and Resource Security (EUCERS) à l’Université de Bonn, fondateur associé de Strategic Minds Company GmbH

La diversification est une nécessité et ceci est d’autant plus vrai s’agissant du lithium, du cobalt, du cuivre, du nickel, du vanadium et des terres rares, dont nous avons tous besoin pour les appareils que nous utilisons au quotidien dans notre vie moderne. Ce sujet revêt donc une énorme dimension géopolitique. Si nous ne sommes pas en mesure de nous procurer des matières premières abordables et fiables, nos industries ne survivront pas.

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Philippe Chalmin

Fondateur du Cercle Cyclope, professeur à Paris-Dauphine, consultant auprès d’organismes internationaux (OCDE, CEE, CNUCED)

Pendant longtemps, les terres rares n’étaient pas rares, et le centre de la métallurgie des terres rares était en France. Aujourd’hui, nous avons tout exporté, nous avons délocalisé nos problèmes environnementaux et vous n’êtes pas sans savoir qu’environ 80 % des terres rares sont maintenant produites en Chine.

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Jonathan Cordero

Responsable du développement d’entreprise chez Eurasian Resources Group

Alors que la responsabilité des États et des responsables politiques s’arrête à leurs frontières, les acteurs internationaux du marché doivent assumer la responsabilité de la protection de notre environnement, du respect des droits humains, des communautés hôtes dans lesquelles nous opérons, en bref garantir un approvisionnement transparent et responsable du berceau à la tombe.

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Ingvil Smines Tybring-Gjedde

Directrice non exécutive chez Norge Mining, ancienne Secrétaire d’État pour le ministère du Pétrole et de l’Énergie de Norvège

L’UE importait jusque-là la majeure partie de son phosphate de Russie, mais l’invasion de l’Ukraine a fait naître le besoin urgent de ne plus dépendre de la Russie. Le moment ne pourrait être mieux choisi pour développer l’industrie du phosphate dans un environnement stable au coeur de l’Europe, en Norvège. Cela créera une sécurité d’approvisionnement en Europe et au-delà et contribuera ainsi à la sécurité alimentaire […].

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Peter Handley

Chef de l’unité Industries à forte intensité énergétique et matières premières auprès de la Direction générale du marché intérieur, industrie, entrepreneuriat et PME de la Commission européenne

Nous nous concentrerons sur les matières premières qui sont particulièrement stratégiques pour les technologies que l’UE a décidé de développer rapidement pour la transition énergétique, la transformation numérique et la sécurité. Nous voulons encourager les États membres de l’UE à entreprendre une exploration beaucoup plus systématique.

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Débat

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17:00 – 19:30 | Ateliers parallèles

Atelier n°1 – La finance et l’économie

Jean-Claude Trichet

Vice-président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque

Quelle est la probabilité que les banques centrales des économies avancées réussissent à reprendre le contrôle de l’inflation ? […] Est-ce que notre évaluation des divergences entre les économies avancées, le monde en développement et les pays émergents est correcte ? Qu’en est-il de la fragilité des pays en développement et de la probabilité de perturbations majeures ? Quelle est la probabilité d’une crise financière déclenchée par les grosses corrections du marché ?

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Serge Ekué

Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD)

Le premier [objectif politique clé] c’est la question de l’insécurité alimentaire, qui je pense est une menace majeure que nous devons gérer dans une région où l’âge moyen de la population est 20 ans, et nous savons tous que notre population double tous les 25 ans. C’est une menace réelle dans le contexte que vous avez décrit précédemment.

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Raed Charafeddine

Banquier central et commercial, ancien premier vice-gouverneur de la Banque du Liban

L’économie du Liban fait face à des conditions de crise pour la troisième année consécutive, due à la crise multi-dimensionnelle que le pays traverse, aggravée par les turbulences économiques régionales et mondiales. La crise du Liban a émergé après une décennie de troubles régionaux d’un côté et des difficultés de finances publiques en termes de déficit du budget et d’exacerbation de la dette publique et de son service de l’autre.

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Jeffry Frieden

Professeur en études gouvernementales à l’Université d’Harvard

Je pense que nous sommes face à une période difficile dans l’établissement de la politique économique où la politique monétaire n’a pas d’autre choix que de se concentrer sur la lutte contre l’inflation, et la politique fiscale qui pourrait mitiger ou adoucir certains des chocs de cette politique monétaire restrictive est fortement contrainte.

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Akinari Horii

Conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint à la Banque du Japon

Les exportations chinoises vers les États-Unis stagnent, mais en parallèle, les exportations de la Corée, de l’Inde et des pays ASEAN augmentent. […] Dans le même temps, les exportations américaines vers la Chine ont continué d’augmenter, ainsi que les investissements directs en Chine. Tant qu’il est dans les intérêts des entreprises américaines de faire des affaires avec les marchés chinois, la mondialisation semble avoir peu de chance de s’inverser à court terme pour se transformer en démondialisation.

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Kyung-wook Hur

Président du Korean Bretton Woods Club, président du conseil du Korea Center for International Finance, ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances, ancien économiste au FMI

Avec de tels bouleversements sur les marchés de change, je reste convaincu qu’il faut une structure pour que les pays à monnaie non convertible sachent s’ils peuvent accéder de façon raisonnable à l’aide de la Réserve fédérale. Une telle structure n’existe pas. La dernière fois que la Fed a aidé ces pays, elle l’a fait de façon unilatérale pendant la pandémie. Nous avons donc probablement là un vide dans l’architecture financière internationale.

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Pierre Jacquet

Président du Global Development Network (GDN), professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées

Ce que j’aimerais souligner c’est que les crises spéculatives ne sont pas nouvelles. Ce qui est nouveau pour chaque crise, ce sont les causes à court terme spécifiques, différentes de la crise précédente. Je reste frappé par la continuité des causes profondes des crises, qui sont très basiques : elles résultent de périodes de surinvestissement suivies de périodes de déception excessive.

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André Lévy-Lang

Président fondateur de l’Institut Louis Bachelier

Le fait que la finance soit utilisée comme une arme a des implications en termes de risques systémiques, sur le comportement des institutions financières et les marchés. Nous n’avons pour l’instant pas de vision claire, nous y travaillons, sur comment la finance en général peut soutenir et rendre faisable ces énormes investissements sans créer de risque systémique, brisant le système pour créer des situations majeures et ingérables.

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John Lipsky

Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins, ancien premier directeur général adjoint du FMI

Nous avons eu une période de croissance lente, d’investissement bas, d’une participation de la force active plus basse que prévue et dans le même temps, des profits des entreprises d’une robustesse inattendue. Cette combinaison a été associée à une faiblesse des taux d’intérêt réels inattendue qui a duré.

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Jean-Claude Meyer

Vice Chairman International de Rothschild & Cie

Les directeurs de banque centrale vivent constamment dans un dilemme tragique car leurs mesures ont des effets collatéraux dangereux, comme les médecins avec les médicaments et les effets secondaires, et l’ajustement thérapeutique est délicat. La question clé est de savoir de combien ils peuvent augmenter les taux d’intérêt pour réduire l’inflation et éviter une récession.

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Jean-Claude Trichet

Vice-président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque

Le fait que nous ayons le même niveau d’inflation tendancielle, d’inflation sous-jacente de chaque côté de l’Atlantique et pas le même niveau d’inflation globale souligne ce que nombre d’entre nous ont remarqué, c’est-à-dire qu’il y a des différences entre l’Europe et les États-Unis car en Europe c’est bien plus un problème d’offre et aux États-Unis c’est un problème de demande.

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Débat

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Atelier n°2 – L’énergie et l’environnement

Olivier Appert

Président de France Brevets, conseiller scientifique du Centre Énergie et Climat de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie

L’Union européenne a ainsi rapidement décidé d’un embargo sur le charbon et le pétrole russes. Le véritable effet de ces mesures sur l’économie russe reste toutefois à démontrer. Les marchés du charbon et du pétrole sont en effet fort vastes et la Russie a su rediriger ses exportations. Ainsi, l’Inde a multiplié par dix ses importations de pétrole russe. Cependant, la situation est radicalement différente en ce qui concerne le gaz naturel. C’est pourquoi nous pouvons clairement anticiper dans un avenir proche des tensions géopolitiques sur les marchés du pétrole et du gaz.

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Narendra Taneja

Président de l’Independent Energy Policy Institute de New Delhi, président fondateur du World Energy Policy Summit

Nous envisageons désormais d’utiliser du GNL partout où cela est possible. Il convient en réalité de considérer une pluralité de transitions énergétiques, qui varient selon la situation réelle de chacun sur le terrain. L’Allemagne effectue sa transition à un certain rythme, ce dont je me réjouis. La Norvège y parviendra sans doute encore plus vite. Cependant, en Inde et dans bien d’autres pays, ce processus prendra plus de temps.

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Florent Andrillon

Global Head du service Sustainability chez Capgemini Invent

L’hydrogène vert est un autre domaine très en vogue, qui attire beaucoup d’investissements. Cette technologie n’atteindra pas le niveau requis pour décarboner l’économie, à savoir 15 % – ce n’est pas la voie choisie -, notamment en raison de l’insuffisance d’électricité verte disponible. Cela signifie que de vastes quantités d’électricité verte devront être importées d’autres régions. Des changements géopolitiques se produiront donc probablement lorsque certaines régions se retrouveront en position d’exporter de l’énergie grâce aux transporteurs d’hydrogène.

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Igor Yurgens

Directeur scientifique du Centre de développement durable du MGIMO

Dans le domaine des énergies renouvelables, la Russie part de zéro. Le gaz, le pétrole et le charbon y ont toujours été si bon marché que ces ressources alternatives ne suscitaient aucun intérêt. Toutefois, elles existent. La Yakoutie, située à l’extrême nord de la Russie, aux températures hivernales de l’ordre de -40 °C, connaît ainsi un taux d’ensoleillement supérieur à celui de la France. La Russie dans son ensemble bénéficie d’un bon taux d’ensoleillement. Le vent et l’eau s’y trouvent aussi en abondance. Aussi la Russie ambitionne-t-elle de produire 20 % de l’hydrogène mondial.

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Marc-Antoine Eyl-Mazzega

Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri

Pour en revenir aux systèmes électriques, il me semble peu réaliste, étant donnés l’inflation actuelle et les flux d’argent aspirés vers les États-Unis, de penser pouvoir installer tous les panneaux solaires nécessaires : les chiffres et la trajectoire que nous suivons – à savoir 2 000 milliards d’investissements d’ici 2030 contre 1 200 l’année dernière – sont deux fois inférieurs à ce qui serait nécessaire pour maintenir une trajectoire à 1,5 degré. Les objectifs sont donc inatteignables. Quelles seraient toutefois les conséquences d’un échec ?

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Atelier n°3 – L’Afrique

Robert Dossou

Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin

Il fallait construire un État nation et ensuite construire la base socio-économique de la société nouvelle. Et soixante ans après, est-ce que c’est fait ? Quels sont les problèmes posés ? Aucun domaine n’est exclu de nos entretiens.

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Alain Antil

Directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri

Il y a effectivement la question du terrorisme international. Mais nous pouvons lire ces révoltes comme des révoltes des périphéries contre les centres politiques. Nous pouvons lire ces insurrections comme des révoltes des campagnes contre les villes. Nous pouvons lire ces insurrections comme les révoltes des dominés d’hier […].

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Cheikh Tidiane Gadio

Président de l’Institut panafricain de stratégies, Paix-Sécurité-Gouvernance, envoyé spécial de l’OIF, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal

L’autre grand problème que nous avons aujourd’hui, c’est qu’il y a deux loups dans la bergerie. Il y a les terroristes, mais il y a aussi nos amis russes. Il faut appeler les choses par leur nom. Nos amis russes sont entrés dans le jeu, et ils sont entrés dans le jeu presque à notre insu. Ils ont occupé l’Internet. Ils ont parfois actionné certains de leurs partisans locaux qui ont abondamment utilisé l’arme des fake news.

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Elisabeth Guigou

Présidente fondatrice d’Europartenaires, ancienne présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures euro-méditerranéennes, ancienne présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale

Qu’est-ce que l’Union européenne peut et devrait faire pour mieux aider l’Afrique ? Je pense que l’Union européenne devrait accorder autant d’attention et de priorités à l’Afrique qu’elle en accorde à l’Est du continent. […] Le déséquilibre est là, bien avant la guerre en Ukraine. Et la guerre en Ukraine, encore une fois, accentue ce déséquilibre.

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Aminata Touré

Députée à l’Assemblée nationale du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal

L’Afrique mise ensemble, et ce sont les statistiques, serait la huitième économie mondiale. 54 pays agrégés, nous formerions la huitième économie mondiale. Cela veut dire que l’Afrique génère aussi de la richesse et pourrait en générer plus, évidemment si nous arrivions justement à imposer notre point de vue.

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Juliette Tuakli

Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente sortante de United Way Worldwide, ambassadrice de Mercy Ships Africa, directrice médicale

L’impact de la répartition inéquitable et des pénuries d’énergie sur la santé et l’éducation est considérable sur notre continent. On estime que 600 millions de personnes en Afrique n’ont jamais utilisé d’électricité, soit la moitié de la population totale de l’Afrique. Par ailleurs, il existe une reconnaissance croissante de notre vulnérabilité aux chocs climatiques et de l’impact sur les moyens de subsistance de nos jeunes, à la fois présents et futurs.

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Lionel Zinsou

Cofondateur et coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin, ancien président de PAI Partners

On regarde les pourcentages et on se dit que ça progresse. Il n’y a plus que la moitié de notre population dans l’obscurité. Il n’y a plus que la moitié des gens qui accouchent avec des torches électriques. Il n’y a plus que la moitié des enfants qui s’intoxiquent au pétrole lampant. Oui, mais enfin de 2 millions, on est passé à 6 millions de gens qui n’ont pas d’électricité.

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Débat

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20:00 | Dîner de gala avec Laurent Fabius

Laurent Fabius

Président du Conseil constitutionnel français, président de la COP 21, ancien Premier ministre de France

La COP 21 doit son succès non seulement à la diplomatie française, mais également à l’alignement improbable de « trois planètes » : celle des sciences – scientifiques, ingénieurs –, celle de la société civile – les villes, les régions, l’opinion publique, le secteur privé et les institutions financières – et celle des gouvernements.

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Débat

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08:00 – 09:00 | Rapports des ateliers parallèles

Pierre Jacquet

Président du Global Development Network (GDN), professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées

Our debate this year has pointed to some differences between the United States and Europe, with the demand component of the inflationary shock more potent in the United States, while in Europe inflation seems more supply driven, notably given Europe’s dependency on Russian energy. It was observed that monetary policy is a poor instrument to react to supply driven inflationary shocks because it does not act on supply but can only restrain demand to adjust to the new supply equation.

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Marc-Antoine Eyl-Mazzega

Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri

Another point that was raised was how we democratize global energy and climate governance. The view was expressed that this governance was weighted towards the North and that some of the leading institutions are based in the North, driven notably by the OECD or the IEA. Obviously, there is need for rebalancing there and there was a consensus that somehow that needs to be democratized and more dialogue was needed among all the stakeholders. The idea of setting up an energy security council was raised, which is quite interesting although if you start thinking in practical terms you immediately come up with a number of questions and issues.

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Robert Dossou

Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin

La solution est qu’il faut massivement investir sur les jeunes, dans la formation, dans les débouchés, mais également investir sur les femmes. Cette double donnée est essentielle. Pour investir sur les jeunes et sur les femmes, il faut nécessairement des capitaux et des garanties pour pouvoir orienter les investissements vers le continent africain. C’est en cela que la promotion du secteur privé sur le continent a été soulignée comme une nécessité.

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09:00 – 10:00 | Session plénière 15

Covid-19 et menace de nouvelles pandémies : perspectives

Michel Kazatchkine

Conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève

La pandémie n’est pas terminée. En ce moment même, les hospitalisations augmentent à nouveau, du moins en Europe et aux États-Unis. La pandémie continue d’avoir un impact profond sur les vies et les moyens de subsistance alors que les économies commencent lentement à se redresser au moins dans les pays les plus riches, mais continuent de faiblir dans les pays à faible revenu.

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Antoine Flahault

Directeur de l’Institut de Santé globale à l’Université de Genève, directeur adjoint de la Swiss School of Public Health, ancien directeur et fondateur de l’EHESP Haute école de Santé publique

La pollution atmosphérique par les particules fines est un déterminant important du Covid-19 et de sa sévérité. Le rôle des particules fines de pollution de l’air extérieur, qu’elles proviennent de la combustion d’énergies fossiles ou de sables du désert était déjà reconnu dans les épidémies de grippe. Il s’est avéré un déterminant majeur des épidémies de Covid-19, en favorisant les contaminations et la gravité des infections.

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Juliette Tuakli

Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente sortante de United Way Worldwide, ambassadrice de Mercy Ships Africa, directrice médicale

Nous avons développé des installations pour la production de vaccins. Certaines installations existantes étaient disponibles, mais elles ont été considérablement renforcées et améliorées dans six pays africains. Nous avons 12 installations basées principalement en Algérie, en Égypte, au Maroc, au Sénégal, au Rwanda et en Afrique du Sud et leur rendement a été particulièrement efficace et fiable.

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Maha Barakat

PDG du Frontline Heroes Office et conseillère principale chez Mubadala

Les Émirats arabes unis ont commencé des essais cliniques sur la vaccination dès l’été 2020 ; en septembre, il y avait une utilisation d’urgence de la vaccination ; et en juin 2022, les Émirats arabes unis avaient atteint la vaccination à 100 % de leurs groupes cibles. Je pense que c’est un élément clé de la capacité d’un pays à réduire les hospitalisations et les décès.

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Qiao Yide

Vice-président et Secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation

La transparence devrait être le premier principe pour faire face à un virus inconnu ou à une maladie X à venir. J’entends par là qu’il faut alerter à propos du virus, sa séquence génétique, son évolution et les dommages possibles aux êtres humains, et toutes ces informations doivent être communiquées à temps au public, aux services gouvernementaux et au CDC.

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Christian Bréchot

Président du Global Virus Network, doyen associé principal pour la recherche dans les affaires mondiales et vice-président associé pour les partenariats internationaux et l’innovation de l’USF Health Morsani College of Medicine, ancien président de l’Institut Pasteur

La coalition pour la préparation épidémique et l’innovation a été un progrès pour les vaccins, mais n’est toujours pas suffisante pour de nombreuses raisons, et nous manquons de soutien pour les tests antiviraux et les tests diagnostiques. En fait, je suis intimement persuadé que l’importance des diagnostiques a été très sous-appréciée lors de la crise du Covid-19.

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Débat

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10:00 – 11:00 | Session plénière 16

La gouvernance mondiale et la santé publique

Michel Kazatchkine

Conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève

À mesure que la pandémie progressait, la santé a cessé de relever du « soft power » pour devenir un enjeu économique et sécuritaire crucial, occupant une grande partie des délibérations des sommets régionaux, tels que ceux du Conseil de l’Europe, du G20, du G7 et de l’Organisation mondiale du commerce. De fait, toutes les réunions du Conseil de l’Europe, du G7 et du G20 ces deux dernières années ont inclus la santé dans leur agenda ou en ont fait l’une de leurs priorités.

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Anders Nordström

Ambassadeur pour la Santé mondiale auprès du ministère des Affaires étrangères de Suède

Notre agenda doit changer. Je ne pense pas que nous ayons besoin d’une plateforme mondiale pour les vaccins, mais il nous faut des plateformes régionales plus fortes, tout en assurant une coopération mondiale à des fins de partage des informations et des données, ainsi qu’en matière de méthodes de travail, de gestion, de flux de produits et d’accès à ces produits. Nous devons repenser les fonctions mondiales en nous appuyant sur le fait que les régions sont déjà plus fortes aujourd’hui.

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Lionel Zinsou

Cofondateur et coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin, ancien président de PAI Partners

Même si l’utilisation des vaccins en Afrique est devenue importante, 1 % de ces vaccins sont produits par l’Afrique elle-même. Même s’il y a un développement important et récent des traitements et de la consommation de médicaments, 95 % des consommations de médicaments sont importés sur le continent africain. C’est évidemment un record. En revanche, il y a des sujets proches du crime organisé. D’après l’OMS, 40 % des volumes de faux médicaments dans le monde concernent le continent africain.

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Haruka Sakamoto

Project Researcher au Department of Global Health Policy de l’Université de Tokyo, Senior Fellow du National Graduate Institute for Policy Studies

Les produits pharmaceutiques sont une industrie majeure pour de nombreux pays, et on assiste à présent à un double mouvement : d’un côté une volonté de protection de l’industrie par le biais de la propriété intellectuelle, et de l’autre une envie de limiter l’influence chinoise. Il est important de déterminer à l’avenir comment gérer la propriété intellectuelle et le transfert de technologie, en particulier dans des périodes d’urgence.

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Farida Al Hosani

Porte-parole officielle du secteur de la santé des Émirats arabes

La recherche et l’innovation sont essentiels, et nous devrions continuer et accélérer les recherches. Le facteur temps s’est avéré crucial durant la pandémie de Covid-19, et notre gouvernance, dans le domaine de l’approbation et de la priorisation des recherches, est vraiment très lente et inadéquate face aux besoins mondiaux.

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Jacques Biot

Administrateur de sociétés et consultant senior dans les domaines des technologies de l’information et de la communication et de l’intelligence artificielle, ancien président exécutif de l’École Polytechnique de Paris

Le domaine de la propriété intellectuelle est également géré au niveau international, c’est un domaine qui subit de nombreuses attaques sur lesquelles je ne vais pas avoir le temps de m’attarder aujourd’hui, mais c’est un sujet qui reviendra fréquemment dans les discussions futures. En descendant d’un cran sur l’échelle géographique, il faut reconnaître que tous les pays ont conservé le principe d’une gouvernance nationale pour la santé, même si chacun la décline selon des modèles très différents.

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11:00 – 12:15 | Session plénière 17

La sécurité alimentaire dans un monde fragmenté

Jean-Michel Severino

Président d’Investisseurs & Partenaires, ancien PDG de l’Agence française de développement, ancien vice-président de la Banque mondiale pour l’Extrême

Le monde souffre donc actuellement d’une crainte latente quant à de possibles pénuries de production, et nous verrons si ces craintes sont illusoires ou justifiées, notamment sur le long terme. Cela montre par ailleurs la nature éminemment politique du marché agricole : loin de ne consister qu’en de simples échanges de marchandises, il reflète véritablement l’état des relations internationales.

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Máximo Torero Cullen

Economiste en chef et sous-directeur général chargé du département du développement économique et social de la FAO

Briser le statu quo implique de s’attaquer à des objectifs parfois divergents : accroître la production agricole tout en réduisant son empreinte environnementale ; établir des marchés viables tout en limitant l’expansion de l’utilisation des terres ; et augmenter la productivité tout en préservant l’emploi. Pour atteindre à l’avenir une durabilité et une résilience accrues, nous devons donc transformer le système agricole, faute de quoi ces arbitrages généreront de graves déséquilibres.

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Pierre Jacquet

Président du Global Development Network (GDN), professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées

Il y a donc besoin de penser le commerce comme étant une façon d’organiser la disponibilité alimentaire, et non pas comme relevant d’une idéologie de libre-échange. C’est un mécanisme de mise à disposition de quantités alimentaires nécessaires à la vie. Je pense qu’il faut le concevoir comme cela et concevoir les règles du commerce aussi comme cela.

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Bayu Krisnamurthi

Maître de conférences au département d’agrobusiness de la Faculté d’économie et de gestion de l’Université agricole de Bogor, ancien vice-ministre du Commerce et de l’Agriculture de la République d’Indonésie

Face à une telle crise, des mesures bien plus radicales que celles existant aujourd’hui s’imposeront. Je recommande de créer une gouvernance alimentaire mondiale renforcée. En premier lieu, il est impératif de reprendre et maintenir un commerce alimentaire ouvert, afin de rétablir la confiance dans le fait que l’alimentation ne relève pas du seul commerce, mais d’une obligation morale partagée au nom de l’humanité.

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Mariam Al Mheiri

Ministre du Changement climatique et de l’Environnement des Émirats arabes unis

La planification est donc indispensable pour tout pays, car la sécurité alimentaire n’est pas seulement une question d’agriculture. Elle concerne aussi l’alimentation, les pertes, le gaspillage, la nutrition, nos modes de consommation, nos achats, nos déchets. Tous ces aspects affectent fortement nos systèmes alimentaires. L’agriculture est sans aucun doute un élément clé de l’équation. Il y a pourtant tant à faire du côté de la demande, des évolutions et de la réflexion sur nos habitudes de consommation.

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Débat

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12:15 – 13:15 | Session plénière 18

De nouvelles technologies pour une nouvelle géopolitique de l’énergie

John Andrews

Conseiller de rédaction à The Economist et Project Syndicate

Ce panel s’intéresse aux nouvelles technologies et à la nouvelle géopolitique de l’énergie. Je ne suis pas ingénieur, je ne suis pas scientifique, donc ma seule véritable qualification pour être là est que je suis un être humain […]. Par conséquent, j’ai un intérêt personnel dans ce qui se passe sur notre planète et pour son énergie future. Bien sûr, en tant qu’être humain, je consomme également de l’énergie, donc je fais partie du problème, et j’espère que ce panel fera partie de la solution.

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Frank Obrist

PDG de OBRIST Powertrain

Depuis les années 1950, la concentration en CO2 est passée de 300 à 421 ppm, et elle continue d’augmenter à un rythme effréné. La bonne nouvelle, c’est que si nous possédons une technologie pour la réduire aussi vite que nous l’avons libérée, alors nous pouvons nous débarrasser de notre plus gros problème en tout juste 100 ans.

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Franklin Servan-Schreiber

Co-fondateur et PDG de Transmutex

Que voulons-nous ? La sécurité énergétique bien sûr, mais également la réduction des émissions de carbone. Il est très clair que pour la sécurité énergétique, le nucléaire arrive en tête, et il arrive également en tête pour la réduction des émissions de carbone : il n’y a pas de comparaison.

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Nicolas Piau

Cofondateur et directeur général de TiLT Capital Partners

Le véritable défi auquel nous faisons face, qui est fondamental pour la façon dont nous pensons le système énergétique, c’est que nous quittons les technologies denses en énergie pour aller vers des technologies « non-denses » en énergie. Cela signifie que ce n’est plus une question de production, cela devient un problème de logistique et d’optimisation.

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Friedbert Pflüger

Directeur du European Cluster for Climate, Energy and Resource Security (EUCERS) à l’Université de Bonn, fondateur associé de Strategic Minds Company GmbH

Que pouvons-nous faire face à cette situation ? Je pense que nous avons emprunté la mauvaise voie, celle des objectifs et de la microgestion gouvernementale, qui interdit certaines technologies et interfère avec les marchés. Le moment est venu de libérer le potentiel des technologies.

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Débat

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14:15 – 15:45 | Session plénière 19

Le Moyen-Orient dans le nouveau contexte géopolitique

Steven Erlanger

Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe au New York Times

Il y a tellement de sujets à aborder : l’impact du retour de la Russie dans la région, la nouvelle route de la soie chinoise, la notion du retrait américain et la question de savoir si ce retrait est réel ou non, l’intensification des rivalités dans la région. Qu’est-ce cela signifie pour ces pays d’avoir un monde vert et sans carbone ? […] Il y a également la question assez intéressante du retour de Benyamin Netanyahou à la tête d’un gouvernement israélien très différent. Qu’est-ce que cette nouvelle coalition signifie pour Israël, pour les Palestiniens, pour la réputation d’Israël ?

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Memduh Karakullukçu

Membre fondateur du conseil exécutif du Global Relations Forum, partenaire fondateur de Kanunum, président de Kroton Consulting

Je pense que nous sommes à présent à un stade où les acteurs du Moyen-Orient, y compris mon pays, l’Arabie saoudite, et le CCG sont puissants pour différentes raisons et ont adopté une approche hyperpragmatique pour les défis régionaux. Cela signifie que les accords, manoeuvres et marchés rapides sont devenus la pratique courante.

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Gilles Kepel

Directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de l’École normale supérieure, professeur des Universités à Paris Sciences et Lettres, envoyé spécial du Président Macron pour la région Moyen-Orient

Les événements actuels en Iran – indépendamment de l’évolution de l’Accord de Vienne : survie, disparition, pause, etc. – sont une rupture avec la situation passée. Lors de la révolution verte, ou quel qu’ait été le nom, les épisodes où la police a procédé à un grand nombre d’arrestations, de condamnations et d’emprisonnements, à l’époque, ces événements ont été étouffés. Il n’en est rien à l’heure actuelle […].

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Mona Makram Ebeid

Sénatrice égyptienne, conseillère du haut représentant des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations

Pendant deux décennies, tout ce que nous avons entendu sur cette région, c’était la guerre contre le terrorisme, elle n’existait pas en-dehors. Cependant aujourd’hui on observe le Moyen-Orient par le biais des rivalités historiques entre grandes puissances, on le définit comme un champ de bataille entre les États-Unis et la Chine, et la Russie dans une moindre mesure. La nouveauté, c’est la tendance vers une autonomie stratégique […].

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Itamar Rabinovich

Vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv, Distinguished Fellow à la Brookings Institution, ancien négociateur en chef avec la Syrie

À l’international, il faudra voir comment les implications de la guerre en Ukraine affectent la position de la Syrie et sa possibilité d’être effectivement active au Moyen-Orient. Les États-Unis gardent le mystère sur le côté vers lequel ils se tournent. Dans les faits, le nombre de troupes dans la région n’a pas diminué mais le message n’est pas très clair.

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Abdulaziz Othman Sager

Fondateur et président du Gulf Research Center

Il est également intéressant de voir que la région a commencé à prendre ses propres décisions souveraines sans attendre les instructions des grandes puissances, ce qui est un signal clair. Vous pouvez le voir aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Égypte, en Algérie et dans nombre d’autres pays du monde arabe qui commencent à dire que nous devons protéger nos intérêts. C’est une dimension cruciale.

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Débat

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15:45 – 17:00 | Session plénière 20

La fin des illusions ?

Thierry de Montbrial

Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC

À la place de la séance qui habituellement termine la World Policy Conference, nous avons choisi de donner la parole à cinq personnalités qui font partie de notre Club, et de demander à chacune de traiter en quelques minutes un point de leur choix qui, à leur avis, n’a pas été suffisamment traité ou qui peut être abordé sous un angle différent.

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Michel Foucher

Membre du Conseil d’orientation du Cycle des hautes études européennes, ancien ambassadeur de France en Lettonie

L’Ukraine est le théâtre de la revanche fratricide et mortifère des dirigeants de la Russie sur l’effondrement de leur empire sur lui-même, trois décennies plus tôt, comme s’il s’agissait d’une victime expiatoire. Incapables d’analyser les causes réelles de la chute de la forme russo-soviétique de leur État, ils ont encore moins compris la consolidation nationale de l’Ukraine et des autres républiques périphériques, où ils n’ont cru voir que l’effet sournois d’une intrigue américaine.

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Cheikh Tidiane Gadio

Président de l’Institut panafricain de stratégies, Paix-Sécurité-Gouvernance, envoyé spécial de l’OIF, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal

La conséquence est que nous n’avons pas fait avancer l’unité africaine. Nous nous sommes retrouvés dans énormément de problèmes et dans une bataille qui fait que les jeunesses africaines sont révoltées un peu partout contre ce que l’on a appelé la souveraineté, l’indépendance. Ils nient tout et dénoncent tout, aujourd’hui.

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Marc Hecker

Directeur de la recherche et de la valorisation de l’Ifri, rédacteur en chef de Politique étrangère

On peut voir la guerre en Ukraine comme un choc des illusions. Il y a eu énormément de mauvaises perceptions et d’erreurs d’analyses de part et d’autre. Du côté des Occidentaux, de nombreux dirigeants et de nombreux analystes se sont trompés, ils pensaient que la Russie ne passerait pas la frontière et n’interviendrait pas en Ukraine. Finalement, c’est ce qui a eu lieu.

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Holger Mey

Vice-président des concepts avancés chez Airbus Defence and Space

La plupart des jeunes officiers qui écrivent pour les revues et magazines militaires débutent souvent leurs articles en indiquant qu’ils représentent l’armée, ou l’armée de l’air, ou la marine, et ils envisagent systématiquement les scénarios les plus probables. Je pense que c’est une grossière erreur, car il faut se préparer en envisageant les risques, et les risques sont la combinaison ou le produit de la probabilité et du niveau de dommages.

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Fathallah Oualalou

Senior Fellow au Policy Center for the New South, ancien ministre de l’Économie et des Finances du Maroc

Nous avons donc une sorte de fragmentation. Cette fragmentation est inquiétante. La bipolarisation est dangereuse. Le monde a besoin de quelque chose de nouveau, le monde a besoin d’une multipolarité. Et je pense que c’est à l’Europe de jouer son rôle, mais à trois conditions, ce qui peut être une illusion.

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17:00 – 18:00 | Session plénière 21

La politique étrangère américaine après les élections de mi-mandat

Jim Bittermann

Correspondant européen de CNN à Paris

Avec une telle configuration du Congrès, on pourrait craindre que les deux prochaines années soient un désastre. C’est possible, mais ce ne sera peut-être pas aussi grave que tout le monde le prédit, surtout si l’on considère l’habileté de M. Biden à négocier et à gérer les choses. En outre, il existe un consensus bipartisan autour des deux problèmes majeurs auxquels, selon les États-Unis, le monde est aujourd’hui confronté, à savoir la Chine et la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

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Stuart Eizenstat

Senior Counsel chez Covington & Burling LLP, ancien conseiller principal en politique intérieure de la Maison Blanche auprès du Président Jimmy Carter

En ce qui concerne la Chine, les élections de mi-mandat ne changeront rien au consensus bipartisan sur une ligne dure envers la Chine. Je pense que rien ne va changer à ce niveau-là car Biden, en vue d’une éventuelle course à la présidence, ne veut pas prêter le flanc aux critiques des républicains pour sa soi-disant faiblesse sur la question chinoise.

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Josef Joffe

Professeur à l’Université Johns Hopkins, conseiller éditorial de l’hebdomadaire allemand Die Zeit

D’un côté, Biden s’est vraiment montré gentil avec l’Europe. De l’autre, l’Inflation Reduction Act n’est rien d’autre que du protectionnisme sous un autre nom. La mesure phare de cette loi, c’est l’impossibilité pour les entreprises non-américaines d’avoir accès aux énormes subventions gouvernementales, ce qui est un énorme handicap sur le marché américain. Pire, cette loi pourrait forcer les Européens à exporter leur production et leurs emplois aux États-Unis.

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Jean-Claude Gruffat

Vice Chairman de la Fondation américaine de l’Hôpital américain, membre du Leadership Council de United Way Worldwide, président du Competitive Enterprise Institute

L’OTAN, que les précédentes administrations avaient remise en question, sort renforcée avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande, ce qui aurait été impensable sans la guerre en Ukraine. Le constat est donc clair : les États-Unis ont largement tiré avantage de ce conflit en Europe, c’est la réalité.

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Renaud Girard

Grand reporter et chroniqueur international du Figaro

La France n’est plus respectée par l’Allemagne parce qu’elle n’a pas respecté ses propres obligations, notamment financières à l’égard de l’euro. Ses finances publiques sont dans un chaos inimaginable et les Allemands ne la prennent donc pas comme un partenaire sérieux. Je pense que c’est quelque chose que nous avons oublié.

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Débat

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18:00 | Clôture

Prince Faisal bin Farhan Al Saud

Ministre des Affaires étrangères d’Arabie

L’année dernière, nous avons en fait signé un cadre stratégique avec l’Union européenne, entre le CCG et l’Union européenne, et qui a déjà apporté des progrès significatifs. Nous avons relancé nos négociations pour un accord de libre-échange après qu’elles ont été bloquées pendant de nombreuses années, ce qui est un signe positif et je pense que l’Europe reste l’un de nos principaux partenaires commerciaux et un partenaire technologique très important. Nous pouvons faire beaucoup avec l’Europe, et je dirais que l’Europe doit s’engager davantage dans cette région. Nous avons beaucoup à offrir à l’Europe et bien sûr, nous sommes déjà un partenaire très important dans le domaine de l’énergie, mais nous sommes aussi un partenaire très important pour la transition énergétique. L’Europe ne peut pas atteindre ses objectifs de neutralité carbone sans cette région car vous ne pouvez pas produire suffisamment d’énergie renouvelable en Europe.

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Gilles Kepel : « La crise au Soudan, signe de la fin du leadership américain dans la région »

TRIBUNE -Le directeur de la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’École normale supérieure analyse les conséquences de la guérilla qui a débuté le 15 avril. Selon lui, ce conflit met en doute la capacité des Etats-Unis à assurer la sécurité de ses alliés au Moyen-Orient.

La guérilla soudanaise, qui fait rage entre deux factions militaires depuis le 14 avril et a tourné au désastre humanitaire dès la première semaine d’affrontements, témoigne du désordre qui se répand au Moyen-Orient dans la foulée du conflit ukrainien ainsi que de l’affaiblissement croissant du leadership américain. Le Soudan avait galvanisé les espoirs des démocrates du monde entier quand son peuple fit tomber en avril 2019 le dictateur Omar al-Bashir, après un quart de siècle de pouvoir durant lequel il fut incriminé par la Cour Internationale de Justice pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l’humanité.

Retrouvez la tribune complète de Gilles Kepel sur le site de FigaroVox.

Local solutions should come first in Syria

ARTICLE – Since Saudi Foreign Minister Prince Faisal bin Farhan’s visit to Damascus last week, the discourse in the international community has centered on whether or not to talk to Bashar Assad. Actually, what the international community should do is move from a normative discourse to a more practical one. It should talk to whoever makes a difference on the ground.

The UN-backed meetings in Geneva are not representative of the people, nor can they make a difference on the ground. Assad, despite the claim he has control over 70 percent of the country, in reality has no real control over any part of the country. His army is nothing but a collection of gangs and fragments ruled by Assad-affiliated warlords that take the name “shabiha.” The only two legions that have a cohesive command and control structure are the 4th Armored Division of Maher Assad, which is under Iranian control, and the Tiger Forces commanded by Suhail Al-Hassan that take orders directly from the Russian base of Hmeimim.

So, even if Assad agreed to anything, would he be able to enforce it? Not really. On the other hand, the opposition that meets in Geneva, how much are they in touch with the people on the ground? Again, if they agree to anything, could they enforce it on the ground? Is the armed opposition accountable to them? Not really, the armed opposition is as fragmented as the Syrian army and is only accountable to its foreign backers.

This is only regarding the domestic actors. If we talk about the regional and global players, the situation gets even more complicated. Can we have an agreement whereby the US, Russia, Turkey, Saudi Arabia, Jordan, Israel and Iran are all on the same page regarding Syria? Very unlikely.

There is no one solution for the entirety of Syria simply because the landscape is not the same in the different parts of the country. The landscape in the northeast is different from Idlib, which is also different from the southwest and the areas bordering Lebanon. The actors are also different. Jordan is very active in the southwest because it is next to its borders, whereas it has no presence in Idlib.

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Read the article written by Dania Koleilat Khatib on Arabnews.

Antoine Flahault : « Il est probable que la diffusion de ce nouveau variant soit très sous-estimée. »

CITATION – Covid-19 : le variant baptisé « Arcturus » détecté en France, attention à ce nouveau symptôme observé chez des enfants

C’est un ennemi silencieux qui fait toujours parler de lui. Le Covid-19 n’est pas près de « disparaître ». Parole de l’Organisation Mondiale de la Santé qui indiquait cette semaine que « plusieurs pays constatent un regain et, au cours des quatre dernières semaines, 14 000 personnes ont succombé à cette maladie », même si le nombre de décès causés par le virus a chuté de 95% depuis le début de l’année.

Le SARS-CoV-2 se rappelle désormais à notre – mauvais – souvenir avec l’apparition d’un nouveau variant. Cette nouvelle souche, détectée en premier lieu en Inde descend de la lignée désormais connue d’Omicron. XBB.1.16 – aussi baptisé « Arcturus » – a été observé pour la première fois en Inde en janvier dernier. Selon les autorités sanitaires sur place, ce variant est à l’origine d’un rebond viral particulièrement important, incitant par ailleurs le pays à relancer la production de vaccins. Par ailleurs, le port du masque est de nouveau de rigueur dans les lieux clos…

Détecté dans une trentaine de pays

Cette nouvelle souche a été détectée dans une trentaine de pays du monde entier. Des cas de contaminations ont été identifiés aux États-Unis, au Japon, en Australie… et même en France, comme l’indiquent nos confrères de TF1. Dans l’Hexagon, dix personnes auraient été infectées par cette nouvelle souche selon la base de données publique Gisaid (pour « Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data »). « Il est probable que la diffusion de ce nouveau variant soit très sous-estimée, commente pour sa part le Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de Santé globale à l’université de Genève. L’OMS suit la propagation de ce nouveau variant d’Omicron d’aussi près que possible, ce qui n’est pas aisé, tout le monde ayant largement baissé la garde de sa veille sanitaire. »

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Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site de Ladepêche.fr.

The Economic Threat of Undisciplined Geopolitical Primacy

ARTICLE – Over the past few years, national-security experts and economic policymakers have found themselves at odds over the best approach to international relations. While geopolitical considerations are currently dominating the discussion, economists must continue to voice their concerns about the long-term costs of fragmentation.

PARIS – In recent weeks, there has been no shortage of speeches by prominent leaders discussing their countries’ relationships with China and the potential economic fallout of geopolitical fragmentation. This is a welcome, if much-belated, discussion. But it must address a fundamental question: Can rivalry and economic integration coexist and, if so, under which terms? The answer will determine the fate of the global economy.

In February 2020, Jennifer Harris and Jake Sullivan published an article highlighting the need for a shift in economic thinking. When it came to managing globalization, they noted, foreign-policy professionals have largely deferred to the “small community of experts who run international economic affairs.” They urged national-security specialists to step up, recommended a proactive stance on public investment, and advocated a more guarded approach to trade opening.

Geopolitics and international economics have long operated under two distinct paradigms. Foreign-policy experts often see global politics as a zero-sum game in which one country’s gain is another’s loss. By contrast, economists tend to focus on the potential for mutual gains from multilateral cooperation and market-led integration. These contradictory paradigms were married to each other by the shared belief that trade and openness were in the best interest of the United States. America’s hegemonic status had its drawbacks, but the benefits outweighed the costs.

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Read the article written by Jean Pisani-Ferry on the Project Syndicate website.

Renaud Girard : « Les deux guerres de Vladimir Poutine »

Publié 

Renaud Girard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

CHRONIQUE – L’Occident est à fond avec l’Ukraine, mais le reste du monde s’abstient de condamner la Russie, quand il ne souhaite pas secrètement sa victoire.

Le 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine s’est lancée dans une guerre d’invasion, afin de soumettre l’Ukraine à ses vues. Cette guerre ne s’est pas déroulée comme le président russe l’avait imaginé. L’armée ukrainienne a résisté avec une vaillance que Poutine n’avait pas anticipée, tandis que l’armée russe montrait au monde entier sa désorganisation, son indiscipline. Les Russes n’ont pas réussi une seule avancée significative depuis le mois de mars 2022.

Les Ukrainiens, équipés et renseignés par les Occidentaux, se révélant imbattables sur le terrain, Poutine a alors lancé une deuxième guerre, cette fois idéologique, médiatique et diplomatique. Elle est dirigée contre ce qu’il appelle l’«Occident collectif».

Comme l’armée russe ne l’emporte pas, comme Vladimir Poutine n’atteint pas le but affiché de son «opération militaire spéciale» (la «dénazification» du gouvernement de Kiev, c’est-à-dire un changement de régime), on peut dire qu’il est en train de perdre sa première guerre.

Lire l’article en entier sur le site du Figaro.

Volker Perthes cited in « No sign Sudan warring parties ready to ‘seriously negotiate’ »

UN envoy to Sudan says that both sides in the conflict believe that ‘a military victory over the other is possible’.

There are no signs that the warring parties in Sudan are ready to seriously negotiate an end to fighting, the UN envoy to the country has said, as a shaky 72-hour ceasefire was partially holding, though armed clashes were reported in strategic locations in the capital Khartoum and elsewhere.

UN envoy to Sudan Volker Perthes told a UN Security Council meeting in New York City on Tuesday that both sides in the conflict believe that they can secure a victory.

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Read the full original article on AlJazeera.

Why Japan and the G7 must take notice of the Global South

With Japan set to host the Group of Seven summit in May in the atomic-bombed city of Hiroshima, abolishing nuclear weapons will be one of the key agenda items, alongside various other issues.

The most pressing issue will be for G7 leaders to show their commitment to uniting and continuing to support Ukraine. However, the ties among G7 nations and the group’s global influence are not necessarily self-evident. Japan must make efforts to demonstrate these.

Growing significance of G7

In the past 40 years or so, the G7’s presence in the global economy has constantly been declining due to the stable economic growth of emerging countries in regions such as Asia and Africa.

The G7 countries occupied 61% of the global economy in 1980, but that proportion dropped to 43% in 2021.

Furthermore, among the Group of 20 nations, if you compare the combined gross domestic product of the G7 major industrialized countries — Britain, Canada, France, Germany, Italy, Japan and the United States — with the combined GDP of the so-called Emerging Seven (E7) countries — Brazil, China, India, Indonesia, Mexico, Russia and Turkey — the G7 was 3.2 times bigger than the E7 in 2008 when the G20 was set up. But it is estimated that the GDP of the E7 will exceed that of the G7 in 2030.

The G7’s shrinking share of the global economy inevitably means the group’s influence will weaken.

However, it is also true that the value of the G7 is being recognized again.

This is because the U.N. Security Council is not functioning fully to stop Russia’s invasion of Ukraine, with Moscow having veto powers over any resolution put to the U.N. as one of the five permanent members of the council.

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Read the comment written by Yuichi Hosoya on Japan Times.

When ‘liberal democracies’ turn against freedom

Prince Michael of Liechtenstein at 2015 WPC

Will a wave of civil disobedience push back technocracies’ turn toward state dominance?

Winston Churchill once famously said that “democracy is the worst form of government except for all those other forms that have been tried.” It is a privilege to live in countries that uphold democratic values, where individuals can freely express themselves without fear of arrest. However, democracy and freedom, like any valuable asset, are not inherent or guaranteed. They require constant vigilance from a free populace to protect them.

In today’s increasingly technocratic world, there is a growing tendency to categorize systems, developments and events. This may seem convenient: it saves us from the effort of thinking critically and analyzing situations from multiple perspectives, and seemingly frees us from assuming burdensome responsibilities. When things do not go as planned, it is easy to avoid accountability by saying, “Nobody could have known.” Furthermore, this categorization often sidesteps meaningful debate, as distinctions between what is necessary or unnecessary, right or wrong, and good or bad become blurred.

In the realm of governance systems, we often see categorizations such as “good” liberal democracies, “illiberal” democracies considered renegades, and “bad” authoritarian systems. Within Europe, most EU member states are viewed as liberal democracies, while Hungary and Poland are sometimes singled out as renegades. Russia and Belarus, on the other hand, are often labeled as authoritarian systems.

Democracy’s goal

A robust democracy goes beyond just holding elections every four years. It is crucial that there are effective checks and balances among the three branches of government – judicial, legislative and executive. A democracy is only worthwhile when it safeguards those principles so eloquently set in the United States Declaration of Independence: life, liberty and the pursuit of happiness. Upholding individual freedoms, as well as fostering trust between the people and their elected representatives, are essential ingredients.

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Read the full comment written by Prince Michael of Liechtenstein on GIS reports.

Emiratos exige un mayor compromiso europeo en el Golfo: “Necesitamos ver acciones”

12.12.2022

Anwar Gargash, asesor diplomático del presidente emiratí, celebra la aproximación regional de los socios comunitarios, pero advierte de que las relaciones “no deben ser transaccionales”

Emiratos Árabes Unidos quiere más. El país del Golfo, rico en reservas energéticas, exige a sus socios europeos la adopción de un nuevo enfoque de acción exterior a escala regional que trascienda el marco del comercio y los hidrocarburos. A Abu Dabi no le basta con exportar gas y petróleo como lo ha hecho hasta ahora, pretende que los miembros de la Unión Europea refuercen su compromiso en la región y extiendan el radio de colaboración bilateral hacia otro tipo de áreas, especialmente en materia de seguridad y defensa ante las amenazas recurrentes del vecino Irán.

“Lo que estamos escuchando, sobre todo de los alemanes y otros, acerca de volver a comprometerse con el Golfo, me alienta, pero advertiría que no debe ser transaccional”, expresó el diplomático Anwar Gargash, asesor del presidente de emiratí Mohamed bin Zayed, en referencia al reciente acuerdo energético firmado por Qatar y Alemania para suministrar hasta 2 millones de toneladas anuales de gas al país teutón para los próximos 15 años.

La nueva retórica de Berlín y el resto de capitales europeas “obedece en parte a intereses propios: tratar de encontrar nuevos proveedores de gas o de petróleo”, reconoció Gargash durante su intervención en la Conferencia Política Mundial de Abu Dabi. La claridad con la que se expresó el que fuera ministro para Asuntos del Consejo Nacional Federal emiratí le llevó a enviar un mensaje nítido a sus socios europeos: “Necesitamos ver acciones… tiene que ser a largo plazo y estratégico”.

La Unión Europea sigue buscando alternativas al gas ruso para afrontar el invierno con la mira puesta en sortear los cortes de electricidad y otras medidas drásticas de ahorro energético con las que está amenazando, por ejemplo, el Ejecutivo francés de Élisabeth Borne. En esta tesitura, países como Emiratos o Qatar han acabado canalizado el grueso de las demandas europeas para sustituir los hidrocarburos procedentes de Rusia, en otro tiempo asequibles y fáciles de importar.

La batería de sanciones occidentales, motivadas por la invasión rusa de Ucrania, y que desembocaron la semana pasada en el tope de precios al gas ruso suministrado por vía marítima, alteraron los mercados energéticos y empujaron a las delegaciones europeas a desfilar por Doha o Abu Dabi. El contexto empujó a las monarquías del Golfo a sacar el máximo partido posible. Por un lado, estrechando lazos con los socios comunitarios; por otro, cerrando filas con Rusia en el seno de la OPEP+ para aprobar, entre otras cuestiones, la reducción del volumen de producción en 2 millones de barriles diarios. Todo ello a pesar de las presiones occidentales.

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Read the article on Atalayar entre dos orillas.

Risques de violence au Proche-Orient

 

Publié le 10 janvier 2023 par François Nordmann

CHRONIQUE. La guerre en Ukraine prend toute la lumière, pourtant le Proche-Orient reste une cocotte-minute. Le Conseil de sécurité de l’ONU – avec la Suisse à bord – s’en préoccupe mais les signaux ne sont pas bons, analyse notre chroniqueur François Nordmann.

Thierry de Montbrial, président de la World Policy Conference récemment réunie à Abou Dhabi, interroge le prince Faisal bin Farhan Al Saoud, ministre saoudien des Affaires étrangères: «Que pensez-vous des Accords d’Abraham?» Le ministre: «Quelle est la question? Peu importe d’ailleurs la question, ajoute-t-il. Je vais vous donner la réponse: c’est l’Etat palestinien.» S’il n’y a pas d’Etat palestinien, il sera difficile à l’Arabie saoudite de se joindre aux Emirats arabes unis et autres signataires desdits accords. Peu auparavant, M. Itamar Rabinovich, professeur d’université et ancien diplomate israélien, avait déclaré lors d’une table ronde que les Accords d’Abraham n’avaient eu qu’une portée limitée: ils ont donné lieu à des échanges économiques, mais n’ont pas structuré la politique régionale, contrairement à ce que prévoyaient ses promoteurs il y a deux ans. On pouvait alors considérer la situation avec un certain optimisme. Aujourd’hui, les perspectives sont plus sombres.

La guerre d’Ukraine domine la scène internationale ; la Turquie et l’Iran – partenaires plus ou moins liés à la Russie – s’impliquent comme jamais dans la politique régionale. Le centre de gravité de la région s’est déplacé de l’Egypte vers les Etats du Golfe. Enfin, la politique israélienne vit des temps troublés. La coalition dont faisait partie pour la première fois un parti arabe israélien a été remplacée par un gouvernement comportant l’extrême droite. C’est un développement négatif pour la société israélienne et pour les Palestiniens.

L’orateur exprime des doutes sur la durée de vie de ce nouveau gouvernement : il implosera sous l’effet des exigences des extrémistes, ou sera l’objet de protestations massives de l’opinion publique. Mais l’année qui s’ouvre sera difficile. Et il ne faut pas oublier que le premier ministre Netanyahou est poursuivi pour corruption et qu’il fera tout pour éviter la prison.

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Read the article on Le Temps.