Rapport 2017
Actes de conférence 2017
9:00 – 10:00 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Au fil des éditions de notre conférence, nous n’avons cessé de souligner l’importance des puissances moyennes et la nécessité, pour chaque état, d’inclure la stabilité structurelle du système international et celle de ses composantes dans la formulation de son propre intérêt national.
SM Le Roi Mohammed VI
Roi du Maroc
La réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif permettra, sans nul doute, l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement de nos pays.
Emmanuel Macron
Président de la République française
Je pourrais facilement faire mien l’objectif de la WPC – réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables.
Bartholomée 1er
Archevêque de Constantinople, Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique
Aussi, faut-il bien remarquer la nécessité impérieuse du dialogue pour répondre aux conflits contemporains, au-delà de la nature religieuse ou non de ces conflits. Le dialogue n’est pas une négociation. Ce n’est pas non plus une controverse. Le dialogue n’a ni de gagnant, ni de perdant.
10:00 – 10:45 | Session plénière 1
L’avenir de l’Europe du Sud-Est
Thierry de Montbrial
Founder and Chairman of the World Policy Conference
Ana Brnabić
Première ministre de la République de Serbie
Il y a globalement un désaccord majeur, mais nous essayons de voir comment en discuter d’une manière qui nous rapprochera de la résolution du problème, et de montrer que nous ne voulons pas laisser ça aux générations suivantes.
Edi Rama
Premier ministre de la République d’Albanie
Les gens ne ressentent plus autant de frustration et ils ne sont plus aussi réticents à se rencontrer, à aller et venir, à développer des projets commerciaux, à élaborer des projets culturels, etc. Il y a donc une nouvelle façon de vivre dans les Balkans, qui est en rupture totale avec notre culture consistant à vivre dans le passé.
Débat des panélistes
10:45 – 12:00 | Session plénière 2
Investing in Africa
Jean-Michel Severino
Président, Investisseurs & Partenaires
Miriem Bensalah-Chaqroun
Présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
En tant qu’investisseurs, nous considérons l’éducation sous l’aspect des compétences du capital humain. Nous avons besoin de ressources humaines qualifiées qui correspondent à notre compétitivité et à notre productivité.
Christoph Beier
Vice-président du conseil d’administration, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ)
Nous en sommes au point où nous devons repenser et réévaluer nos expériences communes, puis proposer une approche de développement plus cohérente, plus complète, plus sélective et plus prometteuse.
Mostafa Terrab
Président-directeur général, Groupe OCP
En effet, nous sommes arabes, nous faisons partie de la région MENA, mais cette appartenance ne tient pas compte du fait que nous sommes pleinement africains, ce qui a des conséquences.
Rémy Rioux
Directeur général, Agence française de développement (AFD), président de l’International Development Finance Club (IDFC)
Il y avait 100 millions d’Africains au début du XXème siècle, il y en a 1,2 milliard maintenant. Cela va créer, comme dans tous les continents – avec une vitesse et une puissance qu’aucune région du monde n’a jamais connues – de la croissance endogène, de l’emploi et de l’activité.
Shinichi Kitaoka
Président, Japan International Cooperation Agency (JICA)
Si l’on observe les dernières années, je pense que les pays dépourvus de ressources ont fait, en général, de meilleurs progrès, se sont mieux développés, que les pays dotés de nombreuses ressources.
Débat
12:00 – 12:30 | Session plénière 3
Avec Peter Maurer, président du comité international de la Croix Rouge (CICR)
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Peter Maurer
Président du comité international de la Croix Rouge (CICR)
Il y a une différence entre confidentialité et transparence. La transparence ne veut pas nécessairement dire que tout le monde doit tout savoir à tout moment. En revanche, il faut mettre en place des mécanismes de « redevabilité ».
Débat
12:45 – 14:30 | Déjeuner débat
Avec Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, ministre des Affaires étrangères, Etat du Qatar
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Sheikh Mohammed Bin Abdulrahman Bin Jassim Al-Thani
Ministre des Affaires étrangères, Etat du Qatar
Nous espérons qu’un jour, la sagesse l’emportera, et que les pays qui évitent le dialogue, qui évitent de s’exprimer et d’aborder les problèmes de sécurité, comprennent que nous sommes tous concernés. Ils doivent s’asseoir autour de la table des négociations et trouver des solutions.
Débat
14:45 – 16:15 | Session plénière 4
Tendances au Moyen-Orient
Miguel Ángel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Youssef Amrani
Chargé de mission, cabinet royal, Maroc
Le défi majeur aujourd’hui dans notre région, dans l’ensemble du monde arabe, est de déconstruire le discours djihadiste mais aussi de proposer un autre discours.
Jihad Azour
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale, FMI
Il est important de développer une prospective sur comment les choses peuvent évoluer dans les années à venir, afin de pouvoir définir un certain nombre d’actions pouvant avoir un impact et changer les conditions économiques et sociales des populations de la région.
Stuart Eizenstat
Associé, Covington and Burling LLP
La recrudescence de sentiments nationalistes, populistes, protectionnistes, anti-immigrés, anti-musulmans et l’affaiblissement du centre politique sont le fil conducteur du Brexit, de l’élection de Trump, de la montée des partis de droite opposés à l’Union européenne et des attitude aux Pays-Bas, en Suède, en Allemagne, en Autriche, en Pologne et en Hongrie
Renaud Girard
Grand reporter et chroniqueur international, Le Figaro
Le retour du fait national veut-il dire la multiplication des guerres, la guerre de tous contre tous au Moyen-Orient ?
Odeh Aburdene
Président d’OAI Advisors, membre du Council on Foreign Relations
La région arabe doit combiner éducation, science et technologie pour parvenir à la croissance économique et garantir des emplois à la jeunesse.
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis
Nous sommes à présent dans ce que nous appelons la phase de post-turbulence arabe. Nous avons d’abord eu un Printemps arabe, puis ces pays ont connu la tourmente et les fondations de plusieurs États arabes ont été ébranlées
16:15 – 17:30 | Session plénière 5
Confiance et vérité à l’ère du numérique
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour le New York Times
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
La vérité n’est pas dans l’affirmation d’une chose, mais dans une tension éthique entre deux positions, qui oblige à trouver un équilibre.
Susan Liautaud
Fondatrice de Susan Liautaud & Associates Limited (SLA)
La technologie a privé les institutions publiques de leurs moyens. À commencer par le droit, nous constatons que les systèmes juridiques sont très en retard sur la technologie, qui elle, est en évolution constante et toujours plus rapide, si bien que le droit ne peut tout simplement pas suivre.
Oliver Bussmann
Fondateur et associé gérant, Bussmann Advisory, Suisse, ancien directeur des systèmes d’information d’UBS et SAP
Au bout du compte, il s’agit d’avantages financiers importants, comme la simplification, la rapidité et la transparence, si bien que la technologie elle-même est une nouvelle technologie de confiance que la communauté bâtira, et il existe une dynamique globale qu’il est, selon moi, impossible d’arrêter.
Anne-Thida Norodom
Professeur de droit public à l’université de Rouen, membre du conseil stratégique de l’Ifri
C’est tout l’enjeu, cette idée que les Etats essayent de protéger leur droit, protéger leurs valeurs, en justifiant l’application de leur droit national à ces activités numériques, sachant que ces activités numériques sont essentiellement le fait d’entreprises américaines.
Stefan Heumann
Membre du conseil d’administration de Stiftung Neue Verantwortung (SNV)
Les fake news et la désinformation sur Internet sont devenus des enjeux majeurs. Nous devons étudier plus attentivement ce problème si nous voulons mieux le comprendre. Proposer des solutions ne sera pas facile, car il nous faut éviter de nuire à la liberté d’expression.
Débat
17:30 – 18:45 | Session plénière 6
L’économie mondiale
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Uri Dadush
Senior Fellow, OCP Policy Center, chercheur non-résident, Bruegel
Le protectionnisme aux États-Unis est voué à avoir un effet profondément déstabilisateur, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et à donner un mauvais exemple aux pays en développement qui, nous l’espérons, seront l’avenir de notre prospérité à long terme.
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
D’un côté, vous avez une innovation technologique en plein essor, et, de l’autre, une productivité mesurée, qui, en termes de PIB, connaît en fait un ralentissement, avec une croissance plus faible que celle que l’on connait depuis des décennies.
Jung Sung-Chun
Vice-président, département de macroéconomie internationale & finance, Korea Institute for International Economic Policy (KIEP)
La faible croissance des salaires réels dans les économies européennes est, je crois, ce qui constitue le principal frein à la reprise active des économies européennes.
Itoh Motoshige
Professeur émérite, Université de Tokyo et professeur, Université Gakushuin, ancien conseiller du Premier ministre, Japon
La montée du protectionnisme suscite de nombreuses discussions et, c’est vrai, des inquiétudes, mais, dans le même temps, nous pouvons encore entrevoir des perspectives quant au développement d’un régime de libre-échange.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général, Shanghai Development Research Foundation
Les inégalités de revenus ont été réduites dans plusieurs pays, mais comment combler, dans chaque pays, qu’il soit développé ou en développement, l’immense écart des inégalités de revenus ?
Débat
18:45 – 19:45 | Session plénière 7
L’avenir des moyens de transport : connectivité et gouvernance
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
François Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute; ancien président-directeur général, BT Global Services et membre du conseil d’administration, BT Group PLC
Vous n’êtes pas intelligent parce que vous savez mieux que quelqu’un d’autre, vous êtes intelligent parce que vous partagez, et les jeunes et Internet nous ont fait passer à l’économie du partage.
Patrick de Castelbajac
Directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus
Dans quelle mesure sommes-nous proches de la mobilité aérienne urbaine et du rêve de voler là où bon nous semble ? D’un point de vue technologique, nous n’en sommes pas très loin.
Jean-Yves Le Gall
Président du Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA) et président du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), France
Il est encore nécessaire de réaliser de nombreux essais pour permettre à l’industrie d’innover en matière de véhicules autonomes et pour apporter aux gouvernements suffisamment de données en vue de décisions politiques et législatives avisées.
Débat des panélistes
20:30 | Dîner débat
Avec Patrick Pouyanné, Président-directeur général, Total
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Patrick Pouyanné
Président-directeur général, Total
Le premier effort gigantesque que nous devons donc faire collectivement, c’est un effort d’économie d’énergie, d’efficacité énergétique.
Débat
09:00 – 10:30 | Session plénière 8
L’Amérique et le monde un an après l’élection de Trump
Richard Burt
Directeur général, McLarty Associates, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne
Juan Gallardo
Président, Organización Cultiba SAB de CV, Mexique
Où en sommes-nous à présent des renégociations de l’ALENA ? Je pense que nous sommes face à une grande opportunité et, d’autre part, à une grande menace.
Yukio Okamoto
Président, Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial de deux Premiers ministres du Japon
Tout comme le Japon, le problème le plus grave de M. Trump ou des États-Unis est la Corée du Nord.
Ryu Jin Roy
Président-directeur général, Poongsan Group, République de Corée
La belle époque où des familles entières immigraient aux États-Unis en quête d’une vie meilleure et d’opportunités est presque révolue, à moins de posséder un ensemble de compétences et de savoir parler anglais
Alexander Panov
Membre du Groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, professeur et directeur du département de diplomatie du MGIMO
Le dialogue politique à tous les niveaux s’est pratiquement figé. Si la chasse aux sorcières se poursuit aux États-Unis, je ne vois aucune possibilité d’amélioration des relations bilatérales.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères, France
Le monde entier a très bien réagi à propos de l’accord sur le climat, en disant : Monsieur Trump peut faire ce qu’il veut ; nous, on continue.
John Sawers
Ancien chef des services de renseignements, Royaume-Uni
Désormais, à plusieurs égards, la Chine remplace les États-Unis en tant que soutien et défenseur du bien public, comme la lutte contre le changement climatique et le soutien du commerce international.
Débat
10:30 – 11:00 | Pause café
11:00 – 12:00 | Session plénière 9
L’intelligence artificielle et l’avenir du travail humain
Ali Aslan
Présentateur et journaliste, Deutsche Welle TV
Masood Ahmed
Président, Center for global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI
L’intelligence artificielle se développe sous nos yeux, et elle arrive beaucoup plus vite que nous ne l’avions anticipé.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
Quant aux fondamentaux de l’enseignement primaire, les élèves ont besoin de compétences génériques alliées à des compétences cognitives fortes afin de renforcer leurs compétences en TIC.
Holger Mey
Vice-président, concepts avancés, Airbus
Dès que l’on parle d’automatisation et de systèmes autonomes, nous sommes donc automatiquement confrontés à un problème de responsabilité.
Patrick Nicolet
Membre du comité de direction générale, Capgemini
Notre vision du monde par rapport au passé est fondamentalement différente, et nous allons nous orienter vers une forme d’organisation du travail complètement distribuée. Il en ira de même pour nos modèles hiérarchique et social. Aucune de nos institutions existantes n’est équipée pour gérer ces éléments.
Débat
12:00 – 13:15 | Session plénière 10
L’avenir du commerce et des investissements internationaux
Nicolas Barré
Directeur de la rédaction, Les Echos
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
La véritable menace est l’interaction entre la politique macroéconomique et la politique commerciale.
Bark Taeho
Président, Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du commerce de la République de Corée
Il semble y avoir un consensus croissant quant à la nécessité d’aider tous les citoyens à partager les opportunités et les avantages de la libéralisation du commerce.
Francis Gurry
Directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)
Le vide laissé par les politiques de l’actuelle administration Trump crée une opportunité pour de nombreux pays et en particulier pour la Chine.
Stefan Mair
Membre du conseil d’administration, Fédération des industries allemandes (BDI)
Il n’y a pas d’alternative à la gouvernance mondiale, même si cela signifie l’affaiblissement de la souveraineté nationale.
Yi Xiaozhun
Directeur général adjoint, Organisation mondiale du commerce (OMC)
Nous devons être conscients que de nombreuses personnes se sentent déconnectées des progrès économiques et que les attitudes vis-à-vis du commerce et de la mondialisation se sont durcies récemment.
Débat
13:30 – 15:00 | Déjeuner débat
Avec Ahmet Davutoglu, ancien Premier ministre de la République de Turquie
Thierry De Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Ahmet Davutoglu
Ancien Premier ministre de la République de Turquie
Nous avons besoin de l’intégrité, de l’inclusion, de l’institutionnalisation, de l’optimisation de l’intérêt et de la mise en œuvre des décisions.
Débat
15:15 – 18:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Finance et économie
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) ; ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Despite the good news, US business investment has remained relatively weak, which explains the slow productivity growth that has been accompanied, despite the low unemployment, by low labour participation.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint de la Banque du Japon
In economics terms, inflation expectation is more adaptive than rational, or more backward looking than forward looking. People have to see actual inflation through their eyes, before they believe that the inflation is reality.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue Orange Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
For 10 years we were miserable talking about the Eurozone and for once, I think it is okay.
André Levy-Lang
Ancien président du directoire de Banque Paribas, professeur associé émérite à l’Université Paris-Dauphine
I think that France is now realising that it has to take care of itself and not wait for Germany and I think that this is what is going to happen.
Jeffrey Frieden
Professeur, Université d’Harvard
I think that one of the unheralded and perhaps unexpected successes of the last 10 years was the extent of multilateral cooperation in the aftermath of the September/October 2008 crisis.
Raed Charafeddine
Premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
What the Central Bank did was actually stimulating the economy and at the same time, taking the precautions so as not to impact inflation.
Débat
Old sins cast long shadows and the shadow that Argentina’s restructuring casts on the region and beyond is still quite dark.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
In spite of the efforts to maintain what is called the liberal international order, deep currents are working against it.
Débat
Atelier n°1 – Finance et économie – Synopsis
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue Orange Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Le système est paralysé et nous empêche de sortir du cadre. Il faut sortir des sentiers battus. Comment faire bouger les choses ?
André Levy-Lang
Ancien président du directoire de Banque Paribas, professeur associé émérite à l’Université Paris-Dauphine
Je pense qu’aucune banque en Europe ne crée de risque systémique. Le système bancaire européen est solide, mais il y a un problème de rentabilité […] en partie à cause des aléas des marchés des capitaux.
Raed Charafeddine
Premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
La Banque Centrale a stimulé l’économie tout en prenant les mesures nécessaires pour ne pas générer de l’inflation.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
L’innovation financière continue et des produits toxiques sont mis sur le marché et utilisés, malgré une régulation et un système de surveillance prétendument plus efficaces.
Jeffrey Frieden
Professeur, Université d’Harvard
Lorsque la prochaine crise éclatera, je crains que l’intervention des grandes puissances, et notamment celle des États-Unis, ne soit plus destructrice que constructive.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint de la Banque du Japon
La pénurie de gestionnaires actifs expose le marché aux comportements grégaires, ce qui pourrait déclencher une crise en cas de choc.
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) ; ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Le fait que le FMI ne dispose pas d’un instrument de prévention de crise efficace constitue une faiblesse systémique qui peut et doit être résolue.
Atelier n°2 – Énergie et climat
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, IEA, président de la Sasakawa Peace Foundation
The energy sector is probably one of the most impacted by the unpredictability or uncertainty of the US policy.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie
I will make a non‑politically correct statement by saying that Trump’s energy policy will have no direct impact on the CO2 emissions of the US.
André Caillé
Administrateur de Junex inc., ancien président du Conseil mondial de l’énergie et sous-ministre de l’Environnement du Québec
It is not only the withdrawal from the Paris Accord but also the resurrection of coal fired power plants, supposedly clean, and the retirement of many regulations that could greatly impact US emissions.
Lee Hye-Min
Sherpa du G20 et ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
The developing countries led by India and Turkey in particular stress the importance of parallel implementation of the Paris Agreement obligations, which are mitigation, adaptation and climate financing.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business, Japon
We should not wait for governments to act, but rather communities, companies and civil societies can do everything.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président, stratégie et climat, Total
The difficulty for us as a corporation is how to supply this energy while at the same time decreasing our carbon footprint, which of course energy has an impact on.
Friedbert Pflüger
Directeur, European Centre for Energy and Resource Security, King’s College London
We will continue to need oil for a long time, especially in the developing nations, but gas can be a low-emission partner of renewables in the long run.
Discussion
Débat
Atelier n°2 – Énergie et climat – Synopsis
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, IEA, président de la Sasakawa Peace Foundation
Pour révolutionner les transports, une intervention très forte de l’État est nécessaire.
Lee Hye-Min
Sherpa du G20 et ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
L’Accord de Paris est irréversible et la communauté internationale va s’atteler à le mettre en œuvre, mais le parcours est semé d’embûches.
Friedbert Pflüger
Directeur, European Centre for Energy and Resource Security, King’s College London
Les hommes politiques ont tendance à fixer des objectifs s’inscrivant dans un avenir lointain dont ils n’auront pas à répondre.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie
La politique énergétique de Donald Trump n’aura pas impact direct sur les émissions de CO2 des États-Unis.
André Caillé
Administrateur de Junex inc., ancien président du Conseil mondial de l’énergie et sous-ministre de l’Environnement du Québec
Le gaz naturel doit être utilisé pour remplacer le charbon.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business, Japon
La technologie change véritablement la donne en matière de lutte contre le changement climatique. Même les mentalités vont évoluer dans ce sens.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président, stratégie et climat, Total
La difficulté pour nous, en tant qu’entreprise, consiste à faire coïncider cet approvisionnement en énergie avec la réduction de notre empreinte carbone, qui résulte en partie de l’exploitation énergétique.
Atelier n°3 – Chine
Park, In-kook
Président, Korea Foundation for Advanced Studies (KFAS)
In the wake of 19th Party Congress, what kind of economic reforms will we see? What impact will they have on the world economy?
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
The message is that you do not have to follow the Western approach in your development. Instead, you can find you own path of development according to your situation.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général du Shanghai Development Research Foundation
The conclusion is that China is moving towards the centre of the world stage. The detail is that we will continue to make a great contribution to the global GDP growth.
Douglas Paal
Vice-président, Carnegie Endowment for International Peace
There are many more positives in addressing the challenge that China presents to the long-term American presence in the region.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
These are poor countries west of China; they can use some help, and if China is willing to give the financing, we should applaud it so long as it turns out well.
Bark Taeho
Président, Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du commerce de la République de Corée
After the conclusion of the Party Congress, there seems to be an agreement that China’s policy of reform and opening will be continued.
Yuichi Hosoya
Professeur, département de sciences politiques, Université de Keio
Without strong American commitment, I think that Japan has to change a previous strategy for the region, to create something like TPP without the United States.
Jean-François Copé
Maire de Meaux, ancien ministre délégué au Budget, France
I think that the European Union today is ready, provided it has its own capacity to continue and intensify the structural reforms, to be at a good level to be one of the major partners for China and Asia.
Débat
Atelier n°3 – Chine – Synopsis
Douglas Paal
Vice-président, Carnegie Endowment for International Peace
Les États-Unis devraient proposer une politique de cooptation en lien avec le nouveau souhait de la Chine d’être une partie prenante plus responsable dans le monde.
Park, In-kook
Président, Korea Foundation for Advanced Studies (KFAS)
Le facteur le plus critique est de savoir si l’administration Trump va continuer à faire du problème de la Corée du Nord sa première priorité.
Bark Taeho
Président, Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du commerce de la République de Corée
Si certains secteurs entrent dans le processus de restructuration, la mise en oeuvre de la politique d’ouverture du marché pourra rencontrer des difficultés et subir des retards.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Il existe des pays pauvres à l’ouest de la Chine. Ils pourraient bénéficier de l’aide chinoise et si la Chine souhaite procurer les fonds nécessaires, nous devrions nous en réjouir, tant que cela se passe bien.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
La principale contradiction à laquelle est confrontée la société chinoise est l’opposition entre un développement inadéquat et déséquilibré et le désir de plus en plus grand de la population de vivre mieux.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général du Shanghai Development Research Foundation
Les Chinois en sont encore, et resteront pour longtemps, aux premières étapes du socialisme.
Yuichi Hosoya
Professeur, département de sciences politiques, Université de Keio
En même temps, il est essentiel pour le Premier ministre ou pour le gouvernement japonais d’essayer d’inviter les États-Unis à revenir dans l’ordre régional en tant que leader de cette région.
Jean-François Copé
Maire de Meaux, ancien ministre délégué au Budget, France
La mondialisation est en train de changer de forme et la « Nouvelle Route de la Soie » symbolise ce changement.
Atelier n°4 – La Russie dans vingt ans
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
The fourth industrial will probably make the distances in Russia, that were our curse in many ways, a nonissue.
Alexander Dynkin
Président, Institut d’économie mondiale et de relations internationales (IMEMO), Russie
If nothing were to happen and Russia were to continue with the growth of an average of 2% a year, what does it mean in the global hierarchy?
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
Russia is certainly one of the countries that took less benefit from globalisation.
Donald Johnston
Président de la Fondation McCall MacBain; ancien secrétaire général de l’OCDE
Russia, with its rich human resource base, has the capacity to become once again a major global force in twenty years.
Yaroslav Lissovolik
Économiste en chef, Banque eurasienne de développement
A key issue for Russia will be quality rather than quantity. In terms of quantity, Russia is currently one of the highest recipients of labour markets in the world.
Artem Malgin
Vice-recteur pour les affaires générales et les relations entreprises, Moscow State Institute of International Relations (MGIMO)
There will be strong growth with Central and Eastern Europe and the Balkans, because now, there are no more emotions when it comes to Russia’s policy towards the Balkans.
Alexander Panov
Membre du Groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, professeur et directeur du département de diplomatie du MGIMO
For Russia and China, if both countries would like to be the leaders of the world, it will be a chance to create a new international order using new international laws.
Débat
Atelier n°4 – Russia in twenty years – Synopsis
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
La quatrième révolution industrielle abolira probablement le problème des distances en Russie, qui représentaient pour nous, à bien des égards, une malédiction.
Alexander Dynkin
Président, Institut d’économie mondiale et de relations internationales (IMEMO), Russie
La disparition des empires conduit presque toujours à des changements tectoniques dans l’ordre mondial, et laisse également place à des conflits territoriaux de longue durée.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
Si nous ne réussissons pas à établir un nouvel ordre européen dans les 20 prochaines années, un nouveau concert européen, nous continuerons à être faibles au niveau international, et serons incapables de promouvoir la stabilité dans l’espace clé que partagent l’UE et la Russie.
Donald Johnston
Président de la Fondation McCall MacBain; ancien secrétaire général de l’OCDE
La Russie, du fait de sa base si riche en ressources humaines, a la capacité de redevenir une puissance mondiale majeure d’ici 20 ans.
Yaroslav Lissovolik
Économiste en chef, Banque eurasienne de développement
La Russie coopère avec l’Union économique européenne, mais des dizaines de pays souhaitent créer une zone de libre-échange avec la Russie et ses partenaires eurasiens.
Artem Malgin
Vice-recteur pour les affaires générales et les relations entreprises, Moscow State Institute of International Relations (MGIMO)
Dans 20 ans, la Russie sera beaucoup plus tournée sur elle-même et ses propres intérêts, et se dotera de politiques et d’ambitions sur mesure.
Alexander Panov
Membre du Groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, professeur et directeur du département de diplomatie du MGIMO
Pour la Russie et la Chine, si ces deux pays veulent devenir les leaders du monde, ce sera l’occasion de créer un nouvel ordre international en s’appuyant sur de nouvelles lois internationales.
20:00 – 20:30 | Cocktail
20:30 | Dîner officiel
Avec Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Nasser Bourita
Ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc
Le Maroc ne se conçoit pas en termes de « puissance » (sous-régionale, régionale ou internationale), mais se voit comme un « hub de diplomatie », d’action et d’idées pour la construction d’un nouveau paradigme imaginatif.
08:30 – 09:30 | Compte rendu des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Compte rendu
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) ; ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Bien que certaines questions fondamentales doivent être traitées à moyen terme, les principaux risques à court terme proviennent de l’évolution de la situation politique ou géopolitique.
Atelier n°2 – Compte rendu
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, IEA, président de la Sasakawa Peace Foundation
La coordination internationale est nécessaire mais les efforts du secteur privé contribueront considérablement à l’avenir de l’atténuation du changement climatique.
Atelier n°3 – Compte rendu
Park, In-kook
Président, Korea Foundation for Advanced Studies (KFAS)
Dans les cinq années à venir, la Chine sera marquée par davantage de continuité que de changement en termes de politique étrangère, l’empreinte de Xi sera visible et la politique étrangère chinoise serait plus pragmatique.
Atelier n°4 – Compte rendu
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
Scénario négatif : dans 20 ans, nous nous livrons à une véritable lutte pour la victoire de l’autocratie ou de la démocratie, et scénario positif : nous parvenons à bâtir des ponts, à créer de nouvelles idées, et marquons un pas de géant vers plus de gouvernance mondiale et d’unité.
09:30 – 11:00 | Session plénière 11
L’Union européenne et le monde
Ali Aslan
Présentateur et journaliste, Deutsche Welle TV
Richard Burt
Directeur général, McLarty Associates, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne
Nous vivons un changement absolument crucial et historique, où le message de Washington à l’Europe et à l’UE est aujourd’hui : « Débrouillez-vous ».
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour le New York Times
Les Allemands attendent désespérément une France qui aille mieux, notamment pour pouvoir partager la responsabilité de diriger l’Europe, car il existe un fort sentiment anti-allemand en Europe du Sud et de l’Est.
Elisabeth Guigou
Présidente de La Fondation pour le dialogue des cultures euroméditerranéennes Ana Lindh, ancienne députée et présidente de la commission des Affaires étrangères, Assemblée nationale, France
Mais le Brexit est aussi une chance pour les Vingt-Sept, qui sont unis pour l’instant dans la négociation, de surmonter leurs divisions, de s’accorder sur leurs intérêts communs et de prendre en main leur destin dans le monde global.
Bogdan Klich
Sénateur, chef de l’opposition au Sénat, ancien ministre de la Défense, Pologne
C’est pourquoi, dans cet environnement qui se dégrade, nous devons agir avec nos capacités européennes en matière de sécurité et de défense. L’Europe doit prendre en main sa propre sécurité.
Michael Lothian
Ancien membre du Parlement, Royaume-Uni
L’une des clés du changement qu’on observe actuellement dans le monde, c’est la croissance du sentiment anti‑système.
Yukio Okamoto
Président, Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial de deux Premiers ministres du Japon
Avec qui pouvons-nous collaborer dans le monde ? Il n’y a que l’UE. L’UE est le meilleur partenaire du Japon dans cette nouvelle campagne.
Débat
11:00 – 11:30 | Session plénière 12
With Tsakhiagiyn Elbegdorj, Former President of Mongolia
Tsakhiagiyn Elbegdorj
Ancien président de Mongolie
Nous sommes véritablement fiers de notre histoire, véritablement fiers de notre présent, et la Mongolie est le seul pays dans la région à jouir d’un système politique et économique libéral depuis sa mise en place en 1990.
Débat
11:30 – 12:30 | Session plénière 13
Le développement de l’Afrique
Sean Cleary
Fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation et président de Strategic Concepts (Pty) Ltd, Afrique du Sud
Nizar Baraka
Président, Conseil économique, social et environnemental (CESE)
Comment intégrer l’ensemble de notre continent ? (…) Je crois que c’est le vrai pari qui nous permettra d’avoir une croissance endogène, qui portera l’Afrique, et qui fera véritablement que l’Afrique sera maître de son destin, dans un horizon d’implication et d’intégration avec les différents partenaires.
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut Panafricain de Stratégies (IPS), ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal
Pour les Africains et leurs amis, il est temps de changer le paradigme et de réfléchir à nouveau sur comment sauver ce continent.
Aminata Touré
Ancien Premier ministre du Sénégal
Nous devons également renforcer la solidarité, nous attaquer à ces problèmes que sont la corruption, le terrorisme, l’immigration clandestine, l’impact du changement climatique, et renforcer la solidarité en ce qui concerne le partage du progrès.
Lionel Zinsou
Co-président de la Fondation AfricaFrance, ancien Premier ministre du Bénin, ancien président, PAI Partners
Nous n’avons aucun suspense économique, mais nous avons un suspense politique et social, parce que notre modèle ne résout spontanément aucun de nos problèmes sociaux si on ne fait pas des politiques extrêmement adaptées à cette contrainte particulière.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner débat
Avec Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc, chargé de la négociation pour le climat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Aziz Mekouar
Ambassadeur du Maroc, chargé de la négociation pour le climat
Si l’on considère toutes les décisions prises par de nombreux pays, notamment la Chine, mais également la Norvège et d’autres (…), nous observons que bien des choses sont mises en place en matière de recherche, en matière de sciences et en matière de concrétisation de cette science.
Débat
15:00 – 16:30 | Session plénière 14
La sécurité en Asie
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
Yim Sung-Joon
Conseiller, Lee International IP & Law Group; ancien vice-ministre des Affaires étrangères et conseiller pour la sécurité nationale auprès du Président, République de Corée
Le maintien de sanctions sévères contre la Corée du Nord, associé à des efforts de dissuasion accrus et à une démonstration de puissance de la part des États-Unis, reste la meilleure option pour dissuader la provocation nord-coréenne.
Yuichi Hosoya
Professeur, département de sciences politiques, Université de Keio
La stratégie japonaise vise bien entendu à éviter la guerre mais, dans le même temps, le pays souhaite aussi dénucléariser la Corée du Nord.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
La bonne nouvelle, c’est que le président Xi et le président Trump semblent s’entendre, pour l’heure, il est d’ailleurs assez impressionnant que ces deux personnages très forts se jugent dignes d’un respect mutuel.
Michael Yeoh
Fondateur et président-directeur général, Asian Strategy & Leadership Institute (ASLI)
Nous devons également mieux partager les renseignements entre les pays d’Asie, car c’est un aspect absolument fondamental dans la lutte contre le terrorisme.
Jusuf Wanandi
Co-fondateur, vice-président du conseil d’administration et senior fellow, Centre for Strategic and International Studies Foundation, Indonésie
La montée en puissance de la Chine et, notamment du leadership fort du président Xi Jinping, et, d’autre part, l’élection du président Trump, avec son caractère capricieux, génèrent de nombreuses incertitudes, car nous ne pouvons pas suivre ses pensées ni ses objectifs.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’Etat du Bengale Occidental, Inde
L’Afghanistan se situe en Asie du Sud, mais je pense qu’il est en réalité le cœur de l’Asie.
Débat
16:30 – 17:45 | Session plénière 15
Young Leaders session
Patrick Nicolet
Membre du comité de direction générale, Capgemini
Natalie Cartwright
Co-fondateur, Finn.ai
Je pense que l’intelligence artificielle est en passe d’apporter des changements incroyables. Le défi que nous devons relever aujourd’hui est celui de la mise en place de structures de gouvernance, de politiques et de systèmes souples, novateurs et équitables, à l’image des entreprises qu’ils soutiendront.
Edouard Nattée
Fondateur et PDG, Fox Intelligence
La transparence et la responsabilité sont le seul moyen d’aboutir au changement. Commencer par établir la transparence comme mode par défaut, tout en assurant la confidentialité et la protection des données personnelles, est la première des mesures que tout dirigeant se doit de prendre.
Allen Ali Mohammadi
Co-fondateur, Hippogriff AB
Nous vivons à une époque où nous avons accès à des technologies de pointe et à des infrastructures de grande qualité qui nous donnent les moyens de nous attaquer aux problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Arthur Stril
Co-fondateur, Zinc
Nous sommes à l’aube d’une révolution des soins de santé, et qu’il y a vraiment un moment, et c’est imminent, où les soins de santé vont connaître un changement profond, notamment dans la façon dont ils sont dispensés.
Aurélien Billot
Chef du secteur Politiques commerciales et de développement au Secrétariat général des affaires européennes, France
Dans cet environnement en plein essor, nous avons besoin d’une entité dotée d’appropriation démocratique qui puisse aborder les questions de la gouvernance des données, de l’accès par rapport à la sécurité et des règles du jeu équitables. Je crois que l’UE en a les moyens et peut nous aider à combler cette lacune.
Débat
17:45 – 19:45 | Session plénière 16
L’état du monde
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi du Maroc
Il est clair que si vous ne donnez pas de vrais enjeux aux populations dans leurs sociétés, vous ne leur fournissez pas la base durable de la sécurité. C’est ce que nous essayons de faire justement au Maroc, grâce à l’ambitieux programme de démocratisation.
Kriengsak Chareonwongsak
Ancien conseiller du Premier ministre de Thaïlande, Senior Fellow, Université d’Harvard et président, Nation-Building Institute
Nous avons besoin d’une révolution qui redéfinisse entièrement l’architecture du nouvel ordre mondial, de façon à ajuster et modifier les modèles économique, politique et social, parce que nous vivons aujourd’hui dans un monde abimé que nous ne sommes pas en mesure de réparer.
Ju Chul Ki
Président, Overseas Koreans Foundation, ancien secrétaire principal aux Affaires étrangères et à la sécurité nationale auprès du président de la République de Corée
Je pense que l’accord nucléaire iranien doit être maintenu. Une autre solution paraît difficile à envisager. J’espère, à titre personnel, que le Congrès américain va se prononcer sur la question.
Ashwani Kumar
Avocat principal à la Cour suprême ; ancien ministre de la Justice, Inde
Il est de notre devoir à tous, à titre individuel et collectif – et pas seulement une fois, deux fois, mais indéfiniment, de réitérer ce que nous pensons être juste, car Dante nous a prévenu : « Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale ».
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, Distinguished Lecturer, département de sciences politiques, Université américaine du Caire
L’influence croissante de l’appareil sécuritaire a abouti à la neutralisation de la politique civile. La société civile fait l’objet d’une pression constante et le périmètre de ses activités s’est sérieusement réduit.
Fathallah Oualalou
Ancien ministre de l’Economie et des Finances, Maroc
Du tiraillement entre ce présent mondialisé et les profondeurs culturelles et historiques, on doit passer à la gestion d’une cohabitation entre la modernité, la mondialisation, et les profondeurs de la spécificité historique et culturelle.
Meir Sheetrit
Député, Israël
Je pense que l’unique solution pour parvenir à la paix au Moyen-Orient passe par ce que nous appelons l’initiative saoudienne, ou encore l’Initiative de paix arabe.
Yukari Niwa Yamashita
Membre du conseil d’administration et directeur, The Institute of Energy Economics, Japan (IEEJ)
Je pense que c’est de plus de conviction et de plus d’actions dont nous avons besoin, davantage que de signatures sur du papier.
19:45 | Envoi
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Programme 2017
Agenda 2017
Actes de conférence 2016
08:30 – 09:30 | Café d’accueil
09:30 – 10:30 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Un quart de siècle après la fin de la guerre froide, le temps n’est plus de rêver à une mondialisation naïve, à la fin de l’Histoire. Mais il faut apprendre à mieux vivre avec la mondialisation réelle, c’est-à-dire avec un degré d’interdépendance appelé à s’approfondir encore considérablement.
Sheikh Abdullah bin Naser bin Khalifa Al-Thani
Premier ministre, Qatar
Sans doute, sommes-nous tous conscients de ce que notre monde contemporain traverse une phase remplie de graves défis posés à la sécurité, à la stabilité et au développement durable, alors que le système mondial accuse toujours un déséquilibre, souffrant du “deux poids deux mesures” dans la manière d’aborder les problèmes des peuples.
Jean-Marc Ayrault
Ministre des Affaires étrangères et du Développement international, France
Face aux désordres du monde, la seule réponse consiste à unir nos forces, à faire preuve de solidarité et à trouver des solutions collectives à des problèmes communs. Nous devons continuer à agir. Agir sans relâche. Agir en restant fidèles à nos principes. Ne jamais nous résigner. C’est la conviction de la France.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Ahmet Davutoglu
Ancien Premier ministre, Turquie
La question est claire. Nous dirigeons-nous vers la gouvernance mondiale ou vers le désordre mondial ? Si vous visitez ces capitales, vous verrez que l’inquiétude est omniprésente. Quel est l’avenir des systèmes internationaux ? Quel est l’avenir de l’UE ? Quelle sera la politique du président américain Donald Trump ? Quel sera l’avenir du Moyen-Orient ?
10:45 – 12:30 | Session plénière 1
L’avenir du Moyen-Orient
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Youssef Amrani
Cabinet royal, Maroc
La peur a pris le dessus et maintenant, la mondialisation est considérée comme la racine du mal, et même de tous les maux. Allons-nous pour autant abandonner l’expérience de la mondialisation ? Ou allons-nous essayer de maintenir les choses comme elles sont et nous lancer dans un combat inutile pour sauver « ce qui s’est toujours fait » ? Bien évidemment, ni l’un, ni l’autre.
Saeb Erekat
Négociateur en chef palestinien, Palestine
Entendez-moi bien : ce qui se passe en ce moment dans le monde arabe est exactement ce qui s’est passé en Europe le 15 mars 1848, quand le Chancelier Metternich a dû fuir son palais après trois semaines de manifestations pacifiques à Vienne.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Xiaosheng Gong
Envoyé spécial de la Chine pour la question du Moyen-Orient
D’abord, les foyers en crise que sont l’Irak, la Syrie, le Yémen, et la Libye doivent être gérés ensemble. La communauté internationale ne devrait pas aggraver la crise dans un ou deux pays et oublier les autres, en particulier la Palestine.
Riad Hijab
Ancien Premier ministre, Syrie
Cette surenchère du régime et de ses alliés russe et iranien en Syrie s’inscrit dans le cadre d’une redistribution des cartes aux différents niveaux régionaux et internationaux.
Miguel Ángel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Nous pouvons résoudre cet ancien conflit et nous devons essayer, car l’instabilité au Moyen-Orient va continuer si la question israélo-palestinienne n’est pas résolue, même si nous voulons vaincre Daesh ou faire la paix en Syrie.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Abdulaziz Othman bin Sager
Président du Gulf Research Center, Arabie Saoudite
Aujourd’hui, six ans après, nous pourrions dire que le Printemps arabe n’a atteint que très peu de ses objectifs.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, professeur émérite à l’Université de New York (NYU) et membre émérite à la Brookings Institution
Ce que nous voyons à l’heure actuelle, c’est l’effondrement d’un grand nombre d’États, au moins six ou sept dans la région si on se réfère à la définition classique d’un état effondré.
Débat des panélistes
Débat
12:30 – 13:30 | Session plénière 2
Ethique et relations public-privé
Susan Liautaud
Vice-présidente du conseil et de la cour des gouverneurs de la London School of Economics and Political Science, fondatrice de Susan Liautaud & Associates Limited (SLA)
Kriengsak Chareonwongsak
Président de l’Institute of Future Studies for Development ; ancien conseiller du Premier ministre de Thaïlande
L’idée principale est que dans le secteur public et dans le secteur privé comme dans la société civile, les individus doivent collaborer pour s’occuper du bien-être social.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
La facilité avec laquelle la fraude fiscale a été simplifiée au niveau individuel par l’ouverture de comptes offshore a permis aux multinationales de transférer leurs actifs les plus importants vers des centres financiers offshore ou à fiscalité nulle, où il n’existe aucune création de valeur.
Ashwani Kumar
Avocat principal à la Cour suprême ; ancien ministre de la Justice, Inde
Alors que la révolution technologique a permis à l’individu d’accéder comme jamais auparavant à l’information et à la connaissance, des questions éthiques apparaissent dans une société qui fonctionne de plus en plus avec la technologie.
Bruno Lafont
Co-président du conseil d’administration de LafargeHolcim
Il y a un sujet intéressant dont on parle rarement, qui est de savoir si nous travaillons tous pour l’intérêt général.
Débat des panélistes
Débat
13:30 – 14:45 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Guillaume Pepy
Président du directoire de la SNCF, président-directeur général de l’ÉPIC SNCF Mobilités
La seule option que nous avons, c’est de répondre aux trois changements dans la règle du jeu : l’impact du changement climatique bien sûr ; l’explosion de la population urbaine ; et la raréfaction croissante des ressources.
15:00 – 15:30 | Session plénière 3
Le rôle européen et international de la Turquie
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Ali Babacan
Député et ancien vice-Premier ministre de la République Turquie
Dans ce genre d’organisation, on demande aux fidèles d’arrêter de penser, de fermer leur esprit, de le verrouiller et de faire des choses complètement folles.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 4
Santé : innovations technologiques et gouvernance mondiale
John Andrews
Conseiller de la rédaction de The Economist
Sheikh Dr. Mohammed bin Hamad Al-Thani
Directeur de la Santé publique, ministère de la Santé publique, Qatar
La technologie a bouleversé la structure et l’organisation de l’ensemble du domaine médical.
Christian Bréchot
Président de l’Institut Pasteur, France
les scientifiques dans le champ de la recherche biomédicale ont besoin d’infrastructures, d’équipements, et de plateformes technologiques, et ce à plusieurs niveaux.
Zhu Yan-Mei
Vice-président exécutif, Beijing Genomics Institute, Chine
L’an dernier, le projet de génome humain, commencé depuis l’an 2000, a presque complètement déchiffré le génome.
Débat des panélistes
Les avancées de la science et de la médecine sont considérables. Mais il doit bien y avoir des limites éthiques.
16:30 – 18:00 | Session plénière 5
Le changement technologique et le nouveau contrat social
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Tobby Simon
Fondateur et président de Synergia Foundation
Une génération sur deux établit de nouveaux contrats sociaux qui continuent à évoluer pour mieux refléter nos normes sociales et nos valeurs.
Chang Dae-Whan
Chairman and Publisher of Maekyung Media Group, Republic of Korea
La quatrième révolution industrielle couvre l’IoT, l’internet des choses, et je viens de découvrir l’IoL, l’internet de la vie. Il y a des capteurs robotiques, des drones et des voitures sans chauffeurs, le génie génétique et la fintech.
Patrick Nicolet
Membre du comité de direction générale, Capgemini
Il est indubitable que les changements technologiques transforment radicalement à la fois le lieu de travail et l’environnement social.
Sébastien Bazin
Président-directeur général, AccorHotels
Vous aurez plus de destructions d’emplois dans les 3 à 4 années à venir que de créations d’emplois. Vous avez un intervalle de temps pour que les gens s’adaptent à cette nouvelle évolution.
Débat
18:00 – 18:30 | Pause café
18:30 – 19:00 | Session plénière 6
Le Royaume-Uni après le Brexit
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
John Kerr
Membre de la Chambre des Lords, ancien ambassadeur du Royaume-Uni aux États-Unis et auprès de l’Union européenne
Les dés ne seront pas irrévocablement jetés quand, en mars, le gouvernement va lancer la procédure de retrait.
Débat
[Quelles sont] les raisons profondes du désenchantement vis-à-vis de la mécanique de l’Union européenne ?
19:00 – 19:45 | Session plénière 7
La sécurité et le développement économique en Afrique
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut panafricain de stratégie (IPS), ancien ministre des Affaires étrangères, Sénégal
L’Afrique est en train de devenir progressivement l’épicentre du terrorisme mondial.
Nathalie Delapalme
Directeur exécutif, recherche et politiques publiques, Mo Ibrahim Foundation
L’Afrique, c’est 54 pays avec 54 géographies, 54 histoires différentes, 54 trajectoires souvent divergentes.
Débat des panélistes
L’Afrique est malheureusement aussi en train de se transformer en terrain d’affrontements privilégiés des grandes puissances de ce monde. Le drame, c’est que les Africains sont souvent eux mêmes absents du jeu.
20:30 | Dîner débat
Thierry de Montbrial
President and Founder of the WPC
Chey Tae-won
Président de SK Group, République de Corée
Au lieu d’apporter concrètement quelque chose à la société, de nombreuses activités liées à la RSE ont plutôt tendance à être axées sur le développement de l’image de marque de l’entreprise.
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute à New York, 26e premier ministre australien
On peut dire que les forces historiques d’inertie, d’entropie et de chaos constituent « l’état constant » des relations internationales.
08:30 – 09:45 | Session plénière 8
Union européenne : la prochaine étape ?
Steven Erlanger
Directeur du bureau londonien du New York Times
Elisabeth Guigou
Députée et présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Le choc du Brexit apporte d’autant plus la preuve de la nécessité sous-jacente de réorganiser le projet européen.
Norbert Röttgen
Président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag, Allemagne
Nous sommes dans une situation complètement inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous n’avons jamais eu autant de crises à la fois, chez nous et à l’extérieur.
Débat des panélistes
L’Allemagne a encore beaucoup de chemin à parcourir vers cet objectif d’une plus grande contribution à la politique étrangère et de défense. La seule option que je vois est que la France et l’Allemagne travaillent à des politiques plus cohérentes.
Débat
10:00 – 12:30 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Atelier n°1 : Finance et économie
Jean-Claude Trichet
Ancien président de la Banque centrale européenne
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS); ancien premier directeur general adjoint du FMI
En prenant en compte la situation à l’heure actuelle concernant les objectifs [du G20], je conclurais qu’aucun d’entre eux n’a été atteint.
Raed Charafeddine
Premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
Après la crise de 2008, les banques centrales ont cessé d’être de simples organes de réglementation assurant la supervision des secteurs financiers pour devenir d’importants acteurs dans les économies réelles.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque centrale de Roumanie ; ancien ministre des Finances de Roumanie
L’impact de la crise financière est aussi significatif : on estime que la Grande Récession a fait tomber la croissance potentielle du PIB sous 1,5 % dans l’UE pour les prochains 5 à 10 ans.
Hur Kyung-Wook
Conseiller auprès de Bae, Kim & Lee LLC ; ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances, République de Corée, ancien ambassadeur de la République de Corée auprès de l’OCDE
La plupart des pays asiatiques se sont tournés vers la consommation intérieure et l’investissement, approvisionné par de la monnaie asiatique nationale et étrangère.
Kiyoto Ido
Vice-président, Institute for International Economic Studies, Japan
L’Abenomie s’appuie sur les trois axes que sont l’assouplissement monétaire, la souplesse de la politique fiscale et la stratégie de croissance.
André Levy-Lang
Ancien président du directoire de Banque Paribas, professeur associé émérite à l’Université Paris-Dauphine
Les banques et les compagnies d’assurances ne sont plus des acteurs actifs des marchés financiers, alors qu’elles en étaient l’une des forces stabilisatrices.
Débat
Atelier n°2 – Atelier n°2 : Energie et climat
Donald Johnston
Président de la fondation McCall McBain ; ancien secrétaire général de l’OCDE
Olivier Appert
Président du Conseil français de l’Énergie ; conseiller, Centre Énergie, Ifri
Tous les deux ans, l’équivalent d’une nouvelle Norvège est mis en production aux États-Unis, qui sont devenus le plus grand producteur de pétrole, devant l’Arabie saoudite et la Russie.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président, stratégie et climat, Total
Le pétrole et le gaz sont responsables pour environ 37 % des émissions de GES […]
Débat 1
Tatsuo Masuda
Professeur à la Graduate School de Ngoya University of Commerce and Business ; ancien vice-président, Japan National Oil Corporation (JNOC)
Peut-être que la technologie est la solution à tous nos problèmes concernant l’énergie et le changement climatique.
Daniela Lulache
Président-directeur général, Nuclearelectrica
Nous ne pouvons atteindre cet objectif de décarbonisation et nous ne pouvons résoudre les problèmes liés au changement climatique sans le nucléaire.
Lee Hye-Min
Sherpa du G20 et ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
Nous devons mettre en œuvre l’engagement portant sur l’atténuation et l’adaptation, mais les pays développés doivent en fournir les moyens financiers.
Débat 2
Atelier n°3 – Atelier n°3 : La Chine en transition
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
Le plus grand défi du pays est de trier les réglementations pour que les choses puissent être faites légalement et rapidement.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général du Shanghai Development Research Foundation
Le gouvernement chinois a défini six secteurs comme étant « des secteurs stratégiques : la cyberéconomie, la fabrication d’équipements haut de gamme, l’économie numérique, l’économie verte et à faibles émissions de carbone et la bioéconomie.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard
Que pouvons-nous attendre d’une administration Trump ? Et dans quelle mesure cela va-t-il affecter la Chine ?
Douglas Paal
Vice-président, Carnegie Endowment for International Peace
Cela va être une bonne période pour la Chine. C’est une impression largement partagée par le monde des affaires et hors des rangs officiels.
Bark Taeho
Professeur, Université nationale de Séoul ; ancien ministre du Commerce de la République de Corée
Le cycle de Doha pour le développement des négociations commerciales multilatérales est à l’arrêt et ne mène nulle part.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
Il est important de comprendre que le contexte général a changé. […] La Realpolitik classique est donc la nouvelle norme, avec des domaines d’influence, des pactes et des alliances, des bases logistiques et militaires à l’étranger.
Yuichi Hosoya
Professeur, département des sciences politiques, Université de Keio
Le président Trump adoptera très probablement une politique de l’« Amérique d’abord », ce qui se traduira par une réduction de l’engagement des États-Unis en Asie de l’Est.
Débat
12:45 – 14:15 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Shivshankar Menon
Ancien conseiller pour la sécurité nationale auprès du Premier ministre, Inde
L’Inde est en train de vivre des changements internes majeurs, tellement rapides que nous devons encore vraiment nous y adapter.
14:15 – 16:00 | Session plénière 9
Après les élections américaines
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
François Bujon de l’Estang
Président, FBE International Consultants ; ancien ambassadeur de France aux États-Unis
De nombreuses questions se posent par ailleurs à propos d’une Amérique profondément divisée, ce qui était vraiment la toile de fond de son élection.
Ichiro Fujisaki
Ancien ambassadeur du Japon aux États-Unis
Comment les choses vont-elles évoluer ? Il faudrait sans doute surveiller la politique sur trois fronts : l’environnement, les échanges commerciaux et le Moyen-Orient.
Jin Roy Ryu
Président-directeur général, Poongsan Group, République de Corée
Le slogan de la campagne du Président élu Donald Trump « Make America great again » a touché au cœur ceux qui ont voté pour lui.
Juan Gallardo
Président, Organizacion Cultiba SAB de CV, Mexico
Il y a également plus de Mexicains qui reviennent au Mexique que de Mexicains qui vont aux États-Unis de nos jours, et ce depuis deux ou trois ans. L’idée d’avoir une frontière bien contrôlée et sous surveillance adéquate existe et fonctionne bien.
Vuk Jeremic
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), président de la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU, ancien conseiller du Président de Serbie
L’élection de Donald Trump peut servir à accélérer les mouvements, idées et candidats populistes lors des prochaines élections en Europe de l’Ouest.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin et professeur à l’École des études internationales, université de Pékin
La Chine a été l’une des plus grandes bénéficiaires de la mondialisation économique, et la prochaine étape de sa réforme et de son ouverture continuera à dépendre de l’accès aux marchés et de la liberté des échanges de capitaux.
Ryan Evans
Fondateur, PDG et rédacteur en chef de War on the Rocks
Nous devons en fait nous préparer à la destruction de la démocratie aux États-Unis et peut-être même à l’introduction d’une certaine forme d’autocratie.
Débat
16:00 – 16:30 | Session plénière 10
La conquête de l’espace : une grande aventure technologique et un défi pour la gouvernance
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Jean-Yves Le Gall
Président du Centre national d’études spatiales (CNES)
Les satellites sont des instruments cruciaux dans l’effort pour ralentir le changement climatique.
Débat
16:30 – 17:00 | Pause café
17:00 – 18:30 | Session plénière 11
Combattre le terrorisme
Justin Vaïsse
Directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères, France
Sergei Karaganov
Président honoraire du Présidium du conseil en charge de la politique extérieure et de défense, Russie
Ces organisations [terroristes] sont aussi le résultat d’une intrusion injustifiée, tout à fait incompétente et irresponsable, de puissances étrangères.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’État du Bengale occidental, Inde
Internet va devenir une arme majeure entre les mains de Daech, une fois que l’organisation le transformera en Daech 2.0. Daech prévoit déjà d’utiliser le « web invisible » et le « dark net ».
Jamal Khashoggi
Directeur général, Al Arab News Channel, Arabie saoudite
Nous devons nous attaquer à la racine du problème. La racine du problème, c’est le chaos et l’anarchie.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin et professeur à l’École des études internationales, université de Pékin
L’antiterrorisme occupe désormais une place plus importante sur l’agenda intérieur de la Chine, il est placé plus haut sur la liste des priorités.
Jehangir Khan
Directeur de l’équipe spéciale de lutte contre le terrorisme (CTITF) et du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT) au sein du département des Affaires politiques (DAP) du secrétariat de l’ONU
La raison pour laquelle nous nous inquiétons du terrorisme est qu’il a un visage humain. Quel est ce visage ? C’est celui de la victime.
Débat des panélistes
Débat
18:30 – 19:30 | Session plénière 12
La stabilité politique et économique en Asie de l’Est
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard
Ichiro Fujisaki
Ancien ambassadeur du Japon aux États-Unis
Le Japon est désormais considéré comme étant l’un des pays apportant la stabilité à la région. Cela est dû au changement drastique de nos relations avec les pays qui nous entourent.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
L’un des points problématiques est le développement nucléaire de la Corée du Nord. Ce défi arrive à un seuil.
Ju Chul-Ki
Ancien secrétaire principal aux Affaires étrangères et à la sécurité nationale auprès du président de la République de Corée
Il y a toujours des sources d’instabilité en Asie de l’Est qui empêchent cette région de poursuivre sa belle progression.
Débat
20:00 – 20:30 | Cocktail
20:30 | Dîner officiel
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Soltan bin Saad Al-Muraikhi
Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Qatar
L’État du Qatar a joué un rôle fondamental dans la médiation des accords de paix concernant des conflits dans plusieurs parties du monde.
08:45 – 10:00 | Session plénière 13
Les principaux défis de l’économie mondiale
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
Débat des panélistes
Maurice Obstfeld a dit que de remonter les horloges en termes d’échanges ne pouvait qu’aggraver et prolonger le marasme dans lequel se trouve actuellement l’économie mondiale, et pourtant nous voyons de moins en moins de soutien aux accords commerciaux aux États-Unis et en Europe.
Débat
Les États-Unis ne peuvent pas être isolés de l’économie mondiale, donc quelle alternative peut-on avoir ?
10:00 – 11:15 | Session plénière 14
Le rôle des hydrocarbures dans le paysage géopolitique régional
Steven Erlanger
Directeur du bureau londonien du New York Times
Débat des panélistes
Les hydrocarbures sont très importants pour cette région, et le resteront pendant des décennies pour de nombreuses raisons.
11:15 – 11:45 | Pause café
11:45 – 12:30 | Compte rendu des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Atelier n°1
Jean-Claude Trichet
Ancien président de la Banque centrale européenne
Le faible niveau d’investissement a souvent été cité comme l’une des causes d’une croissance si médiocre. Ce niveau anormal d’investissement n’ouvre pas la voie à la croissance ni aux programmes de productivité du travail, car le stock de capital n’est pas au niveau où il devrait être.
Atelier n°2 – Atelier n°2
Marie-Claire Aoun
Directrice du centre Energie de l’Ifri
Alors que les menaces de pic d’offre de pétrole dominaient les débats il y a 10 ans, aujourd’hui, nous parlons davantage d’un pic de demande de pétrole qui résultera probablement des politiques de transition énergétique.
Atelier n°3 – Atelier n°3
In-kook Park
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
La transition structurelle de l’économie chinoise a déjà commencé à se manifester, passant d’une économie fondée sur les exportations à une économie reposant sur la consommation intérieure.
12:30 – 13:00 | Session plénière 15
L’Education et le rôle des femmes
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et ancienne députée
Deux questions essentielles quant à l’éducation et au rôle des femmes : l’une a trait aux programmes éducatifs phares dans le monde arabe, l’autre au rôle des femmes en tant que ressource inutilisée dans la lutte contre le terrorisme.
Hamda Hassan Al-Sulaiti
Secrétaire générale, Commission nationale pour l’Éducation, la Culture et les Sciences, Qatar
Le nombre de femmes qataries inscrites à l’université a dépassé le nombre d’hommes de façon constante depuis plusieurs années, arrivant à un nombre deux fois supérieur dans l’éducation supérieure.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner
14:30 – 15:45 | Session plénière 16
Diversification, éducation et emploi au Moyen-Orient
Mohamed Kabbaj
Président Lafarge Maroc, chancelier de l’Université euro-méditerranéenne de Fès
Uri Dadush
Senior Fellow, OCP Policy Center, chercheur non-résident, Bruegel
Si l’on regarde à l’horizon des quelques prochaines années, la démographie va aider à résoudre le problème du chômage, sans dire que tout ira bien, mais cela n’ira pas aussi mal que par le passé.
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Les gouvernements du CCG ne vont plus avoir les ressources pour employer tous leurs ressortissants dans le gouvernement, ils doivent donc de plus en plus trouver un emploi dans le secteur privé.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et ancienne députée
C’est très simple, l’Égypte ne pourra pas réaliser son plein potentiel sans les femmes. Les grandes nations tirent leur force de l’ensemble de leurs peuples. Exploiter cette force signifie tolérer les différences pacifiquement exprimées.
Hassan Al-Derham
Président, Qatar University, Qatar
Avec la découverte du pétrole et son exploitation, les gens ont pris la voie de la facilité, c’est-à-dire un chemin plus confortable. Cela implique une grande dépendance à l’égard des subventions de l’État, des indemnités de l’État ainsi que des emplois de l’État.
Débat
15:45 – 17:00 | Session plénière 17
Session Young Leaders : Bouleversements, populismes et le monde de demain
Manuel Muñiz
Directeur du programme sur les relations transatlantiques au Weatherhead Center for International Affairs de l’Université de Harvard
Li Yi-Fan
Président-directeur général, Hesai Photonics Technologies
Dans ce monde qui évolue si vite, nous essayons de voir les choses dans une autre dimension, de sortir de la 2D pour la regarder sous un autre angle. Et cela conduit à un résultat complètement différent qui transforme forcément notre réalité.
Lionel Baraban
Co-fondateur et président-directeur général, Famoco
Le populisme est fondamentalement un manque de confiance, et dans le monde réel, comme celui du numérique, il faut apporter de la confiance.
Caroline Goulard
Co-fondatrice et PDG, Dataveyes
Notre capacité à mettre en place des technologies intelligentes dépasse de très loin notre capacité à comprendre comment fonctionnent les algorithmes qui les alimentent.
Pierre Dubuc
Co-fondateur, OpenClassrooms
Il faut rapprocher bien davantage l’enseignement et le monde du travail. Aujourd’hui, les jeunes diplômés ont beaucoup de mal à trouver un emploi qui corresponde à leurs compétences.
Essa Al-Mannai
Directeur exécutif, Reach Out To Asia, Qatar Foundatin, Qatar
La jeunesse souhaite ne pas être seulement assise à la table pour recevoir le travail humanitaire, mais elle veut être un acteur engagé et responsable du processus même.
Débat
17:00 – 17:30 | Pause café
17:30– 19:30 | Session plénière 18
Final Debate
Bertrand Collomb
Président d’honneur de Lafarge, membre du conseil d’administration de LafargeHolcim
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères, France
Les évènements actuels ne sont pas tellement la remise en cause d’un ordre mondial que [celle] d’espérances ou d’illusions des occidentaux et de l’ensemble des élites mondialisées.
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre, Le Figaro
Par leur éducation, par l’environnement philosophique dans lequel ils baignent, les leaders occidentaux ne devraient théoriquement prendre que des décisions à la fois réfléchies et rationnelles. Ce n’est pas le cas.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
En période de menaces il convient de renforcer l’exercice des fonctions régaliennes de base et de le faire savoir aux opinions.
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine auprès du Royaume-Uni
La paix, la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient n’existent pas depuis maintenant des décennies. Le motif en est tout simplement l’absence d’une résolution du conflit israélo-palestinien.
Marcelo Sanchez Sorondo
Chancelier de l’Académie pontificale des Sciences et de l’Académie pontificale des Sciences sociales
Les solutions réelles sont de chercher à vraiment défendre la dignité humaine et la liberté de chaque individu mais aussi des différentes populations.
Donald Johnston
Président de la fondation McCall McBain ; ancien secrétaire général de l’OCDE
Vous ne pouvez imaginer le miracle que fut l’évolution de l’Europe dans l’après-guerre. On l’oublie trop souvent.
Yim Sung-Joon
Conseiller, Lee International IP & Law Group, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et conseiller pour la sécurité nationale auprès du Président, République de Corée
Au fur et à mesure que le jour de l’élection approchait, ces médias ont même calculé la probabilité d’une victoire de Mme Clinton à plus de 90 %.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day ; ancien directeur général du Bureau des politiques commerciales et vice-ministre des Affaires internationales ; ancien chef du cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Les vrais perdants, ce sont les membres de l’establishment traditionnel. Trump a attaqué les politiciens de carrière, les médias, les intellectuels, les milieux financiers et les institutions internationales.
François Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute ; ancien président-directeur général, BT Global Services et membre du conseil d’administration, BT Group PC
Nous avons deux mondes. Il y a le monde 1.0 qui est une extrapolation du passé […] Puis il y a le monde 2.0, qui est le monde numérique.
Débat des panélistes
Débat
19:30 | Envoi
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Hassan bin Ibrahim Al Mohannadi
Directeur de l’institut diplomatique, MAE, Qatar
Programme 2016
State of Qatar
Policy Center
OCP Policy Center est un think tank « policy oriented » qui a pour objectif, à travers des productions analytiques indépendantes, un réseau de partenaires et de chercheurs associés de premier plan et l’organisation de débats, de contribuer à fonder la connaissance et à éclairer la réflexion sur des questions économiques et de relations internationales centrales pour le futur du Maroc et plus largement pour le continent africain.
Sur cette base, il est activement engagé, dans le cadre de ses différents programmes, à promouvoir des politiques nationales et des coopérations sur le plan international favorables à la croissance et au développement. À titre d’exemple, on peut citer toutes les activités cherchant à offrir à tous un espace pour l’émergence d’une véritable « Atlantique élargie », prospère et répondant aux aspirations de ces citoyens, mais dont le potentiel reste très largement sous-exploité. Conscient que la réalisation de ce potentiel passe aussi par le développement du capital humain, OCP Policy Center a pour vocation d’apporter une contribution spécifique pour renforcer les capacités nationales et continentales en matière d’analyses et de définition des politiques économiques.
OCP Policy Center se veut donc être une plateforme ouverte de discussion et d’échange, un incubateur d’idées et une source proactive de propositions d’actions pour les décideurs politiques et économiques, et plus largement pour l’ensemble des parties prenantes au processus de croissance et de développement.
Ce faisant, il propose une « vue du Sud », celle d’un pays à revenu intermédiaire africain, sur les grands débats internationaux, les défis stratégiques et le rôle des institutions internationales.
Dans cette perspective, il focalise son action sur quatre grands champs thématiques qui organisent son activité :
- (i) agriculture et chaîne de valeur agricole soutenable, et environnement ;
- (ii) développement économique et social ;
- (iii) économie des matières premières ;
- (iv) le « Maroc global ».
A côté de cette ligne d’activités, un programme de « jeunes leaders de l’Atlantique élargie» a pour objectif d’offrir un espace d’expression et de connexion pour l’émergence et la mise en relation d’une nouvelle génération de leaders dans les domaines de la politique économique, de l’entreprise, et de la société civile.
OCP Policy Center est supporté par OCP Foundation.
Total
L’énergie a une incidence cruciale sur le développement des pays et de leurs populations. Partout où elle est disponible, l’énergie crée une dynamique de progrès qui, pour être maintenue à l’avenir, nécessitera une évolution des usages et des comportements.
C’est dans ce contexte que Total inscrit son action. Présent dans plus de 130 pays, Total est l’une des premières compagnies pétrolières internationales, ainsi qu’un acteur majeur du gaz, du raffinage et de la pétrochimie. Forts de leur expertise reconnue, ses 97 000 collaborateurs découvrent, produisent et transforment des hydrocarbures pour fournir des produits et services à ses clients partout dans le monde. Pour élargir son offre, Total développe également des énergies complémentaires aux hydrocarbures : dès aujourd’hui, le solaire et demain, la biomasse. Entreprise responsable, Total met tout en œuvre pour que ses activités soient toujours accompagnées d’effets positifs dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux.
Capgemini
With more than 130,000 people in 44 countries, Capgemini is one of the world’s foremost providers of consulting, technology and outsourcing services. The group reported 2012 global revenues of EUR 10.3 billion. Together with its clients, Capgemini creates and delivers business and technology solutions that fit their needs and drive the results they want. A deeply multicultural organization, Capgemini has developed its own way of working, the Collaborative Business Experience™, and draws on Rightshore®, its worldwide delivery model.
Since the creation of the group in 1967, Capgemini’s’ culture and business practices have been inspired and guided by seven core values. These principles drive Capgemini as a group and also as individuals. More than just rules of behavior, these values are at the heart of Capgemini’s’ approach as an ethical and responsible company. A fundamental part of the group’s DNA, they are the guarantor of Capgemini’s reputation: Honesty, Boldness, Trust, Freedom, Solidarity, Modesty and Fun.
FOUR MAJOR BUSINESSES
- Consulting services (Capgemini Consulting)
- Technology services (TS)
- Local professional services (Sogeti)
- Outsourcing services (OS)
SIX SECTORS OF ACTIVITY
- The public sector
- The energy, utilities and chemicals sector
- Financial services
- The manufacturing sector
- The consumer products, retail, distribution and transportation sector
- The telecommunications, media and entertainment sector
FOUR GLOBAL SERVICES LINES
Business Information Management (BIM): optimizing the way a company’s data is managed throughout its life cycle and exploiting its potential value to the full.
Testing Services: bringing together the industrialized approach and expertise of Capgemini and Sogeti to provide software testing and quality assurance services, with the emphasis on mobile and social applications.
Mobility Services: introduced in 2012 to cover every aspect of mobility.
SkySight: developed with support from Microsoft Corp., SkySight enables a wide variety of enterprises from multi-nationals to SMEs to integrate, configure, provision and manage cloud-based application workloads using a Capgemini-developed orchestration service.
Poongsan
Fondée en 1968, Poongsan Corporation est aujourd’hui la plus grande entreprise coréenne de fabrication de cuivre et de produits en cuivre allié. Elle occupe une position majeure au sein d’un large éventail de secteurs industriels, de l’industrie lourde jusqu’au secteur high-tech avec l’électronique et les semi-conducteurs. Sa gamme de produits inclut un large spectre de cuivre et de produits en cuivre allié tels que des feuilles, des bandes, des tuyaux, des tringles, des barres, des fils, des outils de forgeage de précision ainsi que des munitions, autant pour un usage militaire que sportif. Poongsan est également le premier fournisseur mondial de pièces de monnaie vierges. Partout dans le monde, des gouvernements confient à Poongsan le soin de leur fournir des matériaux de grande qualité afin de battre monnaie. L’entreprise exploite un lieu de production de cuivre, deux usines d’armement et travaille avec six partenaires locaux en Corée. Par ailleurs, Poongsan détient huit filiales à l’étranger, la plus importante d’entre elles étant PMX Industries, Inc. située aux Etats-Unis.
Banque du Liban
Rapport 2016
Groupe Renault
L’alliance Renault-Nissan est un partenariat stratégique entre le Groupe Renault, basé à Paris et le Groupe Nissan, basé à Yokohama, au Japon, et ce depuis 1999. Ensemble, ces deux groupes vendent une voiture sur 10 dans le monde sous 5 marques (Renault, Nissan, Renault Samsung Motors, Dacia, Lada et Infiniti) et emploie 285 000 personnes.
En 2011, le Groupe Renault et le Groupe Nissan ont vendu 8,03 millions de véhicules, faisant de l’alliance le 3e plus grand constructeur mondial. Depuis sa création, il y a maintenant 13 ans, cette alliance multiculturelle s’est étendue géographiquement et en particulier dans les pays émergents. L’alliance est le leader de l’industrie automobile en ce qui concerne la mobilité durable et le seul groupe à avoir mis sur le marché des véhicules zéro émission abordables pour tous.
SK
KFAS (Korean Foundation of Advanced Studies)
Airbus
SNCF
Groupe Grampet
Grampet Group est le plus grand holding privé spécialisé en fret ferroviaire et services logistiques connexes en Roumanie et en Europe centrale et du Sud-Est. Il offre des services logistiques intégrés et des solutions de transport de marchandises sur les routes ferroviaires reliant la mer Noire à la mer Adriatique et la mer du Nord. Le transport et la logistique sont des opérations hautement stratégiques que Grampet Group réalise dans six pays. Le groupe est composé de plusieurs sociétés importantes : Grup Feroviar Roman, le plus grand transporteur privé des marchandises du pays, et des usines modernes comme RELOC – Electroputere VFU Craiova, REVA Simeria et Electroputere VFU Pascani.
EURO Insol
EximBank
Au cours des 20 dernières années, la Banque d’export-import de Roumanie a été impliquée dans la promotion de l’activité des entreprises nationales. Aujourd’hui, la banque est une institution dont l’activité se concentre sur le financement de tous les types d’entreprises et pas seulement des entreprises exportatrices. La banque dispose d’un modèle d’affaires unique sur le marché roumain, un modèle qui associe les caractéristiques d’une banque commerciale tout en fonctionnant sous le nom et compte de l’État. EximBank dispose d’un portefeuille de solutions de financement, garanties et produits d’assurance qui répondent aux besoins de tout type d’entreprise.
SN NuclearElectrica
SN NuclearElectrica est créée en 1998 afin de livrer de l’énergie propre et abordable aussi bien aux particuliers qu’aux industriels, en tant que producteur national d’énergie stratégique. NuclearElectrica exploite aujourd’hui deux centrales nucléaires à Cernavoda NPP, d’une capacité de 706 MW chacune, ainsi qu’une usine de production de combustible nucléaire à Pitesti. NuclearElectrica est le troisième producteur énergétique le plus important de Roumanie, couvrant 20% de la consommation nationale. En septembre 2013, NuclearElectrica cote 10% de ses actions à la Bourse de Bucarest.
Cette introduction en bourse fut la première en cinq ans et se solda par un succès au regard de son taux de souscription : 5,6% pour les personnes physiques et 2,3% pour les investisseurs institutionnels.
An-Nahar
An-Nahar est un quotidien libanais politique indépendant et libéral. Fondé en 1933 par Gebran Tuéni, An-Nahar est centré sur la défense des libertés : liberté d’expression, recherche absolue de la vérité, défense des droits du citoyen et de la communauté.
The Daily Beast
Les Echos
Les Echos, premier quotidien économique et financier français.
Fondé en 1908, le journal Les Echos est le premier quotidien national d’information économique et financière français. Il traite et analyse l’ensemble de l’actualité nationale, régionale et internationale, ayant des répercussions sur la vie des affaires. La diffusion totale payée des Echos s’élève à 127 361 exemplaires en 2009 (source : OJD 2009). Il est le premier quotidien national lu par les dirigeants et cadres en entreprise et par les décideurs influents. Au total, plus de 705 000 personnes lisent le journal chaque jour (Source Epiq 2008-2009).
Maeil Business
Maeil Business est le premier journal économique coréen, lu par les principaux acteurs économiques et politiques du pays. Fort d’un tirage de 1,2 million d’exemplaires en Corée du Sud, Maeil Business est un fleuron du groupe media Maekyung, aux côtés de la chaine de télévision généraliste MBN. Le groupe, présent dans 22 pays, est aussi connu pour son World Knowledge Forum, l’un des forums économiques les plus prestigieux d’Asie, qui se tient chaque année à Séoul.
L’Orient – Le Jour
L’Orient-Le Jour est le principal quotidien francophone du Proche-Orient. Né d’une fusion entre L’Orient et Le Jour, il fêtera en 2014 ses 90 ans et a couvert de ce fait, sans interruption, les grandes étapes de l’Histoire contemporaine du Liban et du P.O. Il est considéré comme une référence et un instrument de travail essentiel pour l’élite et la classe moyenne libanaises ainsi que pour les milieux d’affaires, les journalistes et universitaires étrangers, les diplomates, les responsables et décideurs politiques, au Liban et à l’étranger. Sa ligne éditoriale libérale défend les valeurs humanistes, les droits de l’Homme, ainsi que le pluralisme et la souveraineté du Liban.
Agenda 2016
08:30 – 09:30
Café d’accueil
09:30 – 10:30
Ouverture
10:35 – 10:45
Invité spécial
10:45 – 12:30
Session plénière 1 : L’avenir du Moyen-Orient
12:30 – 13:30
Session plénière 2 : Ethique et relations public-privé
13:30 – 14:45
Déjeuner débat
15:00 – 15:30
Session plénière 3 : Le rôle européen et international de la Turquie
15:30 – 16:30
Session plénière 4 : Santé : innovations technologiques et gouvernance mondiale
16:30 – 18:00
Session plénière 5 : Le changement technologique et le nouveau contrat social
18:00 – 18:30
Pause café
18:30 – 19:00
Session plénière 6 : Le Royaume-Uni après le Brexit
19:00 – 19.45
Session plénière 7 : La sécurité et le développement économique en Afrique
20:30
Dîner débat
08:30 – 09:45
Session plénière 8 : Union européenne : la prochaine étape ?
10:00 – 12:30
Ateliers parallèles
Atelier 1 : Finance et économie
Atelier 2 : Energie et climat
Atelier 3 : La Chine en transition
12:45 – 14:15
Déjeuner débat
14:15 – 16:00
Session plénière 9 : Après les élections américaines
16:00 – 16:30
Session plénière 10 : La conquête de l’espace : une grande aventure technologique et un défi pour la gouvernance
16:30 – 17:00
Coffee-break
17:00 – 18:30
Session plénière 11 : Combattre le terrorisme
18:30 – 19:30
Session plénière 12 : La stabilité politique et économique en Asie de l’Est
20:00 – 20:30
Cocktail
20:30
Dîner officiel
08:45 – 10:00
Session plénière 13 : Les principaux défis de l’économie mondiale
10:00 – 11:15
Session plénière 14 : Le rôle des hydrocarbures dans le paysage géopolitique régional
11:15 – 11:45
Pause café
11:45 – 12:30
Rapports des ateliers parallèles
12:30 – 13:00
Session plénière 15 : L’Education et le rôle des femmes
13:00 – 14:30
Déjeuner
14:30 – 15:45
Session plénière 16 : Diversification, éducation et emploi au Moyen-Orient
15:45 – 17:00
Session plénière 17 : Session Young Leaders : Bouleversements, populismes et le monde de demain
17:00 – 17:30
Pause café
17:30 – 19:30
Session plénière 18 : Débat final
19:30
Clôture
Actes de conférence 2015
08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Notre objectif est de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des nations.
Didier Burkhalter
Conseiller fédéral, chef du Département fédéral des Affaires étrangères, Suisse
La mondialisation ne peut pas progresser si elle est perçue comme un risque pour les sociétés, si elle va trop vite, si seule une minorité en tire avantage. Faire progresser et non pas seulement avancer : c’est là la clé.
09:45 – 11:00 | Session plénière 1
L’ordre économique mondial à la croisée des chemins
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
Nous sommes bien à un carrefour, et l’une des questions est de savoir si, à la lumière des nouveaux dangers qui menacent notre monde, la gouvernance mondiale est adaptée.
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute, Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS); premier directeur général adjoint, FMI
Depuis la chute de l’Union soviétique, il y a eu un remplissage des institutions multilatérales qui forment l’architecture basique de l’économie et des finances dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale.
Il Sakong
Président de l’Institute for Global Economics, ancien ministre des Finances, République de Corée
Le G20 n’avait pas vocation à être une institution mondiale formelle, c’était un « comité de direction » informel pour ainsi dire, pour que le monde puisse exercer une direction collective des affaires économiques internationales.
Motoshige Itoh
Professeur d’économie internationale à la Graduate School of Economics, Université de Tokyo, ancien conseiller du Premier ministre, Japon
Le FMI, la Banque mondiale, le GATT et l’OMC sont toujours très importants, mais il faut aussi admettre que la communauté est devenue beaucoup plus sophistiquée que lorsque ces institutions ont été mises en place.
Mario Monti
Président du groupe de travail de haut niveau sur les ressources propres, Commission européenne, ancien président du conseil des ministres italien
Je crois que nombreux sont ceux qui croient que les Européens sont des pécheurs par excès de vertu, en particulier les Américains, entre autres.
Débat
11:00 – 11:30 | Pause café
11:30 – 12:45 | Session plénière 2
L’avenir du métier des banques centrales
Arthur Rutishauser
Rédacteur en chef, SonntagsZeitung
Quand j’ai entendu la nouvelle des attaques terroristes au Mali, j’ai voulu savoir de la part de quelqu’un qui a une grande expérience en économie s’il pense que les attaques terroristes nous avons vues en Europe vont avoir un impact sur les économies européennes et mondiales.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Dès le début, l’euro, en tant que monnaie, a été considérée avec beaucoup de scepticisme, et j’en ai été témoin aux Etats-Unis et en Asie avant que l’euro ne soit créé.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Historiquement parlant, la création et la gestion de l’euro est un développement fantastique, un changement énorme, et bien sûr l’effort pour le maintenir et le renforcer est en place
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Nous devrions nous souvenir que l’Europe a accueilli et absorbé, généralement avec succès, des dizaines de millions d’immigrants, ou réfugiés si vous voulez, au cours des dernières décennies.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Ce qui est unique dans [le G-30] est qu’il est avant tout composé de gouverneurs de banques centrales présents ou passés. La raison pour laquelle je mentionne cela est que, après tant d’années depuis le début de la crise, il était temps de faire le point et de voir ce que nous avons appris.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Il n’est pas surprenant que les acteurs en première ligne aient été les banquiers centraux, qui ont dû faire face à des circonstances absolument exceptionnelles, et très heureusement ils ont été à la hauteur de leurs responsabilités […].
Mugur Isarescu
Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, ancien Premier ministre, Roumanie
Puisqu’ils sont élus, les politiciens bénéficient de la légitimité démocratique. Dans les périodes difficiles, mais pour des périodes limitées, les technocrates peuvent s’avancer et j’ai été moi-même dans cette situation.
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Fort heureusement, le monde n’est pas un modèle théorique, et nous avons une grande marge de manœuvre pour choisir à la fois le niveau et la dynamique des taux d’intérêt, pour empêcher les entrées et les sorties de capitaux […].
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Nous avons payé un prix terrible lors de la crise pour n’avoir pas respecté le cadre. Le cadre est là, et il a été renforcé par la crise, donc il doit être respecté.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Le projet européen, dans sa dimension historique, est l’un des plus gros projets de l’humanité moderne, car il a des implications bien plus larges que la monnaie.
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Nous pensons que la procrastination est plus déstabilisante, même pour les pays qui sont plus fragiles que nous, que l’augmentation en elle-même.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Il est absolument normal que les banques centrales se concentrent sur leurs propres problèmes.
Mugur Isarescu
Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, ancien Premier ministre, Roumanie
En ce qui concerne les mouvements de capitaux, ils sont volatils et imprévisibles ; il est très difficile de prédire les mouvements de capitaux.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Comme il a été dit, l’Europe est dans une phase différente du cycle. Les Etats-Unis ont commencé leurs actions plus tôt.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Khalid Bin Mohammed Al Attiyah
Ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar
Notre région est très importante pour le monde. […] Notre stabilité et notre prospérité sont importantes pour chacun de vous ici présents et pour vos pays respectifs, et ce pour maintes raisons.
Débat
14:45 – 15:30 | Session plénière 3
Le point de vue de Washington sur les implications politiques et géoplitiques des attaques terroristes du 13 novembre à Paris
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Il y a bien sûr des échos du 11 septembre dans les attaques de Paris. Elles vont changer le regard et les actions de la France, tout comme le 11 septembre a changé la façon dont les Etats-Unis envisagent le monde et réagissent.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Les évènements horribles de Paris et tout ce qui a suivi vont accélérer la réduction de la liste des candidats à la fois chez les républicains et chez les démocrates.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 4
Les accords commerciaux du point de vue des puissances moyennes
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Nous ne devons pas oublier que le monde politique et le monde économique sont étroitement liés, et une économie mondiale efficace est un autre moyen de susciter de l’espoir, de créer des emplois et d’apaiser les tensions, ce qui servira au final la cause de la paix.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
Le système commercial multilatéral est réellement en grande difficulté et se trouve aujourd’hui à un tournant décisif. Face à cette situation, de nombreuses régions du monde se tournent vers des accords de libre-échange (ALE) bilatéraux, et depuis peu plusieurs pays participent à ce que nous appelons des accords commerciaux méga-régionaux.
Jonathan T. Fried
Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’OMC ; ancien sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et au Commerce international ; ancien conseiller principal en politique étrangère auprès du Premier ministre, Canada
Le système commercial a pour défi de faciliter les flux du producteur au consommateur et d’aplanir toutes les barrières, et pas seulement au niveau des frontières mais d’un bout à l’autre du flux commercial.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
La Corée a de très nombreux ALE, notamment l’ALE avec les Etats-Unis et celui avec l’UE, tous deux très importants, mais nos consommateurs se plaignent car nous n’en tirons pas beaucoup d’avantages. Cela s’explique par le fait que notre secteur de la distribution n’est pas très compétitif.
Jonathan T. Fried
Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’OMC ; ancien sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et au Commerce international ; ancien conseiller principal en politique étrangère auprès du Premier ministre, Canada
Compte tenu de la capacité de l’OMC à régler les litiges et à imposer un code de règles dans un univers limité, nous avons tendance à considérer que l’OMC est la solution à toute chose.
Débat
16:30 – 17:30 | Session plénière 5
Les entreprises ont-elles une nationalité ?
Nicolas Barré
Directeur de la rédaction, Les Echos
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Si vous considérez les choses sous un angle géopolitique ou économique, vous voyez qu’au final il y a toujours quelque chose derrière les entreprises. Il y a une nationalité.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Malgré leur volonté d’être locales, il est impossible aux entreprises d’échapper à leurs origines nationales et aux drapeaux qu’elles portent.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien chef de cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Du fait de la globalisation des marchés des capitaux, on ignore qui détient réellement chaque entreprise. Même si l’entreprise a son origine aux Etats-Unis, en France, en Allemagne ou dans n’importe quel autre pays, on ne sait pas qui la détient et la contrôle.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Nous avons ainsi appris que le plus important en fait n’est pas d’être dans une banque trop grosse pour faire faillite, mais plutôt dans une banque dont le pays d’origine est trop gros pour faire faillite.
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Je pense que paradoxalement, le lien entre les entreprises et le gouvernement de leur pays d’origine revêt une importance croissante. Et cela marche aussi dans l’autre sens.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
C’est un grand motif de fierté pour les Etats-Unis d’avoir joué un rôle de premier plan dans le développement d’Internet, et Internet a manifestement été un aimant qui a attiré les investissements et les talents étrangers aux Etats-Unis.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien chef de cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Je pense que la Chine veut créer son propre système indépendant, même dans les domaines d’Internet, des TIC et de la technologie. Cela s’explique en partie parce qu’ils utilisent une langue complètement différente.
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Je pense que toute entreprise, toute institution a ses spécificités au début. A l’instar des êtres humains, les entreprises ont différents styles créés par le ou les fondateurs.
Débat
17:30 – 18:00 | Pause café
18:00 – 19:30 | Session plénière 6
L’avenir du Moyen-Orient
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Elisabeth Guigou
Présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Nous avons un ennemi commun qui est cette idéologie de mort et de destruction, qui n’a évidemment rien à voir avec l’islam, mais qui prend l’islam en otage. Et ça, c’est un ennemi que nous devons affronter ensemble parce que, si nous ne le faisons pas ensemble, je crains qu’il ne continue à prospérer.
Youssef Amrani
Cabinet royal, Maroc
Nous autres Marocains pensons que respecter l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriales des Etats est essentiel. Nous ne pouvons pas créer plus d’Etats, car plus d’Etats signifie plus de vide, plus d’Etat islamique, et plus de mouvement.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et membre du comité constitutionnel du Sénat
Quelles réformes sont nécessaires pour rendre le secteur de sécurité d’Egypte efficace, responsable et respectueux des législations internationales sur les droits de l’homme ?
Vitaly Naumkin
Directeur scientifique de l’Oriental Studies Institute, membre de l’Académie des sciences russe
Nous devons réfléchir à l’avenir du Moyen-Orient non seulement à travers le prisme du terrorisme et de l’extrémisme, mais également à travers le prisme de cette crise qu’il est urgent de résoudre.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
L’opinion publique aux Etats-Unis soutient largement la politique du président au Moyen-Orient. […] Mais les Américains en ont assez de la guerre et ne souhaitent pas que le pays s’engage davantage, et le président a augmenté ce soutien pour des raisons personnelles.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
I would like to ask each of you to answer yes or no to the question whether the Iranian nuclear agreement is good news from the perspective of the reduction of the degree of chaos in the Middle East.
Bernard Siman
Membre de Geopolitical Information Service AG
Les acteurs étatiques régionaux ont clairement pris position d’abandonner le programme mondialiste et la scène mondiale en faveur d’une lutte de pouvoirs classique à somme nulle chez eux.
Débat
20:30 | Dîner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Patrick Pouyanné
Directeur général et président du comité exécutif, Total
Je pense utile de rappeler un certain nombre de faits, en premier lieu la géographie des réserves et productions de pétrole et de gaz. Et à travers les pays que je vais mentionner, vous comprendrez pourquoi pétrole et gaz sont liés à la géopolitique.
Débat
08:00 – 09:30 | Session plénière 7
La sécurité en Asie dans une perspective historique
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Kim Hak-Joon
Président, Northeast Asian History Foundation ; président, Asia Journalist Association, République de Corée
[…] l’Asie du Nord-Est. C’est la seule et unique sous-région où les quatre puissances majeures du monde, c’est-à-dire les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie, peuvent facilement se rencontrer et interagir et où leurs intérêts respectifs se concurrencent.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’Etat du Bengale Occidental, Inde
[…] l’Asie montre également que la stabilité n’est pas un état naturel dans l’environnement stratégique mondial. La paix, dans le monde entier, devient extrêmement insaisissable.
Yukio Okamoto
Président et fondateur d’Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial du Premier ministre, Japon
La sécurité et l’avenir de l’Asie sont partie intégrante d’un monde dans lequel l’Europe est un membre essentiel.
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, professeur à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Economiques, Russie
La Russie est toujours en quête de son âme asiatique. Elle a trouvé son âme européenne il y a de nombreux siècles, mais ensuite elle s’est sentie offensée par nos amis européens, trahie lors de la période des sanctions […] et s’est précipitée vers l’Asie.
Zhang Yunling
Professeur, membre de l’Académie et directeur des études internationales, Académie chinoise des sciences sociales (CASS)
La sécurité régionale doit […] être basée sur plusieurs institutions, sur la concertation, sur la retenue et sur des dispositifs institutionnels plus fonctionnels destinés à assurer une situation stable.
Débat
09:30 – 10:00 | Pause café
10:00 – 10:45 | Session plénière 8
Coexistence pacifique des religions ?
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Lionel Zinsou
Premier ministre du Bénin
Le Bénin est, en Afrique de l’Ouest, un des pays qui voit une coexistence des religions extrêmement féconde et traditionnellement extrêmement apaisée, extrêmement pacifique, ce qui n’était pas une évidence.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Devant cette asymétrie entre la profondeur historique et le risque d’une destruction […], il n’y a pas de tâche plus importante, qui est de notre responsabilité à tous, que d’empêcher à tout prix pareil désastre.
10:45 – 12:00 | Session plénière 9
La sécurité alimentaire et le problème de l’eau
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Réduire la pauvreté est impossible sans mettre un terme à la faim et l’insécurité alimentaire et ce, si l’on veut offrir une stabilité et une sécurité non seulement économique mais aussi sociale.
Mostafa Terrab
PDG, OCP
Nous avons besoin d’une approche mondiale sur le plan agricole, qui soit essentiellement centrée sur l’Afrique. L’Afrique peut aider à nourrir le monde, si je me peux m’exprimer ainsi.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller du premier ministre de l’Éthiopie
Lorsque la sécurité alimentaire dépend des plus vastes problèmes de sécurité des personnes, il est essentiel de savoir si l’Afrique peut faire partie du problème ou bien de la solution. Je crois fermement que l’Afrique peut faire partie de la solution.
Kostas Stamoulis
Directeur, responsable du programme Sécurité alimentaire et Nutrition, FAO
L’urbanisation signifiera que certains conflits sur les ressources d’eau seront basés sur la compétition entre l’eau pour l’agriculture et l’eau pour les autres usages, y compris celui en ville.
Débat des panélistes
Débat
12:15 – 13:45 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Thomas Bagger
Directeur de la planification politique à l’office fédéral allemand des Affaires étrangères
Ce qui est clair, je pense, c’est que les évènements nous ont rappelé la fragilité du projet d’intégration européenne, que ce n’est pas quelque chose qui ne peut qu’avancer d’une façon quelque peu téléologique.
Peter Hill
Directeur de la Stratégie, ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni
Sommes-nous menacés ? Eh bien, clairement, nous sommes plus menacés que nous ne l’avons jamais été dans toute l’histoire de l’Union européenne, mais la façon dont on gère les menaces fait partie intégrante de la réalité de ces menaces.
Justin Vaïsse
Directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère français des Affaires étrangères
Je pense que les raisons d’être inquiet sont fondées. Si on se replace quinze ans auparavant, qu’on voit les ambitions qui étaient celles de l’Europe et l’élan qui était celui de l’Europe dans les années 90, évidemment, on est à un endroit très, très différent.
Débat des panélistes
Débat
14:00 – 14:45 | Session plénière 10
Dialogue israélo-palestinien
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, Distinguished Global Professor à l’Université de New York (NYU) et Distinguished Fellow au sein de Brookings Institution
Il est vital pour nous de séparer Israéliens et Palestiniens et d’aboutir à une solution à deux Etats. Cela signifie un Etat palestinien en tant qu’Etat-nation du peuple palestinien et Israël en tant qu’Etat-nation du peuple juif, coexistant en paix.
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine à Londres ; ancien représentant au ministère de l’Enseignement supérieur et à l’Association des universités arabes
Aujourd’hui, la lutte entre Palestiniens et Israéliens est une lutte existentielle et c’est aussi une lutte pour préserver l’identité nationale, la géographie et la démographie du peuple palestinien.
Débat des panélistes
Débat
14:45 – 16:00 | Session plénière 11
Les défis mondiaux des technologies numériques
Francois Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute ; ancien PDG de BT Global Services et membre du conseil d’administration de BT Group PLC
Not only has this digital transformation changed the way we live, but it has changed many aspects, like knowledge. For many years, knowledge has been an asset that people kept for themselves. Now, knowledge is something that people share […].
Patrick Nicolet
Membre du Comité de direction générale, Capgemini
Le Big Data c’est avant tout ce qui est généré par les appareils connectés. L’autre terme utilisé dans notre industrie c’est l’Internet des objets. Pour vous donner simplement deux chiffres, en 2010, il y avait 12,5 milliards d’appareils connectés.
Fyodor Lukyanov
Rédacteur en chef, Russia in Global Affairs
Si l’on examine […] l’approche de ce dilemme entre liberté et sécurité, et l’expansion du monde numérique et d’internet, la Russie ne fait pas figure d’extra-terrestre ! Ce dilemme est absolument le même en Russie que partout ailleurs, et les tendances en Russie sont plus ou moins similaires aux tendances que nous pouvons observer en Occident.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
Afin d’être capable d’utiliser le potentiel des technologies numériques au XXIe siècle, garder Internet ouvert et accessible est absolument essentiel.
Susan Liautaud
Vice-présidente, London School of Economics and Political Science Council and Court of governors, Visiting Scholar at the Stanford Center of Philanthropy and Civil Society
La numérisation [a] infiltré tous les autres risques globaux débattus lors de cette conférence […] . Lorsque nous parlons de l’éthique de la numérisation, nous parlons également par définition de l’éthique de tous ces autres risques.
Débat
16:15 – 19:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Énergie
Bertrand Badré
Directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
L’énergie est fondamentale pour la croissance économique et le développement durable. […] L’accès à l’énergie détermine les avancées dans tous les aspects du développement. Lorsque des pays sont dépourvus de sources d’énergie fiables et durables, les populations et les économies souffrent.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie; ancien président, IFP Energies Nouvelles
La récente baisse des prix du pétrole a été spectaculaire, de l’ordre de 50 % en à peine quelques mois, et la question qui se pose est la suivante : est-elle temporaire ou structurelle ?
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI
Je ne parlerai pas de l’impact sur les pays importateurs de pétrole car il est faible et prévisible. Tous tirent quelque avantage des prix bas du pétrole, mais cela ne change pas radicalement leurs perspectives. Il en va tout autrement des pays exportateurs de pétrole qui subissent un impact considérable.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School of Nagoya University of Commerce and Business
A chaque fois que dans le passé, les prix du pétrole ont chuté, ils ont naturellement rebondi. J’aimerais pouvoir dire que l’histoire va se répéter, mais d’après moi, cela n’arrivera pas cette fois-ci, à cause de la transition énergétique mise en place pour lutter contre le risque climatique.
Antoine Rostand
Senior Advisor, Schlumberger
Les Etats-Unis produisent à présent suffisamment de gaz pour fournir leur propre marché, à un prix très compétitif. Le gaz remplace le charbon, ce qui entraîne une réduction significative des émissions de carbone aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont à présent dans une position où ils peuvent couvrir le marché mondial du GNL d’ici 20 à 50 ans.
Debate 1
Pierre Sigonney
Economiste, direction de la Stratégie, Total
Nous avions déjà connu une crise il y a 7 ans, avec une forte chute en 2008, mais elle a été très courte, et elle était due à une baisse de la demande. Aujourd’hui, la situation est différente. Il s’agit bien davantage d’une crise de l’offre due notamment à une forte augmentation de l’offre de pétrole léger aux Etats-Unis ces dernières années.
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, AIE, président de la Sasakawa Peace Foundation
Il y a quelque chose d’intéressant dans les derniers scénarios énergétiques mondiaux révélés il y a environ deux semaines. La croissance a lieu en Asie, dans les économies en développement, et c’est l’Inde, et non la Chine, qui contribuera le plus à cette croissance jusqu’en 2040.
Lee Hye-Min
Sherpa pour le G20, ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
L’énergie est indispensable au développement économique. Il est donc important que les pays du G20 discutent des questions énergétiques afin de mieux relever les défis énergétiques d’aujourd’hui et de demain.
Debate 2
Conclusion
Atelier n°2 – Économie et finance
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Les observateurs et investisseurs extérieurs ont eu à cœur de mentionner que, malgré le ralentissement des économies émergentes […], cela ne les empêche pas de rester la source principale de croissance mondiale pour les années à venir, et les projections pour 2020 sont toujours flatteuses.
Première partie
Différentes visions de l’économie mondiale
Au niveau mondial, le résultat le plus probable est une croissance modérée continue, mais cela vaut le coup de remarquer que si les prévisions de base du FMI s’avèrent correctes, la croissance mondiale va rester légèrement en-dessous de sa moyenne à moyen et long terme. Dans ce cas, la perspective n’est pas horrible, mais elle n’est certainement pas fantastique.
Deuxième partie
Politique monétaire
Est-ce que la politique monétaire non conventionnelle a été efficace dans l’ensemble ? Si on pose la question aux économistes des principales banques centrales, ils diront que oui, et ils montreront la baisse des taux d’intérêt tout au long de la courbe des taux d’intérêt ; cela ne fait aucun doute.
Troisième partie
Conseil de stabilité financière du G20, supervision financière, règles, réglementations, normes et codes
Les déséquilibres mondiaux ont quand même été considérablement réduits, mais vous allez me dire qu’ils ont été réduits sous la pression de la crise, pas que c’était une action anticipée et délibérée. Cependant, je ne dirais pas que ce processus a été inutile.
Conclusion, Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Atelier n°3 – Chine
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
L’ascension de la Chine n’a plus rien de nouveau. […] Mais l’ascension de l’économie chinoise pose aussi la question de savoir si le monde se dirige vers l’harmonie et la coprospérité – ou s’il est condamné à tomber dans le piège de Thucydide.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
Quand on parle des relations sino-américaines, nombreux sont ceux qui avancent que la relation va en direction des conflits et des confrontations et on peut trouver de nombreux conflits pour appuyer cet argument. […] Cependant, ce n’est qu’une partie de l’histoire.
Zhang Yunling
Professeur d’économie internationale, membre de l’Académie et directeur des études internationales, Académie chinoise des sciences sociales (CASS)
La première [priorité] est d’approfondir la réforme intérieure pour passer de la construction de marché à une économie où le marché décide. C’est un changement fondamental et cela signifie qu’il faut modifier le rôle du gouvernement et la structure de risque que représentent les entreprises nationalisées et les nombreux enjeux de l’approfondissement de la réforme. C’est un travail très dur pour la Chine.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Je pense qu’il existe un très fort potentiel de coopération, mais rien ne se fera sans la volonté et le savoir-faire politiques de Pékin et Washington. Cette coopération se concrétise actuellement dans certains domaines, et l’avenir offrira de nombreuses possibilités.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général, Shanghai Development Research Foundation
Je vais m’attacher aujourd’hui à présenter une autre perspective et à analyser quelques-unes des raisons de l’écart cognitif entre les décideurs chinois, les économistes et investisseurs internationaux sur certaines questions spécifiques.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous ne sommes pas capables d’atteindre un résultat ici et l’une d’entre elles est que les grandes nations commerçantes, comme les Etats-Unis et la Chine, n’arrivent pas à trouver de terrain d’entente pour conclure un accord.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales, ancien ambassadeur de France en Lettonie, ancien directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère français des Affaires étrangères
Concernant la perspective européenne, il me semble important de comprendre la vision chinoise avant d’arriver à une conclusion.
Débat
19:30 – 20:00 | Cocktail
20:00 | Dîner de gala
08:00 – 08:45 | Compte rendu des ateliers parallèles
Marie-Claire Aoun
Directrice du centre Énergie de l’Ifri
L’atelier a […] révélé les différentes perceptions quant aux effets de la chute des prix du pétrole. Un participant américain nous a dit que c’était une bonne nouvelle […]. Cependant, la chute des prix du pétrole ne semble pas être une bonne nouvelle pour les producteurs internationaux qui peinent à adapter leurs coûts à la nouvelle donne.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
Il faut […] reconnaître que les prévisions, qui sont réfutées depuis des années par la dynamique, montrent une baisse des taux de croissance économique dans les années à venir. Qu’est-ce que cela indique ? Beaucoup de choses encore donnent matière à réflexion et on peut faire ici le lien avec ce que certains appellent la « stagnation séculaire » et le manque d’investissement.
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
La question de la Chine […] est trop diverse et avec bien trop de ramifications. [Les] quatre sujets étaient : les aspects caractéristiques de la relation sino-américaine, […] l’Initiative de la Nouvelle Route de la Soie ou « Une Ceinture Une Route » (OBOR), […] le crash du marché financier chinois de l’été dernier et son impact [et] l’internationalisation du Renminbi […].
08:45 – 09:45 | Session plénière 12
Santé et la gouvernance mondiale
Christian Bréchot
Président de l’Institut Pasteur
Nous vivons dans une nouvelle ère technologique. La technologie transforme la science biomédicale, et nous le savons. Cela a un impact majeur pour la surveillance et le contrôle.
Bertrand Badré
Directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Il n’est pas surprenant que [le] recul de la pauvreté aille de pair avec l’amélioration accélérée de la santé.
Louise Fresco
Présidente de l’université de Wageningen, Pays-Bas
La santé est liée à la manière dont nous fonctionnons en tant que planète. Les pathogènes ont toujours été là […]. Il est donc important de souligner que si nous ne relions pas les pathogènes, ou la santé en général, à l’écosystème, nous ne parviendrons pas à résoudre ces problèmes.
Débat
09:45 – 11:30 | Session plénière 13
Le climat et l’environnement
Introduction, Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Laurent Fabius
Ministre des Affaires étrangères français
Notre objectif central, vous le savez, est de parvenir à un accord entre les gouvernements, tous les gouvernements, qui permette de limiter le réchauffement de la planète lié aux gaz à effet de serre, à 2 degrés ou 1,5 degré, si possible, d’ici 2100.
Yukari Niwa Yamashita
Membre du conseil d’administration et directeur, The Institute of Energy Economics, Japan (IEEJ)
Le scénario « 450 ppm » est un objectif idéal vers lequel nous devons tendre, mais d’un point de vue pratique, il serait plus pragmatique d’envisager d’autres scénarios et options. Comme pour notre objectif de perte de poids, nous devons faire preuve de plus de réalisme.
Bruno Lafont
Co-président, LafargeHolcim
La plupart des entreprises européennes, ou la majeure partie de l’industrie européenne, souhaitent un accord mondial le plus tôt possible, voire sans doute aussi un accord allant plus loin que celui sur lequel débouchera la COP 21.
Jean-David Levitte
Distinguished fellow, Brookings Institution, membre du conseil consultatif international de l’Atlantic Council of the United States ; ancien conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
Nous sommes la première génération consciente du fait que le réchauffement climatique est une menace existentielle pour l’avenir de notre planète. Nous sommes aussi la dernière génération qui peut apporter une solution décisive à cette menace existentielle.
Marcelo Sanchez Sorondo
Chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales
Nous avons […] une responsabilité particulière envers la Terre car elle est un don fait par Dieu pour l’Homme ; nous devons donc la conserver, la protéger comme notre propre maison puisque nous y vivons.
Débat
11:30 – 12:15 | Session plénière 14
Iran et Moyen-Orient
Hossein Amirabdollahian
Vice-ministre des Affaires étrangères chargé du département arabo-africain, Iran
L’actuelle période de transition du Moyen-Orient requiert un nouvel ordre sécuritaire et les clés pour un nouvel ordre sécuritaire au Moyen-Orient sont des politiques efficaces de formation des élites, un jeu de rôle collectif des gouvernements et la prise en compte des demandes légitimes des peuples.
Q & A
12:15 – 13:45 | Session plénière 15
La crise des réfugiés en Europe
Karl Kaiser
Professeur à la John F. Kennedy School of Government et directeur du programme sur les relations transatlantiques, Weatherhead Center for International Affairs, université d’Harvard
Very often, one says of the present exodus that it is the biggest since the great flow of refugees immediately after World War Two. That comparison is only partially correct […]. The new flow is very different.
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
La question de l’accueil des réfugiés est essentielle, elle est vitale même dans la mesure où il y a deux niveaux à mon sens. Le premier, c’est un niveau politique et dans ce panel, d’autres que moi en parleront bien mieux que moi. Mais elle a aussi un niveau individuel.
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Prétendre que l’on a une solution à ce qui se passe, au drame que nous vivons aujourd’hui, ce n’est malheureusement pas possible. Nous devons discuter pour savoir comment nous en sommes arrivés là, quelles en sont les causes profondes.
Vuk Jeremic
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), ancien président de l’Assemblée générale de l’ONU, ancien ministre des Affaires étrangères de Serbie
La crise des réfugiés est sans doute la crise la plus grave à laquelle l’Europe ait été confrontée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle met en péril les fondations mêmes – valeurs, institutions et principes – de la construction européenne.
Sergei Karaganov
Président honoraire du Présidium du conseil en charge de la politique extérieure et de défense, Russie
Nous devons comprendre l’ampleur du problème. Il ne se limite pas à la Syrie, mais touche également le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak et les autres pays de la liste, et puis il y a l’Afrique. Nous avons un problème de plusieurs millions d’êtres humains et peut-être de nombreux autres qui sont prêts à s’ajouter.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères français
Les flux migratoires vont continuer à se développer dans l’ensemble du monde. Il faut absolument aller vers une co-gestion entre les pays de départ, les pays de transit et les pays d’arrivée.
Débat
14:00 – 15:00 | Déjeuner
15:00 – 16:45 | Session plénière 16
Débat final
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Ce qui m’a frappé dans cette huitième édition de la World Policy Conference, c’est un certain nombre de moments […] où nous avons parlé d’identité et où je me suis rendu compte que le grand péché du monde occidental n’était pas nécessairement l’arrogance, mais tout simplement le manque de curiosité.
Ribal Al-Assad
Fondateur et directeur de l’Organisation pour la démocratie et la liberté en Syrie et président de la Fondation Iman
Ce serait […] une erreur de se concentrer sur une simple marque. […] Daech n’est qu’une marque. Nous devons combattre l’idéologie sous-jacente, toxique et tous les groupes qui y adhèrent.
Meir Sheetrit
Membre de la Knesset israélienne
Je suis arrivé à la conclusion que la meilleure façon d’atteindre la paix est par l’Initiative arabe, ou ce qu’on appelle l’Initiative saoudienne. […] Les Saoudiens ont mis au point une initiative qui est selon moi très courageuse et très sage.
Miguel Angel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Je crois que dans cette global governance qui est en train de se faire, l’Europe a son mot à dire, nous avons notre responsabilité et la meilleure façon de nous faire sentir dans ce nouveau monde c’est en écoutant, en identifiant les problèmes et en abordant toute la complexité que vous avez mentionnée à plusieurs reprises dans les différentes interventions.
Bilahari Kausikan
Ambassadeur itinérant et conseiller politique au ministère des Affaires étrangères de Singapour
Lors de cette conférence, l’Asie a souvent été décrite comme étant divisée en deux blocs. Le bloc RCEP (Partenariat économique régional intégral) conduit par la Chine et le bloc TPP (Partenariat transpacifique) conduit par les Etats-Unis. Cette description est au mieux une caricature, et se révèle en fait extrêmement trompeuse.
Narendra Taneja
Président du Groupe sur la sécurité énergétique des Fédérations des chambres indiennes de commerce et d’industrie (FICCI)
A mon avis, ce sera le siècle de l’Afrique, et des pays comme l’Inde, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Indonésie joueront un rôle dans ce phénomène.
Renaud Girard
Grand reporter au journal Le Figaro et éditorialiste à Questions Internationales
Depuis le traité de Versailles de 1919 dont les signataires espérèrent avec sincérité, mais en vain, bannir une fois pour toutes le recours à la guerre comme continuation de la politique par d’autres moyens, la guerre a muté. Elle a multiplié ses visages, tous bien sûr marqués par les stigmates de l’histoire.
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Let us not get trapped by our own emotion. Let us distinguish between the reality and the way we want it to be. In a way, it is a summary of everything we said during this eighth edition of the WPC.