08:30 – 09:45 | Ouverture
Noura Al Kaabi
Ministre d’État au ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis
Nous jugeons essentiel de continuer à défendre les principes de dialogue et de respect mutuel, même en présence de profonds désaccords. Nous devons œuvrer inlassablement à la recherche de solutions diplomatiques. Nous devons continuer à nous parler. Sans dialogue, aucune avancée n’est possible.
S. E. Tiémoko Meyliet Koné
Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire
Cet environnement international délicat, compromet forcément les efforts en faveur du développement partout dans le monde. Les Objectifs de Développement Durable, les ODD, adoptés comme feuille de route universelle, peinent à se concrétiser.
S. S. Bartholomée 1er
Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche œcuménique
La voie à suivre consiste à intégrer notre héritage spirituel à des solutions pratiques, comme le firent nos ancêtres il y a dix-sept siècles. Saisissons cette opportunité pour établir des liens de collaboration entre la sagesse religieuse et les connaissances contemporaines dans l’intérêt des générations futures.
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
La guerre froide qui commence pourrait être une guerre qui ne sera pas la guerre. Il appartient maintenant à toutes les forces de bonne volonté, en particulier à nous tous ici rassemblés, de réfléchir et d’agir intelligemment pour contenir et réduire les effets toxiques de cette nouvelle guerre froide. Car l’enjeu principal est qu’elle ne dégénère pas en une vraie guerre mondiale.
09:45 – 11:00 | Session plénière 1
La gouvernance économique mondiale dans un monde fragmenté
Jean-Claude Trichet
Ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque de France
L’Occident est responsable du fait que les principaux actionnaires, l’Europe et les États-Unis, n’ont pas réagi suffisamment rapidement à la croissance annuelle de l’importance des autres pays et économies du monde en développement et émergent.
Gabriel Felbermayr
Directeur de l’Institut autrichien de recherche économique (WIFO), ancien président du Kiel Institute for the World Economy (IfW)
Si on suit le débat européen, on a parfois l’impression que l’Europe a oublié que nous sommes toujours un acteur important. Nous avons offert des solutions dans le passé et nous pourrions le faire de nouveau à l’avenir.
Vincent Koen
Directeur adjoint des Études nationales à l’OCDE
L’incertitude en ce qui a trait à la politique commerciale s’est littéralement envolée. Nous craignons qu’un environnement commercial plus fragmenté et protectionniste nuise aux chaînes d’approvisionnement, entraîne une hausse des prix et réduise les pressions concurrentielles qui génèrent des gains de productivité.
John Lipsky
Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’université Johns Hopkins, ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Nous en sommes au quatrième point d’inflexion systémique du XXIe siècle en ce qui a trait à notre système de gouvernance mondiale.
Jean-Marie Paugam
Directeur général adjoint de l’OMC
Nous avons tout ce débat sur la déglobalisation depuis plusieurs années mais le commerce continue à progresser. Le commerce des services le démontre de manière encore plus éclatante, parce qu’il progresse très rapidement. Nous ne sommes donc pas dans une déglobalisation.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
La gouvernance économique mondiale traverse à l’heure actuelle une époque critique car le concept de « la loi du plus fort » commence à s’imposer dans de nombreux pays […].
Débat des intervenants
Débat
11:00 – 12:00 | Session plénière 2
Des politiques étrangères multi-vectorielles ?
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Les politiques étrangères de multi-alignement – ou multi-vectorielles – sont issues de la nouvelle approche du précédent concept de non-alignement de Bandung, apparu pendant la première guerre froide.
Ana Brnabić
Présidente de l’Assemblée nationale de Serbie
Nous continuerons à travailler en vue de l’adhésion à l’UE, mais que nous essaierons en même temps de servir de passerelle, plutôt que de champ de bataille, entre les divers intérêts concurrents dans le monde.
Lasha Darsalia
Premier ministre adjoint des Affaires étrangère de Géorgie
Lorsque vous êtes un pays voisin de la Russie […], vous n’avez que deux options : soit intégrer une solution de sécurité collective, comme l’OTAN, ou l’Union européenne, même si ce n’est pas de la sécurité ; soit entrer en guerre si la première solution a échoué, comme l’Ukraine aujourd’hui ou la Géorgie avant elle.
Roman Vassilenko
Vice-ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan
Le seul camp que nous devrions tous adopter est celui de la coopération, contre celui de la confrontation ; celui du droit international, contre celui de l’anarchie ; celui du bénéfice mutuel bénéfique pour tous, contre celui de l’exclusion mutuelle et des jeux à somme nulle.
Débat des intervenants
Débat
13:15 – 14:30 | Session plénière 3
Démondialisation ou remondialisation ?
Bertrand Badré
Associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
La mondialisation telle que nous la connaissions est terminée. Le grand défi n’est probablement pas tant de trouver un nouveau mot pour décrire ou définir la mondialisation, mais de trouver une façon de décrire ce que j’appellerais la planétarisation, car nous avons besoin de notre planète […].
Sébastien Jean
Professeur d’économie du CNAM, directeur associé de l’initiative Géoéconomie et géofinance de l’Ifri
La situation actuelle est dominée par deux réalités : la première concerne la fragmentation géoéconomique, un terme inventé par le FMI, dans un contexte marqué par les guerres commerciales et la guerre, et la seconde est l’accumulation de politiques industrielles concurrentes.
Bark Tae-Ho
Président du Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du Commerce de Corée
Si les tensions entre les États-Unis et la Chine s’intensifient lorsque le président Trump débutera son second mandat l’année prochaine, les effets positifs de la re-mondialisation diminueront, tout en augmentant les effets négatifs de la démondialisation.
Vladislav Inozemtsev
Directeur du Centre d’études postindustrielles de Moscou, conseiller spécial pour le Russia Media Studies Project du Middle East Media Research Institute à Washington, DC.
Le problème majeur du monde n’est pas de savoir si nous devons avoir plus ou moins de mondialisation, mais si nous devons avoir une mondialisation ordonnée ou anti-systémique.
Kazuto Suzuki
Directeur de l’institut de géoéconomie à l’International House of Japan, professeur à la Graduate School of Public Policy de l’Université de Tokyo
La mondialisation n’est pas terminée. Les échanges commerciaux et les mouvements de capitaux se poursuivent, mais un certain nombre de pays prennent certaines mesures motivées par des préoccupations nationales selon lesquelles la mondialisation ou le libre-échange nuisent en réalité à leur économie et à leur société.
Pierre Jacquet
Professeur d’économie à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), membre du Cercle des Économistes
En tant qu’économistes, nous avons tendance à oublier cette réalité : nous vivions dans un monde où la géopolitique était raisonnablement compréhensible et stable, et nous pouvions ne pas en tenir compte. Tout cela est révolu, du moins pour un certain temps.
Débat
14:30 – 15:00 | Session plénière 4
Conversation avec Kevin McCarthy
Kevin McCarthy
55e président de la Chambre des représentants des États-Unis
Il ne s’agit pas de créer une guerre commerciale. L’objectif [de Donald Trump] est d’obtenir l’ouverture de négociations et d’orienter ces négociations de façon à obtenir certains avantages.
Débat
15:00 – 15:45 | Session plénière 5
Le rôle du G7 dans un paysage en mutation
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Philippe Etienne
Ambassadeur de France, professeur en affaires publiques et internationales à l’université de Columbia, ancien conseiller diplomatique du président Macron, devenant également sherpa G7 et G20
Le G7 doit conserver ce caractère informel […] mais aussi avoir la capacité, à travers la collaboration avec d’autres pays, […] d’apporter sa contribution et ses propres solutions au débat mondial.
Lee Hye-Min
Ancien sherpa du G20 pour la Corée, ancien ambassadeur de Corée pour les Affaires économiques internationales, conseiller principal de KIM & CHANG
La politique « L’Amérique d’abord ! » ne reconnaît pas la valeur des alliances et des partenaires, et je m’attends donc à voir la vitalité du G7 et du G20 considérablement amoindrie.
Gary Litman
Vice-président senior des initiatives internationales à la Chambre de Commerce des États-Unis
En ce qui a trait à l’élargissement, [le monde de l’entreprise] laissera cette décision aux responsables politiques, mais nous avons à cœur d’interagir individuellement avec les gouvernements qui fixent les règles pour les grands marchés, et nous voulons être partie prenante de tous leurs efforts collectifs.
Débat des intervenants
15:45 – 16:45 | Session plénière 6
La géopolitique du changement climatique
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre énergie et climat de l’Ifri
Dans ce monde fragmenté, il est aujourd’hui encore bien plus rentable d’investir dans les énergies fossiles que dans des technologies propres, même si les choses s’arrangent.
Nawal Al-Hosany
Représentante permanente des Émirats arabes unis auprès de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA)
Nous avons mis sur pied le projet Masdar en 2006 alors que personne ne s’intéressait aux énergies renouvelables. Aujourd’hui, nous abritons trois des centrales solaires les plus économiques et les plus grandes au monde.
Stéphane Michel
Directeur général Gas, Renewables & Power et membre du Comité exécutif de TotalEnergies
Il convient de ne pas négliger le rôle du gaz dans la transition car, aujourd’hui, la consommation de charbon continue d’augmenter et les investissements dans les centrales à charbon se poursuivent eux-aussi, ce qui est complètement absurde.
Frank Wouters
Président de MENA Hydrogen Alliance
[En Europe] On ne saurait en aucun cas remplacer les combustibles fossiles par des molécules plus propres sans disposer de réserves stratégiques de combustibles fossiles.
Mikaa Blugeon-Mered
Conseiller spécial chez Hy24, maître de conférences sur la géopolitique de l’hydrogène à Sciences Po et à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P)
En ce qui concerne l’hydrogène, c’est un véritable changement géopolitique car si l’on se concentre sur la demande, sur le côté green shoring des choses, alors seulement il sera possible de créer des chaînes de valeur locales plutôt que des chaînes de valeur à grande échelle basées sur le commerce international.
Débat
16:45 – 17:30 | Session plénière 7
Le corridor économique (IMEC) : une nouvelle ère de coopération et de croissance mondiale
Gérard Mestrallet
Envoyé spécial du président de la République française pour l’IMEC
L’IMEC va créer de la prospérité et de la croissance tout au long de cette route. Nous allons créer des zones économiques spéciales, des zones industrielles, des zones logistiques, afin de créer des emplois, de la croissance et de la prospérité, principalement dans l’arrière-pays des ports.
Anurag Varma
Vice-président senior d’Adani Group
Lorsqu’une initiative mondiale démarre en Inde, passe par Haïfa et au-delà, nous sommes bien placés et très enthousiastes à l’idée de participer et, espérons-le, de conduire cette initiative.
Gidon Bromberg
Directeur israélien d’EcoPeace Middle East
Le projet devient déterminant, car il ne répond pas seulement aux besoins de dignité des Palestiniens, qui souhaitent vivre dans leur propre État, mais il contribue également à répondre aux besoins de sécurité d’Israël, qui souhaite vivre dans son État juif.
Débat des intervenants
17:30 – 18:45 | Session plénière 8
La croissance économique et les défis géopolitiques en Asie
John Andrews
Écrivain, journaliste et conseiller de rédaction à The Economist
Pendant des décennies, nous avons considéré que les économies d’Asie étaient forcément vouées à surpasser, voire à devancer de loin le reste du monde.
Douglas Paal
Distinguished Fellow du Programme Asie de la Fondation Carnegie pour la paix internationale
Les capacités de notre marine, de notre armée de l’air et de notre Corps des Marines dans la région n’ont pas augmenté au même rythme que la capacité d’intimidation de la Chine envers Taïwan, qui se trouve donc dans une situation plus vulnérable aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans.
Jean-Pierre Cabestan
Directeur de recherche émérite au CNRS, professeur émérite à l’Université baptiste de Hong Kong
Il me semble que la Chine a tout intérêt à tenter de profiter du retour de l’administration Trump pour creuser un fossé entre les États-Unis et leurs alliés, que ce soit en Europe ou en Asie.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien conseiller principal et conseiller en sécurité nationale du Premier ministre d’Inde (Manmohan Singh), ancien gouverneur de l’État du Bengale occidental
La Chine est déjà reconnue comme une plaque tournante en puissance de l’industrie manufacturière mondiale. Moins de gens savent que l’Inde, dont la main-d’œuvre est la plus nombreuse et la plus jeune au monde, commence à défier la Chine et, ce faisant, le reste du monde.
Hur Kyung-Wook
Président du Seoul Financial Forum, président du conseil du Korea Center for International Finance, ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances de Corée
Les économies asiatiques sont très étroitement intégrées à l’économie chinoise comme à l’économie américaine. La tension politique s’accroît aujourd’hui pour pousser les pays asiatiques à choisir l’un des deux camps, du moins sur le plan politique.
Yuichi Hosoya
Professeur de politique internationale à l’Université Keio à Tokyo, directeur de recherche à l’Asia-Pacific Initiative
La Chine augmente chaque année son budget de défense[…]. Par conséquent, la priorité numéro un pour le Japon, la Corée du Sud et Taïwan est d’augmenter leurs budgets de défense. Pour ce faire, nous devons donc prendre au sérieux l’éventualité d’une invasion de Taïwan.
Débat
19:15 | Dîner avec Kevin Rudd
Kevin Rudd
Ambassadeur d’Australie aux États-Unis, ancien Premier ministre d’Australie
Historiquement, le système chinois passe toujours beaucoup de temps, durant la première année d’un nouveau gouvernement américain, à analyser les actions de cette dernière pour y déceler des changements réels dans son comportement et ses mesures politiques.
08:30 – 09:45 | Session plénière 9
L’avenir de l’Europe après la guerre d’Ukraine et l’élection de Trump
Terry Martin
Journaliste, présentateur de journal télévisé
Le monde est de plus en plus polarisé. L’Europe doit trouver un moyen de surmonter ses divisions internes si elle veut rester crédible en tant qu’acteur mondial.
Yann Coatanlem
Co-fondateur de GlassView, président du Club Praxis
Nous pensons en particulier que si l’UE pouvait adopter la flexicurité danoise, mais en la limitant peut-être aux 5 ou 10 % d’employés les plus qualifiés et aux secteurs qui embauchent des ingénieurs hautement qualifiés, alors la situation serait meilleure.
Zaki Laïdi
Ancien conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE
Les Européens doivent donc bien évidemment éviter toute forme de confrontation militaire avec la Russie. […] Nous devons néanmoins faire barrage à la Russie et, dans cette optique, intensifier nos efforts militaires au niveau national, mais aussi collectif.
Hubert Védrine
Former Minister of Foreign Affairs of France, Founder of Hubert Védrine Conseil
Nous serons donc peut-être obligés d’inventer le pôle européen dans l’OTAN. Et nous, nous serons confrontés alors à des questions jamais traitées auparavant puisque la question ne se posait pas, à savoir : qui est décisionnaire ?
Vuk Jeremić
Président du Centre pour les relations internationales et le développement durable (CIRSD), ancien ministre des Affaires étrangères de Serbie
Je ne peux concevoir que l’Union européenne accueille un nouveau membre à part entière au sein du Conseil européen avant d’avoir modifié certaines règles de prise de décision au sein de l’Union.
Norbert Röttgen
Membre du Deutscher Bundestag et membre de la commission des Affaires étrangères
Ce qui a changé en novembre de cette année, c’est que la sécurité européenne, pour la première fois depuis décembre 1941, est devenue une question essentiellement européenne.
Débat des intervenants
Débat
09:45 – 10:15 | Session plénière 10
Conversation avec Aiman Ezzat
Aiman Ezzat
PDG de Capgemini
Nous vivons une révolution numérique comparable à la révolution industrielle, où les règles de la concurrence et les attentes des consommateurs changent radicalement.
10:15 – 11:15 | Session plénière 11
La révolution de l’IA et au-delà
Daniel Andler
Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, philosophe
Ce qui est bon pour l’IA n’est pas nécessairement bon pour l’humanité. Le fait de conseiller de profiter des bienfaits de l’IA tout en empêchant ou limitant ses éventuels dégâts n’a pas de sens. Nous devons faire mieux que cela.
François Barrault
Fondateur et président de FDB Partners, président de l’IDATE DigiWorld
L’IA a le potentiel de simplifier nos vies en éliminant les tâches banales, nous offrant ainsi davantage d’opportunités de nous connecter les uns aux autres et de créer un monde meilleur.
S. E. Omran Sharaf
Ministre adjoint des Affaires étrangères pour les Sciences et Technologies avancées des Émirats arabes unis
Ce débat doit avoir lieu, je crois, au niveau des plateformes multilatérales et de discussions bilatérales. Les nations doivent en discuter, mais sans entraver ou bloquer les progrès de cette évolution, dans un domaine important si riche de bienfaits pour toute l’humanité.
Lee Tiedrich
Distinguished Faculty Fellow dans le domaine du droit et de la technologie responsable à la Duke Univeristy, membre de l’OCDE et du Partenariat mondial sur l’IA
Nous avons besoin de lois et de politiques viables, applicables par les gouvernements et les entreprises, et fonctionnelles. La nature interconnectée de notre monde rend cet enjeu mondial.
Débat des intervenants
Débat
11:15 – 12:15 | Session plénière 12
Leaders innovants : Transformer les entreprises avec l’IA générative
Lucia Sinapi-Thomas
Vice-présidente exécutive, directrice générale de Capgemini Ventures
Nous ne pouvons ignorer le fait que […] l’IA générative suscite quelques préoccupations fondamentales. Cela répond à la crainte sans précédent d’une singularité technologique, à savoir l’existence d’un point hypothétique où les ordinateurs dépasseraient l’intelligence humaine.
Lucia Russo
Analyste des politiques en matière d’intelligence artificielle à l’OCDE
En ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, nous savons que ces modèles sont formés sur de grandes quantités de textes et d’autres documents qui sont souvent protégés par des droits d’auteur, ce qui soulève la question de la juste rémunération des auteurs.
Eiso Kant
CTO et cofondateur de Poolside
Nous pensons que la voie vers une IAG passera par la mise en place des capacités les plus performantes au monde en matière de développement de logiciels et de programmation et seulement dans un second temps pour d’autres domaines.
Rotem Alaluf
Directeur général de Wand.ai
Nous voulons que [chaque agent de notre système] puisse s’adresser à tout humain dans le cadre d’un processus de collaboration bilatéral complet entre l’être humain et le système d’agents.
Débat des intervenants
Felix Naser
COO de Liquid.AI
Notre mission est de construire des systèmes d’IA polyvalents fiables et efficaces à toutes les échelles.
Débat
14:45 – 15:45 | Session plénière 13
L’expansion des BRICS : implications pour l’avenir de l’ordre mondial
Nikolaus Lang
Directeur associé senior au bureau de Munich du BCG
En ce qui concerne les entreprises, les BRICS+ auront un impact sur cinq domaines cruciaux : l’énergie, le commerce, les infrastructures et le développement, la politique monétaire et enfin la coopération technologique.
Etienne Berchtold
Ambassadeur de la République d’Autriche aux Émirats arabes unis, ancien porte-parole de la politique étrangère et européenne de trois chanceliers autrichiens
À ce jour, la mise en place d’une monnaie au sein du groupe des BRICS n’a fait l’objet d’aucun plan concret, mais si nous continuons à les menacer, ils pourraient peut-être envisager […] de créer leur propre système financier afin de se protéger des sanctions occidentales. Nous devons faire attention à ce que cela ne se retourne pas contre nous.
Trudi Makhaya
Membre du conseil d’administration de Spar Group, ancienne conseillère économique du président d’Afrique du Sud
En un sens, je peux dire que les BRICS ont joué un rôle très important en offrant de réelles opportunités, mais pour ce qui est des changements structurels fondamentaux que nous appelons de nos vœux dans les relations entre l’Afrique et le reste du monde, le chemin à parcourir est encore long.
Constanza Negri Biasutti
Sherpa du B20 pour le Brésil et ancienne directrice Commerce et Intégration internationale à la Confédération nationale de l’Industrie du Brésil
Malgré des différences manifestes en termes de composition et de vision géopolitique, le G20 et les BRICS doivent être considérés comme complémentaires.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
La NDB a un fonctionnement efficace et est notée AA+ par Standard and Poor’s, soit une note supérieure à celle de chacun des cinq pays. La NDB lève des fonds sur le marché international, à un coût de 30 ou 40 points de base seulement, plus élevé que celui de la Banque mondiale.
Débat des intervenants
Débat
15:45 – 16:15 | Session plénière 14
Conversation avec Anwar Gargash
S. E. Anwar Gargash
Conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis
Je pense qu’il est de notre responsabilité de ne pas répéter les erreurs du passé, de reconnaître que la région est extrêmement complexe et qu’il est de ce fait très difficile de privilégier un seul point de vue idéologique. Nous devons admettre que la région doit parvenir à un équilibre et, comme je l’ai dit, cet équilibre est une question de bon sens.
16:30 – 19:00 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Atelier 1 : Économie et finance
Jean-Claude Trichet
Ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque de France
Nous avons déjà été témoins de cette montée du protectionnisme et des stratégies de couverture post-Covid, sans oublier les difficultés géostratégiques actuelles, et tout ceci, bien sûr, est amplifié par Trump.
Hur Kyung-Wook
Président du Seoul Financial Forum, président du conseil du Korea Center for International Finance, ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances de Corée
Premièrement, notre dépendance commerciale est très élevée, et l’Allemagne est sans doute le seul pays du top 12 à atteindre un pourcentage similaire. […] Le deuxième élément qui rend la Corée plus vulnérable que d’autres pays est que nous sommes pris en étau entre les États-Unis et la Chine.
Pierre Jacquet
Professeur d’économie à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), membre du Cercle des Économistes
Dans la zone euro, nous sommes de toute évidence face à un déclin manifeste et continu de la productivité globale des facteurs, avec même une croissance tendancielle négative depuis le début des années 2000. Cela signifie qu’au cours du dernier quart de siècle, nous avons utilisé nos facteurs de production avec de moins en moins d’efficacité !
Sébastien Jean
Professeur d’économie du CNAM, directeur associé de l’initiative Géoéconomie et géofinance de l’Ifri
Pour moi, il est certain que les partenaires prendront des mesures de rétorsion, mais […] la plupart d’entre eux se cantonneront à des mesures partielles et n’essaieront pas de s’aligner sur les droits de douane américains, du moins au sens de la définition courante que donne l’OMC de l’alignement en termes de distorsion des échanges.
André Lévy-Lang
Président fondateur de l’Institut Louis Bachelier, ancien directeur général de Banque Paribas
Le dollar reste de loin le principal instrument commercial et la monnaie dominante dans les échanges internationaux. Les efforts de la Chine pour promouvoir le renminbi ont limité l’utilisation du dollar dans une certaine mesure, mais si vous regardez les chiffres, le dollar reste de loin la principale monnaie utilisée dans les échanges.
John Lipsky
Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins, ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Vous n’avez pas été sans remarquer la bonne performance relativement récente de l’économie américaine en termes de croissance de la productivité globale des facteurs. […] Ces résultats n’étaient pas attendus et démarquent les États-Unis de toutes les autres grandes économies avancées.
Gary Litman
Vice-président senior des initiatives internationales à la Chambre de Commerce des États-Unis
En privé, [les entreprises] doivent sans doute être en proie à l’incertitude, surtout quand on sait que les grandes entreprises vont devoir changer de stratégie et passer assez rapidement de la ligne narrative relative à l’investissement dans la transition énergétique et le climat à l’investissement dans la sécurité et la technologie.
Jean-Claude Meyer
Vice-Chairman International de Rothschild & Cie
Nous pouvons anticiper […] un scénario pour l’Europe et deux scénarios, voire peut-être, ce qui serait une surprise, un troisième pour les États-Unis. Selon moi, il n’y a qu’un seul scénario pour l’Europe, à savoir une croissance continue très lente de 0,9 % à 1 % pour 2025 et une inflation d’environ 2 %.
Débat
Atelier n°2 – Atelier 2 : Énergie et climat
TotalEnergies et la transition énergétique
En 2021, nous avons changé de nom pour devenir TotalEnergies, même si les gens continuent à dire Total, car nous pensons que la transition énergétique nécessite une stratégie multi-énergies.
Échanges sur le gaz naturel liquéfié
Si on commence à calculer les émissions de CO2 liées à un nouveau projet de GNL, il faut aussi prendre en compte les émissions de CO2 évitées qui auraient été émises par un carburant alternatif.
Gouvernance mondiale et point de vue de la Russie sur l’énergie
La Déclaration de Bakou sur l’adaptation a reconnu que la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles ne suffirait pas à résoudre le problème et que l’adaptation de la planète au niveau actuel d’émission de carbone est tout aussi importante, sinon plus.
Sur les émissions fugitives de méthane et les marchés du carbone
Pour améliorer véritablement l’empreinte carbone […], nous devons faire plus pour réduire les émissions fugitives de méthane. Il est clair que des coalitions se forment, mais de nombreuses régions du monde sont encore exclues, […] simplement parce que ces questions ne les concernent pas encore.
Les défis énergétiques en Amérique latine
L’approvisionnement en électricité n’est toujours pas stable à Lima et dans de nombreuses autres villes et communautés. Cela provoque une énorme tension politique dans le pays car le gaz est disponible, mais il est destiné à l’exportation sous forme de GNL.
Le cas de l’Argentine
L’Argentine est déterminée à contribuer à la sécurité de l’approvisionnement mondial et à l’atténuation du dérèglement climatique grâce à ses vastes ressources naturelles, tout en menant sa propre transition énergétique.
Investir dans la transition énergétique
Nous parlons de flexibilité du côté de la production et de la génération, mais nous ne pouvons pas réussir la transition énergétique sans flexibilité du côté de la demande, et le lien entre les deux est le réseau.
Dernières remarques
Atelier n°3 – Enjeux économiques et sociaux au Moyen-Orient
Introduction
Dorothée Schmid
Responsable du programme Turquie/Moyen-Orient à l’Ifri
Il faut aujourd’hui construire en parallèle un système de production fonctionnel et un nouveau système de relations avec le monde extérieur [en Syrie].
François Gouyette
Président de Pro Oriente Conseil, vice-président pour la diplomatie publique du Global Diwan, conseiller de la Présidence de Diot-Siaci
L’Afrique du Nord, parfois considérée comme secondaire dans le contexte plus large du Moyen-Orient, mérite en fait, selon moi, beaucoup plus d’attention de la part de la communauté internationale.
Raed Charafeddine
Banquier central et commercial, ancien premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
Pourtant, au beau milieu de ce chaos persistant, du traumatisme de la destruction, des déplacements de population et des pertes, le peuple libanais continue de faire preuve d’une résilience et d’une force extraordinaires, se rassemblant au-delà des clivages.
Adil Alzarooni
Directeur général Al Zarooni Emirates Investments et de Al Bidayer Holding, fondateur de Citizens School
Dans un monde en constante mutation où les innovations technologiques s’accélèrent à un rythme effréné, leur rôle en tant qu’entreprises familiales est aujourd’hui menacé dans les pays dont les gouvernements jouent les premiers rôles dans les secteurs d’activité les plus porteurs.
Kamel Abdallah
Directeur général de Canal Sugar, Égypte
L’idée que la sécurité alimentaire est une question de disponibilité et d’accessibilité financière est révolue, nous devons adopter une nouvelle approche axée sur l’autosuffisance.
Monica Malik
Économiste en chef à la Abu Dhabi Commercial Bank
Cela reste relativement modeste, mais les gouvernements ont de plus en plus conscience qu’ils ne peuvent plus se contenter d’être des pays exportateurs de pétrole, et qu’ils doivent progressivement se diversifier et s’orienter vers de nouveaux modèles économiques.
Fareed Yasseen
Secrétaire général de l’association Pugwash Irak, ancien ambassadeur de la République d’Irak aux États-Unis
La pénurie d’eau s’explique par trois raisons principales : les barrages en amont, le changement climatique et la gestion inefficace de l’eau. […] C’est en Irak que l’agriculture a été inventée, mais si nous voulons qu’elle perdure, nous devons la réinventer.
Ernesto Damiani
Professeur dans le département d’ingénierie électrique et sciences de l’informatique à l’Université de Khalifa d’Abou Dabi, directeur du Centre pour les systèmes cyber-physiques
Le climat, l’énergie, la sécurité alimentaire, l’eau sont certes des problèmes, mais il existe aussi des vagues d’opportunités laissant entrevoir de nouveaux développements économiques basés sur les technologies que vous essayez de créer pour gérer ces problèmes.
Débat
19:30 | Dîner de gala avec Son Excellence Cheikh Salem bin Khalid Al Qassimi
S. E. Cheikh Salem bin Khalid Al Qassimi
Ministre de la Culture des Émirats arabes unis
La poursuite de la paix et de la stabilité constitue un autre domaine dans lequel la culture joue un rôle significatif. Dans un monde de plus en plus polarisé, l’encouragement au dialogue interculturel peut permettre de construire des passerelles et d’instaurer une compréhension mutuelle.
09:00 – 10:30 | Session plénière 15
Les défis mondiaux de la santé
Michel Kazatchkine
Conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
La santé est un enjeu majeur parmi les priorités de l’économie internationale, du commerce et de l’industrie. C’est aussi une question de justice sociale et de droits de l’homme et elle fait partie intégrante des crises et des défis interconnectés auxquels nous sommes confrontés, en matière d’alimentation, de climat, d’énergie et d’eau.
Antoine Flahault
Directeur de l’Institut de santé globale à l’Université de Genève, directeur de l’École suisse de santé publique (SSPH+)
Il ne s’agit pas de prolonger indéfiniment notre vie, mais bien d’améliorer notre santé et notre qualité de vie dans le cadre de notre espérance de vie déjà longue.
Maha Barakat
Ministre adjointe de la Santé et des Sciences naturelles au ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis
Bon nombre des défis mondiaux en matière de santé auxquels nous devons faire face aujourd’hui peuvent être liés au changement climatique ou s’aggraver considérablement à cause du changement climatique.
Jean-François Etter
Professeur à l’Institut de Santé Mondiale (ISG) à l’Université de Genève
La réduction des risques liés au tabac offre des alternatives au tabagisme en s’attaquant aux méfaits de la combustion plutôt qu’à la consommation de nicotine. Cette approche est particulièrement pertinente pour les populations qui ont du mal à arrêter de fumer, comme les personnes souffrant de problèmes de santé mentale.
Juliette Tuakli
Ambassadrice de Mercy Ships Africa, ancienne professeure de pédiatrie clinique à la Harvard Medical School, fondatrice et ancienne directrice médicale de CHILD Accra au Ghana
La prévention ne consiste pas seulement à éviter les maladies, ce qui est important, mais aussi à bâtir des communautés plus saines et plus résilientes sur le continent.
Yoshiyuki Sagara
Senior Research Fellow at the Asia Pacific Initiative (API) spécialisé dans les politiques de sécurité sanitaire
La prévention est toujours un sujet difficile et délicat pour les décideurs politiques en termes de mobilisation des engagements politiques et des ressources. Ce n’est pas la première fois que le monde met l’accent sur la prévention des pandémies et je crains que nous ne répétions le cycle de panique et d’indifférence.
Débat
10:30 – 11:45 | Session plénière 16
Géopolitique, alimentation et faim dans le monde : un sujet oublié et explosif
Jean-Michel Severino
Président de Investisseurs & Partenaires, ancien vice-président de la Banque mondiale pour l’Asie, ancien directeur général de l’Agence française de développement (AFD)
Lors de ces trois négociations internationales, les questions agricoles se trouvaient, au mieux, en bas de l’ordre du jour. Il est préoccupant de constater le peu d’intérêt pour ce qui, avec la santé, est l’un des problèmes mondiaux les plus critiques en termes de pérennité de nos conditions de vie.
Máximo Torero Cullen
Économiste en chef de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO)
Nous avons 733 millions de personnes souffrant de faim chronique. Nous avons 2,3 milliards de personnes qui n’ont pas d’accès régulier à la nourriture et 2,8 milliards de personnes qui bénéficient d’un accès subventionné abordable.
Philippe Chalmin
Fondateur du Cercle Cyclope, professeur émérite à Paris-Dauphine
La production agricole mondiale ne me semble pas vraiment un problème, car le monde produit suffisamment de produits agricoles pour satisfaire les besoins humains. […] Le vrai problème n’est pas là, c’est un problème de pauvreté, et je crains que le commerce ne soit pas vraiment la solution.
Bayu Krisnamurthi
Maître de conférences à l’Université agronomique de Bogor, ancien vice- ministre de l’Agriculture de la République d’Indonésie
Le problème de la faim, aussi alarmant soit-il, est un paradoxe. Chaque jour, un milliard de repas sont gaspillés. S’ils pouvaient être distribués et réaffectés aux personnes qui ont faim, le problème de la faim serait résolu instantanément.
Kamel Abdallah
Directeur général de Canal Sugar, Égypte
Chaque fois qu’on entend le mot « faim », nous devons nous rappeler que le problème de la faim, c’est le problème de l’accès à une alimentation nutritive, et pas seulement à n’importe quelle nourriture, et c’est une distinction capitale.
Jean-Marc Astorg
Directeur de la stratégie du Centre national d’études spatiales (CNES)
Aujourd’hui, avec les données spatiales, nous pouvons connaître très précisément l’état des sols de manière globale et avec une échelle qui se réduit, ce qui permet d’avoir des données par parcelle. […] Cela permet ainsi d’optimiser l’utilisation de l’eau et l’utilisation des entrants.
Débat des intervenants
Débat
11:45 – 12:30 | Session plénière 17
Politique et religion au Moyen-Orient
Olivier Roy
Directeur de Recherche au CNRS
Cette vague djihadiste, qui commence en 1995 – et qui pour moi s’est terminée tout récemment – nous a occulté à nous les Occidentaux, les vraies dynamiques du Moyen-Orient. Alors qu’au niveau des populations, ce n’était pas vraiment ce qui était le facteur de mobilisation politique.
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
Je n’ai pas le sentiment qu’il y ait une guerre israélo-palestinienne. Il y a une guerre israélo-Hamas, c’est sûr. Il y a ensuite une guerre d’Israël contre le Hezbollah. Mais il n’y a pas de guerre israélo-palestinienne depuis le 7 octobre, sûrement pas.
13:30 – 14:15 | Session plénière 18
Quelles perspectives d’une paix durable israélo-arabe ?
Nabil Fahmy
Doyen émérite à l’Université américaine du Caire, ancien ministre des Affaires étrangères d’Égypte
Avant le 7 octobre, nous versions tous dans la complaisance ; nous pensions que l’occupation et les tensions, la sécurité et l’insécurité, tout cela pouvait continuer sans qu’il y ait de dégâts.
Itamar Rabinovich
Vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv, Distinguished Fellow à la Brookings Institution
L’une des explications de ce qui s’est passé, c’est que le régime était tellement pourri qu’il n’a fallu qu’une pichenette pour le faire chuter.
Le rôle de la Turquie au Moyen-Orient
Du point de vue stratégique, la coopération turco-arabe est bien plus importante que le problème d’Idlib, et je pense que les Turcs finiraient par l’accepter, bien que pour les raisons que nous connaissons, ils se montrent ultrasensibles sur la question kurde.
Le rôle de l’Iran
Je pense qu’en Iran, il existe une forte opposition au régime qui est très critiqué. Les gens disent qu’ils ont souffert sur le plan économique alors que des milliards de dollars ont été gaspillés au Liban et dans d’autres endroits, tout cela pour rien ; alors il est peut-être temps de repenser les politiques du pays.
Le conflit Israëlo-Palestinien
Les deux parties au conflit savent d’où elles partent et quel est l’objectif ultime. Le problème, c’est qu’aucune des parties – et là encore, je me montre très généreux – ne fait confiance à l’autre ; nous devons donc agir sur le terrain avec une vision d’avenir, mais en donnant de sérieux moyens pour concrétiser cette vision.
L’Autorité Palestinienne
Je ne suis pas certain que l’Autorité palestinienne soit prête à faire du pays un État à l’heure actuelle, et un État palestinien failli – imaginons que nous créions un État par la peur et qu’il s’effondre au bout d’un an – serait extrêmement contre-productif.
L’influence de Trump en Iran et en Israël
Je suis persuadé que M. Trump sera ouvert à l’idée d’un vaste compromis avec l’Iran ou d’un vaste plan, mais je ne pense pas qu’il réussira à le faire.
14:15 – 15:15 | Session plénière 19
Guerre et paix au Moyen-Orient : quel rôle pour les Européens ?
Renaud Girard
Grand reporter et chroniqueur international du Le Figaro
Quand on parle de guerre et de paix au Moyen-Orient, il ne s’agit donc pas seulement des Israéliens et des Palestiniens, mais aussi des Turcs et des Kurdes par le biais de Joulani en Syrie, et du conflit entre Israël et l’Iran.
Syrie
Les Européens, les Arabes et toute autre bonne volonté, en plus d’apprendre à les connaître, doivent en priorité soutenir un processus politique soutenu par l’ONU mais contrôlé par les Syriens, afin d’établir une gouvernance politique globale et inclusive en Syrie, et cela comprend des discussions sur la constitution.
La diplomatie européenne au Moyen-Orient
De nombreux pays européens hésitent à agir au Moyen-Orient car ils doivent tenir compte de possibles conséquences sur le plan national. On le constate en Allemagne, où les réfugiés du Moyen-Orient sont sensibles à la cause palestinienne.
Tensions entre Israël et l’Iran
L’Iran a été incapable de protéger ses supplétifs, avec pour conséquence que l’image, l’aura, de l’Iran au Moyen-Orient est détruite. J’imagine qu’à Téhéran les débats internes feront rage et j’espère que les dirigeants iraniens décideront de développer leur propre pays plutôt que d’essayer de dominer les pays de la région.
Commentaires additionnels
Débat
15:15 – 16:15 | Session plénière 20
Construire un avenir durable en Afrique
Seán Cleary
Président de Strategic Concepts (Pty) Ltd, fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation
Les possibilités sont tout aussi extraordinaires, car l’Afrique aura le plus important dividende démographique au monde pendant les 70 années à venir.
Nardos Bekele-Thomas
Directrice générale de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), ancienne coordonnatrice résidente des Nations Unies en Afrique du Sud
L’Afrique ne produit que 4 % des émissions de carbone, mais nous supportons la plus lourde charge en matière de changement climatique. […] Le monde doit se réveiller parce que nous devons aider l’Afrique à construire sa capacité d’adaptation et d’atténuation.
Vincent Biruta
Ministre de l’Intérieur du Rwanda, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Rwanda
L’intégration régionale n’est pas seulement une option pour les pays d’Afrique, elle est impérative si nous voulons réussir notre développement économique et obtenir la paix.
Nialé Kaba
Ministre de l’Économie, du Plan et du Développement de Côte d’Ivoire
[La CEDAO] incarne une ambition collective pour un développement économique inclusif dans la paix et l’intégration régionale.
Jean-Michel Severino
Ancien vice-président de la Banque mondiale pour l’Asie, ancien directeur général de l’Agence française de développement (AFD)
Ce qui est efficace pour le développement, mais on le sait depuis très longtemps, c’est la valeur ajoutée, c’est l’investissement dans l’agriculture, l’intelligence, la construction des capacités. Tout ce qu’une majeure partie des pays qui se sont super endettés pour construire leur développement n’ont pas fait.
16:15 – 17:30 | Session plénière 21
Président Trump : quelle économie et quelle politique étrangère ?
Virginie Robert
Chef du service international des Échos, vice-présidente du European- American Press Club
Hiroyuki Akita
Chroniqueur pour Nikkei, Japan
L’approche optimale, c’est de tirer parti de son slogan « Make America Great Again ». Ce que je veux dire, c’est que nous pourrions lui dire que nous aussi, en tant qu’alliés, souhaitons également la grandeur de l’Amérique. […] Je crois que cette approche pourrait nous donner davantage de prise que d’essayer de le sermonner ou de le flatter.
Peter Beyer
Membre du Deutscher Bundestag, ancien coordinateur de la coopération transatlantique du gouvernement fédéral
Donald Trump sait que c’est sa dernière chance : il a deux ans, quatre au maximum. Il va commencer par signer des douzaines d’ordonnances, dès le premier jour. Alors l’Europe et le reste du monde ont intérêt à se tenir prêts.
Fareed Yasseen
Secrétaire général de l’association Pugwash Irak, ancien ambassadeur de la République d’Irak aux États-Unis
En 2016, les Républicains n’étaient pas vraiment préparés à gagner l’élection. C’est pour cette raison qu’ils ont eu tant de mal à trouver des gens prêts à travailler dans l’administration Trump […]. Cette fois, ça ne se passera pas comme ça. Ils se seront préparés.
Jay Truesdale
Directeur général de TD International
Toutefois, bien que [le Président Trump] dispose d’un mandat fort et qu’il entre en fonction porté par un soutien puissant, il s’est entouré de gens qui n’ont aucune expérience de gouvernement au plus haut niveau.
Jean-Claude Gruffat
Membre du Leadership Council de United Way Worldwide, membre du conseil d’administration d’Atlas Network, directeur général de Weild and Co LLC New York
Je pense que, pour comprendre ce qu’il va faire, il faut comprendre que le Trump qui sera le 47e président des États-Unis ne sera pas différent du Trump homme d’affaires.
Débat des intervenants
Débat
17:30 – 18:30 | Session plénière 22
Débat final
Général Francis A. Béhanzin
Président co-fondateur du Réseau mondial des professionnels de sécurité et de défense pour la prévention et la lutte contre le terrorisme, ancien commissaire aux affaires politiques, à la sécurité et à la paix de la CEDEAO
Au Mali comme au Burkina et au Niger, nous avons bénéficié de la solidarité internationale, mais les résultats n’ont pas été satisfaisants. Voilà la cause fondamentale des levées de boucliers contre la présence des forces étrangères dans les pays africains.
Michel Foucher
Membre du Conseil d’orientation du Cycle des hautes études européennes, conseiller études au MEDEF
Il faut que l’on comprenne une fois pour toutes que nous n’avons plus le monopole de la puissance normative et narrative. Il faut donc entendre ce qui se dit depuis ce que j’appellerai les Suds locaux.
Christophe Poinssot
Directeur général délégué et directeur scientifique du service géologique national du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)
La question des approvisionnements en métaux qu’on croyait reléguée au banc de l’histoire de la révolution industrielle, revient en force et que ces métaux sont à nouveau indispensables pour nos économies, et donc indispensables pour mener nos politiques publiques.
Rapport 2024
Programme 2024
Actes de conférence 2023
08:00 – 09:00 | Ouverture
Noura Al Kaabi
Ministre d’État des Émirats arabes unis
Avant de commencer, nous devons reconnaître les événements dévastateurs qui se déroulent dans notre région. Alors que la guerre fait rage à Gaza, nous adressons nos plus sincères condoléances pour les pertes en vies humaines civiles, et nos pensées vont à ceux qui ont perdu des êtres chers à cause de ce conflit.
Thierry de Montbrial
fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
La WPC se refuse à toute taxonomie politique simpliste et son point de vue ne s’aligne pas sur celui des plus grandes puissances, quelles qu’elles soient. Elle entend privilégier la voix des « puissances moyennes », c’est-à-dire des États qui, sans être nécessairement doté de ressources importantes, sont néanmoins résolus à en consacrer une partie pour contribuer positivement à la gouvernance globale.
Laurence Boone
secrétaire d’État chargée des Affaires européennes
Mon message pour l’ouverture de cette conférence est très simple : nous vivons une période de prolifération des crises. Et pourtant, nous n’avons d’autres choix que de coopérer. Soyons clairs : cet impératif n’est pas tant un impératif moral qu’un impératif existentiel.
09:00 – 10:00 | Session plénière 1
Les principaux problèmes de l’économie mondiale à moyen terme dans un contexte géopolitique adverse
Jean-Claude Trichet
président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque de France
Je voudrais simplement souligner que la technologie est une force motrice majeure, et nous vivons quelque chose de particulièrement frappant avec l’émergence de l’intelligence artificielle. Ce n’est qu’un début; la science et la technologie progressent à une vitesse fulgurante.
Gabriel Felbermayr
directeur de l’Institut autrichien de recherche économique (WIFO), ancien président du Kiel Institute for the World Economy (IfW)
Compte tenu des récents chocs systémiques, ce n’est pas une surprise. Au-delà des disparités entre les États-Unis, la Chine et l’Europe, il convient de souligner l’absence relative d’effondrement. Nous devons nous réjouir ici de cette résilience. La récession, si elle touche la zone euro, sera modérée. Nous ne sommes pas face à une catastrophe imminente.
Sébastien Jean
associé principal à l’Ifri, professeur d’économie du CNAM
Un article récent a qualifié cette situation de «géofinance», car elle est marquée par une politisation croissante des flux d’information et financiers. Ce concept se distingue quelque peu de ce que nous appelions la « rivalité géoéconomique» dans les années 1990 ou 2000.
John Lipsky
Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins
Selon le dernier rapport du FMI «Perspectives de l’économie mondiale », la croissance mondiale ralentit et devrait rester médiocre pendant au moins les cinq prochaines années, tandis que l’inflation ne devrait pas retrouver son niveau d’avant la pandémie d’ici 2025. Dans ce contexte, l’évolution réelle de l’inflation influera fortement sur les perspectives.
Marcus Noland
vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
Par ailleurs, la législation qui encourage l’utilisation de minerais non chinois dans la production des batteries de ces voitures a engendré un étrange phénomène à Washington où on peut voir les fabricants coréens de batteries faire du lobbying auprès du gouvernement américain pour qu’il conclue des accords de libre-échange avec l’Indonésie, les Philippines, l’Argentine.
Débat des intervenants
Débat
10:00 – 11:30 | Session plénière 2
Un nouvel ordre économique mondial est-il concevable dans l’avenir prévisible ?
Masood Ahmed
Président du Center for Global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Il est difficile aujourd’hui de discuter des perspectives économiques sans évoquer les changements dans la structure des relations internationales et ce que cela signifie pour l’économie.
Aminata Touré
ancien Premier ministre du Sénégal
Nous devons vraiment nous pencher sur le nouveau monde que nous voulons construire à travers ce que nous faisons actuellement – en discutant, mais en discutant très honnêtement – et en ayant le courage de mettre les problèmes sur la table. Nous sommes mécontents de la situation internationale.
Qiao Yide
vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
Nous pouvons voir que l’ordre actuel est toujours là mais, en même temps, nous avons déjà vu des signes de changement ou de découplage se produire. Dans les Perspectives de l’économie mondiale, le rapport annuel du FMI, le mot «fragmentation» était mentionné 172 fois dans la version de cette année, alors qu’il y a cinq ans, «fragmentation» n’était mentionné qu’une fois. C’est un phénomène très intéressant.
Lee Hye-min
conseiller principal de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20 pour la Corée, ancien ambassadeur de Corée pour les Affaires économiques internationales
La démondialisation depuis la crise financière de 2008 et la Covid 19 ont considérablement renforcé les réglementations gouvernementales. Le changement climatique et la numérisation de l’économie mondiale nécessitent une intervention gouvernementale plus forte, car nous avons besoin de nouvelles règles sur ces questions.
Pierre Jacquet
professeur d’économie à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), membre du Cercle des Économistes
Un ordre économique international est un accord négocié qui équilibre les intérêts nationaux et la coopération internationale. L’ensemble émergent de règles et d’institutions mondiales n’est pas stable dans le temps.
Vladislav Inozemtsev
directeur du Centre d’études postindustrielles de Moscou, conseiller spécial pour le Russia Media Studies Project du Middle East Media Research Institute à Washington, DC.
Je crois que pendant au moins plusieurs décennies, l’économie mondiale connaîtra une ère de destruction créatrice, les technologies de pointe la rendant moins prévisible qu’à toute autre étape de l’histoire de l’humanité. Nous ne devrions donc pas tant parler d’un nouvel ordre que plutôt d’un ensemble de cadres qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, nous aider à rendre les développements actuels un peu plus ordonnés.
Yann Coantanlem
directeur général de DataCore Innovations LLC, président du Club Praxis
Si nous voulons vraiment construire une nouvelle organisation multilatérale dynamique, nous devons remplir, à mon avis, deux conditions. La première consiste à définir des avantages mutuels clairs, et la seconde consiste à avoir des acteurs forts et égaux.
Débat des intervenants
Débat
11:30 – 12:00 | Session plénière 3
Conversation avec Leung Chun-ying
Leung Chun-ying
vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, ancien chef de l’exécutif de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong
Je pense que nous pourrions avoir beaucoup plus de dialogue entre les populations des deux côtés, ce que j’ai moi-même facilité. Les gens doivent découvrir par eux-mêmes ce qu’est la vie politique et socio-économique sur le continent. C’est quelque chose que nous ne faisons pas assez.
13:00 – 14:15 | Session plénière 4
Géopolitique et commerce mondial : que peut-on faire dès maintenant ?
Nikolaus Lang
directeur général et associé principal, Global Leader for the Global Advantage Practice Area de Boston Consulting Group
Alors que les leaders ne cessent de réfléchir et de s’interroger sur l’avenir de la géopolitique, Boston Consulting Group (BCG) a développé plusieurs scénarios qui décrivent à quoi pourrait ressembler le monde en 2030. Ces scénarios vont de «Retour vers le futur» à «Escalade mondiale» aux deux extrêmes, en passant par les scénarios intermédiaires «Match nul limité» et «Monde multipolaire».
Nicolas Terraz
directeur général Exploration-Production et membre du Comité exécutif de TotalEnergies
Dans ce contexte de mutation du commerce mondial, un facteur clé est la transition énergétique et la nécessité de lutter contre le changement climatique. Chez TotalEnergies, nous estimons que notre rôle, notre mission, est de fournir plus d’énergie avec moins d’émissions
Penelope Naas
Non-Resident Senior Fellow du Conseil atlantique, ancienne présidente des affaires publiques internationales et du développement durable chez UPS
En règle générale, les risques n’ont rien à voir avec ceux de la dernière crise. C’est quelque chose de nouveau, généralement quelque chose qui vous surprend et, bien qu’il puisse occasionnellement s’agir d’un cygne noir, ce à quoi vous êtes confronté est souvent quelque chose que vous pouvez contrôler.
Bark Taeho
président du Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du Commerce de Corée
Les principaux pays ont recours à des subventions et à des mesures commerciales et d’investissement pour atteindre leurs objectifs nationaux dans divers domaines, notamment la sécurité nationale, l’économie, la technologie, la société, etc. Certaines de ces mesures peuvent cependant violer les normes commerciales multilatérales de l’OMC.
Jay Truesdale
directeur général de Veracity Worldwide
Il est nécessaire de dynamiser la gestion des risques. Les entreprises cherchent à établir une taxonomie pour cartographier les différents risques auxquels elles sont exposées. Ces 25 dernières années, les sociétés financières ont progressé dans ce domaine, en partie sous l’effet des contraintes réglementaires qui leur ont été imposées.
Débat des intervenants
Débat
14:15 – 15:00 | Session plénière 5
Changement climatique : existe-t-il encore une volonté commune ?
Introduction
Je n’aurais pas pu rêver avoir deux personnes plus appropriées pour nous guider dans cette conversation providentielle – quelques semaines avant la COP28, qui aura lieu ici même dans ce pays.
Nécessité des COP
Tout d’abord, il doit s’agir d’une transition énergétique juste et, parce que nous-mêmes, en tant que pays, nous passons par cette transition, nous comprenons le besoin de volonté politique, le besoin d’argent, le besoin de renforcer les capacités nationales ; le besoin de se diversifier.
Insécurité alimentaire
Nous essayons de faire de la COP28 la COP la plus inclusive jamais organisée. Ce que je veux dire par là, c’est que les peuples autochtones, les femmes, les jeunes, les organisations confessionnelles se rassembleront tous parce que faire davantage pour respecter la nature c’est ce qu’ils ont en commun. Notre engagement est de les rassembler tous et de veiller à ce que toutes les voix du monde entier soient entendues.
COP 28
Le contexte international est différent aujourd’hui: les relations diplomatiques sont plus complexes, la situation climatique se dégrade et nous nous écartons des engagements antérieurs. La COP28 de cette année à Dubaï s’inscrit dans la continuité des COP précédentes.
15:00 – 15:30 | Session plénière 6
Conversation avec Dmytro Kuleba
Dmytro Kuleba
ministre des Affaires étrangères d’Ukraine
Je pense qu’on ne peut pas avoir de dates butoirs lorsqu’on lutte pour l’intégrité territoriale et la souveraineté d’un pays.
15:30 – 16:15 | Session plénière 7
La reconfiguration du système international : perspectives à court et long termes dans la région eurasienne
Situation en Ukraine
Pour le Kazakhstan, pays épris de paix et n’ayant de relations problématiques avec aucun pays, nous souhaitons naturellement une solution le plus rapidement possible. Nous sommes prêts à aider, à servir de plate-forme de négociation si la Russie et l’Ukraine souhaitent nos services.
Situation en Arménie
Au niveau mondial, je pense que le plus grand défi est de savoir comment garantir que le système des Nations Unies fonctionne à nouveau. Notre président a abordé cette question dans de nombreuses déclarations, notamment à l’Assemblée générale des Nations Unies, affirmant que le rôle de l’Assemblée générale doit être renforcé en tant qu’organe le plus représentatif et que le Conseil de sécurité doit être réformé.
Politique étrangère du Kazakhstan et de l’Arménie
Personne ne connaît mieux que nous l’horreur de la guerre. Nous en avons été témoins dans les années 1990 et en 2020. Nous sommes encore témoins des conséquences de la récente agression militaire du 19 septembre 2023, à la suite de laquelle le Haut-Karabagh et 100 000 personnes ont été contraints de se déplacer et, fondamentalement, le Haut-Karabagh est en train d’être ethniquement nettoyé.
Défis majeurs du Kazakhstan et de l’Arménie
Nous diversifions les marchés sur lesquels nous achetons des armes, qui sont uniquement destinées à des fins défensives. La France et l’Inde font partie de nos partenaires. Nous sommes déterminés à coopérer dans ce domaine également avec d’autres collègues, sachant que nous avons le droit de protéger notre souveraineté et notre intégrité territoriale et que nous n’avons aucune intention d’attaquer aucun de nos voisins.
16:15 – 17:30 | Session plénière 8
2024 : une année électorale critique
Virginie Robert
chef du service international des Échos, vice-présidente du European-American Press Club
En 2022, le monde est entré dans la plus longue récession démocratique jamais observée, ce qui signifie que pour la sixième année consécutive, les valeurs démocratiques reculent partout.
Isabelle Lasserre
correspondante diplomatique pour Le Figaro
2024 will be an incredible year in terms of the elections organized absolutely everywhere, in India, the world’s biggest democracy, South Africa, Iran, Brazil, Nigeria, Taiwan, Russia, maybe Ukraine of course, the European elections in Europe and the USA.
Jean-Claude Gruffat
Membre du Leadership Council de United Way Worldwide, membre du conseil d’administration d’Atlas Network, directeur général de Weild and Co LLC New York
Les élections américaines de novembre 2024 devraient être un remake de celles de 2020, avec une course serrée pour le Congrès et une victoire à l’arraché pour le Président. Y a-t-il une chance que nous évitions un autre choix épouvantable entre Biden et Trump ?
Hiroyuki Akita
Chroniqueur pour Nikkei, Japon
Les électeurs américains sont de plus en plus divisés entre partisans démocrates et républicains, entraînant une véritable guerre civile politique. L’élection présidentielle américaine de novembre 2024, qu’elle soit remportée par le Président Biden ou par M. Trump, se traduirait par une aggravation de la polarisation aux États-Unis
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement contemporain de Moscou
N’oublions pas que la Russie constitue le septième de la masse terrestre du monde avec une centaine de nations et de nationalités et qu’il est très révélateur et intéressant de savoir qui réagit à quoi et comment au stade actuel d’un grave conflit géopolitique.
Jean-Claude Gruffat
Membre du Leadership Council de United Way Worldwide, membre du conseil d’administration d’Atlas Network, directeur général de Weild and Co LLC New York
Les élections américaines de novembre 2024 devraient être un remake de celles de 2020, avec une course serrée pour le Congrès et une victoire à l’arraché pour le Président. Y a-t-il une chance que nous évitions un autre choix épouvantable entre Biden et Trump ?
Débat
17:30 – 18:45 | Session plénière 9
La sécurité alimentaire dans un contexte de turbulence politique
Jean-Michel Severino
président d’Investisseurs & Partenaires
Nous avons aussi, cette menace autour du climat et cette grande question de savoir si l’alimentation et l’agriculture vont être des alliées pour le climat ou s’il y aura un affrontement durable entre produire de la nourriture et lutter contre le changement climatique.
Máximo Torero Cullen
économiste en chef de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous-directeur général chargé du département du développement économique et social de la FAO
On doit transformer nos systèmes agroalimentaires pour parvenir à cette neutralisation carbone. Pour cela, nous devons améliorer la gouvernance des ressources naturelles, améliorer la productivité, ce qui signifie produire plus avec moins, améliorer les pratiques de production, améliorer les modes et comportements de consommation et utiliser une énergie plus propre.
Sam Okwulehie
PDG de LATC
Ce qui est intéressant, c’est que le protectionnisme commence à faire de l’alimentation une arme: il y a des troubles sociaux dans ces pays à cause de ces situations, et des problèmes comme la migration avec de nombreuses personnes migrant d’Afrique vers l’Europe et la mer Méditerranée qui se transforme en cimetière.
Kamel Abdallah
directeur général de Canal Sugar
En Égypte, 70 millions de personnes sur environ 110 à 120 millions d’habitants reçoivent une sorte de subvention alimentaire pour le pain. Cependant, ce modèle n’est pas durable. Les gouvernements ne peuvent pas continuer à enregistrer des déficits budgétaires et nous avons eu une autre complication avec la crise sanitaire dans la région.
Park Yong-joo
directeur du marketing et responsable des opérations commerciales monde chez PlanTFarm
La question est de savoir si la technologie de l’agriculture en environnement contrôlé, l’AEC, peut être la solution aux crises ou aux pénuries alimentaires.
Débat des intervenants
Débat
19:00 | Dîner-débat avec Kevin Rudd
Kevin Rudd
ambassadeur d’Australie aux États-Unis, ancien président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie
Je reste réaliste quant aux relations entre les États-Unis et la Chine ; certains aspects structurels n’ont pas changé. Premièrement, la Chine est plus puissante militairement, économiquement et technologiquement qu’elle ne l’était il y a 10, 20 ou 30 ans.
08:30 – 09:45 | Session plénière 10
Intelligence Artificielle : opportunités et dépendances
Patrick Nicolet
directeur général de Linebreak SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
En intelligence artificielle, chaque percée technologique engendre une discussion sur l’aspect utopique ou dystopique. La question est de savoir si cela détruira ou sauvera le monde et la réponse n’est ni l’un ni l’autre pour la simple raison que cette technologie n’est en fin de compte qu’une machine.
Daniel Andler
professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, philosophe
Le rêve d’une machine qui serait véritablement intelligente, une véritable machine pensante, qui posséderait une «intelligence générale artificielle » ou AGI, ou encore une « intelligence de niveau humain », est de retour.
Kazuto Suzuki
directeur de l’institut de géoéconomie à l’International House of Japan, professeur à la Graduate School of Public Policy de l’Université de Tokyo
Je pense que certaines des questions touchent à la demande pour l’IA et je pense que la plupart des réglementations se concentrent actuellement sur l’offre, sur la manière d’appliquer l’éthique dans la manière dont l’IA est conçue et utilisée.
Ameena Al Sumaiti
professeure associée en ingénierie électrique et en sciences de l’informatique à l’Université de Khalifa d’Abou Dabi
Nous avions besoin de la puissance de l’IA pour prendre en compte l’impact météorologique dans notre problème de planification et nous nous sommes assuré qu’aucun accident ne se produirait lorsque nous programmerions nos véhicules autonomes.
Tobby Simon
fondateur et président de Synergia
Au moment où vous utilisez l’IA, une vulnérabilité se crée, c’est comme un boomerang qui peut éventuellement revenir vers vous. L’attaque implique une contamination et une manipulation des données, rendant ainsi l’IA très inefficace.
François Barrault
fondateur et président de FDB Partners, président de l’IDATE DigiWorld
Nous avons beaucoup parlé de l’IA et elle comporte trois piliers. L’intelligence artificielle, l’intelligence augmentée repose sur trois piliers : le matériel, la transmission (la fibre, le satellite et la téléphonie mobile 5G) et le logiciel.
Débat
09:45 – 10:45 | Session plénière 11
Semi-conducteurs et tendances géopolitiques : une opportunité de renforcer les relations
Paul Boudre
partenaire chez Silian, ancien directeur général de Soitec
Handel Jones
fondateur et directeur général d’International Business Strategies (IBS)
La Chine essaie de développer des technologies matures, ce qui sera acceptable pendant un certain temps, mais il y aura un moment où la Chine reculera, ce qui pourrait créer d’importants problèmes de chaîne d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Cela pourrait se produire en 2025, 2026 ou 2027, mais cela arrivera.
Max Masood Mirgoli
vice-président exécutif des partenariats stratégiques mondiaux chez IMEC
Il est donc impératif aujourd’hui que tout pays participe à la transformation numérique, car il est communément dit qu’aujourd’hui «LES DONNÉES sont le nouveau PÉTROLE» et il est tout simplement impossible d’ignorer les opportunités économiques que la technologie peut apporter à n’importe quelle économie, tout cela étant basé sur les progrès des semi-conducteurs.
Helmut Gassel
ancien administrateur chez Infineon
Outre les avantages que l’Europe tire désormais de l’implantation d’une industrie de pointe dans la région, le continent a sa propre force dans certains domaines. Le premier est celui de l’automobile, où je dirais que 50% des semi-conducteurs qui y sont destinés sont aujourd’hui conçus et fabriqués dans une large mesure en Europe, c’est donc une très grande force.
Débat
10:45 – 12:00 | Session plénière 12
Leaders innovants : Comment le crédit carbone contribue-t-il à la Zéro émission nette ?
Lucia Sinapi-Thomas
directrice exécutive de Capgemini Ventures
Un nombre croissant d’entreprises affichent publiquement leur objectif de zéro émission nette et travaillent activement sur leurs plans de décarbonation, qui se traduisent très souvent par des investissements dans la modernisation de leurs sites industriels.
Annette Nazareth
présidente du conseil d’Integrity Council for the Voluntary Carbon Credits (ICVCM)
En mettant en œuvre les CCP et en encourageant les acteurs du marché à adopter ces crédits à haute intégrité, nous créons un écosystème dans lequel la valeur des réductions d’émissions est dûment reconnue et récompensée. Je suis convaincue que cela débloquera des flux de capitaux plus importants, stimulera l’innovation et catalysera le développement et le déploiement de solutions climatiques réellement efficaces.
Matt Atwood
fondateur et directeur général d’Aircapture
Aircapture est une entreprise américaine qui développe une technologie de captage direct de l’air. Pour simplifier, nous construisons des machines qui utilisent un ventilateur qui aspire l’air à travers la machine et le CO2, le dioxyde de carbone de l’air est collecté sur une surface de contacteurs à l’intérieur de la machine.
Kristinn Ingi Lárusson
directeur du business development et de la commercialisation de Carbfix
Le substrat rocheux contient des composants chimiques simples et, dans notre cas, nous avons besoin de trois ingrédients. Premièrement, nous avons besoin de CO2, deuxièmement, nous avons besoin de roche basaltique et troisièmement, nous avons besoin d’eau. Nous dissolvons le CO2 dans l’eau, puis l’injectons progressivement dans le substrat rocheux.
Sam Gill
co-fondateur et président de Sylvera
Si nous étions tous d’accord sur le fait qu’un crédit carbone doit stocker du carbone pendant 100 ans, par exemple, pour être acceptable, cela permettrait au marché de commencer à concevoir des approches d’empilement (stacking) horizontal ou vertical pour pouvoir utiliser différents types de carbones dans les portefeuilles.
Maryam Al Mansoori
directrice générale de Rebound
Le marché du recyclage des plastiques est aujourd’hui confronté à un défi économique. Financièrement, les entreprises refuseront de payer plus pour introduire des plastiques recyclés dans leurs produits finis si le plastique vierge est moins cher.
Débat
13:30 -14:45 | Session plénière 13
L’Occident après la guerre d’Ukraine
Terry Martin
journaliste, présentateur de journal télévisé
Ce débat est important et les points que vous soulevez concernant le Sud global et sa perception de la situation le sont tout autant. Je comprends votre point de vue sur l’Occident et sur la pertinence ou non de ce terme.
Tsakhiagiyn Elbegdorj
ancien président de la Mongolie
La deuxième moitié de ces dix points concerne l’intégrité territoriale de l’Ukraine et le retrait des troupes russes, l’établissement du tribunal spécial, l’architecture de sécurité et la confirmation de la fin de la guerre, avec la signature d’un document. Tel est le plan de paix de l’Ukraine.
Bogdan Klich
sénateur au Parlement polonais, président de la commission des Affaires étrangères et européennes au Sénat polonais
Je dirais que les résultats du récent sommet de l’OTAN à Vilnius sont de bon augure pour la mise en œuvre des décisions prises il y a un an au sommet de Madrid. Premièrement, nous devrions mettre en œuvre le nouveau modèle de forces qui permettra de renforcer les pays susceptibles d’être attaqués dans le futur.
Zaki Laïdi
conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE
Autre fait positif: le niveau de consensus entre Européens reste très fort, avec bien sûr quelques bémols, mais dans l’ensemble, il est extrêmement fort. La raison en est que tous les États européens voient en l’Ukraine un défi pour leur sécurité.
Norbert Röttgen
membre du Deutscher Bundestag et membre de la commission des Affaires étrangères
Le doute grandit quant au fait que les États-Unis continueront à jouer leur rôle de premier fournisseur de sécurité de l’Europe. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous ne verrons pas la fin de cette guerre avant les élections présidentielles.
Débat des intervenants
Débat
14:45 – 16:15 | Session plénière 14
La géopolitique de l’Indo-Pacifique entre préoccupations sécuritaires et opportunités économiques
John Andrews
écrivain, journaliste et conseiller de rédaction à The Economist
Quelles que soient les crises actuelles, des questions géopolitiques et économiques à moyen et long terme se poseront dans la région indo-pacifique. Si vous prenez la région, vous pourriez affirmer qu’elle compte beaucoup trop de puissances nucléaires.
Jean-Pierre Cabestan
directeur de recherche émérite au CNRS rattaché à l’Institut de recherche français sur l’Asie de l’Est (IFRAE) de l’INALCO, professeur émérite à l’Université baptiste de Hong Kong
Le ralentissement en Chine a également d’autres conséquences, comme le fait que la BRI, ou Nouvelles routes de la Soie, est désormais plus poussive, et moins d’argent y est aujourd’hui investi. Je pense que cela donne à d’autres acteurs l’opportunité de jouer un rôle plus important dans la région indo-pacifique et dans le Sud global.
Yuichi Hosoya
professeur de politique internationale à l’Université Keio à Tokyo
Le Japon est la troisième économie mondiale et a décidé de doubler son budget de défense pour renforcer la dissuasion japonaise dans la région. La raison principale est que le gouvernement américain a demandé à plusieurs reprises au Japon de le faire parce qu’il existe de nombreuses incertitudes et que les puissances régionales doivent assumer davantage de responsabilités qu’auparavant.
Kim Chang-beom
vice-président et directeur général de la Federation of Korean Industries
La menace ou le risque le plus fondamental ressenti au niveau commercial est sans aucun doute la rivalité entre les États-Unis et la Chine. À mesure que cette rivalité s’intensifie, les gouvernements des grandes et même des moyennes puissances tentent d’adopter des mesures plus protectrices et parfois de renforcer leurs propres structures économiques et leur sécurité économique.
Hervé Mariton
maire de Crest, président de la Fédération des entreprises des outre-mer (Fedom), président du Conseil franco-britannique
La France, pays indo-pacifique par sa présence et sa connexion, est présente sur plusieurs territoires de l’océan Indien et du Pacifique comptant plus d’un million et demi d’habitants.
Mayankote Kelath Narayanan
ancien conseiller principal et conseiller en sécurité nationale du Premier ministre d’Inde (Manmohan Singh), ancien gouverneur de l’État du Bengale occidental
La Chine veut être la puissance numéro un en Asie et le seul pays qui l’en empêche, c’est l’Inde. Elle va donc essayer de rabaisser l’Inde et de réduire sa sphère d’influence. Cependant, nous ne considérons pas tant la Chine comme un adversaire dangereux que comme une menace imminente à laquelle nous devons faire face.
Douglas Paal
Distinguished Fellow du Programme Asie de la Fondation Carnegie pour la paix internationale
Malgré le ralentissement de son économie, la Chine continue de développer des capacités militaires sans précédent. Les États-Unis sont mis au défi d’améliorer leurs propres capacités militaires tout en étant obligés de fournir une assistance à l’Ukraine et maintenant aux Israéliens à Gaza.
Débat des intervenants
Débat
Whatever the current crises are the medium and long-term questions geopolitically and economically will be in the IndoPacific region. If you take the region, you could argue that it has far too many nuclear powers.
16:15 – 16:45 | Session plénière 15
Conversation avec Anwar Gargash
Anwar Gargash
conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis
Il ne faut jamais oublier que l’opinion publique arabe est, à juste titre, très émotive lorsqu’il s’agit de la question palestinienne: on a lu beaucoup à ce sujet, c’est quelque chose avec lequel on a grandi, et ainsi de suite.
16:45 – 19:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Économie et finance
Jean-Claude Trichet
President of the Académie des sciences morales et politiques, former President of the European Central Bank, Honorary Governor of the Banque de France
Nous sommes relativement confiants à ce stade, malgré les abominables tensions auxquelles nous devons faire face, les tensions géostratégiques. Nous savons que beaucoup de surprises, de malheureuses surprises peuvent arriver et que nous devons être prêts à tout.
Masood Ahmed
président du Center for Global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
En matière de financement du climat, nous devrions réfléchir à la manière de soutenir séparément l’adaptation et l’atténuation. En matière d’atténuation, nous devons adopter une approche qui maximise l’impact des émissions à l’échelle mondiale plutôt que de considérer cela comme une sorte de complément permettant à chaque pays d’éviter de gaspiller de l’argent.
Bertrand Badré
associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
En résumé, les flux privés diminuent, ils sont infimes et ils diminuent. C’est moins de 4% des actifs sous gestion européens qui vont vers les marchés émergents, moins de 2% des actifs sous gestion américains, donc c’est très faible.
Akinari Horii
conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies
À la lumière du plein emploi actuel et des mesures de relance budgétaire en préparation, la Réserve fédérale pourrait commencer à abaisser l’objectif du taux des fonds fédéraux en 2024, mais elle ne le ferait que dans une mesure compatible avec l’augmentation du taux de chômage.
Pierre Jacquet
professeur d’économie à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), membre du Cercle des Économistes
Ce pont s’appelle la dette et je pense que cette pathologie du système international représente le risque d’émergence d’une nouvelle crise de la dette avec un impact considérable, notamment pour les pays d’Afrique, mais pas seulement.
André Lévy-Lang
, président fondateur de l’Institut Louis Bachelier, ancien directeur général de Banque Parisbas
Jean-Claude a évoqué les risques négatifs inhérents au système financier, le numéro cinq étant les cryptomonnaies. Permettez-moi de faire un commentaire sur l’innovation financière et son impact sur la finance en commençant par les cryptomonnaies. Elles ne représentent pas un risque systémique.
John Lipsky
Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins
Pendant la majeure partie de la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, l’expansion du commerce a été motivée par des considérations de coût et d’efficacité. Ces incitations économiques à l’expansion des échanges ont été créées par, entre autres mesures, l’ouverture des marchés, la réduction des restrictions et la baisse des droits de douane.
Jean-Claude Meyer
Vice Chairman International de Rothschild & Cie
Les marchés boursiers devraient rester volatils et relativement stables jusqu’au troisième trimestre de l’année prochaine. Les marchés boursiers américains et japonais pourraient augmenter un peu plus que les marchés boursiers européens qui resteront mouvementés, mais naturellement tous les marchés boursiers remonteront dès que les taux d’intérêt apparaîtront, c’est-à-dire à la fin de l’année prochaine.
Débat
Atelier n°2 – Énergie, climat et technologie
Olivier Appert
président de France Brevets, conseiller scientifique du Centre Énergie et Climat de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie
Cet atelier abordera aujourd’hui les opportunités et les défis pour atteindre les objectifs de sécurité énergétique, de durabilité, d’accessibilité, d’acceptabilité et de résilience, selon différentes parties prenantes géographiques qui tracent des parcours crédibles et réalistes à travers cette période des plus exigeantes.
Nicolas Terraz
directeur général Exploration-Production et membre du Comité Exécutif de TotalEnergies
Chez TotalEnergies, on voit plus ou moins la production pétrolière se stabiliser au cours de cette décennie, puis commencer à décliner à partir de 2030 pour atteindre un niveau en 2050, lorsque nous visons la neutralité carbone, compris entre 40 et 60 millions de barils par jour contre 100 millions aujourd’hui.
Jean Abiteboul
président du GIIGNL (Groupement international des importateurs de gaz naturel liquéfié), administrateur indépendant de Tellurian, Inc. (AMEX: TELL), fondateur et PDG de JA Energy Consulting
En Europe, le GNL a comblé le vide créé par les perturbations autour du gaz russe. Pour faire simple, en Europe, le gaz russe a été remplacé par du GNL américain.
Igor Yurgens
président de l’Institut du Développement contemporain de Moscou
Nous devons donc comprendre que, qu’il s’agisse d’énergie ou de climat, nous devons impliquer le monde entier. Si le débat ou la discussion n’est pas véritablement mondial, nous finirons par tirer des conclusions erronées et, lorsque les conclusions sont erronées, les solutions que nous proposons au monde ou aux citoyens européens ne produiront aucun résultat.
Narendra Taneja
président de l’Independent Energy Policy Institute de New Delhi
La Fédération de Russie a entamé une véritable intégration dans le monde ESG. Il existe une réglementation sur le carbone, il existe une réglementation sur la finance durable, il existe une réglementation des risques ESG par la banque centrale, et nous avons créé un cadre méthodique pour prendre en compte tous ces facteurs ESG dans le développement de l’industrie en Fédération de Russie.
Xavier Ploquin
directeur d’investissement et directeur de cabinet du PDG de Meridiam
Je pense qu’une bonne façon de discuter probablement de la transition énergétique, et cela impliquera aussi les pays du Sud, est de se concentrer sur la résilience, l’adaptation et la souveraineté. La plupart des stratégies d’adaptation au climat ont également un effet bénéfique sur l’atténuation. Les gens sont prêts à accepter des mesures d’adaptation parce que cela leur permettra d’en avoir plus pour leur argent.
Valérie Ducrot
directrice exécutive du Global Gas Centre
On ne parle que d’énergies renouvelables à l’ONU, à la COP, etc., et c’est une catastrophe pour le Sud. C’est un désastre, comme vous l’avez mentionné ici, même pour les citoyens du nord ou de l’Occident, peu importe comment vous voulez l’appeler, et c’est un désastre complet. Cependant, nous devons être là. Il faut occuper le terrain.
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Nous avons besoin d’un prix du pétrole prévisible et stable qui permette aux consommateurs d’avoir les moyens d’acheter l’énergie, tout en effectuant la transition, et aux entreprises et aux gouvernements de disposer des ressources nécessaires pour investir dans des alternatives.
Débat
Atelier n°3 – Problématiques économiques et sociales au Moyen-Orient
Abdulrahman A. Al Hamidy
directeur général et président du conseil d’administration du Fonds monétaire arabe
Comme dans le reste du monde, les prévisions indiquent que la croissance économique des pays arabes sera affectée par plusieurs facteurs cette année et l’an prochain, notamment un ralentissement de la croissance mondiale, un durcissement des conditions financières au niveau mondial et régional, des prix de matières premières volatils et d’autres facteurs spécifiques à chaque pays.
Mona Makram Ebeid
sénatrice égyptienne, conseillère du haut représentant des Nations unies pour l’Alliance des civilisations, ancienne députée
L’Égypte dépend depuis longtemps de ses importations énergétiques et alimentaires, ce qui a fait exploser sa dette extérieure, en partie à cause de la guerre en Ukraine et du Covid-19. De plus, l’obtention de financements internationaux est devenue plus coûteuse, et les subventions nationales continuent de grever les ressources publiques.
Abdulrahman Al Neyadi
directeur de la planification des politiques au ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis
Il ne suffit pas de contrer les messages extrémistes. Nous devons avoir une vision à long terme eu égard à l’amélioration de l’éducation et des systèmes éducatifs, à la stimulation et au renforcement de la résilience dans notre société en enseignant à nos jeunes la pensée critique. Il est également très important de nous efforcer d’autonomiser les femmes et les jeunes.
Raed Charafeddine
banquier central et commercial, ancien premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
Le Liban est en proie à une crise économique sans précédent, exacerbée par le tumulte régional, les défis en matière de finances publiques et divers autres facteurs, notamment la pandémie de Covid-19 et l’explosion au port de Beyrouth. L’environnement macroéconomique du Liban a considérablement changé depuis 2019, avec la baisse des échanges, du tourisme, des investissements et de la consommation, alors que les dépenses publiques ont fortement diminué.
Ernesto Damiani
professeur dans le département d’ingénierie électrique et sciences de l’informatique à l’Université de Khalifa d’Abou Dabi, directeur du Centre pour les systèmes cyber-physiques
Les processus régionaux et interrégionaux sont particulièrement importants dans notre région parce que nous nous trouvons dans une position centrale entre l’Est et l’Ouest. Je ne souhaite pas approcher ce sujet sous l’angle économique ou politique, parce que ce n’est pas mon domaine de spécialité, mais c’est un sujet fascinant pour le technologue que je suis.
François Gouyette
ancien ambassadeur de France aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite
Le Moyen-Orient est également une mosaïque de nations dotées de relations complexes. Une plus grande coopération régionale est essentielle pour répondre aux défis communs comme le manque d’eau, les réfugiés et la sécurité régionale. La diplomatie devrait toujours l’emporter sur les conflits; la guerre qui fait rage entre Israël et le Hamas doit renforcer nos convictions à cet égard.
Memduh Karakullukçu
membre fondateur du conseil exécutif du Global Relations Forum, partenaire fondateur de Kanunum, président de Kroton Consulting
Le chômage est élevé, notamment celui des jeunes, l’économie informelle est toujours énorme, la participation des femmes reste très faible. Quant à la qualité des emplois, on parle essentiellement d’emplois peu qualifiés, à salaires bas et de faible technologie; il n’y a donc guère de changements sur ce point.
Kamel Abdallah
directeur général de Canal Sugar
L’eau est-elle livrée de manière fiable et efficace dans la région ? La réponse est non. Nous faisons des progrès; la technologie aide beaucoup, et grâce à elle, nous sommes maintenant plus proches de l’autosuffisance agricole au Moyen-Orient, mais ce n’est pas assez.
Débat
09:00 – 10:00 | Rapports des ateliers parallèles
Pierre Jacquet
professeur d’économie à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), membre du Cercle des Économistes
Ce pont s’appelle la dette et je pense que cette pathologie du système international représente le risque d’émergence d’une nouvelle crise de la dette avec un impact considérable, notamment pour les pays d’Afrique, mais pas seulement.
Marc-Antoine Eyle-Mazzega
directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Nous avons besoin d’un prix du pétrole prévisible et stable qui permette aux consommateurs d’avoir les moyens d’acheter l’énergie, tout en effectuant la transition, et aux entreprises et aux gouvernements de disposer des ressources nécessaires pour investir dans des alternatives.
François Gouyette
ancien ambassadeur de France aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite
Le Moyen-Orient est également une mosaïque de nations dotées de relations complexes. Une plus grande coopération régionale est essentielle pour répondre aux défis communs comme le manque d’eau, les réfugiés et la sécurité régionale. La diplomatie devrait toujours l’emporter sur les conflits; la guerre qui fait rage entre Israël et le Hamas doit renforcer nos convictions à cet égard.
10:00 – 11:00 | Session plénière 16
En quête d’espérance pour un monde meilleur
Thierry de Montbrial
fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Je crois que notre discussion montre que c’était une grande et une belle initiative par le symbole qu’elle apporte. Dans cette session, nous avons beaucoup parlé du temps et je crois que le temps est effectivement la racine de tout.
S.S. Bartholomée 1er
Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche œcuménique
La globalisation a unifié le monde de manière superficielle. Aujourd’hui, on constate de fortes tendances vers la fragmentation. Cette réorganisation de l’espace va au-delà de la dimension économique. Les fractures qui émergent ou ressurgissent sont également politiques, géopolitiques et identitaires.
Mohamed Abdelsalam
secrétaire général du Conseil musulman des Anciens
C’est la même région qui, à notre profond regret, souffre aujourd’hui d’une guerre sanglante et dévastatrice qui, à chaque instant, coûte la vie à des civils innocents, présentant un tableau qui nous impose à tous une responsabilité collective: non seulement envers les innocentes victimes et les enfants, mais envers toute notre humanité dans le monde entier.
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
Je pense que faire du conflit entre Israël et le Hamas un conflit de religion, c’est de mon point de vue une erreur. Aucune religion au monde, aucune, ne peut encourager, pousser les massacres des enfants, la haine, la violence absolue, aucune.
11:00 – 12:30 | Session plénière 17
Sommes-nous prêts pour la prochaine pandémie ?
Michel Kazatchkine
conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
Les chiffres clés de la pandémie de Covid-19 nous montre que l’attention politique et l’attention du grand public décroissent rapidement, suivant en cela le « cycle de panique et de négligence ». Nous sommes actuellement dans une phase de négligence.
Antoine Flahault
directeur de l’Institut de santé globale à l’Université de Genève, directeur de l’École suisse de santé publique (SSPH+)
Il apparaît clairement que s’ils excellent dans la gestion des crises, nos décideurs politiques semblent moins habiles en matière de prévention proactive.
Els Torreele
Visiting Policy Fellow au UCL Institute for Innovation & Public Purpose de Londres
La communauté scientifique a certes été capable de créer des vaccins vitaux en un temps record, mais le principal échec de notre réponse collective à la Covid est que de nombreux pays n’ont pas pu bénéficier d’un accès rapide et équitable à ces vaccins, ce qui a entraîné des souffrances et des décès qui auraient pu être évités.
Maha Barakat
ministre adjointe de la Santé et des Sciences de la vie au ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis
Si les pays mettent en œuvre l’accord de Paris d’ici à 2050, nous pourrions sauver un million de vies par an, rien qu’avec la réduction de la pollution.
Michel Kazatchkine
conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
« Sommes-nous prêts pour la prochaine pandémie ? ». Pour moi, la réponse est non, nous ne sommes pas prêts, mais il ne tient qu’à nous d’inverser la tendance. Nous pouvons choisir aujourd’hui de mettre en place des mesures qui nous permettront d’identifier rapidement les nouveaux foyers et de réagir rapidement à l’endroit et au moment où ils se déclarent, et d’éviter qu’un foyer infectieux ne se transforme en épidémie ou en pandémie.
Haruka Sakamoto
médecin traitant et Senior Fellow à la Tokyo Foundation for Policy Research
Même si la recherche et le développement de vaccins sont couronnés de succès, nous avons besoin de plusieurs millions de vaccins. Or, un pays ne dispose généralement pas de telles capacités de production. Par conséquent, en cas de pandémie mondiale, nous devons collaborer avec un pays qui dispose de capacités de production à grande échelle.
Jacques Biot
administrateur de sociétés et consultant senior dans les domaines de la transformation numérique et de l’intelligence artificielle, ancien membre du Comité exécutif de Roussel-Uclaf et de Pasteur Mérieux Sérums et vaccins
Globalement, les statistiques rétrospectives montrent une grande disparité des performances sur le continent européen en termes de morbidité, de létalité et de mortalité, laissant penser que « l’Europe, à proprement parler, n’existait pas ».
Débat
13:30 – 14:45 | Session plénière 18
Sécuriser les matières premières critiques pour une transition technologique propre
Friedbert Pflüger
directeur du European Cluster for Climate, Energy and Resource Security (EUCERS) à l’Université de Bonn, associé fondateur de Strategic Minds Company GmbH
Philippe Chalmin
fondateur du Cercle Cyclope, professeur émérite à Paris-Dauphine
D’ici 2030, c’est-à-dire dans un avenir très proche, la demande en cuivre et en nickel devrait augmenter de 70%, la demande en cobalt devrait augmenter de 150 %, et la demande en graphite et en lithium devrait être multipliée par six ou sept.
Jonathan Cordero
responsable du développement de l’entreprise chez Eurasian Resources Group (ERG)
Les décideurs politiques doivent être ouverts à l’industrie minière. C’est ce qui se passe au Moyen-Orient, où l’Arabie saoudite a fait de l’exploitation minière le troisième pilier de son projet Vision 2030. Mais nous sommes confrontés à des oppositions en Amérique latine et la situation est au point mort en Europe.
Christophe Poinssot
directeur général délégué et directeur scientifique du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)
Cela veut dire que nous avons des chaînes de valeur longues mais faibles, qui peuvent être perturbées au moindre évènement, et nous avons connu plusieurs dérèglements majeurs ces dernières années, quelle qu’en soit la taille. N’oublions pas le rôle essentiel de la Chine.
Nicolas Piau
co-fondateur et président de Tilt Capital
Soyons clairs : aujourd’hui, lorsqu’on dit « nous devons augmenter l’exploitation minière, augmenter le raffinage », qui sont les destinataires de ces matières premières ? La population nantie des pays les plus développés.
Débat des intervenants
Débat
14:45 – 16:15 | Session plénière 19
Moyen-Orient : perspectives dans les prochains mois
Terry Martin
journaliste, présentateur de journal télévisé
L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et la réponse d’Israël ont brisé le statu quo et posé un grand point d’interrogation sur l’avenir immédiat de cette région.
Nabil Fahmy
doyen émérite à l’Université américaine du Caire, ancien ministre des Affaires étrangères d’Égypte
Ce que je veux vraiment dire ici, c’est que nous avons besoin d’un processus israélo-arabe qui conduise les Arabes et les Israéliens à vivre en paix au Moyen-Orient et, au cœur de ce processus, se trouvent les Palestiniens et les Israéliens. Cela nécessitera la fin de l’occupation.
Dorothée Schmid
responsable du programme Turquie/Moyen-Orient à l’Ifri
Je crains que ce moment de flou ne se fige dans « l’Occident contre le reste» et que Gaza ne soit le point symbolique qui catalyserait cette division de l’Occident, explicitement des États-Unis, de l’UE et d’Israël, face à un groupe très disparate de pays qui se sont opposés à ce qu’ils pensent être une injustice flagrante face à ce qu’ils considèrent être un massacre actuellement perpétré à Gaza par Tsahal.
Itamar Rabinovich
vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv, Distinguished Fellow à la Brookings Institution
Cela devrait inclure le retour de l’Autorité palestinienne à Gaza, la reprise des négociations avec l’Autorité palestinienne avec la perspective d’une solution à deux États et la création d’un bloc modéré et cohérent, composé de plusieurs États arabes modérés et d’Israël comme contrepoids à l’Iran et à ses partenaires russes et chinois.
Volker Perthes
sous-secrétaire général et chef de l’examen stratégique indépendant de la MANUI (Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Irak)
Rien, pas même les griefs des Palestiniens depuis une décennie, ne peut justifier l’épouvantable attaque du Hamas. Et cette attaque épouvantable ne peut justifier aucune punition collective contre la population de Gaza. Le droit international humanitaire doit être respecté à tout moment.
Renaud Girard
grand reporter et chroniqueur international du Figaro
Seule une conférence internationale peut imposer une solution à Israël. Cette conférence internationale n’est pas très difficile à organiser parce que c’est un sujet où vous avez une convergence. Les Américains, les Russes, les Chinois, les Français, les Anglais, le plan saoudien, les Arabes ont à peu près la même idée sur la solution pour le problème israélo-palestinien, mais s’étripent par ailleurs sur d’autres sujets.
Mohammed Baharoon
directeur général du Dubai Public Policy Research Center (b’huth)
Un avertissement au Moyen-Orient: rien dans cette région n’est régional. Tout y a toujours des implications mondiales. Le conflit est déjà internationalisé. Nous avons peur de le régionaliser mais, en réalité, il est internationalisé et cela va nous affecter.
Débat
16:15 – 18:00 | Session plénière 20
Où va l’Afrique ?
Amir Ben Yahmed
directeur général de Jeune Afrique Media Group, président du Africa CEO Forum
Lionel Zinsou
ancien Premier ministre du Bénin, président de SouthBridge
Et le point que je voulais faire, parce qu’il est contre-intuitif, c’est que l’agriculture, avec l’énergie, c’est l’activité qui consomme malheureusement le plus de capital.
Bertrand Badré
associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Si on veut transitionner vers une économie plus durable et plus résiliente, l’Europe a plutôt intérêt à tendre la main à l’Afrique, à l’Amérique latine et à l’Asie du Sud; nous ferons plutôt ça ensemble, plutôt que de se laisser broyer entre une approche chinoise et américaine.
General Francis A. Béhanzin
président co-fondateur du Réseau mondial des professionnels de sécurité et de défense pour la prévention et la lutte contre le terrorisme, ancien commissaire aux affaires politiques, à la sécurité et à la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
Le plus souvent, ce sont les civils qui amènent les militaires à intervenir, sinon le rôle de l’armée est désormais défini dans presque toutes les constitutions des pays africains. Quand les civils n’arrivent pas à s’entendre, il faut quand même que l’État continue de marcher.
Jean-Michel Severino
président d’Investisseurs & Partenaires
Si nous voulons changer en profondeur le continent africain, il faut aider ces Africains à devenir prospères, à devenir employeurs, sans être obligés de passer par des voies corruptives ou autres ; ce qui est hélas une aspiration assez humaine dans ces contextes.
Robert Dossou
président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
Je proclame que l’Afrique progresse. La preuve, ces dernières années, si je prends le cas du Bénin, on constate l’éclosion de petites et moyennes entreprises agro-industrielles et les produits sont sur le marché.
Débat des intervenants
Débat
Rapport 2023
Programme 2023
Rapport 2022
Actes de conférence 2022
08:30 – 10:00 | Session plénière 1
La géoéconomie et le développement dans un monde fragmenté
Masood Ahmed
Président du Center for Global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Le développement international et la politique – la politique internationale, la géopolitique – ont toujours été connectés, donc cela n’a rien de nouveau. La question que nous allons explorer dans ce panel est de savoir comment cette relation évolue et ce que cela signifie pour notre vision du développement et de la coopération du développement. J’aimerais exposer trois façons dont cette relation évolue.
Aminata Touré
Députée à l’Assemblée nationale du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal
Nous vivons dans un monde profondément fragmenté. Même dans les pays riches, les gens se sentent laissés pour compte, et l’inégalité est un problème majeur qui doit être traité. Il est clair pour moi que nos concepts de développement international doivent être réévalués pour refléter la réalité d’une société fragmentée. C’est particulièrement vrai en Afrique, où l’avenir de la nutrition sera décidé.
Jean-Marie Paugam
Directeur général adjoint de l’OMC
La mondialisation ne montre pas de signes de déclin dans les chiffres, du moins en ce qui concerne le commerce. Bien que certaines tendances, comme le ralentissement de l’ouverture des échanges, puissent être observées, elles peuvent être expliquées par des phénomènes statistiques tels que les variations des prix des marchandises et la composition du PIB. Cependant, de nouvelles forces sont en train de façonner la mondialisation et de la rendre plus complexe.
Kim Heungchong
Président du Korea Institute for International Economic Policy
La fragmentation et la « blockisation » des économies mondiales sont à présent des réalités. Tous ces éléments gênent la stabilité de la transmission des biens publics mondiaux que les économies émergentes utilisaient jusqu’à présent pour leur croissance. La numérisation de l’APD va être une révolution et augmenter l’efficacité dans la distribution des biens publics mondiaux tout en répondant à la crise climatique par les technologies vertes.
Bertrand Badré
Associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
La convergence des crises traditionnelles – économiques, sociales et énergétiques – combinée à une transformation fondamentale dans plusieurs domaines a créé une situation globale complexe. Cette transformation est géopolitique, avec la décarbonisation et la biodiversité au premier plan des discussions, et les changements technologiques, tels que l’intelligence artificielle, évoluent rapidement.
Jeffry Frieden
Professeur en études gouvernementales à l’Université d’Harvard
Les points saillants abordés ici sont la situation géo-économique et politique actuelle et les contraintes qu’elle impose aux pays en développement. Nous sommes au milieu d’un changement fondamental dans les contraintes et les opportunités auxquelles sont confrontés ces pays, et cela va être une période très difficile à venir.
Vincent Koen
Directeur adjoint des Études Pays à l’OCDE
La fermeture quasi-totale de la Chine pendant les trois années de la pandémie s’est ajoutée à d’autres facteurs oeuvrant en direction de la démondialisation : la stratégie Made in China 2025, qui vise à réduire la dépendance de la Chine envers les technologies étrangères ; la guerre commerciale menée par Trump, avec des augmentations des taxes oeil-pour-oeil à partir de 2018 ; le Chips and Science Act et l’Inflation Reduction Act américains ; le Chip Act européen. Sur fond de tensions géopolitiques, tout cela se traduit par moins d’investissements directs et d’échanges de savoirs étrangers.
Débat
10:00 – 11:30 | Session plénière 2
L’ordre économique international se décompose-t-il ?
Jean-Claude Trichet
Vice-président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque de France
La question est de savoir si un nouvel ordre économique est nécessaire. Je pense que la réponse est oui, car si nous regardons ce qui a été dit, tous les orateurs, que ce soit le président des États-Unis, les dirigeants de tous les autres pays du monde, même la Chine, tout le monde s’accorde, implicitement ou explicitement, pour appeler un nouvel ordre international économique. Le problème est de savoir exactement quelle forme donner à ce nouvel ordre. Unipolaire ? Multipolaire ?
Taeho Bark
Président du Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du Commerce de Corée
Il n’est sans doute pas réaliste ou même faisable de couper soudainement tous les échanges entre les États-Unis et la Chine. Je pense que nous devrions réfléchir à limiter le découplage sino-américain à quelques secteurs technologiques sensibles, qui sont directement liés à la sécurité nationale.
Yann Coatanlem
Directeur général de DataCore Innovations LLC, fondateur et président du Club Praxis, membre du conseil de GlassView et de la Paris School of Economics
Il serait également utile d’avoir une échelle de mesure du risque extrême pour l’économie mondiale dans son ensemble et sur plusieurs dimensions : risque du marché, risque du crédit, risque du climat, risque de cybersécurité, risque opérationnel. L’idée n’est pas nouvelle : il existe des modèles et des tests pour les institutions considérées trop grandes pour faire faillite, il suffit de les réutiliser.
Gabriel Felbermayr
Directeur de l’Institut autrichien de recherche économique (WIFO), ancien président du Kiel Institute for the World Economy (IfW)
Je pense que nous devrions élargir notre perspective des institutions importantes pour ne pas seulement inclure le FMI, la Banque mondiale, l’OMC, l’OMS, etc. Il faut convier les grandes entreprises internationales. Pour le bien commun, nous devons mobiliser la société publique et civile, les ONG et bien plus.
Motoshige Itoh
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, membre du Conseil sur la politique économique et fiscale au Japon
J’aimerais insister tout particulièrement sur l’importance des efforts de la COP pour répondre au changement climatique. Il est essentiel de soutenir les initiatives qui répondent aux conséquences communes du changement climatique d’un point de vue humain, et d’impliquer tous les pays majeurs.
John Lipsky
Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins, ancien premier directeur général adjoint du FMI
[Il est nécessaire] de se concentrer à nouveau sur une approche coopérative et cohérente dans la mise en place de politiques macroéconomiques et financières afin d’éviter l’émergence de nouveaux risques protectionnistes et d’entraver l’efficacité des marchés internationaux financiers. De tels développements nuiraient inévitablement à la croissance potentielle et augmenteraient la volatilité économique.
Qiao Yide
Vice-président et Secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
À court terme, il est à mon avis très important que le dollar coopère plus avec les autres économies majeures sur la politique macroéconomique. En outre, de nombreux pays expérimentent à l’heure actuelle la monnaie numérique de banque centrale (CBDC) sous l’égide de la Banque des règlements internationaux. […] Je pense que c’est une bonne idée de faciliter le système des transactions et paiements.
Nicolas Véron
Senior Fellow à Bruegel et au Peterson Institute for International Economics
L’accord Basel III sur les exigences, leviers, liquidité et tests pour les capitaux bancaires a été un énorme succès international. Il a été implanté d’une façon beaucoup plus généralisée au niveau mondial que l’accord antérieur Bassel II. Malheureusement, l’Union européenne n’est toujours pas en conformité mais la plupart des autres juridictions le sont, et je pense que ça a offert une grande résilience au système financier, au système bancaire.
Débat
11:30 – 13:00 | Ouverture officielle
Thierry de Montbrial
fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Notre ambition n’a pas changé. Elle reste d’œuvrer en faveur d’une gouvernance propre à préserver les chances d’un monde « raisonnablement ouvert », à l’écart des deux extrêmes que sont d’une part le retour à une division en blocs radicalement séparés par l’idéologie ; d’autre part « le monde plat » dérivé de la « fin de l’Histoire » à la Fukuyama et rêvé aux lendemains de la guerre froide par les idéologues de la mondialisation libérale.
Reem Ibrahim Al Hashimy
Ministre d’État pour la Coopération internationale des Émirats arabes unis
Les Émirats arabes unis sont convaincus que la seule voie viable est celle d’un dialogue constructif. Or, il ne s’agit pas de se rencontrer pour parler. Il s’agit de discuter de propositions innovatrices, inventives et courageuses. Nous devons explorer de nouvelles pistes, et veiller à ne pas devenir une caisse de résonnance stérile.
S.S. Bartholomée Ier
Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche œcuménique
Le fanatisme ethnoreligieux inculqué dans la jeunesse russe éloigne les perspectives de paix et de réconciliation. Le monde orthodoxe est divisé et cette fragmentation est projetée dans des pays pauvres, dont les populations espéraient trouver un soulagement dans la foi. Elle nuit surtout à l’Église russe puisque tôt ou tard les populations vont se rendre compte des dérives d’une Église soumise à des objectifs qui n’ont rien à faire avec sa mission originelle.
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
Toutes les religions prônent la diversité qui seule peut produire l’unité. C’est en fait l’inverse exact de l’uniformité. L’uniformité est un leurre, car jamais nous ne pouvons être le même que l’autre. Pour parler d’unité, il faut donc forcément parler de différence. Or, les religions représentent cette façon de se tourner vers la même personne, vers Dieu, chacune à sa façon, sans vouloir éliminer les autres. Aucune possibilité d’éliminer la foi des autres n’a jamais été envisagée.
14:30 – 15:30 | Session plénière 3
L’avenir géopolitique et le monde des affaires : construire la résilience et s’adapter à une nouvelle réalité mondiale
Nikolaus Lang
Global Leader for the Global Advantage practice, directeur général et associé principal du Boston Consulting Group
Il existe selon moi six dimensions dans lesquelles les dirigeants d’entreprise doivent agir dans le monde émergent : l’intégration de la géopolitique dans le processus décisionnel de l’entreprise, la résilience de la chaîne d’approvisionnement, l’investissement dans le capital humain et la stratégie, l’innovation, la cybersécurité et l’accélération de l’action climatique.
Abdullah Al Mazrui
Président de la chambre de commerce et d’industrie des Émirats arabes unis
Les changements géopolitiques ont un impact significatif sur l’écosystème économique mondial, et des événements récents tels que la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid-19 ont conduit à des défis économiques mondiaux. Pour minimiser les tensions géopolitiques, les entreprises peuvent augmenter leur flexibilité et leur résilience, développer des méthodologies pratiques de gestion des risques et s’adapter à la réalité économique.
Maurice Gourdault-Montagne
Ambassadeur de France, ancien Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères
Le « multi-alignement » est le nouveau comportement des pays qui agissent selon leurs intérêts et l’Inde est un maître en la matière. Le reste du monde est un essaim de pays de moyenne et petite taille qui tentent de survivre face à l’inflation, l’insécurité, la pénurie, les pesticides. 140 pays environ suivent ce modèle.
Helle Kristoffersen
Directrice générale Strategy & Sustainability et membre du comité exécutif de TotalEnergies
Dans les rapports récents sur les risques publiés par des compagnies d’assurance et des spécialistes de l’évaluation des risques, nous pouvons remarquer que les trois principaux risques identifiés dans toutes les régions sont la géopolitique, la cybersécurité et le changement climatique. Ces trois risques sont intrinsèquement liés, et l’inaction sur le changement climatique conduira à des tensions géopolitiques, des migrations, des sécheresses, des conflits pour l’eau, et bien plus encore.
Sam Okwulehie
PDG de LATC
Durabilité : la protection de notre avenir via des pratiques commerciales durables revêt aujourd’hui une importance indéniable dans notre écosystème mondial et pourrait bien être le facteur de résilience naturel dont ont besoin les chaînes d’approvisionnement mondiales aujourd’hui et demain.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 4
Leaders innovants : crise climatique et économie circulaire
Lucia Sinapi-Thomas
Directrice exécutive de CG
Cette limitation du réchauffement climatique passe nécessairement par une réduction drastique des émissions de carbone d’ici le milieu du siècle. À ce stade, certains diront qu’en l’absence d’engagements nationaux pour y parvenir, l’objectif de zéro émission d’ici 2050 reste un vœu pieux. En fait, l’adaptation au changement climatique a un coût.
Andrew Brown
Analyste junior des politiques de l’environnement à l’OCDE
Nous réfléchissons à l’efficacité, c’est-à-dire au moyen d’utiliser plus efficacement les ressources naturelles et d’obtenir une plus grande productivité économique à partir d’une certaine quantité de ressources utilisées. Nous recherchons également des solutions pour ralentir notre utilisation des ressources, c’est-à-dire pour utiliser et conserver les produits à leur valeur maximale le plus longtemps possible. Nous voulons par ailleurs fermer nos systèmes économiques.
Yim Hyo-sung
Vice-président du Corporate Strategy Center de Hyosung Corporation
Je tiens à souligner ici qu’il existe d’ores et déjà de nombreux produits recyclés. La technologie est là, la question est de savoir s’il existe une demande pour ces produits sur le marché. Malheureusement, la réponse est non, car personne n’est prêt à payer pour ces produits.
Bruno Langlois
Directeur du business développement et des partenariats chez Carbios
Il est intéressant de voir qu’on a multiplié par 12 la quantité de déchets au cours des 50 dernières années, alors que la population a été multipliée par moins de trois. En produisant de plus en plus à moindre coût, en fabriquant des objets de moindre valeur qui sont rapidement jetés, on va évidemment dans la mauvaise direction.
Lívia Ribeiro de Souza
Co-fondatrice et Chief Technology Officer de Mimicrete Ltd.
Depuis une dizaine d’années environ, nous étudions à Cambridge la technologie d’auto-cicatrisation des matériaux cimentaires, en nous inspirant de la nature. S’il y a une éraflure sur un arbre ou sur notre peau, notre corps et la nature ont cette capacité intrinsèque d’auto-cicatrisation. Nous pouvons apprendre de la nature et appliquer cette capacité à notre infrastructure.
Florent Andrillon
Global Head du service Sustainability chez Capgemini Invent
Par le passé, un grand nombre de principes de l’économie circulaire étaient de purs concepts, très complexes à mettre en œuvre, dont le niveau conceptuel excédait à peine le fait d’incinérer les déchets pour produire de la chaleur ou de l’énergie. Dorénavant, grâce à de nombreuses nouvelles technologies et le fait que tout est devenu connecté, la circularité se trouve davantage à notre portée.
Yim Hyo-sung
Vice-président du Corporate Strategy Center de Hyosung Corporation
Je pense que les subventions publiques sont sans aucun doute le facteur le plus important pour faire baisser le coût de l’hydrogène et le rendre abordable pour les consommateurs.
Andrew Brown
Analyste junior des politiques de l’environnement à l’OCDE
Selon moi, la première interaction du citoyen moyen avec l’économie circulaire intervient au niveau de sa commune, qui met souvent en place des systèmes de recyclage, donc cela commence à un niveau très local. Il existe cependant aussi des politiques au niveau national et international qui sont très importantes pour l’économie circulaire.
Lívia Ribeiro de Souza
Co-fondatrice et Chief Technology Officer de Mimicrete Ltd.
Il faut du temps pour mettre en œuvre une nouvelle technologie sur une construction, et nous travaillons en collaboration avec une entreprise britannique pour explorer des pistes de mise en œuvre. Pour l’heure, nous avons besoin d’une dérogation à une norme, ce qui peut prendre de quelques semaines à quelques années.
Bruno Langlois
Directeur du business développement et des partenariats chez Carbios
Parlant de circularité, ce qui est important, si j’ose dire, c’est de chercher la quadrature du cercle. Les enjeux sont nombreux et partout : il faut de la puissance industrielle, des investissements dans les biotechnologies, également proches du secteur chimique, et ceci au niveau vu par exemple dans l’industrie pharmaceutique.
Débat
16:30 – 17:30 | Session plénière 5
Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest : géopolitique et géoéconomie
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Pour apporter un peu de clarté dans le sujet, nous avons pensé traiter de l’économie et des problèmes de société d’une part, et d’autre part, des problèmes de sécurité, dans cet ordre, et ce en abordant tout d’abord les problèmes économiques et sociaux puisqu’un certain nombre d’analystes et de commentateurs considèrent que la situation sociale et économique, dans cet ordre également, est la cause la plus fondamentale des questions sécuritaires.
Romuald Wadagni
Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances du Bénin
Nous avons donc concentré nos efforts sur les lois et sur les textes pour avoir une bonne gouvernance, et le reste de notre effort sur le capital humain : former les jeunes. En ayant des jeunes formés, bien éduqués pouvant utiliser leurs mains, vous créez alors des conditions pour avoir moins de mauvaise gouvernance et moins de corruption.
Alain Tchibozo
Economiste en chef de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD)
Plus que les infrastructures, un problème de sécurité alimentaire perdure. Ce problème est complexe car les productions ne sont pas suffisantes dans ces régions ; la productivité agricole y est également très faible.
General Francis A. Behanzin
Président co-fondateur du Réseau mondial des professionnels de sécurité et de défense pour la prévention et la lutte contre le terrorisme, ancien commissaire aux affaires politiques, à la sécurité et à la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
Le dénominateur commun de toutes ces rébellions réside dans leur dénonciation des inégalités de développement entre les régions du Sud et celles du Nord dans les pays concernés et l’incapacité des États à pourvoir aux besoins des populations du Nord
Nshuti Manasseh
Ministre d’État aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale chargé de la Communauté d’Afrique de l’Est du Rwanda
J’admets volontiers que les engagements bilatéraux sont parfois plus efficaces que les engagements multilatéraux. Mais les deux se complètent aussi et fonctionnent très bien ensemble. Les premiers permettent de répondre rapidement à un problème bien compris. Les seconds dépendent d’une bureaucratie pesante, y compris lorsque le problème concerné n’a rien de bureaucratique. Nous avons donc besoin d’une combinaison de ces deux types d’intervention.
Débat
17:30 – 19:00 | Session plénière 6
Le reste du monde face à la rivalité sino-américaine
Douglas Paal
Distinguished Fellow du Programme Asie de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, ancien directeur des affaires asiatiques et assistant spécial du président au sein du Conseil national de sécurité américain
J’aimerais avancer l’idée que si la Chine souhaite changer ses tactiques, c’est le bon moment. Nous assistons actuellement à un adoucissement subtil de sa position en mer de Chine du Sud, dans les îles Senkaku. La Chine ne change pas fondamentalement sa position, mais elle est moins agressive. Peut-être que cela va se produire sur la ligne de contrôle réel de l’Inde également.
John Andrews
Conseiller de rédaction à The Economist et Project Syndicate
Il n’y a que 20 pays des Nations Uniesqui nomment les États-Unis comme leur premier partenaire commercial. Au moins 120 pays nomment la Chine comme leur premier partenaire commercial. Quel choix vont-ils faire ?
Jean-Pierre Cabestan
Directeur de recherche émérite au CNRS rattaché à l’Institut de recherche français sur l’Asie de l’Est (IFRAE) de l’INALCO, professeur émérite à l’Université baptiste de Hong Kong
Une autre tendance qui se dessine depuis quelques années – avant même les récentes tensions dans le Détroit de Taïwan – c’est le fait que l’Union Européenne a abandonné son engagement complet et naïf avec la Chine au profit d’une politique chinoise plus équilibrée. Nous connaissons les trois piliers de cette politique à présent – le premier est la coopération économique ; le deuxième est la concurrence économique ; et le troisième l’idée que nous et la Chine sommes des rivaux systémiques.
Renaud Girard
Grand reporter et chroniqueur international du Figaro
Il est évident que la France ne veut pas être, et elle en a conscience, dans cette rivalité entre la Chine et l’Amérique pour devenir la première puissance mondiale, la victime collatérale d’un quelconque piège de Thucydide. C’est certain. Par ailleurs, la France comprend qu’en elle-même, dans le grand jeu mondial, elle ne pèse plus suffisamment, ni par sa démographie, ni économiquement, ni par son commerce extérieur, ni même par sa force militaire.
Yuichi Hosoya
Professeur de politique internationale à l’Université Keio de Tokyo
En tant que troisième économie mondiale, le Japon est considéré comme un État situé en première ligne, vulnérable en cas de guerre entre les deux grandes puissances. Cependant, le Japon entretient des relations étroites avec les deux pays et a élaboré deux stratégies pour répondre à cette question difficile.
Lee Hye Min
Conseiller principal de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20 pour la Corée
Les tensions de plus en plus grandes et de plus en plus intenses entre les États-Unis et la Chine sont un problème très sérieux pour le monde entier, mais encore plus pour la Corée, à cause de son histoire et de sa géographie. L’ordre politique international que la Corée souhaite poursuivre est non-exclusif, et nous accordons une très grande valeur à la coopération avec tous les pays du monde, y compris la Chine.
Samir Saran
Président de l’Observer Research Foundation de New Delhi
L’appât de l’argent, l’appât du profit, a rendu l’Europe incompétente et incapable de prendre une position unifiée face à la Chine. Si vous pensez que vous allez assister à une mobilisation à la russe contre la Chine, vous croyez tous au Père Noël. L’Europe est le maillon faible pour les États-Unis s’ils doivent mobiliser une sorte de consortium contre la Chine.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de la Peking University à Pékin, professeur titulaire de la chaire Boya à la Peking University
Les Européens partagent une opinion négative de la Chine en ce qui concerne les droits humains, mais l’Europe maintiendra son autonomie stratégique face à la Chine sur les plans économique et technologique. En termes d’idéologie et de géopolitique, l’Union européenne et le Royaume-Uni se tourneront vers les États-Unis.
Débat des panelistes
Débat
19:30 | Dîner-débat
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie
« La visite de Xi Jinping à Riyad revêt une signification considérable car, depuis cinq à sept ans, la Chine déploie une diplomatie économique élaborée à l’encontre des pays du Golfe. Il faut toutefois tenir compte de la relation qu’entretient la Chine de longue date avec l’Iran, qui remonte aux années 1980. »
Débat
08:00 – 09:30 | Session plénière 7
L’avenir de l’UE et la sécurité européenne après la guerre d’Ukraine
Ali Aslan
Présentateur TV et journaliste international
Cette session est l’une des plus pertinentes et opportunes de la World Policy Conference 2022. Elle s’intitule « L’avenir de l’UE et la sécurité européenne après la guerre d’Ukraine ». Je voudrais que la guerre en Ukraine soit derrière nous et que nous soyons assis ici pour parler de l’état du monde après-guerre, nous n’en sommes malheureusement pas encore là. Je n’aurais cependant pas pu espérer un meilleur panel et des intervenants plus prestigieux pour aborder ce sujet d’actualité d’une extrême importance.
Peter Beyer
Membre du Bundestag allemand, coordinateur de la coopération transatlantique du gouvernement fédéral
Je ne crois pas cependant que nous soyons encore à la traîne. Il y a six mois, nous aurions dû prendre rapidement les bonnes décisions politiques, comme la livraison d’armes lourdes et de systèmes de défense aérienne, ce qui est aujourd’hui chose faite.
Bogdan Klich
Sénateur au Parlement polonais, président de la commission des Affaires étrangères et européennes au Sénat polonais
La Russie a par ailleurs deux autres objectifs opérationnels qui sont importants non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour les communautés européenne et atlantique : la déstabilisation de l’Union européenne et la paralysie de l’OTAN. Ils ont été énoncés juste avant le début de la guerre en Ukraine, dans le fameux ultimatum du président Poutine à l’Occident.
Hubert Védrine
Fondateur de Hubert Védrine Conseil, ancien ministre des Affaires étrangères de France
Un Occident qui ne serait pas capable d’évaluer les politiques menées dans les années quatre-vingt-dix, serait un Occident inquiétant. Il est essentiel de faire ce que les militaires appellent un « retour d’expérience ».
Zaki Laïdi
Conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE
Nous n’avons jamais eu de politique ukrainienne, notre politique ukrainienne était un sous-produit de notre politique russe. Cela a abouti à un certain nombre d’incertitudes, d’erreurs et d’hésitations, y compris sur la question de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, à laquelle je ne suis pas personnellement favorable, mais nous n’avons pas donné d’indication claire et précise.
Tsakhiagiin Elbegdorj
Ancien président de la Mongolie
Les implications mondiales de cette guerre signifient également que la ligne de front de l’Ukraine est bien plus large, c’est la ligne de front entre le monde libre et le monde totalitaire, et elle traverse même l’Afrique et l’Asie. Si l’Ukraine perd la guerre, je pense que cela encouragera les autocrates, mais si elle gagne, cela aura un effet dissuasif sur eux.
Peter Beyer
Membre du Bundestag allemand, coordinateur de la coopération transatlantique du gouvernement fédéral
Le soutien est fort, mais l’inquiétude est bien réelle. Non seulement les prix de l’énergie ont explosé et, soyons honnêtes, ce n’est que le début, l’hiver prochain, à la fin de l’année prochaine, les prix seront beaucoup plus élevés. […] Dans ce contexte, c’est un véritable défi pour tout gouvernement, qu’il soit fédéral, régional ou local, de maintenir l’unité.
Bogdan Klich
Sénateur au Parlement polonais, président de la commission des Affaires étrangères et européennes au Sénat polonais
Le soutien est bien meilleur qu’au début de la guerre. Cela signifie qu’il y a une compréhension grandissante en Europe, et pas seulement dans certaines parties de l’Europe, du rôle de l’Ukraine et du principe selon lequel la sécurité de l’Europe dépend de l’indépendance de l’Ukraine. La sécurité de l’Union européenne, du moins, dépend de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Hubert Védrine
Fondateur de Hubert Védrine Conseil, ancien ministre des Affaires étrangères de France
Concernant l’avenir, je pense que les Occidentaux, et les Européens, vont résister et que donc Poutine ne peut pas gagner. En sens inverse, selon moi, les Américains n’aideront pas les Ukrainiens à attaquer la Crimée, je peux bien sûr me tromper. Je crois plutôt à un enlisement après divers rebondissements.
Zaki Laïdi
Conseiller personnel du haut représentant et vice-président de la Commission SEAE
Nous devons avoir un pilier européen fort sans l’OTAN, nous devons être prêts pour une guerre de haute intensité en Europe, comme l’a dit l’état-major français. Cette guerre va provoquer un changement radical dans la perception stratégique de notre sécurité, mais nous devons effectivement prendre plus de responsabilités.
Débat
09:30 – 10:30 | Session plénière 8
La pertinence de l’« Indo-Pacifique » comme concept géopolitique
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Le concept de l’Indopacifique est apparu relativement récemment et la question clé que je voudrais poser aux quatre panélistes est la suivante : ce nouveau concept géopolitique est-il censé représenter quelque chose comme une alliance contre la Chine ? La plupart des personnes qui pensent en partie que la réponse est oui, répondraient publiquement non. Ma question est simple : qu’entend-on par Indopacifique ?
Hiroyuki Akita
Chroniqueur de Nikkei, Japon
La troisième approche, la plus complexe, consiste à partager des valeurs : dans ce cadre, des pays de culture politique similaire, comme les pays occidentaux, s’accordent sur un ensemble de valeurs, en l’occurrence démocratiques, et coopéreront afin de promouvoir lesdites valeurs.
Mayankote Kelath Narayanan
Président exécutif de CyQureX Systems Pvt. Ltd, ancien conseiller principal et conseiller en sécurité nationale du Premier ministre d’Inde (Manmohan Singh)
Du point de vue de l’Inde, la véritable source d’inquiétude pour les pays de la région vient du rythme rapide avec lequel la Chine décline sa révolution dans les affaires militaires, en utilisant des systèmes d’intelligence artificielle. […] Le mépris chinois pour les accords internationaux, ainsi que sa volonté affichée de recours à la force pour atteindre ses objectifs dans la mer de Chine méridionale, sont autant de raisons qui ont poussé l’Inde à revoir certaines de ses positions antérieures.
Douglas Paal
Distinguished Fellow du Programme Asie de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, ancien directeur des affaires asiatiques et assistant spécial du président au sein du Conseil national de sécurité américain
L’APEC a connu son heure de gloire dans les années 1990, puis nous sommes entrés dans la période de la mondialisation, et nous ne pensions plus tant en termes d’Asie du Sud-Est, d’Asie de l’Est ou d’Afrique, mais plutôt en termes de mouvement de capitaux, de chaînes d’approvisionnement mondiales, de recherche d’opportunités.
Débat des panelistes
Yim Sung-joon
Senior Advisor chez Lee International IP & Law Group, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères, ancien conseiller pour la sécurité nationale auprès du président Kim Dae-jung
Depuis le début, les États-Unis ont tenté de persuader la Corée du Sud de rejoindre le cadre du FOIP, mais elle s’est abstenue de tout engagement officiel. La Corée du Sud appartient géographiquement à la zone indopacifique, c’est une puissance moyenne qui possède une grande influence en tant que démocratie forte, c’est un allié solide des États-Unis et la troisième plus grosse économie de l’Asie orientale.
Débat
10:30 – 12:15 | Session plénière 9
La gouvernance spatiale : les implications de l’accès mondial aux technologies spatiales
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Linebreak SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
Les technologies spatiales progressent à un rythme sans précédent dans toute l’histoire du voyage spatial, et l’accès démocratisé à de telles technologies implique non seulement la participation de quelques acteurs prééminents en concurrence, mais également celle de grandes entreprises, de la société civile et d’un ensemble de nouvelles nations.
Amer Al Ghafri
Directeur principal du département d’ingénierie spatiale au Centre spatial Mohamed ben Rached à Dubai
Les Émirats arabes unis considèrent l’espace comme un secteur important et même critique sur la voie d’un objectif encore plus vaste : celui de faire prospérer la science et la technologie, ici, aux Émirats.
Kazuto Suzuki
Professeur de politique scientifique et technologique à l’École supérieure de politique publique de l’Université de Tokyo
Aujourd’hui, l’espace 2.0 est caractérisée par la démocratisation et tout le monde participe désormais aux activités spatiales, y compris les Émirats arabes unis. Le deuxième est la commercialisation. Le troisième point est la militarisation, l’espace étant désormais utilisé à des fins militaires, et des services commerciaux comme Starlink sont également utilisés pour des services militaires.
Daniel Andler
Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, philosophe
Alors qu’une mise à jour des cinq traités et une coopération internationale sur des problèmes tels que la gestion des débris et de l’orbite pourraient être utiles, une délibération éthique beaucoup plus affirmée est nécessaire, impliquant toutes les parties prenantes, dans laquelle tous les facteurs pertinents, y compris les incertitudes et les risques, seront dûment pris en compte.
Meir Sheetrit
Ancien membre de la Knesset, ancien ministre des Renseignements et du Comité de l’Énergie atomique, ancien ministre de l’Intérieur d’Israël
Une nouvelle invention d’une société israélienne vise à nettoyer l’espace. Avec un investissement compris entre 100 et 200 millions de dollars, la première idée était d’envoyer un satellite qui repousserait les débris dans l’espace lointain. Ensuite, ils ont eu la meilleure idée de construire un satellite qui se déplacera à proximité de chaque satellite qui aura cessé de fonctionner et le rechargera afin qu’il puisse continuer à fonctionner pendant de nombreuses années sans devenir simplement un déchet spatial.
Patrick Trinkler
Fondateur et directeur général de CYSEC
Je vais commencer par présenter l’espace comme évolution 3.0 au lieu de 2.0. Pour moi, il s’agit vraiment de la finalisation de la numérisation du monde, de donner accès à Internet à entre deux et trois milliards de personnes, de pouvoir connecter un milliard d’objets connectés dans le monde.
Geoffrey Bouquot
Directeur R&D et directeur de la Stratégie et des Relations extérieures chez Valeo, ancien conseiller technique pour les affaires industrielles au cabinet du ministre de la Défense français
Les frontières floues entre les activités civiles et militaires sont cruciales lorsqu’il s’agit d’appareils connectés et je pense que c’est vers cela que nous nous dirigeons tous avec certaines entreprises privées propriétaires de constellations, ce qui soulève les problèmes que vous avez déjà mentionnés. Par conséquent, l’indépendance de la technologie reste la nouvelle frontière, même dans l’espace.
François Barrault
Fondateur et président de FDB Partners, président de l’IDATE DigiWorld
Je pense que les satellites présentent des opportunités fantastiques parce que nous sommes passés de la défense et de la surveillance à un accès désormais accessible à tous. La solution sera une sorte d’hybride entre la fibre, la 4G et la 5G et l’accès au satellite et peut-être que je réaliserai mon rêve d’avoir tout le monde connecté comme pour l’eau, la nourriture et l’électricité.
13:30 – 14:00 | Session plénière 10
Conversation with Dmytro Kuleba
Dmytro Kuleba
Ministre des Affaires étrangères d’Ukraine
L’un des résultats de cette guerre sera l’intégration complète de l’Ukraine dans l’Union européenne et l’OTAN, car nous devons penser stratégiquement. Oui, le pays est en guerre maintenant et il est difficile de nous imaginer rejoindre l’OTAN en ce moment, mais l’avenir de la sécurité euro-atlantique se décide sur le champ de bataille en Ukraine, et après la guerre, l’Ukraine aura l’une des armées les plus performantes au monde et certainement l’armée la plus performante d’Europe, compte tenu de son expérience au combat, de son moral et de son équipement militaire. Par conséquent, il serait très imprudent pour l’OTAN de ne pas tenir compte ou de ne pas accueillir un tel contributeur à la sécurité euro-atlantique.
14:00 – 15:00 | Session plénière 11
Europe de l’Est, Caucase du Sud et Asie centrale face à la guerre d’Ukraine
Tatiana Kastouéva-Jean
Chercheuse et directrice du centre Russie/NEI de l’Ifri
L’Ukraine est la première victime de l’agression russe, cependant d’autres pays voisins en subissent également de plein fouet les conséquences à différents niveaux. Je pense à l’afflux de migrants, et je pense aux pressions énergétiques exercées par la Russie.
Question 1
« Olga Rosca La Moldavie ne considère pas nécessairement que l’espace post soviétique ou l’ex-Union soviétique nous définit aujourd’hui. Nous préférons donc nous définir par rapport au présent et à l’avenir, et plutôt que d’être appelée « Moldavie post-soviétique », je préférerais que vous parliez d’une Moldavie qui espère l’adhésion à l’UE, une Moldavie candidate à l’adhésion à l’UE, une Moldavie réformatrice, une Moldavie tournée vers l’Occident, ou devrais-je dire, une Moldavie éprise de liberté. »
Question 2
« Lasha Darsalia Malheureusement, la situation dans les territoires occupés est loin d’être stable et se détériore rapidement sur le plan humanitaire et des droits humains. Les habitants sont purement et simplement utilisés comme otages pour faire pression sur le gouvernement géorgien. La situation se détériore donc rapidement, et cela ne concerne pas seulement les territoires occupés. Nous observons une pression accrue sur la Géorgie, et tous ces outils hybrides, qui étaient auparavant implicites, sont désormais également utilisés dans le reste de la Géorgie. »
Question 3
« Roman Vassilenko Au Kazakhstan, nous avons des chaînes russes, mais aussi Euronews, la BBC et CNN. J’ajouterai cependant qu’au Kazakhstan, les médias travaillent en kazakh et en russe, en plus de 10 autres langues d’autres groupes ethniques, comme les Allemands qui vivent au Kazakhstan. Le défi pour nous est donc de renforcer l’indépendance de l’information, ainsi que la résilience, le professionnalisme et l’attrait des médias kazakhs. »
Question 4
« Lasha Darsalia Je tiens simplement à dire que la Géorgie apporte un fort soutien à l’Ukraine sous de multiples formes, l’une d’elles étant l’aide du gouvernement géorgien aux réfugiés ukrainiens qui se trouvent sur son sol. Ils sont plusieurs dizaines de milliers, ce qui représente en fait un petit nombre, et bénéficient de différents programmes de soutien, par exemple, plusieurs écoles géorgiennes dispensent des cours en ukrainien aux enfants ukrainiens. »
Question 5
« Olga Rosca L’intégration européenne et l’adhésion à l’Union européenne constituent une priorité absolue pour le gouvernement actuel. C’est également le mandat que les citoyens ont confié au gouvernement, et nous ne ménageons donc aucun effort pour poursuivre les réformes malgré tous les défis que j’ai évoqués précédemment. Nous sommes conscients qu’il n’y a pas de raccourci sur le chemin de l’UE. Nous sommes déterminés à travailler dur. Nous sommes déterminés à entreprendre des réformes. »
Question 6
« Roman Vassilenko Nous sommes attachés à la démocratie, à l’économie de marché, à l’état de droit international, principalement le droit international, écrit et clairement énoncé, et il s’agit là, soit dit en passant, d’une différence avec ce que l’on appelle l’ordre international fondé sur des règles. Nous sommes attachés au droit international, un droit écrit, accepté par tous. Nous sommes également attachés à la coopération internationale. »
Débat
15:00 – 15:30 | Session plénière 12
Conversation avec Khaldoon Khalifa Al Mubarak
Khaldoon Khalifa Al Mubarak
Président de l’Autorité des affaires exécutives, directeur général du groupe Mubadala
Aujourd’hui, les Émirats arabes unis abritent trois des plus grandes centrales solaires les moins chères au monde. Près de 25 % de nos besoins en électricité sont satisfaits grâce à l’énergie propre, et nous avons des projets d’énergie propre dans 70 pays.
15:30 – 16:00 | Session plénière 13
Conversation avec Anwar Gargash
Anwar Gargash
Conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis
Je pense qu’il est très réducteur et très simpliste de dire que les Émirats arabes unis sont neutres vis-à-vis de l’Ukraine. Les Émirats arabes unis ne le sont pas. Les Émirats arabes unis sont touchés par la crise en Ukraine et tentent de trouver le juste équilibre entre ses principes et la nécessité d’une solution politique et de la fin de la guerre d’Ukraine.
16:00 – 17:00 | Session plénière 14
Les matières premières critiques – Comment garantir les ressources indispensables à nos industries ?
Friedbert Pflüger
Directeur du European Cluster for Climate, Energy and Resource Security (EUCERS) à l’Université de Bonn, fondateur associé de Strategic Minds Company GmbH
La diversification est une nécessité et ceci est d’autant plus vrai s’agissant du lithium, du cobalt, du cuivre, du nickel, du vanadium et des terres rares, dont nous avons tous besoin pour les appareils que nous utilisons au quotidien dans notre vie moderne. Ce sujet revêt donc une énorme dimension géopolitique. Si nous ne sommes pas en mesure de nous procurer des matières premières abordables et fiables, nos industries ne survivront pas.
Philippe Chalmin
Fondateur du Cercle Cyclope, professeur à Paris-Dauphine, consultant auprès d’organismes internationaux (OCDE, CEE, CNUCED)
Pendant longtemps, les terres rares n’étaient pas rares, et le centre de la métallurgie des terres rares était en France. Aujourd’hui, nous avons tout exporté, nous avons délocalisé nos problèmes environnementaux et vous n’êtes pas sans savoir qu’environ 80 % des terres rares sont maintenant produites en Chine.
Jonathan Cordero
Responsable du développement d’entreprise chez Eurasian Resources Group
Alors que la responsabilité des États et des responsables politiques s’arrête à leurs frontières, les acteurs internationaux du marché doivent assumer la responsabilité de la protection de notre environnement, du respect des droits humains, des communautés hôtes dans lesquelles nous opérons, en bref garantir un approvisionnement transparent et responsable du berceau à la tombe.
Ingvil Smines Tybring-Gjedde
Directrice non exécutive chez Norge Mining, ancienne Secrétaire d’État pour le ministère du Pétrole et de l’Énergie de Norvège
L’UE importait jusque-là la majeure partie de son phosphate de Russie, mais l’invasion de l’Ukraine a fait naître le besoin urgent de ne plus dépendre de la Russie. Le moment ne pourrait être mieux choisi pour développer l’industrie du phosphate dans un environnement stable au coeur de l’Europe, en Norvège. Cela créera une sécurité d’approvisionnement en Europe et au-delà et contribuera ainsi à la sécurité alimentaire […].
Peter Handley
Chef de l’unité Industries à forte intensité énergétique et matières premières auprès de la Direction générale du marché intérieur, industrie, entrepreneuriat et PME de la Commission européenne
Nous nous concentrerons sur les matières premières qui sont particulièrement stratégiques pour les technologies que l’UE a décidé de développer rapidement pour la transition énergétique, la transformation numérique et la sécurité. Nous voulons encourager les États membres de l’UE à entreprendre une exploration beaucoup plus systématique.
Débat
17:00 – 19:30 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – La finance et l’économie
Jean-Claude Trichet
Vice-président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque
Quelle est la probabilité que les banques centrales des économies avancées réussissent à reprendre le contrôle de l’inflation ? […] Est-ce que notre évaluation des divergences entre les économies avancées, le monde en développement et les pays émergents est correcte ? Qu’en est-il de la fragilité des pays en développement et de la probabilité de perturbations majeures ? Quelle est la probabilité d’une crise financière déclenchée par les grosses corrections du marché ?
Serge Ekué
Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD)
Le premier [objectif politique clé] c’est la question de l’insécurité alimentaire, qui je pense est une menace majeure que nous devons gérer dans une région où l’âge moyen de la population est 20 ans, et nous savons tous que notre population double tous les 25 ans. C’est une menace réelle dans le contexte que vous avez décrit précédemment.
Raed Charafeddine
Banquier central et commercial, ancien premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
L’économie du Liban fait face à des conditions de crise pour la troisième année consécutive, due à la crise multi-dimensionnelle que le pays traverse, aggravée par les turbulences économiques régionales et mondiales. La crise du Liban a émergé après une décennie de troubles régionaux d’un côté et des difficultés de finances publiques en termes de déficit du budget et d’exacerbation de la dette publique et de son service de l’autre.
Jeffry Frieden
Professeur en études gouvernementales à l’Université d’Harvard
Je pense que nous sommes face à une période difficile dans l’établissement de la politique économique où la politique monétaire n’a pas d’autre choix que de se concentrer sur la lutte contre l’inflation, et la politique fiscale qui pourrait mitiger ou adoucir certains des chocs de cette politique monétaire restrictive est fortement contrainte.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint à la Banque du Japon
Les exportations chinoises vers les États-Unis stagnent, mais en parallèle, les exportations de la Corée, de l’Inde et des pays ASEAN augmentent. […] Dans le même temps, les exportations américaines vers la Chine ont continué d’augmenter, ainsi que les investissements directs en Chine. Tant qu’il est dans les intérêts des entreprises américaines de faire des affaires avec les marchés chinois, la mondialisation semble avoir peu de chance de s’inverser à court terme pour se transformer en démondialisation.
Kyung-wook Hur
Président du Korean Bretton Woods Club, président du conseil du Korea Center for International Finance, ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances, ancien économiste au FMI
Avec de tels bouleversements sur les marchés de change, je reste convaincu qu’il faut une structure pour que les pays à monnaie non convertible sachent s’ils peuvent accéder de façon raisonnable à l’aide de la Réserve fédérale. Une telle structure n’existe pas. La dernière fois que la Fed a aidé ces pays, elle l’a fait de façon unilatérale pendant la pandémie. Nous avons donc probablement là un vide dans l’architecture financière internationale.
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network (GDN), professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées
Ce que j’aimerais souligner c’est que les crises spéculatives ne sont pas nouvelles. Ce qui est nouveau pour chaque crise, ce sont les causes à court terme spécifiques, différentes de la crise précédente. Je reste frappé par la continuité des causes profondes des crises, qui sont très basiques : elles résultent de périodes de surinvestissement suivies de périodes de déception excessive.
André Lévy-Lang
Président fondateur de l’Institut Louis Bachelier
Le fait que la finance soit utilisée comme une arme a des implications en termes de risques systémiques, sur le comportement des institutions financières et les marchés. Nous n’avons pour l’instant pas de vision claire, nous y travaillons, sur comment la finance en général peut soutenir et rendre faisable ces énormes investissements sans créer de risque systémique, brisant le système pour créer des situations majeures et ingérables.
John Lipsky
Senior Fellow au Foreign Policy Institute de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de l’Université Johns Hopkins, ancien premier directeur général adjoint du FMI
Nous avons eu une période de croissance lente, d’investissement bas, d’une participation de la force active plus basse que prévue et dans le même temps, des profits des entreprises d’une robustesse inattendue. Cette combinaison a été associée à une faiblesse des taux d’intérêt réels inattendue qui a duré.
Jean-Claude Meyer
Vice Chairman International de Rothschild & Cie
Les directeurs de banque centrale vivent constamment dans un dilemme tragique car leurs mesures ont des effets collatéraux dangereux, comme les médecins avec les médicaments et les effets secondaires, et l’ajustement thérapeutique est délicat. La question clé est de savoir de combien ils peuvent augmenter les taux d’intérêt pour réduire l’inflation et éviter une récession.
Jean-Claude Trichet
Vice-président de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien président de la Banque centrale européenne, gouverneur honoraire de la Banque
Le fait que nous ayons le même niveau d’inflation tendancielle, d’inflation sous-jacente de chaque côté de l’Atlantique et pas le même niveau d’inflation globale souligne ce que nombre d’entre nous ont remarqué, c’est-à-dire qu’il y a des différences entre l’Europe et les États-Unis car en Europe c’est bien plus un problème d’offre et aux États-Unis c’est un problème de demande.
Débat
Atelier n°2 – L’énergie et l’environnement
Olivier Appert
Président de France Brevets, conseiller scientifique du Centre Énergie et Climat de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie
L’Union européenne a ainsi rapidement décidé d’un embargo sur le charbon et le pétrole russes. Le véritable effet de ces mesures sur l’économie russe reste toutefois à démontrer. Les marchés du charbon et du pétrole sont en effet fort vastes et la Russie a su rediriger ses exportations. Ainsi, l’Inde a multiplié par dix ses importations de pétrole russe. Cependant, la situation est radicalement différente en ce qui concerne le gaz naturel. C’est pourquoi nous pouvons clairement anticiper dans un avenir proche des tensions géopolitiques sur les marchés du pétrole et du gaz.
Narendra Taneja
Président de l’Independent Energy Policy Institute de New Delhi, président fondateur du World Energy Policy Summit
Nous envisageons désormais d’utiliser du GNL partout où cela est possible. Il convient en réalité de considérer une pluralité de transitions énergétiques, qui varient selon la situation réelle de chacun sur le terrain. L’Allemagne effectue sa transition à un certain rythme, ce dont je me réjouis. La Norvège y parviendra sans doute encore plus vite. Cependant, en Inde et dans bien d’autres pays, ce processus prendra plus de temps.
Florent Andrillon
Global Head du service Sustainability chez Capgemini Invent
L’hydrogène vert est un autre domaine très en vogue, qui attire beaucoup d’investissements. Cette technologie n’atteindra pas le niveau requis pour décarboner l’économie, à savoir 15 % – ce n’est pas la voie choisie -, notamment en raison de l’insuffisance d’électricité verte disponible. Cela signifie que de vastes quantités d’électricité verte devront être importées d’autres régions. Des changements géopolitiques se produiront donc probablement lorsque certaines régions se retrouveront en position d’exporter de l’énergie grâce aux transporteurs d’hydrogène.
Igor Yurgens
Directeur scientifique du Centre de développement durable du MGIMO
Dans le domaine des énergies renouvelables, la Russie part de zéro. Le gaz, le pétrole et le charbon y ont toujours été si bon marché que ces ressources alternatives ne suscitaient aucun intérêt. Toutefois, elles existent. La Yakoutie, située à l’extrême nord de la Russie, aux températures hivernales de l’ordre de -40 °C, connaît ainsi un taux d’ensoleillement supérieur à celui de la France. La Russie dans son ensemble bénéficie d’un bon taux d’ensoleillement. Le vent et l’eau s’y trouvent aussi en abondance. Aussi la Russie ambitionne-t-elle de produire 20 % de l’hydrogène mondial.
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Pour en revenir aux systèmes électriques, il me semble peu réaliste, étant donnés l’inflation actuelle et les flux d’argent aspirés vers les États-Unis, de penser pouvoir installer tous les panneaux solaires nécessaires : les chiffres et la trajectoire que nous suivons – à savoir 2 000 milliards d’investissements d’ici 2030 contre 1 200 l’année dernière – sont deux fois inférieurs à ce qui serait nécessaire pour maintenir une trajectoire à 1,5 degré. Les objectifs sont donc inatteignables. Quelles seraient toutefois les conséquences d’un échec ?
Atelier n°3 – L’Afrique
Robert Dossou
Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
Il fallait construire un État nation et ensuite construire la base socio-économique de la société nouvelle. Et soixante ans après, est-ce que c’est fait ? Quels sont les problèmes posés ? Aucun domaine n’est exclu de nos entretiens.
Alain Antil
Directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri
Il y a effectivement la question du terrorisme international. Mais nous pouvons lire ces révoltes comme des révoltes des périphéries contre les centres politiques. Nous pouvons lire ces insurrections comme des révoltes des campagnes contre les villes. Nous pouvons lire ces insurrections comme les révoltes des dominés d’hier […].
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut panafricain de stratégies, Paix-Sécurité-Gouvernance, envoyé spécial de l’OIF, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal
L’autre grand problème que nous avons aujourd’hui, c’est qu’il y a deux loups dans la bergerie. Il y a les terroristes, mais il y a aussi nos amis russes. Il faut appeler les choses par leur nom. Nos amis russes sont entrés dans le jeu, et ils sont entrés dans le jeu presque à notre insu. Ils ont occupé l’Internet. Ils ont parfois actionné certains de leurs partisans locaux qui ont abondamment utilisé l’arme des fake news.
Elisabeth Guigou
Présidente fondatrice d’Europartenaires, ancienne présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures euro-méditerranéennes, ancienne présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Qu’est-ce que l’Union européenne peut et devrait faire pour mieux aider l’Afrique ? Je pense que l’Union européenne devrait accorder autant d’attention et de priorités à l’Afrique qu’elle en accorde à l’Est du continent. […] Le déséquilibre est là, bien avant la guerre en Ukraine. Et la guerre en Ukraine, encore une fois, accentue ce déséquilibre.
Aminata Touré
Députée à l’Assemblée nationale du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal
L’Afrique mise ensemble, et ce sont les statistiques, serait la huitième économie mondiale. 54 pays agrégés, nous formerions la huitième économie mondiale. Cela veut dire que l’Afrique génère aussi de la richesse et pourrait en générer plus, évidemment si nous arrivions justement à imposer notre point de vue.
Juliette Tuakli
Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente sortante de United Way Worldwide, ambassadrice de Mercy Ships Africa, directrice médicale
L’impact de la répartition inéquitable et des pénuries d’énergie sur la santé et l’éducation est considérable sur notre continent. On estime que 600 millions de personnes en Afrique n’ont jamais utilisé d’électricité, soit la moitié de la population totale de l’Afrique. Par ailleurs, il existe une reconnaissance croissante de notre vulnérabilité aux chocs climatiques et de l’impact sur les moyens de subsistance de nos jeunes, à la fois présents et futurs.
Lionel Zinsou
Cofondateur et coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin, ancien président de PAI Partners
On regarde les pourcentages et on se dit que ça progresse. Il n’y a plus que la moitié de notre population dans l’obscurité. Il n’y a plus que la moitié des gens qui accouchent avec des torches électriques. Il n’y a plus que la moitié des enfants qui s’intoxiquent au pétrole lampant. Oui, mais enfin de 2 millions, on est passé à 6 millions de gens qui n’ont pas d’électricité.
Débat
20:00 | Dîner de gala avec Laurent Fabius
Laurent Fabius
Président du Conseil constitutionnel français, président de la COP 21, ancien Premier ministre de France
La COP 21 doit son succès non seulement à la diplomatie française, mais également à l’alignement improbable de « trois planètes » : celle des sciences – scientifiques, ingénieurs –, celle de la société civile – les villes, les régions, l’opinion publique, le secteur privé et les institutions financières – et celle des gouvernements.
Débat
08:00 – 09:00 | Rapports des ateliers parallèles
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network (GDN), professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées
Our debate this year has pointed to some differences between the United States and Europe, with the demand component of the inflationary shock more potent in the United States, while in Europe inflation seems more supply driven, notably given Europe’s dependency on Russian energy. It was observed that monetary policy is a poor instrument to react to supply driven inflationary shocks because it does not act on supply but can only restrain demand to adjust to the new supply equation.
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Another point that was raised was how we democratize global energy and climate governance. The view was expressed that this governance was weighted towards the North and that some of the leading institutions are based in the North, driven notably by the OECD or the IEA. Obviously, there is need for rebalancing there and there was a consensus that somehow that needs to be democratized and more dialogue was needed among all the stakeholders. The idea of setting up an energy security council was raised, which is quite interesting although if you start thinking in practical terms you immediately come up with a number of questions and issues.
Robert Dossou
Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
La solution est qu’il faut massivement investir sur les jeunes, dans la formation, dans les débouchés, mais également investir sur les femmes. Cette double donnée est essentielle. Pour investir sur les jeunes et sur les femmes, il faut nécessairement des capitaux et des garanties pour pouvoir orienter les investissements vers le continent africain. C’est en cela que la promotion du secteur privé sur le continent a été soulignée comme une nécessité.
09:00 – 10:00 | Session plénière 15
Covid-19 et menace de nouvelles pandémies : perspectives
Michel Kazatchkine
Conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève
La pandémie n’est pas terminée. En ce moment même, les hospitalisations augmentent à nouveau, du moins en Europe et aux États-Unis. La pandémie continue d’avoir un impact profond sur les vies et les moyens de subsistance alors que les économies commencent lentement à se redresser au moins dans les pays les plus riches, mais continuent de faiblir dans les pays à faible revenu.
Antoine Flahault
Directeur de l’Institut de Santé globale à l’Université de Genève, directeur adjoint de la Swiss School of Public Health, ancien directeur et fondateur de l’EHESP Haute école de Santé publique
La pollution atmosphérique par les particules fines est un déterminant important du Covid-19 et de sa sévérité. Le rôle des particules fines de pollution de l’air extérieur, qu’elles proviennent de la combustion d’énergies fossiles ou de sables du désert était déjà reconnu dans les épidémies de grippe. Il s’est avéré un déterminant majeur des épidémies de Covid-19, en favorisant les contaminations et la gravité des infections.
Juliette Tuakli
Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente sortante de United Way Worldwide, ambassadrice de Mercy Ships Africa, directrice médicale
Nous avons développé des installations pour la production de vaccins. Certaines installations existantes étaient disponibles, mais elles ont été considérablement renforcées et améliorées dans six pays africains. Nous avons 12 installations basées principalement en Algérie, en Égypte, au Maroc, au Sénégal, au Rwanda et en Afrique du Sud et leur rendement a été particulièrement efficace et fiable.
Maha Barakat
PDG du Frontline Heroes Office et conseillère principale chez Mubadala
Les Émirats arabes unis ont commencé des essais cliniques sur la vaccination dès l’été 2020 ; en septembre, il y avait une utilisation d’urgence de la vaccination ; et en juin 2022, les Émirats arabes unis avaient atteint la vaccination à 100 % de leurs groupes cibles. Je pense que c’est un élément clé de la capacité d’un pays à réduire les hospitalisations et les décès.
Qiao Yide
Vice-président et Secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
La transparence devrait être le premier principe pour faire face à un virus inconnu ou à une maladie X à venir. J’entends par là qu’il faut alerter à propos du virus, sa séquence génétique, son évolution et les dommages possibles aux êtres humains, et toutes ces informations doivent être communiquées à temps au public, aux services gouvernementaux et au CDC.
Christian Bréchot
Président du Global Virus Network, doyen associé principal pour la recherche dans les affaires mondiales et vice-président associé pour les partenariats internationaux et l’innovation de l’USF Health Morsani College of Medicine, ancien président de l’Institut Pasteur
La coalition pour la préparation épidémique et l’innovation a été un progrès pour les vaccins, mais n’est toujours pas suffisante pour de nombreuses raisons, et nous manquons de soutien pour les tests antiviraux et les tests diagnostiques. En fait, je suis intimement persuadé que l’importance des diagnostiques a été très sous-appréciée lors de la crise du Covid-19.
Débat
10:00 – 11:00 | Session plénière 16
La gouvernance mondiale et la santé publique
Michel Kazatchkine
Conseiller spécial du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève
À mesure que la pandémie progressait, la santé a cessé de relever du « soft power » pour devenir un enjeu économique et sécuritaire crucial, occupant une grande partie des délibérations des sommets régionaux, tels que ceux du Conseil de l’Europe, du G20, du G7 et de l’Organisation mondiale du commerce. De fait, toutes les réunions du Conseil de l’Europe, du G7 et du G20 ces deux dernières années ont inclus la santé dans leur agenda ou en ont fait l’une de leurs priorités.
Anders Nordström
Ambassadeur pour la Santé mondiale auprès du ministère des Affaires étrangères de Suède
Notre agenda doit changer. Je ne pense pas que nous ayons besoin d’une plateforme mondiale pour les vaccins, mais il nous faut des plateformes régionales plus fortes, tout en assurant une coopération mondiale à des fins de partage des informations et des données, ainsi qu’en matière de méthodes de travail, de gestion, de flux de produits et d’accès à ces produits. Nous devons repenser les fonctions mondiales en nous appuyant sur le fait que les régions sont déjà plus fortes aujourd’hui.
Lionel Zinsou
Cofondateur et coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin, ancien président de PAI Partners
Même si l’utilisation des vaccins en Afrique est devenue importante, 1 % de ces vaccins sont produits par l’Afrique elle-même. Même s’il y a un développement important et récent des traitements et de la consommation de médicaments, 95 % des consommations de médicaments sont importés sur le continent africain. C’est évidemment un record. En revanche, il y a des sujets proches du crime organisé. D’après l’OMS, 40 % des volumes de faux médicaments dans le monde concernent le continent africain.
Haruka Sakamoto
Project Researcher au Department of Global Health Policy de l’Université de Tokyo, Senior Fellow du National Graduate Institute for Policy Studies
Les produits pharmaceutiques sont une industrie majeure pour de nombreux pays, et on assiste à présent à un double mouvement : d’un côté une volonté de protection de l’industrie par le biais de la propriété intellectuelle, et de l’autre une envie de limiter l’influence chinoise. Il est important de déterminer à l’avenir comment gérer la propriété intellectuelle et le transfert de technologie, en particulier dans des périodes d’urgence.
Farida Al Hosani
Porte-parole officielle du secteur de la santé des Émirats arabes
La recherche et l’innovation sont essentiels, et nous devrions continuer et accélérer les recherches. Le facteur temps s’est avéré crucial durant la pandémie de Covid-19, et notre gouvernance, dans le domaine de l’approbation et de la priorisation des recherches, est vraiment très lente et inadéquate face aux besoins mondiaux.
Jacques Biot
Administrateur de sociétés et consultant senior dans les domaines des technologies de l’information et de la communication et de l’intelligence artificielle, ancien président exécutif de l’École Polytechnique de Paris
Le domaine de la propriété intellectuelle est également géré au niveau international, c’est un domaine qui subit de nombreuses attaques sur lesquelles je ne vais pas avoir le temps de m’attarder aujourd’hui, mais c’est un sujet qui reviendra fréquemment dans les discussions futures. En descendant d’un cran sur l’échelle géographique, il faut reconnaître que tous les pays ont conservé le principe d’une gouvernance nationale pour la santé, même si chacun la décline selon des modèles très différents.
11:00 – 12:15 | Session plénière 17
La sécurité alimentaire dans un monde fragmenté
Jean-Michel Severino
Président d’Investisseurs & Partenaires, ancien PDG de l’Agence française de développement, ancien vice-président de la Banque mondiale pour l’Extrême
Le monde souffre donc actuellement d’une crainte latente quant à de possibles pénuries de production, et nous verrons si ces craintes sont illusoires ou justifiées, notamment sur le long terme. Cela montre par ailleurs la nature éminemment politique du marché agricole : loin de ne consister qu’en de simples échanges de marchandises, il reflète véritablement l’état des relations internationales.
Máximo Torero Cullen
Economiste en chef et sous-directeur général chargé du département du développement économique et social de la FAO
Briser le statu quo implique de s’attaquer à des objectifs parfois divergents : accroître la production agricole tout en réduisant son empreinte environnementale ; établir des marchés viables tout en limitant l’expansion de l’utilisation des terres ; et augmenter la productivité tout en préservant l’emploi. Pour atteindre à l’avenir une durabilité et une résilience accrues, nous devons donc transformer le système agricole, faute de quoi ces arbitrages généreront de graves déséquilibres.
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network (GDN), professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées
Il y a donc besoin de penser le commerce comme étant une façon d’organiser la disponibilité alimentaire, et non pas comme relevant d’une idéologie de libre-échange. C’est un mécanisme de mise à disposition de quantités alimentaires nécessaires à la vie. Je pense qu’il faut le concevoir comme cela et concevoir les règles du commerce aussi comme cela.
Bayu Krisnamurthi
Maître de conférences au département d’agrobusiness de la Faculté d’économie et de gestion de l’Université agricole de Bogor, ancien vice-ministre du Commerce et de l’Agriculture de la République d’Indonésie
Face à une telle crise, des mesures bien plus radicales que celles existant aujourd’hui s’imposeront. Je recommande de créer une gouvernance alimentaire mondiale renforcée. En premier lieu, il est impératif de reprendre et maintenir un commerce alimentaire ouvert, afin de rétablir la confiance dans le fait que l’alimentation ne relève pas du seul commerce, mais d’une obligation morale partagée au nom de l’humanité.
Mariam Al Mheiri
Ministre du Changement climatique et de l’Environnement des Émirats arabes unis
La planification est donc indispensable pour tout pays, car la sécurité alimentaire n’est pas seulement une question d’agriculture. Elle concerne aussi l’alimentation, les pertes, le gaspillage, la nutrition, nos modes de consommation, nos achats, nos déchets. Tous ces aspects affectent fortement nos systèmes alimentaires. L’agriculture est sans aucun doute un élément clé de l’équation. Il y a pourtant tant à faire du côté de la demande, des évolutions et de la réflexion sur nos habitudes de consommation.
Débat
12:15 – 13:15 | Session plénière 18
De nouvelles technologies pour une nouvelle géopolitique de l’énergie
John Andrews
Conseiller de rédaction à The Economist et Project Syndicate
Ce panel s’intéresse aux nouvelles technologies et à la nouvelle géopolitique de l’énergie. Je ne suis pas ingénieur, je ne suis pas scientifique, donc ma seule véritable qualification pour être là est que je suis un être humain […]. Par conséquent, j’ai un intérêt personnel dans ce qui se passe sur notre planète et pour son énergie future. Bien sûr, en tant qu’être humain, je consomme également de l’énergie, donc je fais partie du problème, et j’espère que ce panel fera partie de la solution.
Frank Obrist
PDG de OBRIST Powertrain
Depuis les années 1950, la concentration en CO2 est passée de 300 à 421 ppm, et elle continue d’augmenter à un rythme effréné. La bonne nouvelle, c’est que si nous possédons une technologie pour la réduire aussi vite que nous l’avons libérée, alors nous pouvons nous débarrasser de notre plus gros problème en tout juste 100 ans.
Franklin Servan-Schreiber
Co-fondateur et PDG de Transmutex
Que voulons-nous ? La sécurité énergétique bien sûr, mais également la réduction des émissions de carbone. Il est très clair que pour la sécurité énergétique, le nucléaire arrive en tête, et il arrive également en tête pour la réduction des émissions de carbone : il n’y a pas de comparaison.
Nicolas Piau
Cofondateur et directeur général de TiLT Capital Partners
Le véritable défi auquel nous faisons face, qui est fondamental pour la façon dont nous pensons le système énergétique, c’est que nous quittons les technologies denses en énergie pour aller vers des technologies « non-denses » en énergie. Cela signifie que ce n’est plus une question de production, cela devient un problème de logistique et d’optimisation.
Friedbert Pflüger
Directeur du European Cluster for Climate, Energy and Resource Security (EUCERS) à l’Université de Bonn, fondateur associé de Strategic Minds Company GmbH
Que pouvons-nous faire face à cette situation ? Je pense que nous avons emprunté la mauvaise voie, celle des objectifs et de la microgestion gouvernementale, qui interdit certaines technologies et interfère avec les marchés. Le moment est venu de libérer le potentiel des technologies.
Débat
14:15 – 15:45 | Session plénière 19
Le Moyen-Orient dans le nouveau contexte géopolitique
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe au New York Times
Il y a tellement de sujets à aborder : l’impact du retour de la Russie dans la région, la nouvelle route de la soie chinoise, la notion du retrait américain et la question de savoir si ce retrait est réel ou non, l’intensification des rivalités dans la région. Qu’est-ce cela signifie pour ces pays d’avoir un monde vert et sans carbone ? […] Il y a également la question assez intéressante du retour de Benyamin Netanyahou à la tête d’un gouvernement israélien très différent. Qu’est-ce que cette nouvelle coalition signifie pour Israël, pour les Palestiniens, pour la réputation d’Israël ?
Memduh Karakullukçu
Membre fondateur du conseil exécutif du Global Relations Forum, partenaire fondateur de Kanunum, président de Kroton Consulting
Je pense que nous sommes à présent à un stade où les acteurs du Moyen-Orient, y compris mon pays, l’Arabie saoudite, et le CCG sont puissants pour différentes raisons et ont adopté une approche hyperpragmatique pour les défis régionaux. Cela signifie que les accords, manoeuvres et marchés rapides sont devenus la pratique courante.
Gilles Kepel
Directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de l’École normale supérieure, professeur des Universités à Paris Sciences et Lettres, envoyé spécial du Président Macron pour la région Moyen-Orient
Les événements actuels en Iran – indépendamment de l’évolution de l’Accord de Vienne : survie, disparition, pause, etc. – sont une rupture avec la situation passée. Lors de la révolution verte, ou quel qu’ait été le nom, les épisodes où la police a procédé à un grand nombre d’arrestations, de condamnations et d’emprisonnements, à l’époque, ces événements ont été étouffés. Il n’en est rien à l’heure actuelle […].
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, conseillère du haut représentant des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations
Pendant deux décennies, tout ce que nous avons entendu sur cette région, c’était la guerre contre le terrorisme, elle n’existait pas en-dehors. Cependant aujourd’hui on observe le Moyen-Orient par le biais des rivalités historiques entre grandes puissances, on le définit comme un champ de bataille entre les États-Unis et la Chine, et la Russie dans une moindre mesure. La nouveauté, c’est la tendance vers une autonomie stratégique […].
Itamar Rabinovich
Vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv, Distinguished Fellow à la Brookings Institution, ancien négociateur en chef avec la Syrie
À l’international, il faudra voir comment les implications de la guerre en Ukraine affectent la position de la Syrie et sa possibilité d’être effectivement active au Moyen-Orient. Les États-Unis gardent le mystère sur le côté vers lequel ils se tournent. Dans les faits, le nombre de troupes dans la région n’a pas diminué mais le message n’est pas très clair.
Abdulaziz Othman Sager
Fondateur et président du Gulf Research Center
Il est également intéressant de voir que la région a commencé à prendre ses propres décisions souveraines sans attendre les instructions des grandes puissances, ce qui est un signal clair. Vous pouvez le voir aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Égypte, en Algérie et dans nombre d’autres pays du monde arabe qui commencent à dire que nous devons protéger nos intérêts. C’est une dimension cruciale.
Débat
15:45 – 17:00 | Session plénière 20
La fin des illusions ?
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
À la place de la séance qui habituellement termine la World Policy Conference, nous avons choisi de donner la parole à cinq personnalités qui font partie de notre Club, et de demander à chacune de traiter en quelques minutes un point de leur choix qui, à leur avis, n’a pas été suffisamment traité ou qui peut être abordé sous un angle différent.
Michel Foucher
Membre du Conseil d’orientation du Cycle des hautes études européennes, ancien ambassadeur de France en Lettonie
L’Ukraine est le théâtre de la revanche fratricide et mortifère des dirigeants de la Russie sur l’effondrement de leur empire sur lui-même, trois décennies plus tôt, comme s’il s’agissait d’une victime expiatoire. Incapables d’analyser les causes réelles de la chute de la forme russo-soviétique de leur État, ils ont encore moins compris la consolidation nationale de l’Ukraine et des autres républiques périphériques, où ils n’ont cru voir que l’effet sournois d’une intrigue américaine.
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut panafricain de stratégies, Paix-Sécurité-Gouvernance, envoyé spécial de l’OIF, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal
La conséquence est que nous n’avons pas fait avancer l’unité africaine. Nous nous sommes retrouvés dans énormément de problèmes et dans une bataille qui fait que les jeunesses africaines sont révoltées un peu partout contre ce que l’on a appelé la souveraineté, l’indépendance. Ils nient tout et dénoncent tout, aujourd’hui.
Marc Hecker
Directeur de la recherche et de la valorisation de l’Ifri, rédacteur en chef de Politique étrangère
On peut voir la guerre en Ukraine comme un choc des illusions. Il y a eu énormément de mauvaises perceptions et d’erreurs d’analyses de part et d’autre. Du côté des Occidentaux, de nombreux dirigeants et de nombreux analystes se sont trompés, ils pensaient que la Russie ne passerait pas la frontière et n’interviendrait pas en Ukraine. Finalement, c’est ce qui a eu lieu.
Holger Mey
Vice-président des concepts avancés chez Airbus Defence and Space
La plupart des jeunes officiers qui écrivent pour les revues et magazines militaires débutent souvent leurs articles en indiquant qu’ils représentent l’armée, ou l’armée de l’air, ou la marine, et ils envisagent systématiquement les scénarios les plus probables. Je pense que c’est une grossière erreur, car il faut se préparer en envisageant les risques, et les risques sont la combinaison ou le produit de la probabilité et du niveau de dommages.
Fathallah Oualalou
Senior Fellow au Policy Center for the New South, ancien ministre de l’Économie et des Finances du Maroc
Nous avons donc une sorte de fragmentation. Cette fragmentation est inquiétante. La bipolarisation est dangereuse. Le monde a besoin de quelque chose de nouveau, le monde a besoin d’une multipolarité. Et je pense que c’est à l’Europe de jouer son rôle, mais à trois conditions, ce qui peut être une illusion.
17:00 – 18:00 | Session plénière 21
La politique étrangère américaine après les élections de mi-mandat
Jim Bittermann
Correspondant européen de CNN à Paris
Avec une telle configuration du Congrès, on pourrait craindre que les deux prochaines années soient un désastre. C’est possible, mais ce ne sera peut-être pas aussi grave que tout le monde le prédit, surtout si l’on considère l’habileté de M. Biden à négocier et à gérer les choses. En outre, il existe un consensus bipartisan autour des deux problèmes majeurs auxquels, selon les États-Unis, le monde est aujourd’hui confronté, à savoir la Chine et la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Stuart Eizenstat
Senior Counsel chez Covington & Burling LLP, ancien conseiller principal en politique intérieure de la Maison Blanche auprès du Président Jimmy Carter
En ce qui concerne la Chine, les élections de mi-mandat ne changeront rien au consensus bipartisan sur une ligne dure envers la Chine. Je pense que rien ne va changer à ce niveau-là car Biden, en vue d’une éventuelle course à la présidence, ne veut pas prêter le flanc aux critiques des républicains pour sa soi-disant faiblesse sur la question chinoise.
Josef Joffe
Professeur à l’Université Johns Hopkins, conseiller éditorial de l’hebdomadaire allemand Die Zeit
D’un côté, Biden s’est vraiment montré gentil avec l’Europe. De l’autre, l’Inflation Reduction Act n’est rien d’autre que du protectionnisme sous un autre nom. La mesure phare de cette loi, c’est l’impossibilité pour les entreprises non-américaines d’avoir accès aux énormes subventions gouvernementales, ce qui est un énorme handicap sur le marché américain. Pire, cette loi pourrait forcer les Européens à exporter leur production et leurs emplois aux États-Unis.
Jean-Claude Gruffat
Vice Chairman de la Fondation américaine de l’Hôpital américain, membre du Leadership Council de United Way Worldwide, président du Competitive Enterprise Institute
L’OTAN, que les précédentes administrations avaient remise en question, sort renforcée avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande, ce qui aurait été impensable sans la guerre en Ukraine. Le constat est donc clair : les États-Unis ont largement tiré avantage de ce conflit en Europe, c’est la réalité.
Renaud Girard
Grand reporter et chroniqueur international du Figaro
La France n’est plus respectée par l’Allemagne parce qu’elle n’a pas respecté ses propres obligations, notamment financières à l’égard de l’euro. Ses finances publiques sont dans un chaos inimaginable et les Allemands ne la prennent donc pas comme un partenaire sérieux. Je pense que c’est quelque chose que nous avons oublié.
Débat
18:00 | Clôture
Prince Faisal bin Farhan Al Saud
Ministre des Affaires étrangères d’Arabie
L’année dernière, nous avons en fait signé un cadre stratégique avec l’Union européenne, entre le CCG et l’Union européenne, et qui a déjà apporté des progrès significatifs. Nous avons relancé nos négociations pour un accord de libre-échange après qu’elles ont été bloquées pendant de nombreuses années, ce qui est un signe positif et je pense que l’Europe reste l’un de nos principaux partenaires commerciaux et un partenaire technologique très important. Nous pouvons faire beaucoup avec l’Europe, et je dirais que l’Europe doit s’engager davantage dans cette région. Nous avons beaucoup à offrir à l’Europe et bien sûr, nous sommes déjà un partenaire très important dans le domaine de l’énergie, mais nous sommes aussi un partenaire très important pour la transition énergétique. L’Europe ne peut pas atteindre ses objectifs de neutralité carbone sans cette région car vous ne pouvez pas produire suffisamment d’énergie renouvelable en Europe.
Programme 2022
Actes de conférence 2021
08:30 – 10:00 | Session plénière 1
Comment la mondialisation va-t-elle muter ?
Jean-Claude Trichet
Président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Pouvons-nous répondre aux externalités négatives de la mondialisation, les crises du climat, de la santé, de l’économie et des finances de ces dernières années, ainsi qu’au problème de l’inégalité, sans pour autant perdre les avantages de la division du travail au niveau mondial ni tous les avantages pour les pays en développement qui leur permettent de rattraper les pays développés, de devenir d’abord des pays émergents puis à l’avenir, peut-être aussi riches que les économies avancées ?
Masood Ahmed
Président du Center for Global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Le processus de mondialisation et sa gestion vont devenir plus compliqués dans les années à venir. Nous pouvons penser ce problème par cinq forces poussant dans des directions différentes et qui doivent être gérées et équilibrées.
Bertrand Badré
Associé gérant et fondateur de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Sommes-nous capables d’être inclusifs avec le monde entier et de canaliser l’argent nécessaire pour emprunter la voie de la durabilité et du climat ? Ou bien les pays de l’OCDE vont-ils être trop à l’aise et dire oui, non, nous connaissons les règles et nous allons nous protéger ?
Bark Taeho
Président du Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du Commerce de Corée
Afin de permettre à la mondialisation d’aller dans une direction souhaitable à l’avenir, il serait crucial de fournir un environnement des entreprises propice avec des règles transparentes, justes et multilatérales dans différents domaines.
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Je pense qu’un phénomène est en train d’apparaître, c’est le phénomène de confrontation cognitive, qui est devenu très évident lors des différents confinements, c’est-à-dire que les confinements se sont traduits par un blocage des corps, mais des corps avec des cerveaux qui n’ont jamais été aussi interconnectés par l’intermédiaire des plateformes numériques.
Yuichi Hosoya
Professeur de politique internationale à l’Université Keio
Je pense que la Chine essaie de se rapprocher de l’ASEAN qui est aujourd’hui son plus gros partenaire commercial. Dans la situation actuelle avec le coronavirus, la Chine tente de créer un espace économique fort et profond en Asie. La question est comment les États-Unis, l’Europe et le Japon vont essayer de faire face aux difficultés actuelles.
Mari Kiviniemi
Directrice générale de la Fédération finlandaise du commerce, ancienne secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancienne Première ministre de Finlande
Le Covid-19 nous a montré à quel point nous sommes dépendants les uns des autres et en ce sens, cela nous a également montré à quel point il est important pour l’avenir d’assurer que les chaînes logistiques mondiales continuent de fonctionner.
Débat
10:00 – 11:30 | Session plénière 2
Perspectives politiques et économiques mondiales après la pandémie
Lionel Zinsou
Coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin
Je crois que les crises sans précédent se succèdent. La crise actuelle est sans précédent, elle a des caractères exceptionnels, mais la précédente, celle de 2008, était sans précédent également dans sa brutalité et dans l’importance de la récession qu’elle a créée, même si maintenant, nous avons battu les records en termes de récession.
Nicolas Véron
Economiste à Bruegel, chercheur invité au Peterson Institute for International Economics
Nous aurons davantage de problèmes de pénurie et de difficultés d’ajustement, de lecture croisée en termes d’inflation, et je ne pense franchement pas qu’un économiste puisse prévoir ces problèmes avec certitude à ce stade.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
La concurrence entre les États-Unis et la Chine va durer de nombreuses années. Je pense qu’à l’avenir, les perspectives politiques et économiques du monde dépendront largement de la relation entre les États-Unis et la Chine, et de leur capacité à bien gérer cette relation.
Aminata Touré
Femme politique sénégalaise, ancienne Première ministre
Il existe une marge de développement, mais nous devons dépasser les frontières et voir comment nous allons mettre en place ce projet majeur, le premier étant comme je l’ai dit, l’indépendance médicale et pharmaceutique. La dernière chose que nous souhaitons est que le Covid devienne un problème de santé publique permanent.
Serge Ekué
Président de la Banque ouest-africaine de développement
Sur la question de savoir comment, dans ce contexte, la dette publique peut être remboursée sans ralentir la croissance économique et provoquer une crise de confiance, il peut être très tentant de débattre de l’annulation de la dette. Mais nous ne pensons pas que ce soit la meilleure position à adopter.
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network, ancien économiste en chef de l’Agence française de développement, ancien directeur adjoint de l’Ifri
Je crois que la mondialisation va perdurer, et le débat porte plutôt sur la manière de la gérer. C’est un défi profondément politique, qui engage ce que l’on appelait autrefois la « haute politique », selon laquelle le système institutionnel de l’après-guerre a été adopté et façonné.
Conclusion Lionel Zinsou
Coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin
Même en Afrique, ce que nous avons vu, c’est une meilleure gouvernance collective au sein de l’Union africaine, ce qui signifie que le multilatéralisme au niveau d’un continent a énormément progressé.
11:30 – 13:15 | Session plénière 3
Les relations transatlantiques, la Russie et la Chine
Karl Kaiser
Associé principal du projet sur l’Europe et la relation transatlantique du Belfer Center for Science and International Affairs, Harvard
Il faut regarder au-delà des événements tumultueux de la politique internationale contemporaine et tenter d’identifier la façon dont les acteurs et régions-clé sont affectés par les mouvements tectoniques géopolitiques actuels, notamment le retrait de l’OTAN en Afghanistan et l’accord AUKUS.
Jean-Claude Gruffat
Président du Competitive Enterprise Institute, membre du Leadership Council de United Way Worldwide
La relation transatlantique s’est illustrée par sa continuité politique, largement en consensus bipartisan, à Washington. Quelques éléments de protectionnisme, plus avec les Démocrates. Trump a effectivement changé la priorité, passant de la Russie à la Chine.
Elisabeth Guigou
Présidente fondatrice d’Europartenaires, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures euro-méditerranéennes, ancienne présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de France
J’espère qu’il n’y aura pas de nouvelle guerre froide, car je ne vois pas comment nous pourrions résoudre la question du climat en étant dans une guerre froide avec la Chine, qui est le premier émetteur de CO2 au monde. Les Européens doivent se recentrer sur les défis prioritaires pour eux.
Bogdan Klich
Sénateur au Parlement polonais, président de la commission des affaires étrangères et européennes au Sénat polonais
La Russie essaie de recréer la plus grande part possible de l’ancienne Union soviétique et nous assistons à l’annexion en douceur de la Biélorussie, qui n’est pas récente car elle a commencé après la Révolution pour la Liberté là-bas, mais nous assistons à une accélération récente.
Zaki Laïdi
Conseiller principal du Haut Représentant et vice-président de la Commission européenne, professeur à Sciences Po
Si l’on compare avec la guerre froide, il y a une différence majeure : l’ampleur de la rivalité entre les États-Unis et la Chine. En effet, elle possède une composante économique et technologique qui n’existait pas pendant la guerre froide.
Ana Palacio
Avocate internationale, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne, ancienne première vice-présidente et conseillère juridique principale du Groupe de la Banque mondiale
La loi n’est plus ce qu’elle était ; elle ne se résume plus seulement aux traités, mais inclut le droit souple. Cependant, l’élément le plus frappant à l’heure actuelle est sa contestation.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin
Pékin voit les changements en Afghanistan comme un échec de la démocratie à l’occidentale dans un pays pauvre, ainsi qu’un reflet de la vague « essor de l’Est, déclin de l’Ouest » qui balaie la politique mondiale en général, et le déclin de la puissance américaine au Moyen Orient en particulier.
Igor Yurgens
Président du conseil d’administration de l’Institut du développement contemporain, vice-président de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs
La nouvelle zone dangereuse est l’Afghanistan. Je ne vais pas analyser la décision de Biden de se retirer, mais c’est une décision intelligente du point de vue de la confrontation avec la Russie car elle place les problèmes liés aux talibans à la frontière russe.
Débat
13:15 – 14:45 | Déjeuner-débat
Louise Mushikiwabo
Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie
Les groupements de pays vont de plus en plus aller par intérêts ou par thèmes, plutôt que par géographies ou même par groupements géopolitiques qui existent, comme le G7 ou les Nations Unies elles-mêmes. Je pense que l’on va avoir de plus en plus de nations qui se mettront ensemble pour un sujet bien précis.
Débat
14:45 – 15:15 | Session plénière 4
Conversation avec Josep Borrell Fontelles
Josep Borrell Fontelles
Haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne
Si l’Europe veut être un pôle dans cette multipolarité, il faut lutter contre cette force qui nous pousse à nous rétrécir dans notre environnement immédiat. Il faut avoir une stratégie indopacifique comme il faut avoir une stratégie pour le Golfe.
Débat
15:15 – 16:45 | Session plénière 5
Le monde digital après la pandémie
François Barrault
Fondateur et président de FDB Partners, président de l’IDATE DigiWorld
Quand vous ajoutez le choc de la pandémie à la révolution technologique, il y a un choc de culture et le cercle vertueux de l’innovation est assez simple à comprendre. La technologie change l’usage, l’usage change les business models, et les business models changent les vecteurs d’investissement qui vont dans les technologies.
Benoît Coeuré
Directeur du pôle innovation de la BRI, ancien membre du directoire de la BCE
Nous ne devons pas nous mentir : de puissantes forces travaillent contre la coopération internationale dans ce domaine. Tout d’abord, comme je l’ai dit, la monnaie est un attribut de souveraineté, c’est donc au final quelque chose qui doit se décider au niveau national. Ensuite, nous parlons de technologie, et les guerres d’aujourd’hui sont des guerres technologiques.
Kazuto Suzuki
Professeur de politique scientifique et technologique à l’École supérieure de politique publique de l’université de Tokyo
Il existe plusieurs façons de gérer les données. Les États-Unis se concentrent sur l’entreprise, et c’est l’entreprise qui fait la collecte, la maintenance et la gestion des données. Alors qu’en Chine, les données sont collectées et contrôlées par l’État, et en Europe, le modèle de l’Union européenne se concentre davantage sur la propriété individuelle.
Agnès Touraine
Présidente et fondatrice d’Act III Consultants, conseillère principale de McKinsey, ancienne présidente de l’Institut français des administrateurs
Pouvons-nous laisser l’anonymat persister ? C’est une vraie question qui, encore une fois, touche la souveraineté économique, quand il s’agit de cyber, etc., la souveraineté politique et évidemment sociale.
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Line Break Capital SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
L’économie de jetons peut également être considérée comme une évolution durable, si nous veillons à ce qu’il existe pour elle un marché commercial adéquat. Les autorités sont souvent réticentes à laisser émerger des systèmes parallèles quand la monnaie entre en jeu, car elle a toujours été considérée comme souveraine.
Carlos Moreira
Fondateur et président-directeur général de WISeKey, ancien expert en cybersécurité aux Nations Unies
Ce matin, tout le monde parlait de la guerre froide et nous n’y sommes plus, nous sommes dans une guerre invisible. La guerre invisible entre des pays qui veulent contrôler le métavers.
Jean-Louis Gergorin
Maître de conférences à Sciences Po Paris, gérant de la société de conseil en cybernétique et aérospatiale JLG Strategy
Ce qu’il faut, c’est intégrer la discussion du sous-jacent géopolitique des conflits et les discussions sur la modération, la limitation de l’utilisation offensive du cyberespace. Il convient d’avoir un forum pour cela, et je pense que le forum le plus légitime est celui du Conseil de sécurité des Nations Unies.
17:00 – 19:00 | Ouverture officielle
Message de bienvenue de Cheikh Nahayan Mabarak Al Nahayan
Ministre de la Tolérance et de la Coexistence, Émirats arabes unis
Abou Dabi a su saisir toutes les opportunités pour devenir véritablement une ville d’envergure mondiale, pas seulement un centre pour la finance, les affaires, l’éducation, la santé, l’énergie, la technologie et la culture, mais également une source nourricière d’innovation et de créativité qui entend apporter ses bienfaits au monde entier.
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Je crois plus que jamais à la vocation de la WPC telle que nous l’avons formulée dès son origine en 2008 : les puissances moyennes doivent travailler ensemble pour exprimer leurs vues sur les conditions propres à assurer la pérennité d’un monde raisonnablement ouvert.
SS Bartholomée Ier
Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche oecuménique
La coopération et l’action commune sont l’impératif catégorique face à l’immense crise contemporaine. Aucun état, aucune religion, la science à elle seule, aucune institution, aucun leader à lui seul ne pourrait affronter les problèmes majeurs sans la collaboration des autres instances.
Edi Rama
Premier ministre de la République d’Albanie
Dans ces moments de défis mondiaux, qui sont aussi des moments où la confiance est mise à l’épreuve, une approche mondiale est nécessaire. L’implication de nous tous dans les structures que nous avons mises en place est nécessaire.
Patrick Achi
Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire
Je veux croire que la période extraordinaire que nous traversons, qui impose à l’Afrique, mon continent, des enjeux inouïs par leur complexité, leur multiplicité et leur célérité, sera aussi celle du redoublement des idées et des engagements.
Message du Prince Faisal bin Farhan Al Saud
Ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite
Se joindre au reste du monde pour une reprise durable signifie également travailler ensemble pour trouver des moyens créatifs pour résoudre le réchauffement climatique tout en maintenant la sécurité et l’efficacité énergétique.
19:30 | Dîner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Paul Kagame
Président de la République du Rwanda
Un autre domaine où de bons partenariats peuvent produire des résultats efficaces est la lutte contre l’insécurité, le terrorisme, les idéologies extrémistes, y compris l’idéologie génocidaire. Il existe des défis transfrontaliers qui nécessitent une étroite coopération.
Débat des intervenants
Débat
08:30 – 10:00 | Session plénière 6
L’Asie et la rivalité sino-américaine
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Quelle est la nature de cette rivalité. Dans quels domaines va-t-on la retrouver ? Est-ce dans le domaine militaire par exemple, qu’en est-il de Taïwan ? Est-ce davantage dans le domaine de la technologie et des puces, un sujet que nous avons abordé hier ?
Hiroyuki Akita
Chroniqueur de Nikkei, Japon
La compétition entre les États-Unis et la Chine s’intensifie et devient de plus en plus profonde. Avant cette pandémie, deux puissances se disputaient l’hégémonie technologique et la primauté géopolitique, principalement dansle domaine maritime.
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre du Figaro
Je pense que ce que Xi Jinping veut léguer à la Chine de son passage au pouvoir, est la récupération de Taïwan. Je pense même que cela frise l’obsession chez lui. Cependant, je ne pense pas que dans ce conflit, la Chine souhaite livrer bataille.
Lee Hye Min
Conseiller principal de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20, ancien ministre adjoint du Commerce de Corée, ancien négociateur en chef pour l’ALE Corée-Union européenne
Comment rester un bon et loyal partenaire des États-Unis sans provoquer la Chine est le défi principal de la Corée pour les années à venir.
Mayankote Kelath Narayanan
Président exécutif de CyQureX Systems Pvt. Ltd., ancien conseiller principal et conseiller en sécurité nationale du Premier ministre d’Inde
Le continent asiatique est probablement celui comptant le plus de conflits internationaux à l’heure actuelle. La rivalité sino-américaine a des conséquences très importantes dans une Asie déjà marquée par les tensions entre la Chine et l’Inde.
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
Les attitudes américaines envers la Chine se sont durcies dans tout le spectre politique, que ce soit au niveau des masses ou au niveau des élites. Ce consensus semble pouvoir être largement attribué à l’idée que le gouvernement chinois est impliqué dans une attitude de plus en plus oppressive intérieurement et de plus en plus agressive extérieurement.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin
L’environnement externe n’est pas favorable à la Chine. D’abord, des rapports médiatiques indiquent que l’opinion publique dans les pays occidentaux, au Japon, en Corée du Sud et en Inde est de plus en plus défavorable à la Chine.
Débat
10:00 – 10:30 | Session plénière 7
Conversation avec Kevin Rudd
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie
Je pense que nous ne devrions pas anticiper d’actions rapides de la Chine contre Taïwan. Non pas parce la Chine a renoncé à l’usage de la force mais parce que la Chine croit que l’équilibre des forces sera davantage à son avantage contre les États-Unis à la fin de la décennie plutôt qu’au début.
Débat
10:30 – 11:45 | Session plénière 8
La santé, enjeu de gouvernance mondiale : les leçons de la pandémie du Covid-19
Michel Kazatchkine
Ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement, Genève
Le monde n’était pas prêt. Bien que les responsables de la santé, les experts et les rapports internationaux antérieurs ont prévenu du risque de pandémie depuis l’épidémie de SARS, le Covid-19 a pris une grande partie du monde par surprise.
Christian Bréchot
Président du Global Virus Network
Nous ne devons jamais oublier le problème des conséquences médicales à long terme et la portée réelle de ce que nous appelons le Covid-19 long. C’est un domaine où il y a toujours beaucoup d’incertitude.
Juliette Tuakli
Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente du conseil d’administration de United Way Worldwide
La pandémie a mis en lumière les inégalités sanitaires existantes, ainsi que d’autres faiblesses systémiques, telles que la déficience, l’inefficacité et l’inégalité des systèmes de santé.
Jean Kramarz
Directeur des activités Santé du groupe AXA Partners
La santé est un enjeu stratégique et à ce titre, les gouvernements devraient investir massivement dans la santé avant qu’une crise ne se produise, pas après. Les stocks de produits médicaux devraient être traités avec la même attention que les moyens militaires.
Robert Sigal
Directeur général de l’Hôpital américain de Paris
Ce qui rend la lutte efficace est la coordination entre les médecins généralistes et les hôpitaux, et, de façon moins évidente, entre le secteur privé et le secteur public. Le maillon le plus important a été la coordination orchestrée par les agences publiques.
Haruka Sakamoto
Professeure adjointe à la faculté de médecine, département de la politique et de la gestion de la santé de l’Université Keio
La gouvernance sanitaire mondiale est souvent évoquée en termes négatifs, tels que l’affaiblissement de l’OMS, l’absence de leadership et le conflit entre les États-Unis et la Chine qui se retrouve mêlé à la santé mondiale.
Conclusion Michel Kazatchkine
Ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Senior Fellow au Global Health Centre de l’Institut de hautes études internationales et du développement, Genève
Nous devons adapter notre structure de gouvernance et travailler sur une préparation et une réponse culturelle et politique adaptées aux modèles régionaux.
Débat
11:45 – 12:45 | Session plénière 9
Santé mondiale : technologie, économie et éthique
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Line Break Capital SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
L’innovation doit être socialement acceptable, économiquement viable et technologiquement réalisable. Dans le domaine de la santé, nous nous sommes arrêtés trop souvent sur ce dernier critère en négligeant, voire en oubliant, les deux premiers,
Jacques Biot
Administrateur de sociétés et consultant senior dans le domaine des télécommunications et de l’intelligence artificielle, ancien président exécutif de l’École polytechnique de Paris
Mon intervention aborde la difficulté de réconcilier l’offre et la demande dans le domaine en perpétuelle expansion des services et produits de la santé. Je propose d’introduire des élans stratégiques pour maximiser le bénéfice pour la société dans ce domaine qui, à l’heure actuelle, n’est dirigé par aucune force invisible
Daniel Andler
Professeur émérite de Sorbonne Université, membre de l’Académie française des sciences morales et politiques
L’éthique est importante dans le domaine de la santé. Non pas parce que chacun a droit à la santé et qu’il est de notre devoir individuel et social de la fournir, mais parce que s’acquitter de ce devoir n’est pas simple.
Kim Sung-Woo
Président-directeur général de MiCo BioMed Co. Ltd.
Nous entrerons prochainement dans l’ère des soins de santé omniprésents grâce à des systèmes de télédiagnostic innovants. De nombreuses applications peuvent être adaptées aux instituts mondiaux tels que l’OMS, le CDC américain ou l’Institut Pasteur.
Carlos Moreira
Fondateur et président-directeur général de WISeKey, ancien expert en cybersécurité aux Nations Unies
Dans le cadre de la quatrième révolution industrielle, le pouvoir d’une meilleure santé sera de plus en plus entre les mains des individus. Au fur et à mesure que ce pouvoir sera transféré, des groupes d’individus seront à la fois inspirés et habilités à en partager les bénéfices.
Patrick Nicolet
Fondateur et partenaire principal de Line Break Capital SA, ancien directeur des technologies de Capgemini
Si nous réunissons des visions plus holistiques, nous devrions pouvoir définir des chemins pour aller de l’avant, anticiper et, comme cela a été dit, préparer l’avenir. Je ne suis pas utopiste, mais je me situe du côté optimiste de la technologie.
Débat
12:45 – 13:15 | Session plénière 10
Conversation avec Didier Reynders
Didier Reynders
Commissaire à la Justice en charge de l’État de droit et de la protection des consommateurs à la Commission européenne
Depuis la crise bancaire et la crise de la dette souveraine il y a 10 ans, nous avons renforcé les contrôles sur le budget. Désormais, peut-être en raison de l’évolution de certains États membres vers des régimes autoritaires, nous accordons également davantage d’attention aux valeurs, et c’est très nouveau.
Débat
15:00 – 15:30 Plenary session | Session plénière 11
Conversation avec Anwar Mohammed Gargash
Anwar Mohammed Gargash
Diplomatique du président, Émirats arabes unis
Après la chute de l’Union soviétique, le système international a connu un très bref moment américain. Même si les États-Unis restent dominants et prépondérants, le système international n’est clairement pas unipolaire.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 12
Dimensions géopolitiques de l’approvisionnement futur en matières premières critiques
Holger Bingmann
Président de la section allemande de la Chambre de commerce internationale, président d’honneur du Conseil commun germano-émirati pour l’industrie et le commerce
Les politiques centrées sur le climat ne vont pas sitôt disparaître en Europe, l’économie et l’industrie ont donc besoin d’un approvisionnement constant et sécurisé en matières premières nécessaires pour se plier aux règles du Green Deal
Ingvil Smines Tybring-Gjedde
Directrice non exécutive chez Norge Mining
En tant qu’ancienne ministre de la Sécurité publique, je dirai que cela constitue au moins un immense défi à cause des 30 millions d’emplois dans l’UE qui dépendent directement de l’accès aux matières premières.
Peter Handley
Chef de l’unité Industries à forte intensité énergétique et matières premières auprès de la direction générale de la croissance de la Commission européenne
Lorsque le président chinois de l’époque a déclaré : « Le Moyen-Orient a du pétrole, mais la Chine a des terres rares », c’était le signal de départ pour la Chine de l’établissement d’une forte position dans la chaîne de valeur des métaux et minéraux.
David Wurmser
Fondateur et membre exécutif du Delphi Global Analysis Group, ancien conseiller principal du vice-président des États-Unis pour le Moyen-Orient
Nous laissons de côté les connaissances actuelles essentielles et le capital humain. L’abaissement de la création de valeur et l’externalisation par les pays occidentaux, en particulier dans des domaines comme l’exploitation minière, ont entraîné une augmentation de l’atrophie des talents clés.
Débat
16:30 – 19:00 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Money et finance
Jean-Claude Trichet
Président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Je ne considère pas du tout que l’inflation soit une catastrophe ! Je pense que c’est avant tout exactement le but recherché par les banques centrales. De ce point de vue, c’est positif.
Abdul Aziz Al Ghurair
Président du conseil d’administration de Mashreq
Les acteurs financiers devront investir rigoureusement dans la technologie, les partenaires, les relations avec les développeurs. Il est essentiel de réfléchir stratégiquement à la survie.
Raed Charafeddine
Banquier central et commercial, ancien premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
Les mesures de politique monétaire n’auraient qu’un effet limité en termes d’échéancier et de facteurs macroéconomiques si elles n’étaient pas accompagnées et intégrées au développement d’un plan financier et économique complet et intégré à court, moyen et long terme.
Serge Ekué
Président de la Banque ouest-africaine de développement
Les pays émergents d’Afrique, dont les taux de vaccination se situent entre 2 et 4 %, sont confrontés à un obstacle supplémentaire avec le risque d’être relégués en marge des échanges commerciaux internationaux.
Jean-Claude Meyer
Vice Chairman International de Rothschild & Cie
Nous sommes à un moment charnière avec de nombreuses incertitudes. La surchauffe et l’inflation menacent alors que la Réserve fédérale a modifié sa position pour donner une plus grande marge de manoeuvre à l’inflation et une plus grande priorité à l’emploi.
Jacques Michel
Président de BNP Paribas Middle East and Africa pour la banque des entreprises et des institutionnels
Nous sommes dans un nouveau modèle depuis 2015, lorsque les prix du pétrole ont chuté de plus de 50 % et que les pays du Golfe sont arrivés sur les marchés des prêts et des obligations.
Débat
Atelier n°2 – Énergie, climat et développement durable
Introduction
Arnaud Breuillac
Conseiller principal du président-directeur général de TotalEnergies
Le gaz est un catalyseur de la transition énergétique, tant dans le domaine de l’électricité que dans celui de l’industrie. Le développement de carburants liquides et de gaz plus verts contribuera largement à cette transition.
Débat
Mariam Al Mheiri
Ministre du Changement climatique et de l’Environnement, Émirats arabes unis
La sécurité alimentaire recouvre le commerce alimentaire, la nutrition, la perte et le gâchis de nourriture, la sécurité sanitaire des aliments et la garantie de réserves nationales, en particulier pour un pays qui n’est pas doté des terres agricoles typiques.
Débat
Isabelle Tsakok
Economiste, consultante en agriculture et développement rural, Senior Fellow au Policy Center for the New South
Les gouvernements et les marchés doivent travailler ensemble. Cette approche globale peut également être envisagée sous l’angle de la trilogie du développement, à savoir la croissance, l’équité et la stabilité.
Olivier Appert
Président de France Brevets, conseiller scientifique du Centre Énergie et Climat de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie
Le système électrique doit équilibrer l’offre et la demande en temps réel sur l’ensemble du réseau, en tenant compte du fait que le stockage de l’électricité est difficile et très coûteux, surtout à grande échelle.
Debate
Débat
Peter Handley
Chef de l’unité Industries à forte intensité énergétique et matières premières auprès de la direction générale de la croissance de la Commission européenne
Nous sommes également en train de discuter avec la Banque européenne d’investissement pour voir comment financer ces projets et où les fonds européens tels qu’InvestEU peuvent être déployés.
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Le gaz est pointé du doigt en Europe, mais le véritable ennemi n’est autre que le charbon. Les États européens n’en font pas assez pour en sortir (notamment l’Allemagne), et le G7 devrait se mobiliser pour aider l’Afrique du Sud, le Vietnam, l’Indonésie et l’Inde à se passer progressivement du charbon.
Conclusion
Atelier n°3 – L’Afrique
Robert Dossou
Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
Pourquoi les États africains ne peuvent-ils pas s’organiser pour que leur propre armée puisse combattre le mal qui atteint ou qui attaque le territoire ?
Cheikh Shakhbut bin Nahyan Al Nahyan
Ministre d’État au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Émirats arabes unis
Il ne fait aucun doute que les EAU sont profondément investis dans l’avenir de l’Afrique et de ses peuples et, bien sûr, nous espérons continuer à jouer un rôle proactif et précieux dans le continent.
Nathalie Delapalme
Directrice exécutive de la Fondation Mo Ibrahim
Si les perspectives de la jeunesse africaine continuent de se réduire, nous verrons encore plus de mouvements migratoires non contrôlés, une attractivité grandissante du terrorisme et des réseaux criminels, plus d’instabilité sociale et plus de conflits.
Cheikh Tidiane Gadio
Vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, président de l’Institut Panafricain de Stratégies, Paix-Sécurité-Gouvernance
La crise profonde du leadership se manifeste particulièrement à travers sa gestion de la question de la sécurité puisque le terrorisme est la menace numéro 1 du continent africain.
Elisabeth Guigou
Présidente fondatrice d’Europartenaires, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures euro-méditerranéennes, ancienne présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale de France
Je vous signale une étude extrêmement fine des zones industrielles spéciales partout sur le continent africain, de celles qui ont réussi, c’est-à-dire celles qui font appel à la main d’oeuvre, qui favorisent des transformations structurelles qui bénéficient aux Africains.
Aminata Touré
Femme politique sénégalaise, ancienne Première ministre
On parle de l’Afrique comme si nous parlions la même langue, dansions sur la même musique et avions les mêmes rites mortuaires. Absolument pas. L’Afrique est diversifiée, elle a une culture diverse et une trajectoire également diverse.
Juliette Tuakli
Présidente-directrice générale du groupe médical CHILDAccra, présidente du conseil d’administration de United Way Worldwide
J’ai noté qu’au déclenchement de l’épidémie, j’avais été frappée par le fait qu’en Afrique, nous semblions avoir une stratégie remarquable avec un important manque de capacité. En Occident, il y avait une stratégie désastreuse avec une capacité importante.
Lionel Zinsou
Coprésident de SouthBridge, président du think tank Terra Nova, ancien Premier ministre du Bénin
Il faut se lamenter du fait que nous avons dû nous endetter pendant le Covid, beaucoup moins que l’Europe, infiniment moins que l’Amérique du Nord. Toutefois, nous avons dû nous endetter comme tout le monde pour faire face aux dépenses d’urgence et aux effets de confinement.
Nardos Bekele-Thomas
Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Afrique du Sud
Nous devons placer notre jeunesse au premier rang et au coeur, et nous devons impliquer nos institutions d’éducation, de recherche et de technologie dans la planification et la mise en oeuvre de nos programmes.
Alain Antil
Directeur du Centre Afrique subsaharienne de l’Ifri
Parfois de vastes portions de territoire n’ont pas du tout été transformées par les quinze ou vingt années de croissance très importante. C’est un problème majeur de gouvernance sur lequel je voulais vous interroger. Comment aborder cela ?
Débat
20:00 | Dîner de gala avec Khaldoon Khalifa Al Mubarak
Introduction – Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Khaldoon Khalifa Al Mubarak
Président de l’Executive Affairs Authority, président-directeur général du groupe Mubadala
En tant que passerelle entre l’Orient et l’Occident, les Émirats arabes unis sont profondément impliqués dans des liens diplomatiques forts dans le monde entier, qui se sont sans aucun doute renforcés pendant la pandémie.
09:00 – 10:00 | Rapports des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Rapport
Pierre Jacquet
Président du Global Development Network, ancien économiste en chef de l’Agence française de développement, ancien directeur adjoint de l’Ifri
Nous avons eu une discussion très animée sur la situation économique et financière actuelle, pendant laquelle nous avons également évoqué certaines des transformations structurelles qui ont lieu en ce moment même.
Atelier n°2 – Rapport
Marc-Antoine Eyl-Mazzega
Directeur du Centre Énergie et Climat de l’Ifri
Si nous devons nourrir une population toujours grandissante, alors il faut regarder à nouveau du côté des OGM, mais également construire une agriculture plus résiliente pour faire face aux défis du changement climatique.
Atelier n°3 – Rapport
Robert Dossou
Président de l’Association africaine de droit international, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin
La colonisation a mis ensemble plusieurs entités qui depuis l’indépendance n’ont pas réussi à faire de l’appareil administratif hérité de la colonisation un véritable État exempt de patrimonialisme.
10:00 – 10:30 | Session plénière 13
Conversation avec Nabil Fahmy
Nabil Fahmy
Doyen fondateur de la School of Global Affairs and Public Policy à l’Université américaine du Caire, ancien ministre
Nous coopérons assez fortement avec l’Europe sur le plan économique, mais le débat sur les questions de politique générale est plus formel que profond. J’aimerais que l’Europe s’implique davantage dans notre façon de travailler sur la Méditerranée
Débat
10:30 – 11:30 | Session plénière 14
Le Moyen-Orient et les puissances extérieures
Fareed Yasseen
Ambassadeur d’Irak aux États-Unis
Le décor est donc planté : une région où il y a un jeu entre les puissances mondiales, les ambitions des puissances régionales émergentes et l’intérêt national des pays qui veulent affirmer leur souveraineté.
Khalifa Shaheen Almarar
Ministre d’État au ministère des Affaires étrangères, Émirats arabes unis
Le Moyen Orient et notre région, en particulier au cours de la dernière décennie, ont connu de nombreuses crises et conflits qui ont consommé beaucoup d’efforts et de ressources et ébranlé les fondations des institutions nationales dans les États.
Vitaly Naumkin
Président de l’Institut d’études orientales de l’Académie des sciences russe, conseiller politique principal auprès de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie
Un exemple de l’aide que la Russie tente d’apporter à ses différents partenaires ou différents acteurs devrais-je dire, même ceux qui ne sont pas très amicaux envers la Russie, est notre dialogue avec les talibans.
Stuart Eizenstat
Senior Counsel chez Covington & Burling LLP, ancien conseiller principal en politique intérieure de la Maison-Blanche auprès du Président Jimmy Carter
Même s’il y a un retour des États-Unis et de l’Iran dans l’Accord de Vienne ou un accord de non-prolifération légèrement développé, les États-Unis maintiendront des sanctions séparées envers l’Iran pour son programme de missiles nucléaires et son soutien au terrorisme.
Memduh Karakullukçu
Membre fondateur du conseil exécutif du Global Relations Forum, partenaire fondateur de Kanunum, président de Kroton Consulting
Toute la région ne repose malheureusement que sur des failles séculaires et des dissensions ethniques, communautaires et religieuses qui sont présentes à tous les niveaux : infranational, national, sous-régional, régional, continental. Le territoire n’est que division communautaire et ethnique.
11:30 – 13:00 | Session plénière 15
Afghanistan
Ali Aslan
Présentateur TV et journaliste international
Bienvenue dans ce qui promet d’être une session très instructive sur probablement l’un des défis géopolitiques les plus pertinents, imminents de notre époque, du XXIème siècle.
Débat
La situation actuelle en Afghanistan
Je pense que le retrait d’Afghanistan est fondamentalement un signal disant que les États-Unis ne s’impliqueront plus dans des conflits régionaux qui ne changent rien à leur ambition stratégique, quelle que soit la politique stratégique des États-Unis.
Débat
L’échec du « nation building » mené par les Etats-Unis
C’est une erreur que l’armée américaine commet toujours, apprendre aux locaux à utiliser nos armes de haute technologie et ce genre de choses ; puis, quand l’infrastructure des armes de haute technologie s’en va, ils sont perdus.
Débat
Traiter ou non avec les Talibans
Je pense que nous devrions ouvrir le dialogue avec les talibans, ou le gouvernement, et aussi avec la population. Il ne s’agit donc pas de limiter notre engagement au gouvernement. L’Afghanistan en a assez, nous devons donc soutenir le peuple afghan.
Débat
Les conséquences de la politique intérieure américaine sur l’Afghanistan
Nous devons nous rappeler qu’il y a quelque chose de pire que la dictature politique, et c’est l’anarchie. Il y a quelque chose de pire que l’anarchie, et c’est la guerre civile. Maintenant, en Afghanistan, nous sommes entre la dictature et l’anarchie, un peu des deux. S’il vous plaît, ne revenons pas à la guerre civile.
Débat des intervenants
Débat
15:00 – 16:15 | Session plénière 16
Le Moyen-Orient en 2030 : perspectives géopolitiques et économiques
John Andrews
Conseiller de rédaction à The Economist et Project Syndicate
Si vous réfléchissez à l’influence et aux interventions extérieures dans le monde arabe et en Iran, une très grande partie est liée au pétrole et au gaz et à la lutte pour les contrôler. Le passé a été assez compliqué mais peut-être nous dirigeons-nous vers une ère post-pétrole.
Ebtesam Al-Ketbi
Présidente et fondatrice de l’Emirates Policy Center
L’entremêlement de la sécurité, de l’économie et de la politique avec l’histoire, la religion et les questions d’identité risque fort de continuer et le contrat social sur le système légal et la gestion de la sphère publique, le système des droits et libertés, tout cela est lié à une seule question.
Itamar Rabinovich
Vice-président de l’Institut d’études de sécurité nationale à Tel Aviv, ancien ambassadeur d’Israël aux États-Unis, ancien négociateur en chef avec la Syrie
Les tendances dominantes au Moyen-Orient sont actuellement l’agitation dans le monde arabe, l’ascension de l’Iran et de la Turquie en tant que puissances régionales majeures, le changement de cap des États-Unis et l’amélioration spectaculaire des relations entre Israël avec une partie du monde arabe, amélioration mitigée par les effets toujours présents de la question palestinienne.
Bernardino León Gross
Directeur général de l’Anwar Gargash Diplomatic Academy
La démographie sera un facteur essentiel et je dirais même le facteur principal de la décennie à venir, affectant et influençant en même temps les problèmes économiques et politiques. Le sous-facteur qu’il est important de garder à l’esprit ici est la migration.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, conseillère du Haut Représentant des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations
Je dirais que l’accès aux ressources énergétiques a depuis longtemps été un moteur pour la politique étrangère. Par conséquent, le défi pour tout État est de trouver comment utiliser l’énergie comme un atout géoéconomique et réussir à en faire à la fois une source de revenu et une source de pouvoir étatique.
Volker Perthes
Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et chef de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan
La principale difficulté mais également la dimension la plus intéressante pour la transition de cette région, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, est la transition politique. C’est le plus difficile car le partage de pouvoir entre l’armée et les civils est une occurrence plutôt exceptionnelle dans cette partie du monde.
Débat des intervenants
Débat
16:15 – 17:00 | Session plénière 17
Les enjeux de la compétition spatiale
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
De nos jours tout le monde s’intéresse à l’espace. C’est une question de technologie et l’économie mondiale future se tournera vers l’espace en s’appuyant sur la technologie. Aujourd’hui, toute la technologie dépend de l’espace d’une façon ou d’une autre.
Sarah Al Amiri
Ministre d’État aux Technologies avancées, présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis
Quel meilleur secteur peut-on utiliser pour accélérer les capacités technologiques en un court laps de temps ? C’est dans ce but que le secteur spatial est utilisé depuis le début.
Philippe Baptiste
Président-directeur général du Centre national d’études spatiales (CNES)
Alors que le trafic spatial en orbite terrestre bas double tous les deux ans, nous voyons arriver de nouveaux acteurs spatiaux, issus à la fois du secteur public et du secteur privé, porteurs d’ambitions nouvelles.
Débat des intervenants
Débat
17:00 – 18:00 | Session plénière 18
Young Leaders : GovTech
Lucia Sinapi-Thomas
Directrice exécutive de Capgemini Ventures
Il y a une accélération notable du rythme de l’innovation, la technologie alimentant le changement et la numérisation basée sur les données appelant à la transformation.
Débat
Définir la govtech
GovTech est une contraction de « gouvernement » et « technologie » et pour faire simple, je la définis comme l’usage et l’achat de solutions technologiques innovantes par des acteurs étatiques pour mener à bien une politique définie.
Débat
La big tech et la souveraineté de l’Etat
Les citoyens doivent pouvoir s’exprimer sur le sujet de la GovTech car au final, c’est la qualité des services publics qui est en jeu et également, à un moment ou à un autre, leurs données personnelles.
Débat
La gouvernance des données de santé
Les données sont essentielles car elles permettent d’intégrer l’intelligence artificielle, qui offre un outil plus puissant pour établir des diagnostics et autonomiser les personnes. Peut-être qu’un jour tout le monde utilisera les ultrasons car ils sont non-invasifs et sûrs.
Débat
La position de l’Europe sur la question de la tech
Je pense que la souveraineté européenne réside dans sa capacité à créer un écosystème d’acteurs industriels dans le secteur de la GovTech et dans ce sens, la pandémie a ouvert les yeux de l’UE.
Conclusion
Si on observe la pyramides des âges d’Europe nous avons une surreprésentation de la génération des baby-boomers dans toutes les positions de pouvoir en particulier au sein de la société, dans les entreprises et les gouvernements. Je pense que c’est un gros problème .
Débat
18:00 | Clôture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Rapport 2021
Programme 2021
Rapport 2020
Actes de conférence 2020
09:00 – 09:30 | Opening
Global Governance and Public Health
Thierry de Montbrial
Founder and Chairman of Ifri and the WPC
We are living through the greatest of all shocks since the beginning of the WPC, COVID-19, which probably belongs to the highest category of conceivable shocks. As a result, we will have to introduce health as a fundamental subject in all the discussions and reflections about the future of global governance.
Tedros Adhanom Ghebreyesus
Director-General of the WHO
The pandemic has shown us that international cooperation is the only solution to an international crisis. Working together might not always be easy, but it is essential. We must rethink and strengthen multilateralism to address the pressing challenges of our world in a coordinated and coherent way.
09:30 – 11:30 | Session 1
The lessons of COVID-19
Michel Kazatchkine
Special Advisor to the Joint United Nations Program on AIDS in Eastern Europe and Central Asia, Senior Fellow at the Global Health Centre of the Graduate Institute of International and Development Studies
Against a certain lack of interest in certain health issues that has prevailed in recent years, the world is now realizing how much among all global issues, it is health in the short-term that has the greatest potential for disruption in our globalized world.
Antoine Flahault
Director of the Institute of Global Health at the University of Geneva
In a collaboration between the University of Geneva and the two engineering schools of Zürich and Lausanne (ETHZ and EPFL), we provide on a dashboard […] with daily updates of COVID-19 forecasts for 209 countries and territories.
Debate 1
Alexandre de Germay
Senior Vice President Global Head of Cardiovascular and Established Products at Sanofi
Overhauling healthcare systems is an onerous undertaking – and requires many actors engaging in concert behind common or complementary objectives. But the COVID-19 crisis has shown us that it is possible to effect wide and large-scale change […]
Jean Kramarz
Head of Business Line Health at Axa Partners
The purpose of Insurance is to cover for unexpected events in a predictable, measurable environment. COVID-19 taught us in a hard way that the Health environment was less predictable and measurable than we all thought.
Juliette Tuakli
Medical Director, Chief Executive Officer of Family, Child & Associates, Chair of the Board of Trustees of United Way Worldwide
Agile coherent leadership was noted in the most COVID-19 resilient African nations. Whilst there was some politicization of COVID-19 management, as in other parts of the world, Africa fared much better than feared.
Elhadj As Sy
Co-chair of the WHO/World Bank Global Pandemic Preparedness Monitoring Board, Chair of the Kofi Annan Foundation Board
This time, we are being reminded that perhaps we should not go back to normal because normal has not worked.
Debate 2
11:30 – 13-30 | Session 2
Technology, Economics, Health Ethics
Introduction
Jacques Biot
Board Member and Advisor to companies in the field of digital transformation and artificial intelligence, former President of the Ecole Polytechnique in Paris
Innovation in the field is still mostly science and technology driven, a favorable feature to provide disruptive remedies to some major health issues, but which allows for no reasonable marketplace to reconcile demand with supply and rationalize economic flows.
Alexandra Prieux
President of Alcediag, Founder of SkillCell
The extensive use of technologies permanently changes medical practice as well as the role of the doctor who becomes more and more a technology user. Alongside with the progresses carried by technologies come new challenges that will need to be overcome.
Debate 1
Daniel Andler
Emeritus Professor at Sorbonne University, Member of the French Academy of Moral and Political Sciences
Over the last three decades health technologies have produced a steady flux of revolutionary inventions, disrupting established practices and common understandings of some basic ethical and anthropological notions. Hence the need for guidelines, which provide a legible representation of the ethical and legal issues which allows agents in the field to navigate the situations they encounter daily.
Arthur Stril
Chief Business Officer and member of the Executive Committee of Cellectis
The 21st century will be the century of biology and medicine, fuelled by the rapid accumulation of biological engineering breakthroughs such as viral vectors, gene editing, and reproductive medicine, which are drastically reshaping human healthcare. But does the end justify such technological means?
Debate 2
Patrick Nicolet
Capgemini’s Group Chief Technology Officer
Information and Communication Technologies (ICT) form the backbone of our societies, but their usage so far has been centered on short-term convenience slowly taking a toll on the Earth finite resources. In this context, what if the most pressing healthcare challenge for mankind isn’t COVID-19 itself but a deeper transformation of our individual and collective practices and behaviors through planet-centric design.
Carlos Moreira
Founder and Chief Executive Officer of WISeKey, former United Nations Expert on Cybersecurity and Trust Models
We must rethink the way the internet is built in order to unleash the potential of technology for healthcare as this sector is still mainly an analogue sector waiting to be digitally transformed.
Conclusion
14:30 – 16:00 | Session 3
Mental Health and Addiction
Introduction
Michael van den Berg
Health Economist and Policy Analyst at the OECD
Slowly but surely, a paradigm shift is taking place in the way we think about healthcare, with a focus on the people who use it. Policymakers, academics, healthcare providers and patients are joining forces to make health systems more people-centered.
Roberto Burioni
Professor of Microbiology and Virology at the Vita-Salute San Raffaele University, Milan
Together with a pandemic caused by the new coronavirus, we must face a second pandemic, made of fake news that are widely circulated and believed by the general population.
Jean-Pierre Lablanchy
Medical Doctor and Psychiatrist, member of the Supervisory Board of Edeis
Mental health issues that have emerged for some time in the public debate are not new, but COVID-19 contributed to exacerbate some of them.
Debate
Conclusion
Actes de conférence 2019
08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Il y a un an, à Rabat, lors de la 11e édition de la WPC, l’opinion dominante parmi les experts était que l’économie mondiale se portait bien, et que ses perspectives étaient favorables, sous la seule réserve de chocs politiques susceptibles de l’affecter. Or, ceux-ci n’ont pas manqué, au-delà même de la guerre commerciale.
Amadou Gon Coulibaly
Premier ministre de Côte d’Ivoire
L’événement qui nous réunit aujourd’hui, nous offre l’opportunité de mener des réflexions approfondies sur les défis auxquels l’Afrique et le monde font face.
Édouard Philippe
Premier ministre de France
« La politique est un peu semblable à la météo, que l’on progresse par temps clair ou par temps couvert, chaque fois, il faut percer les nuages de l’avenir. » Vous aurez sans doute reconnu ces mots de sa Majesté le roi Hassan II.
Débat
09:45 – 11:15 | Session plénière 1
Perspectives économiques et politiques dans le contexte de la montée de la Chine
Gabriel Felbermayr
Président du Kiel Institute for the World Economy, professeur d’économie et de politique économique à l’Université de Kiel
Olivier Blanchard
Ancien président de l’American Economic Association, ancien économiste en chef du FMI
Les taux d’intérêts sont incroyablement bas. Vous connaissez la courbe de rendement, la structure des taux d’intérêt qui se profile pour la zone Euro reste négative pour les 25 prochaines années, ce qui ne s’est jamais vu par le passé.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Éthiopie
Depuis 2007, […] l’économie mondiale tourne au ralenti ; elle n’a pas encore pu retrouver les taux de croissance qui ont été observés une décennie avant la crise financière.
Salaheddine Mezouar
Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, ancien ministre des Affaires étrangères, des Finances et de l’Industrie
[La Chine] a permis aux dirigeants africains de regagner une part de souveraineté dans les décisions de politique d’investissement et de développement.
Sergueï Storchak
Vice-ministre des Finances de la Fédération de Russie
Il y a de nombreuses preuves que la Chine est devenue une nouvelle superpuissance et, d’un point de vue russe, nous nous réjouissons de ce fait et franchement, nous comptons sur ce fait : c’est une aide véritable pour surmonter certaines difficultés en termes de différentes restrictions économiques et financières.
Il SaKong
Président honoraire de l’Institute for Global Economics, ancien ministre des Finances de la République de Corée, ancien président du comité présidentiel pour le Sommet du G20
Avec une baisse des exportations et des investissements des entreprises, l’économie de la Corée enregistre une croissance qui plafonne à l’heure actuelle aux alentours de 2 %.
Naoki Tanaka
Président du Center for International Public Policy Studies à Tokyo
J’aimerais rappeler le taux de croissance potentiel de la Chine. Trois facteurs permettent de le mesurer : le travail, le capital et l’innovation. La population active du pays diminue et je ne suis pas très optimiste en ce qui concerne le capital.
Débat
11:15 – 12:00 | Session plénière 2
La pérennité de la mondialisation – la position chinoise
Ronnie C. Chan
Président de Hang Lung Properties
Je ne peux m’empêcher de m’interroger pour savoir quel est, aujourd’hui, le pays le plus antimondialisé du monde. Ce n’est plus la Chine ; après avoir fait partie de la mondialisation, la Chine s’était repliée sur elle-même, et à présent elle est de nouveau mondialisée.
Eric Li
Fondateur et associé directeur de Chengwei Capital
Nous devons créer un monde plus en réseau. Il s’agit du pluralisme en réseau, par opposition à l’universalisme hégémonique, et je pense que c’est ce que la Chine proposera. Elle en est encore à ses débuts mais je pense que le monde devrait […] collaborer avec la Chine sur ce sujet.
Leung Chun-ying
Vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, ancien chef de l’exécutif de la région administrative spéciale de Hong Kong, République populaire de Chine
Hong Kong n’est pas un État souverain, Hong Kong fait partie de la Chine. Par conséquent, lorsque nous examinons la démocratie ou le processus de démocratisation à Hong Kong, nous ne devrions pas comparer Hong Kong à un État souverain.
Débat
12:00 – 12:30 | Session plénière 3
Conversation avec Jean-Paul Agon, PDG de L’Oréal
Jean-Paul Agon
PDG de L’Oréal
Je pense que l’avenir est le light footprint qui consiste à avoir une présence plus légère avec des investissements plus mobiles, plus agiles et plus adaptables qui vous permettent aussi de réallouer vos priorités et vos développements en fonction de l’évolution du monde.
Débat
12:30 – 14:30 | Déjeuner-débat
Son Excellence Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani
Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’État du Qatar
Bien que le Moyen-Orient soit une région en plein bouleversement, le Qatar considère la zone comme une région d’importance mondiale. Elle est à l’intersection mondiale des espaces aérien, maritime et terrestre, et c’est ici aussi qu’est née la foi.
Débat
14:30 – 15:45 | Session plénière 4
Commerce, investissement direct et Confiance
Virginie Robert
Cheffe du service international, Les Echos
Kristalina Georgieva, la nouvelle directrice générale du FMI, a lancé un sévère avertissement lors de son premier discours en public, la croissance mondiale ralentit à cause des tensions commerciales.
Débat
L’accord partiel entre la Chine et les Etats-Unis
Donald Trump est un protectionniste affirmé. Les personnes autour de lui ne sont pas des amis de l’OMC. Ils souhaiteraient revenir au temps du GATT lorsqu’il n’y avait pas de mécanisme de règlement des conflits.
Débat
Les dommages causés par la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis
Si vous regardez les gros agrégats macroéconomiques, l’investissement est de loin le plus volatile, et il réagit le plus aux informations nouvelles ou modifiées, et aussi à l’incertitude. Vous pouvez repousser l’investissement mais vous ne pouvez pas repousser autant la consommation.
Débat
La révision des accords commerciaux
DIl y a un côté positif et un côté négatif à ce récent accord commercial entre le Japon et les États-Unis. Du point de vue japonais, c’était plutôt un bon accord parce que nous avons pu éviter l’imposition de 25 %, les droits sur les automobiles japonaises devant être exportées vers les États-Unis.
Débat
La gouvernance de l’OMC
Les États-Unis sont un leader positif depuis plus de 70 ans dans le domaine de la politique commerciale, cela date d’avant le GATT, et ils ont utilisé la politique commerciale comme un élément de leur politique étrangère, comme un instrument de la politique de paix.
Débat
15:45 – 17:00 | Session plénière 5
La politisation du système international des paiements et l’avenir du système monétaire international
John Lipsky
Peterson Distinguished Scholar à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University ; ancien premier directeur général adjoint du FMI
La prédominance du dollar a survécu à la fin du système de Bretton Woods, passant d’un régime de changes flottants, résistant au choc pétrolier ainsi qu’à la crise de la dette en Amérique latine et, en 1990, à la période de ce que j’appelle la vraie mondialisation, avec l’entrée de la Chine et de l’Inde dans le système commercial mondial et la chute de l’Union soviétique.
Jeffry Frieden
Professeur au département du gouvernement à l’Université de Harvard
La suprématie du dollar repose en grande partie sur l’espoir que l’ordre politique américain protège et défend la valeur réelle de la devise américaine, ainsi que la stabilité et l’ouverture de son système financier.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration au Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint à la Banque du Japon
La confiance du marché compte beaucoup pour une devise internationale utilisée activement. Ce n’est pas seulement la confiance dans la valeur de la devise qui importe mais aussi la confiance dans son intégrité. L’ntégrité d’une devise n’est préservée que lorsque celle-ci fonctionne de manière appropriée comme moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur.
Hélène Rey
Professeure d’économie à la London Business School, membre de la Commission économique de la nation, membre du Haut Conseil de stabilité financière
Il est clair que l’euro est actuellement la deuxième devise. Cependant, il lui manque encore un actif sûr à l’échelle de la zone euro, équivalent aux valeurs du Trésor américain. L’Europe doit compléter l’architecture financière de la zone euro pour que l’euro puisse devenir une véritable devise mondiale.
Sergueï Storchak
Vice-ministre des Finances de la Fédération de Russie
« Nous vivons dans un monde où l’infrastructure financière d’un pays spécifique est utilisée comme une arme politique. C’est déplorable, mais c’est la réalité […] Cela peut être fait de différentes manières, mais ce qui est vraiment intéressant avec le dollar américain, c’est qu’il est indéniablement la principale monnaie de facturation. »
Jean-Claude Trichet
Président du conseil d’administration de Bruegel, président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Si nous voulons établir un équilibre approprié entre l’Europe et les États-Unis, le principal problème que nous avons en Europe, selon moi, est en grande partie de nature politique. Cela concerne aussi bien l’inexistence de valeurs du Trésor et d’obligations sûres, que la capacité géopolitique de dire à notre (nos) partenaire(s) : si vous nous faites du chantage, nous allons vous en faire aussi.
Débat
17:00 – 18:00 | Session plénière 6
L’arme du droit et la mondialisation
Laurent Cohen-Tanugi
Avocat aux barreaux de Paris et de New York, ancien président de la mission interministérielle « L’Europe dans la mondialisation »
We seem to be moving from an era – from the end of World War II through the past 70 years – where law has been key to the building of an international world order based on the rule of law […] to a more chaotic system of international relations where law seems to be used more and more as a pretext for arbitrary or unilateral action.
Anne-Thida Norodom
Professeure de droit public à l’Université Paris Descartes, secrétaire générale de la Société française pour le droit international
Le lawfare peut être un outil utile lorsqu’il s’agit de communiquer sur la façon d’utiliser le droit dans les conflits modernes, et apparaît comme un substitut aux armes traditionnelles.
Stuart Eizenstat
Senior Counsel chez Covington & Burling LLP, ancien conseiller principal de la Maison-Blanche en politique intérieure auprès du Président Jimmy Carter, ancien ambassadeur des États-Unis auprès de l’UE
Pourquoi assistons-nous à un essor du lawfare ? Il y a une raison concrète, c’est que les grands États-nations sont conscients qu’il serait catastrophique de s’engager dans des conflits armés à l’ère nucléaire.
Lee Hye-min
Conseiller de KIM & CHANG, ancien sherpa du G20, ancien vice-ministre du Commerce et négociateur en chef pour l’ALE entre la Corée et l’UE
La résurgence d’un unilatéralisme dans lequel les membres abusent de l’exception de sécurité nationale et paralysent le système de règlement des différends de l’OMC illustre parfaitement l’utilisation par les États du droit comme d’une arme dans les échanges internationaux.
Michael Møller
Ancien directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève
Le débat d’aujourd’hui sur l’arme du droit et la mondialisation est l’expression d’une préoccupation grandissante quant à l’effritement des principes fondamentaux de l’ordre international et même national.
Débat
19:00 | Dîner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Paul Kagame
Président de la République du Rwanda
L’Afrique n’est un prix à gagner ou à perdre pour personne. En aucun cas. Il est de notre responsabilité, en tant qu’Africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer le plein potentiel de notre continent.
Débat
08:30 – 09:45 | Session plénière 7
Technologie, société et politique
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
François Barrault
Président d’IDATE DigiWorld, président et fondateur de FDB Partners
La machine ne prendra jamais le contrôle de nos vies tant que nous serons raisonnables.
Jean-Yves Le Gall
Président du CNES, président de la Fédération internationale d’astronautique, président du Conseil de l’Agence spatiale européenne
Pour les changements climatiques, l’espace est très, très important, car sur les 50 variables climatiques essentielles définies pour mesurer le climat, 26, soit plus de la moitié, peuvent être observées uniquement depuis l’espace et avec des satellites
Susan Liautaud
Professeure de droit et de politique publique à l’Université de Stanford, présidente par interim du Conseil de la London School of Economics, fondatrice et directrice générale de Susan Liautaud & Associates Ltd
Nous devons redéfinir ce qu’est une société dans laquelle les démocraties fonctionnent, car dans la réalité, il ne s’agit plus des êtres humains et de leurs institutions. Ce qui relie les différents éléments, ce sont les machines, les applications et les données.
Holger Mey
Vice-président des concepts avancés chez Airbus à Munich, ancien PDG de l’Institute for Strategic Analyses à Bonn
La liberté et la sécurité n’ont pas une relation de compromis, comme on le dit souvent. […] Je pense que sans un certain degré de sécurité, nous n’avons probablement pas de liberté et nous ne pouvons jouir d’aucune liberté.
John Sawers
Président exécutif de Newbridge Advisory, conseiller à la Chatham House, ancien chef des services de renseignements (MI6) du Royaume-Uni
Le rôle de la technologie est central dans la rivalité entre grandes puissances qui va être le modèle de conception du monde pour la prochaine ou les deux prochaines décennies.
Débat
09:45 – 10:30 | Session plénière 8
Les cyberpuissances et la cybermenace
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
Malgré les efforts des gouvernements pour la conserver, une grande partie de la cyberpuissance est maintenant détenue par un nombre très limité d’entreprises.
Jean-Louis Gergorin
Ancien directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères
La menace cyber croît pour trois raisons : l’accélération de la transformation digitale dans toutes les activités, le constat que plus on se numérise plus on se vulnérabilise, l’implication croissante des États dans les cyberattaques visant les entreprises et les infrastructures critiques.
Meir Sheetrit
Ancien membre de la Knesset, ancien ministre des Renseignements et du Comité de l’Énergie atomique, ancien ministre de l’Intérieur
Cette attaque a été lancée à distance. Personne n’y est allé. Personne n’y a touché. Personne n’a attaqué et pourtant ils ont réussi à ruiner toute l’infrastructure iranienne de production d’uranium enrichi. […] Ce qui a démontré au monde entier qu’il était possible d’agir de loin.
Débat
10:30 – 11:15 | Session plénière 9
Le climat et l’environnement
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Laurent Fabius
Président du Conseil constitutionnel, ancien président de la COP 21, ancien Premier ministre français
Les gouvernements, dont certains sont climato-négationnistes ou climato-attentistes, portent une responsabilité éminente puisqu’il leur revient de travailler pour l’intérêt général de leur pays, et plus largement.
Patrick Pouyanné
PDG de Total
Le bon substitut au charbon, c’est le gaz. La seule énergie qui permet d’avoir un système énergétique fiable, pérenne, qui assure la saisonnalité de la demande et qui répond à l’intermittence. […] Croire que les énergies renouvelables vont régler le problème, ce n’est pas réaliste.
Débat
11:15 – 12:15 | Session plénière 10
La santé en Afrique : défis et opportunités
Brian A. Gallagher
PDG de United Way Worldwide
17 % de toutes les maladies recensées dans le monde concernent les Africains, qui ne représentent pourtant que 11 % de la population mondiale.
Nardos Bekele-Thomas
Coordinatrice résidente des Nations Unies en Afrique du Sud
Il y a un pays doté d’un système de soins de santé coûteux, faisant appel à la haute technologie et qui couvre 10 à 15 % de la population. Et, il y a un pays dont les soins de santé, en termes de qualité, vont d’insuffisants à médiocres. Ce deuxième pays présente les caractéristiques de tout pays moins développé.
Juliette Tuakli
Fondatrice et directrice médicale de Family CHILD & Associates, Ghana ; présidente du comité de gouvernance de United Way Worldwide
Il est nécessaire d’apporter des améliorations pour que le NHS [le Service national de santé] renforce et recommande l’accès aux soins, en particulier pour les femmes. Nous avons fait du bon travail pour réduire la mortalité et la morbidité infantiles.
Robert Sigal
Directeur général de l’Hôpital américain de Paris
Quel est le nombre de médecins pour 10 000 personnes ? L’Algérie en compte 18, le Maroc 7. L’Afrique du Sud compte 9 médecins pour 10 000 personnes. […] la proportion va même jusqu’à 0,5 médecin pour 10 000 personnes au Nigeria. Il y a donc clairement un problème quantitatif.
Pierre M’Pelé
Ambassadeur de Mercy Ships pour l’Afrique, directeur du bureau régional de Mercy Ships pour l’Afrique
Dans un pays de 100 millions d’habitants, il y a aujourd’hui environ 18 000 postes sanitaires. C’est impressionnant. Les infirmières et les dirigeantes du mouvement « Women Health Development Army » ont été au centre des progrès réalisés pour l’amélioration de la santé en Éthiopie. En Éthiopie, les femmes sont les agents du changement pour la santé.
Débat des panélistes
Débat
12:30 – 14:15 | Déjeuner-débat
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute, ancien Premier ministre d’Australie
S’agissant de la vision du monde de Xi Jinping, j’ai toujours pensé que, dans les relations internationales, comprendre comment l’autre partie pense et pourquoi elle pense de cette façon constituait le commencement de la sagesse.
Débat des panélistes
Débat
14:15 – 15:45 | Session plénière 11
Incertitudes européennes
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe au New York Times
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères de France
Il faut distinguer les incertitudes immédiates et conjoncturelles, des incertitudes structurelles profondes, peut-être même vitales.
Volker Perthes
Président exécutif et directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik, l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité ; ancien sous-secrétaire général des Nations Unies
Une puissance montante, la Chine, n’est pas un partenaire à sous-estimer mais plutôt à conserver car nous ne voulons pas nous en séparer, comme certains Américains pensent qu’ils devraient le faire.
Ana Palacio
Ancien membre du Conseil d’État d’Espagne, ancienne vice-présidente de la Banque mondiale, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne
Aujourd’hui, nous sommes témoins d’une irrationalité grandissante et de l’omniprésence des émotions. Cependant, l’Europe reste finalement un concept juridique et tous nos instruments sont calibrés dans ce sens.
Artem Malgin
Vice-recteur de l’Université MGIMO, professeur au département des relations internationales et de la politique étrangère de Russie
L’organisation générale du commerce mondial implique des problèmes additionnels et complique les accords de l’Union européenne avec ses voisins et partenaires de longue date, dont l’Afrique ou l’ACP, puisque les Etats-Unis se comportent sur la scène du commerce mondial de façon totalement, disons-le, anti-OMC.
Michael Lothian
Membre de la Chambre des Lords, ancien député du parti conservateur au Royaume-Uni
Il y a un vide immense en Europe en termes de forces militaires, mais je ne les vois pas prendre la forme d’une force européenne, car certains pays ne voudraient pas y prendre part.
Enrico Letta
Doyen de la Paris School of International Affairs à Sciences Po Paris, ancien président du Conseil italien
Je pense que l’Europe peut être la troisième superpuissance, seulement en étant unie et en jouant un rôle de chef de file sur deux sujets principaux, qui sont des sujets d’importance pour l’avenir : […] le changement climatique et […] l’humanisme technologique.
Débat des panélistes
Débat
15:45 – 16:45 | Session plénière 12
Où va l’Amérique latine ?
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Andrés Rozental
Conseiller en politique à la Chatham House, président de Rozental & Asociados, ancien ambassadeur du Mexique au Royaume-Uni
La région ne va pas bien. Des pays comme le Brésil et le Mexique, les deux plus grandes économies de la région, enregistrent une croissance minimale et, dans le cas de mon pays, celle-ci est nulle.
Carlos Ivan Simonsen Leal
Président de la Fondation Getulio Vargas, Brésil
Le désastre s’est manifesté avec force après le début du deuxième mandat de Dilma Rousseff et cela a été très rapide. Le PIB a commencé à chuter. Le taux d’investissement a énormément baissé. Il y a eu un manque de confiance et Dilma a même été mise en accusation après deux ans de son second mandat pour avoir désobéi aux lois fiscales.
Miguel Ángel Moratinos
Haut-Représentant pour l’Alliance des civilisations des Nations Unies, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Connaissez-vous la pression des réformes fiscales en Amérique latine ? La moyenne est de 10 %, contre 40 % en Allemagne, 38 % en Espagne et 50 % en Suède. On ne paye pas d’impôt et aucune réforme fiscale n’a été introduite.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier de la Banque mondiale
Au niveau de l’ensemble du continent, qui est en plus tiré vers le bas par le Venezuela qui pèse beaucoup sur la croissance macroéconomique du continent, on est juste au-dessus de zéro selon les dernières estimations du FMI pour cette année, même s’il anticipe un rebond l’année prochaine, grâce notamment au redressement du Brésil.
Débat
16:45 – 19:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Finance et économie
Jean-Claude Trichet
Président du conseil d’administration de Bruegel, président de la Commission trilatérale pour l’Europe, ancien président de la BCE
Je vois du populisme et un niveau de frustration chez nos concitoyens, dans toutes les économies avancées sans exception. Je constate que l’inflation est extraordinairement faible. Le fonctionnement de notre système présente une anomalie, la courbe de Phillips ne fonctionne plus depuis la crise comme elle l’avait fait par le passé.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier de la Banque mondiale
L’objectif social de l’entreprise est de trouver des solutions rentables pour la planète et ses habitants. Non pas le profit comme une fin en soi, mais le profit comme un moyen pour atteindre une finalité donnée. […] Le capitalisme doit être relié aux gens, aux territoires, etc.
Daniel Dăianu
Président du Conseil fiscal et conseiller du gouverneur (affaires de la zone euro), ancien membre du conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie
Le monde est de plus en plus sauvage, fragmenté et dissonant pour tous les acteurs et à bien des égards. On observe une érosion massive du multilatéralisme, en regard de ce qui a prévalu après la Seconde Guerre mondiale, à savoir l’ordre international libéral.
Jeffry Frieden
Professeur au département du gouvernement à l’Université de Harvard
Certains pensent que la mondialisation a créé des gisements de richesses non mérités et qu’elle a contribué au déclin de communautés et de régions entières. C’est une perception très répandue et pas seulement américaine, française ou brésilienne. Elle est pratiquement mondiale […].
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration au Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint à la Banque du Japon
Dans l’économie mondiale, la fabrication est en grande partie influencée par le cycle dit du silicium. La phase d’expansion la plus récente a commencé début 2016 et a culminé début 2018. Si la règle des deux ans se maintient, alors ce sera début 2020 ou vers le début de l’année que le cycle touchera son point bas et commencera à se redresser.
Hur Kyung-wook
Président du Korean Bretton Woods Club, ancien conseiller au Bureau de recherche macroéconomique de l’ASEAN+3, ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances, ancien économiste au FMI
Pendant la crise de 2008, nous avons bénéficié d’une coordination mondiale. Le G20 a joué un rôle essentiel. […] Mais aujourd’hui, cette gouvernance fait défaut, et nous disons commodément qu’il existe une soi-disant nouvelle norme à propos de ce faible taux d’intérêt, etc.
André Lévy-Lang
Professeur associé émérite en finance à l’Université Paris-Dauphine
Je voudrais revenir rapidement sur l’état du secteur financier 12 ans après la crise. Les États-Unis sont en très bonne forme, de même que le système financier américain. Cela ne fait aucun doute. Mais en Europe, nous avons un problème. À l’heure actuelle, la valeur de marché, la capitalisation boursière des grandes banques européennes est très inférieure à leur valeur nette comptable.
John Lipsky
Peterson Distinguished Scholar à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University ; ancien premier directeur général adjoint du FMI
Un point commun qui relie les perspectives moroses de croissance mondiale est la faiblesse connue des investissements fixes dans les biens d’équipement, les équipements et les logiciels.
Hélène Rey
Professeure d’économie à la London Business School, membre de la Commission économique de la nation, membre du Haut Conseil de stabilité financière
Nous ne comprenons pas exactement pourquoi [les taux réels] sont si bas. Cela contraint massivement la politique monétaire. Cela fait courir un risque financier énorme, non seulement au secteur bancaire, mais aussi au secteur des assurances et aux différents types de gestionnaires d’actifs, aux fonds de pension, etc.
Débat
Atelier n°2 – Énergie et environnement
Nobuo Tanaka
Président de la Sasakawa Peace Foundation, ancien directeur exécutif de l’AIE
Les femmes sont beaucoup plus touchées par le changement climatique, en particulier dans les pays africains. Elles sont plus nombreuses à être agricultrices et, avec le changement climatique, elles doivent faire beaucoup plus d’efforts pour aller chercher de l’eau dans des endroits plus éloignés.
Olivier Appert
Conseiller du centre énergie de l’Ifri, ancien président du Conseil français de l’énergie (comité français du Conseil mondial de l’énergie)
Aujourd’hui, l’attention se porte surtout sur le solaire et l’éolien, du fait de leur développement spectaculaire et de la réduction de coûts qu’ils induisent. Cependant, la bioénergie moderne détient le rôle dominant, car elle est la seule source renouvelable capable de fournir de l’énergie pour tous les usages.
Leila Benali
Économiste en chef ; directeur de la stratégie, de l’économie et de la durabilité à l’Arab Petroleum Investments Corporation
Le secteur de l’énergie est vraiment en concurrence avec d’autres secteurs jugés beaucoup plus intéressants par les investisseurs en termes de rendement. Le problème, c’est que l’écart est vraiment grand.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard, ancien président du National Intelligence Council, ancien sous-secrétaire d’État aux Affaires économiques
Je pense qu’à terme, nous allons nous orienter vers le solaire. Ce terme se situe dans plusieurs décennies et je pense que le gaz naturel assurera la transition vers le solaire. Le gaz naturel est un excellent substitut au charbon pour la production d’électricité, mais aussi pour d’autres usages.
Cosmin Ghita
PDG de Nuclearelectrica, Roumanie
Les réalités d’aujourd’hui exigent une action immédiate. Selon les données de l’AIE, la consommation d’énergie dans le monde a augmenté de 2,3 %, pour la seule année 2018. C’est près de deux fois le taux de croissance moyen depuis 2010.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business sur le lien entre l’énergie et le climat, président de FairCourt Capital à Londres, membre du comité stratégique d’Elion House à Singapour
De nombreux chefs d’État sont venus à Rio pour faire de merveilleux discours et se sont mis d’accord sur une déclaration orientée vers l’action. […] Ces discours ont-ils été suivis d’actions ? Non, rien de sérieux ne s’est produit. Nous devons faire quelque chose de concret. Nous ne pouvons pas délaisser toutes ces jeunes générations, ni maintenir ce fossé entre les générations.
Ali Zerouali
Directeur de la coopération et du développement international de la Moroccan Agency for Sustainable Energy
Pouvons-nous imaginer un instant de revenir aux énergies fossiles ? Il y aurait une pression telle sur les prix des ressources fossiles que cela hypothéquerait une croissance déjà atone actuellement. Les énergies renouvelables se démarquent des énergies fossiles dans la mesure où il n’y a pas de compétition entre les pays.
Débat
Atelier n°3 – L’Afrique
Robert Dossou
Ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle, président de l’Association africaine de droit international
Les années 90 ont vu la naissance de très grandes espérances sur le continent africain et une grande émergence du continent sur la scène internationale. En outre, les chefs d’État africains ont pris conscience de cette nécessité de résoudre tous les anciens problèmes qui freinaient l’Afrique.
Sean Cleary
Fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation, président de Strategic Concepts (Pty) Ltd
Nous devons également étudier comment utiliser les organisations régionales africaines et l’institution continentale qu’est l’Union africaine pour permettre la croissance et le développement durable.
Elisabeth Guigou
Présidente de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, ancienne ministre, ancienne députée et présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Les migrations incontrôlées sont une tragédie pour l’Afrique, parce que ce sont ses talents qui partent et, pour l’Europe, vous avez bien vu ce que cela produit : la montée des extrêmes, la montée du populisme, la fermeture des frontières. Il n’y a pas de solution, sauf si nous affrontons ces questions ensemble.
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut panafricain de stratégies, paix, sécurité et gouvernance, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal
Depuis 20 ans, j’ai toujours défendu l’idée que l’UE n’était pas notre modèle. Nous voulons le modèle que nos leaders et nos grands penseurs ont posé : Kwamé Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Marcus Garvey. Nous voulons les États-Unis d’Afrique. Nous voulons une Afrique unie.
Karim Lotfi Senhadji
Directeur général d’OCP Africa
Nous voyons d’un côté que le monde va devoir relever le défi de la sécurité alimentaire, mais que d’un autre côté, notre continent possède aujourd’hui toutes les potentialités pour pouvoir répondre à ce défi de la sécurité mondiale, non seulement pour sa population, mais aussi pour le reste du monde.
Pierre M’Pelé
Ambassadeur de Mercy Ships pour l’Afrique, directeur du bureau régional de Mercy Ships pour l’Afrique
Nous avons dit que l’Afrique avait fait d’énormes progrès dans le domaine de la santé. L’espérance de vie a augmenté parce que la mortalité a presque diminué de 37 %. Nous avions une espérance de vie de 40 ans, maintenant de plus de 60 ans et même 65 ans dans beaucoup de pays.
Juliette Tuakli
Fondatrice et directrice médicale de Family CHILD & Associates, Ghana ; présidente du comité de gouvernance de United Way Worldwide
Nous regardons de pauvres gens construire des villes sur un sol dont nous savons qu’il sera submergé d’ici quelques années et rien n’est dit à aucun niveau. Nous devons commencer à prendre au sérieux les économies vertes, […] il s’agit là d’une autre sphère dans laquelle la société civile devrait jouer un rôle.
Aminata Touré
Présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal
La question de la corruption, c’est une question qui se pose, mais qui se pose pour le monde entier. Voilà un autre stéréotype dont nous souffrons depuis longtemps : l’Afrique, terre de la corruption. Néanmoins, les plus grands scandales de corruption ne sont pas en Afrique : Enron, Exxon, Madoff.
Débat
08:00 – 09:00 | Rapports des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Rapport
Hélène Rey
Professeure d’économie à la London Business School, membre de la Commission économique de la nation, membre du Haut Conseil de stabilité financière
There is a lot of weakness in investment, which has been linked to deep uncertainty.
Atelier n°2 – Rapport
Nobuo Tanaka
Président de la Sasakawa Peace Foundation, ancien directeur exécutif de l’AIE
Carbon dioxide emissions are growing 2% per year, and this is the trajectory of the average growth of C02 since the Industrial Revolution.
Atelier n°3 – Rapport
Robert Dossou
Ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin, ancien président de la Cour constitutionnelle, président de l’Association africaine de droit international
Le passé colonial pèse encore à certains égards et la bonne gouvernance appelle la mise en oeuvre de meilleures normes.
09:00 – 10:15 | Session plénière 13
Moyen-Orient / Afrique du Nord et de l’Ouest
Volker Perthes
Président exécutif et directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik, l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité ; ancien sous-secrétaire général des Nations Unies
Dans nombre d’États de la région, on observe une dissolution au niveau de l’État, que ce soit en Libye, au Mali, en Syrie ou au Yémen : l’ordre est ébranlé par la guerre civile, la guerre ou la faiblesse de l’État qui a sapé les institutions et les relations sociales.
Mohamed Ibn Chambas
Représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel
D’une manière générale, la menace qui pèse sur le Sahel est liée en particulier aux groupes terroristes sévissant dans le nord du Mali et ayant des liens déclarés avec des groupes terroristes internationaux, tels que Al-Qaïda, l’État islamique, etc.
Memduh Karakullukçu
Fondateur et vice-président du Global Relations Forum
Le Moyen-Orient se porterait mieux avec un engagement constructif des parties extérieures, à condition que celles-ci, en particulier l’UE et les États-Unis, s’adaptent aux nouvelles réalités de la configuration du pouvoir tant au niveau international que régional.
Abdulaziz Othman bin Sager
Président du Gulf Research Center, Arabie Saoudite
Aujourd’hui, l’Arabie saoudite est confrontée à des défis très stratégiques à ses frontières nord et sud : côté nord, l’Iran continue de soutenir toutes les milices, qui sont entièrement financées, entraînées et soutenues par les Gardiens de la révolution iraniens, et côté sud, l’Iran soutient la milice au Yémen.
Dong Manyuan
Vice-président du China Institute of International Studies
Non, la Chine ne cherche pas à intervenir par procuration au Moyen-Orient ; non, elle ne cherche pas à combler le vide du pouvoir ; et non elle ne cherche pas à changer le régime.
Débat
10:15 – 11:15 | Session plénière 14
Commerce illicite transfrontalier : un facteur de déstabilisation pour l’économie mondiale
Alvise Giustiniani
Vice-président, prévention du commerce illicite chez PMI
Il y a quelques années, l’OCDE a publié un rapport sur le commerce illicite et en a évalué les dimensions : elle est parvenue à un chiffre stupéfiant de plus de 2 000 milliards de dollars pour le chiffre d’affaires du commerce illicite dans le monde.
Laurent Marcadier
Ancien magistrat, conseiller chargé des affaires juridiques du Groupe LVMH
L’industrie du faux constitue aujourd’hui la seconde activité criminelle mondiale derrière le trafic de stupéfiants.
Carlos Moreira
Fondateur et PDG de WISeKey
Au cours de ces cinq dernières années, une nouvelle technologie est apparue, technologie qui pourrait bien être le début de la résolution du problème, et dont le nom est la blockchain.
Jean-François Thony
Procureur général, président de l’Institut international de Syracuse
Il n’y a pas qu’une forme de commerce illicite, mais il prend autant de formes qu’il y a de produits objets du commerce. De plus, les organisations criminelles qui l’organisent sont protéiformes, et ne répondent pas à une typologie unique.
Débat des panélistes
Débat
11:15 – 12:45 | Session plénière 15
Les conséquences de Trump, acte III
Jim Bittermann
Correspondant européen pour CNN à Paris
Où s’exerce l’influence de Trump dans le monde, et les conséquences de ses trois années de présidence ? Force est de constater qu’aucune région n’est épargnée.
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre pour Le Figaro
Macron, selon moi, a eu l’intelligence de comprendre que Trump était très sensible aux rapports personnels, qu’il ne lisait pas beaucoup les notes qu’on lui faisait, très sensible aux explications directes entre dirigeants. Il l’a bien compris et cet aspect particulier de la personnalité de Trump peut avoir des conséquences néfastes.
Motoshige Itoh
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, professeur à l’Université Gakushuin, membre du Conseil sur la politique économique et fiscale au Japon
M. Trump est peut-être la première expression du populisme, et ce populisme pourrait se poursuivre par la suite. Tant que la mondialisation perdure, la démocratie reste menacée par la montée du populisme. […] Quel que soit le prochain président, Trump, ou un autre candidat de gauche, démocrate ou autre, le plus important reste de nous préparer à composer avec le populisme.
Jean-Claude Gruffat
Président du conseil d’administration de Competitive Enterprise Institute, Washington DC
Les Américains, les citoyens américains ne se soucient de la politique internationale qu’à partir du moment où elle affecte leurs seuls intérêts personnels ou dès lors qu’ils appartiennent à une communauté très importante et susceptible d’influencer la vie politique.
Josef Joffe
Directeur de la rédaction de l’hebdomadaire allemand Die Zeit
Il est important de relever la continuité. Je ne veux pas comparer Obama et Trump en termes d’entorse à l’étiquette ni de malveillance, mais en politique étrangère, force est de constater plus de similitudes qu’il n’y paraît.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
Xi Jinping a dit quelque chose que peu d’analystes ont mentionné, surtout en Occident. Nous avons, a-t-il déclaré, 1 000 bonnes raisons d’entretenir des raisons cordiales avec les États-Unis, et aucune raison d’empoisonner ces relations. Cette déclaration est très importante, car l’attitude générale de la Chine est d’obtenir un compromis.
John Sawers
Président exécutif de Newbridge Advisory, conseiller à la Chatham House, ancien chef des services de renseignements (MI6) du Royaume-Uni
Son mépris des alliances signifie pour les autres pays du monde, […] qu’ils ne compteront plus sur les États-Unis comme ils le faisaient auparavant. Ils devront rééquilibrer leurs relations et devront devenir plus autonomes pour assurer leur défense et leur sécurité. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais c’est une conséquence de Trump.
Débat des panélistes
Débat
13:00 – 15:00 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Aminata Touré
Présidente du Conseil économique, social et environnemental du Sénégal, ancienne Première ministre du Sénégal
Concernant la démocratie, nous avons changé de présidents de manière pacifique au fil du temps. Nous avons ce que nous appelons une armée républicaine, ce qui signifie que nous avons une armée qui suit les règles de la démocratie.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller spécial du Premier ministre d’Éthiopie
L’Éthiopie n’a pas de pétrole, ni de diamants, ni d’autres ressources importantes, et sa croissance est entièrement le fruit du dur labeur des Éthiopiens et de l’accent mis sur l’attraction des investissements.
15:00 – 16:30 | Session plénière 16
Young Leaders
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
James Stuewe
Gestionnaire, secteur public, Canada
Je ne crois pas qu’il soit raisonnable de supposer que les gens accepteront tout simplement des changements de taxes, des augmentations de prix, des changements de comportement à cause du changement climatique. Voilà le défi à relever.
Xavier Ploquin
Ancien conseiller en charge de l’énergie, de l’industrie et de l’innovation au sein au sein du cabinet du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire
Le programme politique du Président Macron prévoyait un plan climat, lequel a été adopté en 2017. Il y a beaucoup de choses dans ce plan, je dirais donc simplement qu’il conduit à l’adoption de la neutralité carbone à l’horizon 2050, ce qui représente un énorme pas en avant.
Peter Bruce-Clark
Associé directeur de Social Impact Capital
Les principes de l’économie circulaire constitueront la base de la prospérité des pays en ce début de siècle. Je crois que les pays qui les adopteront sans réserve, en soutenant financièrement, en encourageant et créant d’énormes industries tournées vers la lutte contre le changement climatique, seront plus riches que ceux qui ne s’engagent pas sur cette voie.
Jihane Ajijti
Responsable du développement commercial, du numérique et de la communication chez OCP Africa
L’Afrique doit augmenter ses rendements afin de pouvoir nourrir la population croissante dans le contexte du changement climatique. Dans cette optique, nous devons soutenir la chaîne de valeur agricole sur tout le continent afin de favoriser l’investissement et la modernisation de l’agriculture.
Wu Liang
Cofondateur et directeur des systèmes d’information de Green City Solutions
Nous avons fait des recherches et découvert qu’il existe une technologie vieille de millions d’années capable de résoudre en partie le problème de la pollution. Nous avons découvert des cultures de mousse spéciales, que nous avons brevetées dans notre propre système et qui sont littéralement capables d’absorber la pollution de l’air et de la convertir en biomasse.
Polina Vasilenko
Fondatrice et PDG d’HelioRec
Je suis fondatrice et PDG de la société HelioRec, qui construit des centrales solaires flottantes, une solution de production d’électricité innovante et rentable.
Debate
16:30 – 17:30 | Session plénière 17
Nouvelles tendances de politiques étrangères en Asie de l’Est
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe au New York Times
Chiyuki Aoi
Professeure de sécurité internationale à la Graduate School of Public Policy à l’Université de Tokyo
Nous vivons actuellement une époque où les valeurs et idéaux libéraux sont fortement contestés de l’intérieur par des forces favorisant le populisme et l’unilatéralisme, par opposition au multilatéralisme ; et également de l’extérieur, par des entités qui remettent fondamentalement en question les modes libéraux de gestion des relations politiques.
Kim Hong Kyun
Ancien représentant spécial pour les questions de paix et de sécurité de la péninsule coréenne
La Corée du Sud est au bord du divorce avec son voisin le plus proche, le Japon, avec lequel nous partageons des valeurs communes, des intérêts communs en matière de sécurité, et un allié.
Douglas Paal
Distinguished Fellow au Carnegie Endowment for International Peace, ancien directeur des affaires asiatiques au sein du Conseil national de sécurité américain
La politique américaine vis-à-vis de la Chine, passée du dialogue à l’endiguement, est en train d’éroder les « rayons » ou liens avec les pays d’Asie ; ces derniers, qui ont tous des relations différentes avec la Chine, éprouvent donc des difficultés à faire face au retour de bâton à venir s’ils tentent également de rester proches des États-Unis.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation
Trump a tenté de résoudre la question nucléaire nord-coréenne en instaurant une relation personnelle avec Kim Jong-un, mais à ce jour il n’a pas réussi.
Débat des panélistes
Débat
17:30 – 19:00 | Session plénière 18
Débat final
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de l’Ifri et de la WPC
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi du Maroc
Pouvons-nous nous départir de ces modes de vie dévastateurs pour la planète ? Sans naïveté et avec une volonté affirmée, je pourrais dire – et cela évidemment choquera plus d’un car c’est là le paradoxe – qu’ici et maintenant La Méditerranée, grâce à plus de 2 000 ans de sagesse adaptative, pourrait devenir le laboratoire du monde ?
Karl Kaiser
Associé du projet sur l’Europe et les relations transatlantiques au Belfer Center for Science and International Affairs, professeur adjoint émérite en politique publique à la Harvard Kennedy School, ancien directeur du German Council on Foreign Relations, ancien conseiller auprès des chanceliers Brandt et Schmidt
Dans un monde bipolaire, dominé par la rivalité du G2 Chine États-Unis, les États-Unis continueront d’avoir besoin de l’EuropeLes États-Unis ne peuvent pas permettre à la Chine de dominer la frange occidentale de l’Eurasie. C’est un fait géopolitique établi. L’Europe a également besoin des États-Unis pour survivre face à ce type de rivalité.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, ancienne députée, Distinguished Lecturer au département de sciences politiques de l’Université américaine du Caire
Si l’Egypte et l’Arabie saoudite mènent à bien leurs ambitieux plans économiques et sociaux et atteignent de hauts niveaux de croissance et d’emploi, cela améliorera le niveau de vue et soulagera la pression intérieure.
Manuel Muñiz
Doyen de la School of Global and Public Affairs à l’IE University et professeur Rafael del Pino de pratique de la transformation globale
Cette collision avec la Chine est très structurelle, et connectée à des tendances très profondes ayant trait à la façon dont fonctionne l’économie dans le domaine numérique et à la capacité de la technologie à modifier la durabilité d’un régime autoritaire […].
Fathallah Oualalou
Ancien ministre de l’Économie et des Finances du Royaume du Maroc
L’Afrique et les pays sud-méditerranéens doivent se rassembler […] et crédibiliser leur système politique et leur stratégie économique. Tout cela doit rendre à la Méditerranée sa sérénité, son dynamisme, sa centralité, nécessaires pour un monde plus équilibré, plus multipolaire […].
Yoichi Suzuki
Adjunct Fellow au Japan Institute for International Affairs, ancien assistant spécial du ministre des Affaires étrangères du Japon, ancien négociateur en chef de l’accord de partenariat économique Japon-UE
La Chine parle de modèles propres à chacun. Ce n’est pas suffisant. Pour éviter de tomber dans des pièges de dette ou d’accélération du réchauffement climatique, un développement de critères multilatéraux est indispensable.
Débat
Rapport 2019
Programme 2019
Actes de conférence 2018
08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
La technologie, disaient certains, allait abolir les frontières et favoriser l’avènement rapide d’une mondialisation heureuse. Au lieu de quoi, on assiste à une exacerbation des réalités nationales, qui nous renvoie irrésistiblement aux deux siècles passés.
Amadou Gon Coulibaly
Premier ministre de Côte d’Ivoire
L’Afrique dispose de bases solides pour devenir un pilier de la croissance et de la prospérité mondiale.
Général Michel Aoun
Président du Liban
La reconnaissance de l’unité de la famille humaine dans sa diversité et sa pluralité et l’attention portée à la dignité unie de toute personne se doivent de recevoir un élan dans la responsabilité de protéger tout être humain.
Sa Sainteté Bartholomée Ier
Archevêque de Constantinople, Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique
De cette interdépendance globale devaient naître plus de qualités, plus de libertés, voire plus de démocratie. Cependant, se servant des échecs de la mondialisation comme d’un bouc émissaire utile, le populisme en fait le lit de la haine de l’autre.
09:45 – 11:45 | Session plénière 1
Défis économiques majeurs des cinq prochaines années
Jeffry Frieden
Professeur à l’Université de Harvard
Kemal Dervis
Senior Fellow du programme économie mondiale et développement à la Brookings Institution, ancien directeur du PNUD, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie, ancien vice-président de la Banque mondiale
Nous vivons désormais dans un monde beaucoup plus multipolaire, même si à l’heure actuelle, les États-Unis et la Chine sont de loin les deux géants dominants.
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics, ancien économiste principal au Conseil des conseillers économiques du Bureau exécutif du Président des États-Unis
En fin de compte, l’administration Trump se concentre sur le dénouement des accords passés et l’institution de restrictions frontalières. Il est encore difficile de savoir si le protectionnisme n’est qu’un moyen d’arriver à ses fins.
Il SaKong
Président de l’Institute for Global Economics, ancien président du Comité présidentiel pour le sommet du G20, ancien ministre des Finances de la République de Corée
C’est pourquoi il est urgent qu’ils s’efforcent conjointement de ressusciter le processus du sommet du G20 dans le but de combler le manque de leadership mondial pour être en mesure d’affronter correctement les défis économiques mondiaux des cinq prochaines années.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation (SDRF)
Le plus important est la manière dont la Chine traite l’escalade commerciale avec les États-Unis. Tout le monde sait que la guerre commerciale n’a pas été initiée par la Chine, mais à cet égard également, je pense que la Chine peut en faire plus.
Débat des panélistes
Débat
Jeffry Frieden
Professeur à l’Université de Harvard
Karl Brauner
Directeur général adjoint de l’OMC
L’OMC permet une mondialisation guidée par des règles et nous remplacerions la primauté droit par des accords au jour le jour, ce qui serait très mauvais.
Patrick de Castelbajac
Directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus
Je pense que pour nous tous, pour les grandes entreprises aujourd’hui, l’incertitude du Brexit et les conséquences possibles nous obligent à revoir notre vision de ce que nous ferons demain au Royaume-Uni.
Suzanne Hayden
Ancien Procureur principal du ministère de la Justice des Etats-Unis, membre du Conseil d’experts de PMI Impact
Les gouvernements en particulier ont tendance à se concentrer sur ce qui leur est le plus préjudiciable à un moment donné en matière de commerce […]. Cependant, les criminels ne font pas preuve d’une telle discrimination.
Itoh Motoshige
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, professeur à l’Université Gakushuin, membre du Conseil japonais sur la politique économique et fiscal
Les Abenomics constituent des politiques expansionnistes très, très peu orthodoxes, associées à un objectif d’inflation, dont nous avons constaté le succès. Pour sortir de ce très grave manque de demande, nous aurons peut-être besoin d’une méthode similaire.
Débat
11:45 – 12:15 | Session plénière 2
Discussion
Jean-Paul Agon
Président-directeur général, L’Oréal
Une entreprise internationale quant à elle est une entreprise basée quelque part qui vend ses produits partout dans le monde. Une entreprise mondiale est une entreprise qui est déjà basée partout dans le monde.
Débat
12:15 – 12:45 | Session plénière 3
Discussion
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Jean-Yves Le Gall
Président du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), président de la Fédération Internationale d’Astronautique (IAF), président du Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA)
L’Afrique marque l’ouverture d’un nouveau chapitre spatial. Dorénavant, sous l’effet de la numérisation et de la militarisation, le coût des satellites baisse très sérieusement, et un nombre grandissant de pays se dotent d’un programme spatial.
Débat
13:00 – 14:45 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Olivier Blanchard
Fred Bergsten Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics, ancien économiste en chef du FMI
Le grand défi, pour un économiste, est de comprendre comment ces risques politiques et géopolitiques peuvent se répercuter sur l’économie à relativement court terme.
Débat
15:00 – 16:00 | Session plénière 4
Les migrations et l’avenir du multiculturalisme
Sean Cleary
Fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation, président de Strategic Concepts (Pty) Ltd
La migration semble devoir s’accentuer, tout d’abord en raison des niveaux d’instabilité géopolitique, des incertitudes, des écarts entre les situations personnelles, l’économie, etc., dans les pays développés et en développement, et de l’impact incertain du changement climatique dans de nombreuses régions du monde en développement.
Jean-François Copé
Ancien Ministre délégué au Budget, maire de Meaux, avocat au Barreau de Paris
Ce qui est nouveau aujourd’hui, quand on observe la situation politique dans les démocraties, c’est que cette division se situe entre les populistes et les partis de gouvernement traditionnels. […] Aujourd’hui, l’enjeu réside dans la capacité des démocraties à faire face à ce genre de problème.
László Trócsányi
Ministre de la Justice de Hongrie
Il faut donner la liberté aux Etats; il faut montrer les valeurs européennes en pratique. C’est la raison pour laquelle l’accord de Schengen est très important.
Bogdan Klich
Sénateur, chef de l’opposition au Sénat polonais, ancien ministre de la Défense, membre du Parlement européen
Aujourd’hui, dans certains pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Ouest, nous assistons à la réapparition de tendances politiques très dangereuses, à savoir le populisme et le nationalisme.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Les pressions migratoires que nous avons observées ont entraîné des victoires populistes, mais je ne suis pas sûr d’avoir vu le populisme et les partis populistes proposer des solutions aux pressions qui ont créé leurs victoires.
Débat des panélistes
Débat
16:00 – 17:00 | Session plénière 5
Préparer les enfants et les jeunes à l’emploi au 21e siècle
Brian A. Gallagher
Président-directeur général d’United Way of America/United Way Worldwide
C’est dans les trois premières années de sa vie que le développement du cerveau de chaque enfant est le plus important. Si nous souhaitons intervenir de manière positive, les premières années de la vie d’un enfant semblent être la meilleure période pour le faire.
Juliette Tuakli
Membre du Conseil de direction de United Way Worldwide, PDG et médecin-chef de CHILDAccra, Ghana
En Afrique, préparer la jeunesse à son avenir passe avant tout par la santé. Rien n’est plus douloureux à observer que des jeunes ayant accès à l’éducation, mais incapables d’apprendre car leur santé ne le leur permet pas. C’est d’autant plus douloureux qu’on peut l’éviter !
Eduardo de Campos Queiroz
PDG de la Fondation Maria Cecilia Souto Vidigal, Brésil
La santé, l’éducation et le développement social doivent aller de pair pour aider les familles, en particulier les plus vulnérables.
Chittaranjan Kaul
Directeur du Centre for Learning Resources, Inde
Se doter d’ambitions à long terme nous aide à naviguer habilement à travers les défis à court terme de l’éducation de nos enfants.
Débat des panélistes
Débat
17:00 – 17:45 | Session plénière 6
Religion et politique en Chine
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Franciscus Verellen
Directeur du Centre EFEO de Hong Kong, ancien directeur de l’Ecole Française d’Extrême-Orient
Les relations internationales et la souveraineté représentent de nos jours des dimensions importantes de la politique religieuse chinoise, en particulier en plaçant les organisations religieuses étrangères sous l’autorité du Parti communiste et en réglementant les activités religieuses des étrangers en Chine.
Jean-Pierre Cabestan
Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeur et directeur du département de science politique et d’études internationales de l’Université baptiste de Hong Kong
Le fait que les élites et les contre-élites chinoises comptent de plus en plus de chrétiens constitue à la fois une préoccupation pour les autorités et un facteur de changement politique potentiel.
Débat
17:45 – 19:15 | Session plénière 7
Moyen Orient
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe, New York Times
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre pour Le Figaro
J’ai pris le parti de contempler le Moyen-Orient de l’extérieur. Ce que je constate de plus frappant, c’est l’impuissance stratégique de l’Occident au Moyen-Orient.
Odeh Aburdene
Président d’OAI Advisors, membre du Council on Foreign Relations
Aucune de ces puissances, si l’on se base sur l’alignement actuel, ne peut espérer avoir l’hégémonie au Moyen-Orient. L’instabilité perdurerait mais aucun pouvoir unique ne serait dominant.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et ancienne députée, Distinguished Lecturer au département de sciences politiques de l’Université américaine du Caire
L’Égypte détient cependant plusieurs cartes géopolitiques qui, si elles sont jouées de manière rationnelle, peuvent être des atouts majeurs.
Miguel Ángel Moratinos
Ancien Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne, ancien représentant spécial de l’UE pour le processus de paix au Moyen-Orient
Pourquoi est-ce que les pays du sud-est de la Méditerranée, plutôt que de se battre sur les démarcations des réserves de pétrole et de gaz, ne créent-ils pas une sorte d’autorité supérieure européenne qui peut distribuer et coordonner l’usage et l’exploration de l’énergie ?
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute (Washington et Jérusalem), professeur émérite en histoire du Moyen-Orient à l’Université de Tel Aviv, Distinguished Fellow au sein de la Brookings Institution
La normalisation de l’Etat syrien, de la vie en Syrie et de la politique syrienne va prendre encore de nombreuses années et la région, ainsi que le reste du monde, vaont devoir continuer à vivre avec un problème syrien qui doit devra être mieux géré à l’avenir.
Débat des panélistes
20:00 | Cocktail & Dîner débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Laurent Fabius
Président du Conseil constitutionnel, ancien Premier ministre français
La menace environnementale et climatique n’est pas du même ordre que les autres. C’est une course de vitesse entre les actions qu’on peut avoir et les objectifs qu’on doit poursuivre.
Débat
08:30 – 10:15 | Session plénière 8
Les conséquences de Trump
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour l’Europe, New York Times
Michael Fullilove
Directeur exécutif du Lowy Institute, ancien conseiller du Premier ministre australien
Trump ne s’intéresse pas vraiment à la résolution des problèmes politiques. Il veut montrer qu’il gagne.
Rozlyn Engel
Ancienne Directrice du Bureau de l’analyse macroéconomique du Département du Trésor des États-Unis, chercheur non résident du programme Géo-économie et Stratégie de la Fondation Carnegie pour la paix international
Le phénomène Trump est véritablement construit autour d’un électeur américain blanc, de la classe moyenne inférieure, qui est en difficulté, qui a beaucoup souffert au cours des deux dernières décennies.
Ichiro Fujisaki
Président du Nakasone Peace Institute, ancien vice-ministre japonais des Affaires étrangères, ancien ambassadeur du Japon aux Etats-Unis
Il est dommage que les États-Unis se soient retirés de l’Accord de Partenariat Transpacifique (TPP) et de l’Accord de Paris, mais nous allons œuvrer nous-mêmes avec des pays ayant les mêmes idées.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’Université de Pékin
Certains estiment que Trump aide la Chine. Il endommage la position des États-Unis dans le monde, ce qui laisse place à l’essor de la Chine.
Ryu Jin Roy
Président-directeur général de Poongsan Group, vice-président du Conseil économique Corée-Etats-Unis, vice-président de la Fédération des industries coréennes
L’Amérique et le monde survivront à Donald Trump, que cela prenne deux ou quatre ans de plus.
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
Le protectionnisme, la démagogie, le populisme ne sont pas la voie à suivre mais un mouvement rétrograde. En reculant, nous épuisons la planète et la civilisation dans laquelle nous vivons.
Hubert Védrine
Ancien Ministre français des Affaires étrangères
Les Etats-Unis reviendront un jour, non pas à la théorie du multilatéralisme, mais à la pratique de la coopération internationale, quand ils auront constaté l’échec relatif du chacun pour soi durant la présidenceTrump, sur la question chinoise et d’autres questions.
Débat des panélistes
Débat
10:15 – 10:45 | Session plénière 9
Discussion
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Carlos Ghosn
Président-directeur général de Renault-Nissan-Mitsubishi, Président-directeur général de Renault et Président du Conseil d’administration de Nissan Motor et de Mitsubishi Motors Corp
Les gens sont prêts à coopérer lorsqu’ils ont un projet commun à condition que cette coopération ne menace pas leur identité. C’est la même chose avec les entreprises.
Débat
10:45 – 12:00 | Session plénière 10
Le problème de la Corée du Nord
Vuk Jeremić
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), ancien ministre des Affaires étrangères de Serbie
The North-Korean issue has been dominating the agenda of international relations for decades.
Tsakhia Elbegdorj
Ancien Président de Mongolie
Je ne pense pas que la société nord-coréenne changera sous le régime actuel.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’Université de Pékin
Il existe une chose très particulière entre la Chine et la Corée du Nord : leur affinité idéologique de longue date.
Douglas Paal
Vice-président des études de Carnegie Endowment for International Peace
Trump aura satisfait à la volonté américaine de séparer les Corées de la Chine.
Yim Sung-Joon
Conseiller chez Lee International IP & Law Group, ancien vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Corée
Pour la première fois dans les négociations entre les États-Unis et la Corée du Nord, Washington a essentiellement accepté, que ce soit ou non de bonne grâce, les souhaits de la Corée du Nord quant au déroulement des opérations.
Hosoya Yuichi
Professeur à la faculté de droit de l’Université Keio, ancien membre du comité consultatif du Japan’s National Security Council
Le Japon peut également jouer un rôle très important dans le processus de reconstruction de la Corée du Nord une fois que le rapprochement et les pourparlers de paix auront avancé.
Georgy Toloraya
Directeur du Centre de stratégie russe en Asie à l’institut d’économie de l’Académie des sciences de Russie
Nous vivons maintenant la période la plus pacifique et la plus prometteuse pour la Corée depuis de nombreuses années.
Débat des panélistes
Débat
12:00 – 13:00 | Session plénière 11
One Belt, One Road
Ronnie C. Chan
Président de Hang Lung Properties
The Silk Road accomplished something geo-economically and a little bit geopolitically, but the cultural exchange has perhaps affected the world more than anything else.
Leung Chun-Ying
Vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, ancien Premier ministre de de la Région administrative spéciale de Hong Kong en République populaire de Chine
On a beaucoup parlé des réussites et des échecs des projets d’infrastructures internationaux et régionaux, mais il existe en réalité cinq connectivités au titre de la BRI : la connectivité politique, celle des installations, celle du commerce, celle des capitaux et la connectivité entre les peuples.
Shiv Vikram Khemka
Vice-président de SUN Group, Président exécutif de The Global Education & Leadership Foundation, Inde
La Russie considère donc aujourd’hui la BRI comme une formidable opportunité pour encourager la croissance en Russie, créer une plus grande connectivité avec l’Asie et une stratégie viable d’engagement avec l’Est.
Bayu Krisnamurthi
Ancien Vice-ministre du Commerce d’Indonésie
Je pense que la BRI doit servir les objectifs du développement durable : réduction de la pauvreté, sécurité alimentaire, sécurité énergétique, création d’emplois, etc.
Débat des panélistes
Débat
13:15 – 15:00 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Mustapha Bakkoury
Président de la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen)
Aujourd’hui, au niveau des technologies renouvelables, il y a une maturité avérée qui est incontestable. Par contre, ce qui ne l’est pas forcément, c’est notre approche pour utiliser telle ou telle technologie.
15:15 – 16:15 | Session plénière 12
L’avenir de l’euro
Jean Pisani-Ferry
Titulaire de la chaire Tommaso Padoa-Schioppa à l’Institut universitaire européen et Senior Fellow à Bruegel
Nous sommes confrontés à une nouvelle situation en Italie, qui ne concerne pas les différends à court terme entre le gouvernement italien et l’UE sur le budget, mais plus fondamentalement l’échec de l’Italie dans la zone euro.
Ashoka Mody
Économiste et professeur associé Charles and Marie Robertson en politique économique internationale à la Woodrow Wilson School de l’Université de Princeton
L’euro a été une source de division et continuera à l’être car les intérêts sont naturellement différents.
Jean-Claude Trichet
Président du Conseil d’administration de l’Institut Bruegel et ancien président de la BCE
Ce qui manque en Europe par rapport aux États-Unis, c’est une union bancaire et une union du capital à part entière, car cette union joue un rôle plus important que le canal budgétaire aux États-Unis pour assurer la stabilité et contrer les chocs asymétriques de la croissance.
Olivier Blanchard
Fred Bergsten Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics, ancien économiste en chef du FMI
Au niveau de l’euro, il faut une inflation moyenne plus élevée, afin de permettre aux pays qui doivent déprécier de le faire sans nécessiter une diminution des salaires nominaux. C’est le travail de la BCE.
Débat des panélistes
Débat
16:30 – 19:00 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Finance et économie
Jean-Claude Trichet
Président du Conseil d’administration de l’Institut Bruegel et ancien président de la BCE
Les conflits et les tensions géopolitiques dans de nombreuses régions du monde pourraient également nuire au maintien de la croissance mondiale.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général de la Shanghai Development Research Foundation (SDRF)
Si les deux plus grandes économies sont en phase de ralentissement dans le cycle économique, elles vont ralentir l’économie du reste du monde.
Jean-Claude Meyer
Vice-Chairman International de Rothschild & cie
Notre seul espoir est de ne pas assister à une crise profonde, mais simplement à un ajustement, à un scénario d’atterrissage en douceur.
Jeffry Frieden
Professeur à l’Université de Harvard
Le système financier est à bien des égards une créature de la politique publique et il est fortement affecté par les politiques publiques.
Daniel Daianu
Membre du Conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie, membre du Conseil européen des relations étrangères, ancien ministre des Finances de Roumanie
En dépit de chaînes d’approvisionnement mondiales et de fortes interdépendances de l’économie mondiale, l’accent est également mis sur des accords régionaux.
Itoh Motoshige
Professeur émérite à l’Université de Tokyo, professeur à l’Université Gakushuin, membre du Conseil japonais sur la politique économique et fiscale
Une politique monétaire drastique est très importante en cas de position critique de déflation.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue like an Orange Sustainable Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Nous commençons à être obsédés par l’arbre de la prochaine crise financière et nous avons oublié la forêt de la crise climatique.
Débat
Atelier n°2 – Énergie et climat
Nobuo Tanaka
Président du Conseil de la Sasakawa Peace Foundation, ancien directeur exécutif de l’AIE
Le Japon peut-il concurrencer les autres pays avec un coût aussi élevé de l’électricité ? Comment pouvons-nous atteindre un mix énergétique moins cher en utilisant plus d’énergies renouvelables, etc. pour être compétitifs ?
Olivier Appert
Président du Conseil Français de l’Energie et du Comité français du Conseil Mondial de l’Energie
L’objectif clairement annoncé est de rendre l’Amérique indépendante en termes d’énergie, et l’indépendance énergétique d’Obama a été remplacée par la domination énergétique.
Leila Benali
Présidente de l’Arab Energy Forum
L’industrie est de plus en plus consciente du fait que le stockage de l’énergie revêt une importance primordiale.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard, ancien président du National Intelligence Council, ancien sous-secrétaire d’État aux Affaires économiques
À court terme, nous devons avant tout empêcher la construction de nouvelles centrales au charbon, qui contribuent grandement au changement climatique et sont très polluantes.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business (NUCB) sur le lien entre l’énergie et le changement climatique, auditeur de SOC Corporation à Tokyo, président de FairCourt Capital à Londres et membre du comité stratégique d’Elion House à Singapour
Du point de vue de la politique climatique, la Chine consolide sa position de leader tant dans le déploiement des énergies renouvelables que dans la mise en place d’un vaste marché du carbone.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président Stratégie et Climat, Total
Nous pensons sincèrement qu’une société pétrolière et gazière comme la nôtre, en combinant ces différents leviers, peut progressivement réduire la teneur en carbone des produits énergétiques qu’elle vend à ses clients.
Débat
Atelier n°3 – L’Afrique
Nathalie Delapalme
Directeur exécutif de la Mo Ibrahim Foundation
La capacité à fournir des perspectives d’emploi aux jeunes générations qui arrivent de façon massive sur le continent est un défi majeur, qui peut faire basculer le continent africain et son voisinage immédiat.
Uri Dadush
Senior Fellow de l’OCP Policy Center et chercheur non-résident à Bruegel
La convergence et la libéralisation des échanges internationaux ne fonctionnent que si elles s’accompagnent du renforcement des politiques intérieures.
Elisabeth Guigou
Présidente de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, ancienne députée et présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Si nous voulons des relations franco-africaines, et surtout européennes-africaines, qui soient à la hauteur des enjeux que nous devons affronter ensemble, alors il faut inventer un nouveau partenariat qui soit un partenariat d’égal à égal.
Mostafa Terrab
Président-directeur général du Groupe OCP
Nous devons en effet nous poser la question de la pertinence du libre-échange si nous ne sommes pas en mesure de produire les biens et les services à échanger à l’intérieur du continent.
Othman El Ferdaous
Secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement auprès du ministre marocain de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique
Un accord de libre-échange ne fonctionnera pas s’il n’y a pas de continuité territoriale.
Juliette Tuakli
Membre du Conseil de direction de United Way Worldwide, PDG et médecin-chef de CHILDAccra, Ghana
Nous devons consolider nos politiques intérieures afin de disposer de contrats sociaux plus judicieux entre l’État et les populations.
Lionel Zinsou
Co-président de SouthBridge, ancien Premier ministre du Bénin
La modernisation du secteur informel par le numérique est extrêmement efficace, parce qu’il y a dans l’informel des principes de productivité et d’efficacité remarquables
Hailemariam Desalegn
Ancien Premier ministre de l’Ethiopie
La zone de libre-échange constitue assurément l’un des moyens d’intégrer notre continent, il s’agit d’un jalon très important.
Débat
20:00 | Cocktail & Dîner de Gala
Nasser Bourita
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Royaume du Maroc
Les fondamentaux des relations internationales se trouvent bousculés. Les frontières, la souveraineté, la responsabilité, même le droit applicable … Les menaces autant que les opportunités, ignorent les frontières.
08:30 – 09:45 | Session plénière 13
Young Leaders
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
Mathilde Pak
Economiste dans la Division de l’analyse des politiques structurelles du Département des affaires économiques à l’OCDE
Les plateformes de la « gig economy » semblent plutôt intéressantes du point de vue de l’innovation. […] Le premier défi à relever pour les décideurs est donc d’adapter la réglementation actuelle.
Marco Janmaat
Fondateur et directeur de VR Owl, Pays-Bas
Notre monde actuel a développé un système numérique où les écrans sont omniprésents. […] Demain, avec la réalité augmentée, nous pourrons diffuser toutes ces informations numériques via un verre.
Natasha Franck
Fondatrice et PDG de Eon Group, Etats-Unis
L’Internet des objets soulève également de nouveaux défis, au croisement de la politique, du big data et d’une production responsable.
Tarek Ouertani
Directeur Marketing de ProGlove, Allemagne
La technologie évolue rapidement et nous devons faire évoluer la réglementation au même rythme.
Hermine Durand
Cheffe de la division de Bordeaux de l’Autorité de Sûreté Nucléaire
Si la transition numérique est nécessaire pour améliorer la réglementation des centrales nucléaires dans l’intérêt des citoyens, elle doit toutefois être réalisée avec la plus grande prudence.
Débat
09:45 – 11:00 | Session plénière 14
Europe : quelques enjeux stratégiques
Ali Aslan
Présentateur et journaliste, Deutsche Welle TV
Josep Borrell
Ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération et ancien président du Parlement européen
La migration n’est un phénomène ni temporel ni conjoncturel. Ce n’est pas une question de gestion, mais de stratégie pour l’avenir. Cela ne va pas passer, cela augmentera.
Karin Kneissl
Ministre autrichien des Affaires étrangères
Pour avancer ensemble, il est nécessaire d’appliquer les règles, la transparence, l’ouverture dans la passation des marchés publics, le respect de ces règles de concurrence, notamment de la propriété intellectuelle et le partage des risques.
Michael Lothian
Membre de la Chambre des Lords, ancien député du Parti conservateur
Le Royaume-Uni quitte certes l’Union Européenne, mais ne quitte pas l’Europe. […] Nous sommes une partie inséparable de l’Europe.
Nicolas Veron
Senior Fellow à Bruegel et au Peterson Institute for International Economics
L’achèvement de l’union bancaire et sa transformation en une union des marchés de capitaux est ce qui fera ou défera le rôle international futur de l’euro.
Jean-Louis Bourlanges
Député français, ancien membre de la Cour des comptes et député européen
Nous avons, après une période de disparition illusoire de la menace, une montée vigoureuse de toutes les menaces qui crée, à nouveau, une pression à l’unification européenne extrêmement forte.
Débat des panélistes
11:00 – 12:30 | Session plénière 15
Impacts d’un monde connecté
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
François Barrault
Président de IDATE DigiWorld, Président et fondateur de FDB Partners
La grande révolution que la technologie a apportée est l’accès instantané aux connaissances et aux informations partout et à tout moment.
Chang Dae-Whan
Président du Maekyung Media Group, membre de la Commission mondiale sur la gouvernance d’Internet, ancien Premier ministre intérimaire de la République de Corée
Les villes intelligentes peuvent résoudre des problèmes que même les gouvernements ne peuvent résoudre. Elles sont un facteur très important de la gouvernance mondiale dans ce monde connecté.
Patrick Nicolet
Directeur des technologies et membre du comité de direction générale de Capgemini
La confiance est fondamentale pour toutes les interactions humaines, que ce soit dans les affaires ou entre les États, et la technologie modifie fondamentalement la manière dont la confiance est gérée.
Tobby Simon
Membre de la Commission mondiale pour la gouvernance d’internet (GCIG) et de la Commission trilatérale, fondateur et président de la Synergia Foundation
Le plus grand défi au niveau national pour les politiciens et les législateurs du monde entier est la nécessité de trouver un équilibre entre les énormes avantages de l’ouverture et de la connectivité mondiales, et les priorités et politiques nationales.
Francis Gurry
Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI)
En ce qui concerne l’impact du monde connecté sur la gouvernance, plus la connexion est étroite, plus la dépendance créée est grande et plus la dépendance est grande, plus la vulnérabilité et le risque sont importants.
Débat
12:45 – 14:30 | Déjeuner-débat
Thierry de Montbrial
Fondateur et président de la WPC
Hailemariam Desalegn
Ancien Premier ministre de l’Ethiopie
Nombre d’entre nous renvoient les jeunes à un avenir lointain alors qu’ils ne cessent d’affirmer qu’ils sont aussi la force motrice de l’Afrique contemporaine.
Lionel Zinsou
Co-président de SouthBridge, ancien Premier ministre du Bénin
La fécondité n’explique rien de notre croissance démographique. Elle est le fait de l’espérance de vie qui s’allonge à raison de l’amélioration nutritionnelle, de l’amélioration éducative et des progrès considérables de la santé publique.
Debat des panélistes
14:45 – 15:45 | Rapports des ateliers parallèles
Ihssane Guennoun
Program Officer, OCP Policy Center
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business (NUCB)
La Chine met son système énergétique au vert très rapidement et le processus va s’accélérer.
Ihssane Guennoun
Program Officer, OCP Policy Center
Les migrants ne doivent pas être perçus comme une menace, mais plutôt comme une opportunité de contribuer à la croissance du continent européen comme du continent africain.
Jean-Claude Trichet
Président du Conseil d’administration de l’Institut Bruegel et ancien président de la BCE
L’endettement a continué d’augmenter après la crise, dans une moindre mesure dans les économies avancées, mais beaucoup plus vigoureusement dans les économies émergentes.
15:45 – 17:45 | Session plénière 16
Débat final
Thomas Gomart
Directeur de l’Ifri
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi du Maroc
L’immense rapidité du changement technologique est déjà une source d’inquiétude. […] Les inégalités et les disparités croissantes, à cet égard, peuvent créer des quantités massives de « réfugiés numériques ».
Stuart Eizenstat
Associé, Covington & Burling LLP
Trump a transformé des décennies de politique commerciale américaine bipartite, manifestant une profonde méfiance vis-à-vis des accords commerciaux multilatéraux, et cherchant plutôt des actions unilatérales pour parvenir à des accords bilatéraux ou régionaux qui, a-t-il affirmé, sont essentiels à notre sécurité nationale.
Donald Johnston
Président émérite de la Fondation McCall MacBain, ancien Secrétaire général de l’OCDE
Alors que les États-Unis quittent la scène mondiale, la Chine pourrait devenir l’instigateur des règles internationales et le leader mondial du commerce et de la finance.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien directeur général du Bureau des politiques commerciales et vice-ministre des Affaires internationales du Japon
En réalité, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine concerne l’hégémonie, en particulier dans le domaine de la cybertechnologie, du cyberespace, de l’IA, etc.
Bernardino León Gross
Directeur général de l’Emirates Diplomatic Academy aux Emirats arabes unis, ancien Représentant spécial du secrétaire général et chef de la mission de l’ONU en Libye
L’idée de l’OTAN arabe, de cette alliance militaire des pays du Golfe avec l’Egypte et la Jordanie, est plus forte que jamais.
Pierre Morel
Directeur de l’Observatoire Pharos, ancien représentant spécial de l’Union Européenne pour l’Asie centrale et la crise en Géorgie
Tout le monde est contre l’unilatéralisme officiellement et tout le monde se met à le pratiquer. […] Nous avons du multi unilatéralisme.
Artem Malgin
Vice-recteur de l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO)
Nous avons besoin du multilatéralisme, car les réglementations multilatérales reposent généralement sur de magnifiques tendances, de grands changements.
Manuel Muñiz
Dean of the School of International Relations at IE University and Rafael del Pino Professor of Practice of Global Transformation, Senior Associate at Harvard’s Belfer Center for Science and International Affairs
Nous vivrons alors dans un monde avec plus de murs, moins de circulation des personnes et moins de commerce, ce qui signifie fondamentalement que nous vivons le retour de l’histoire.
Fathallah Oualalou
Senior Fellow de l’OCP Policy Center, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Royaume du Maroc
Le monde multipolaire, le monde du partage est un monde qui reconnaît l’apport de toutes les civilisations.
Débat
17:45 | Clôture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Programme 2018
Rapport 2018
WPC Compendium « 10 ans »
Rapport 2017
Actes de conférence 2017
9:00 – 10:00 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Au fil des éditions de notre conférence, nous n’avons cessé de souligner l’importance des puissances moyennes et la nécessité, pour chaque état, d’inclure la stabilité structurelle du système international et celle de ses composantes dans la formulation de son propre intérêt national.
SM Le Roi Mohammed VI
Roi du Maroc
La réflexion approfondie dans le cadre d’un débat constructif permettra, sans nul doute, l’émergence d’idées nouvelles et de solutions susceptibles d’améliorer encore le modèle de développement de nos pays.
Emmanuel Macron
Président de la République française
Je pourrais facilement faire mien l’objectif de la WPC – réfléchir aux moyens de conserver une gouvernance mondiale raisonnablement ouverte, capable d’absorber les chocs tout en facilitant les changements désirables.
Bartholomée 1er
Archevêque de Constantinople, Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique
Aussi, faut-il bien remarquer la nécessité impérieuse du dialogue pour répondre aux conflits contemporains, au-delà de la nature religieuse ou non de ces conflits. Le dialogue n’est pas une négociation. Ce n’est pas non plus une controverse. Le dialogue n’a ni de gagnant, ni de perdant.
10:00 – 10:45 | Session plénière 1
L’avenir de l’Europe du Sud-Est
Thierry de Montbrial
Founder and Chairman of the World Policy Conference
Ana Brnabić
Première ministre de la République de Serbie
Il y a globalement un désaccord majeur, mais nous essayons de voir comment en discuter d’une manière qui nous rapprochera de la résolution du problème, et de montrer que nous ne voulons pas laisser ça aux générations suivantes.
Edi Rama
Premier ministre de la République d’Albanie
Les gens ne ressentent plus autant de frustration et ils ne sont plus aussi réticents à se rencontrer, à aller et venir, à développer des projets commerciaux, à élaborer des projets culturels, etc. Il y a donc une nouvelle façon de vivre dans les Balkans, qui est en rupture totale avec notre culture consistant à vivre dans le passé.
Débat des panélistes
10:45 – 12:00 | Session plénière 2
Investing in Africa
Jean-Michel Severino
Président, Investisseurs & Partenaires
Miriem Bensalah-Chaqroun
Présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
En tant qu’investisseurs, nous considérons l’éducation sous l’aspect des compétences du capital humain. Nous avons besoin de ressources humaines qualifiées qui correspondent à notre compétitivité et à notre productivité.
Christoph Beier
Vice-président du conseil d’administration, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ)
Nous en sommes au point où nous devons repenser et réévaluer nos expériences communes, puis proposer une approche de développement plus cohérente, plus complète, plus sélective et plus prometteuse.
Mostafa Terrab
Président-directeur général, Groupe OCP
En effet, nous sommes arabes, nous faisons partie de la région MENA, mais cette appartenance ne tient pas compte du fait que nous sommes pleinement africains, ce qui a des conséquences.
Rémy Rioux
Directeur général, Agence française de développement (AFD), président de l’International Development Finance Club (IDFC)
Il y avait 100 millions d’Africains au début du XXème siècle, il y en a 1,2 milliard maintenant. Cela va créer, comme dans tous les continents – avec une vitesse et une puissance qu’aucune région du monde n’a jamais connues – de la croissance endogène, de l’emploi et de l’activité.
Shinichi Kitaoka
Président, Japan International Cooperation Agency (JICA)
Si l’on observe les dernières années, je pense que les pays dépourvus de ressources ont fait, en général, de meilleurs progrès, se sont mieux développés, que les pays dotés de nombreuses ressources.
Débat
12:00 – 12:30 | Session plénière 3
Avec Peter Maurer, président du comité international de la Croix Rouge (CICR)
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Peter Maurer
Président du comité international de la Croix Rouge (CICR)
Il y a une différence entre confidentialité et transparence. La transparence ne veut pas nécessairement dire que tout le monde doit tout savoir à tout moment. En revanche, il faut mettre en place des mécanismes de « redevabilité ».
Débat
12:45 – 14:30 | Déjeuner débat
Avec Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, ministre des Affaires étrangères, Etat du Qatar
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Sheikh Mohammed Bin Abdulrahman Bin Jassim Al-Thani
Ministre des Affaires étrangères, Etat du Qatar
Nous espérons qu’un jour, la sagesse l’emportera, et que les pays qui évitent le dialogue, qui évitent de s’exprimer et d’aborder les problèmes de sécurité, comprennent que nous sommes tous concernés. Ils doivent s’asseoir autour de la table des négociations et trouver des solutions.
Débat
14:45 – 16:15 | Session plénière 4
Tendances au Moyen-Orient
Miguel Ángel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Youssef Amrani
Chargé de mission, cabinet royal, Maroc
Le défi majeur aujourd’hui dans notre région, dans l’ensemble du monde arabe, est de déconstruire le discours djihadiste mais aussi de proposer un autre discours.
Jihad Azour
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale, FMI
Il est important de développer une prospective sur comment les choses peuvent évoluer dans les années à venir, afin de pouvoir définir un certain nombre d’actions pouvant avoir un impact et changer les conditions économiques et sociales des populations de la région.
Stuart Eizenstat
Associé, Covington and Burling LLP
La recrudescence de sentiments nationalistes, populistes, protectionnistes, anti-immigrés, anti-musulmans et l’affaiblissement du centre politique sont le fil conducteur du Brexit, de l’élection de Trump, de la montée des partis de droite opposés à l’Union européenne et des attitude aux Pays-Bas, en Suède, en Allemagne, en Autriche, en Pologne et en Hongrie
Renaud Girard
Grand reporter et chroniqueur international, Le Figaro
Le retour du fait national veut-il dire la multiplication des guerres, la guerre de tous contre tous au Moyen-Orient ?
Odeh Aburdene
Président d’OAI Advisors, membre du Council on Foreign Relations
La région arabe doit combiner éducation, science et technologie pour parvenir à la croissance économique et garantir des emplois à la jeunesse.
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis
Nous sommes à présent dans ce que nous appelons la phase de post-turbulence arabe. Nous avons d’abord eu un Printemps arabe, puis ces pays ont connu la tourmente et les fondations de plusieurs États arabes ont été ébranlées
16:15 – 17:30 | Session plénière 5
Confiance et vérité à l’ère du numérique
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour le New York Times
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
La vérité n’est pas dans l’affirmation d’une chose, mais dans une tension éthique entre deux positions, qui oblige à trouver un équilibre.
Susan Liautaud
Fondatrice de Susan Liautaud & Associates Limited (SLA)
La technologie a privé les institutions publiques de leurs moyens. À commencer par le droit, nous constatons que les systèmes juridiques sont très en retard sur la technologie, qui elle, est en évolution constante et toujours plus rapide, si bien que le droit ne peut tout simplement pas suivre.
Oliver Bussmann
Fondateur et associé gérant, Bussmann Advisory, Suisse, ancien directeur des systèmes d’information d’UBS et SAP
Au bout du compte, il s’agit d’avantages financiers importants, comme la simplification, la rapidité et la transparence, si bien que la technologie elle-même est une nouvelle technologie de confiance que la communauté bâtira, et il existe une dynamique globale qu’il est, selon moi, impossible d’arrêter.
Anne-Thida Norodom
Professeur de droit public à l’université de Rouen, membre du conseil stratégique de l’Ifri
C’est tout l’enjeu, cette idée que les Etats essayent de protéger leur droit, protéger leurs valeurs, en justifiant l’application de leur droit national à ces activités numériques, sachant que ces activités numériques sont essentiellement le fait d’entreprises américaines.
Stefan Heumann
Membre du conseil d’administration de Stiftung Neue Verantwortung (SNV)
Les fake news et la désinformation sur Internet sont devenus des enjeux majeurs. Nous devons étudier plus attentivement ce problème si nous voulons mieux le comprendre. Proposer des solutions ne sera pas facile, car il nous faut éviter de nuire à la liberté d’expression.
Débat
17:30 – 18:45 | Session plénière 6
L’économie mondiale
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Uri Dadush
Senior Fellow, OCP Policy Center, chercheur non-résident, Bruegel
Le protectionnisme aux États-Unis est voué à avoir un effet profondément déstabilisateur, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et à donner un mauvais exemple aux pays en développement qui, nous l’espérons, seront l’avenir de notre prospérité à long terme.
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
D’un côté, vous avez une innovation technologique en plein essor, et, de l’autre, une productivité mesurée, qui, en termes de PIB, connaît en fait un ralentissement, avec une croissance plus faible que celle que l’on connait depuis des décennies.
Jung Sung-Chun
Vice-président, département de macroéconomie internationale & finance, Korea Institute for International Economic Policy (KIEP)
La faible croissance des salaires réels dans les économies européennes est, je crois, ce qui constitue le principal frein à la reprise active des économies européennes.
Itoh Motoshige
Professeur émérite, Université de Tokyo et professeur, Université Gakushuin, ancien conseiller du Premier ministre, Japon
La montée du protectionnisme suscite de nombreuses discussions et, c’est vrai, des inquiétudes, mais, dans le même temps, nous pouvons encore entrevoir des perspectives quant au développement d’un régime de libre-échange.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général, Shanghai Development Research Foundation
Les inégalités de revenus ont été réduites dans plusieurs pays, mais comment combler, dans chaque pays, qu’il soit développé ou en développement, l’immense écart des inégalités de revenus ?
Débat
18:45 – 19:45 | Session plénière 7
L’avenir des moyens de transport : connectivité et gouvernance
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
François Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute; ancien président-directeur général, BT Global Services et membre du conseil d’administration, BT Group PLC
Vous n’êtes pas intelligent parce que vous savez mieux que quelqu’un d’autre, vous êtes intelligent parce que vous partagez, et les jeunes et Internet nous ont fait passer à l’économie du partage.
Patrick de Castelbajac
Directeur général délégué à la stratégie et à l’international d’Airbus
Dans quelle mesure sommes-nous proches de la mobilité aérienne urbaine et du rêve de voler là où bon nous semble ? D’un point de vue technologique, nous n’en sommes pas très loin.
Jean-Yves Le Gall
Président du Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA) et président du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), France
Il est encore nécessaire de réaliser de nombreux essais pour permettre à l’industrie d’innover en matière de véhicules autonomes et pour apporter aux gouvernements suffisamment de données en vue de décisions politiques et législatives avisées.
Débat des panélistes
20:30 | Dîner débat
Avec Patrick Pouyanné, Président-directeur général, Total
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Patrick Pouyanné
Président-directeur général, Total
Le premier effort gigantesque que nous devons donc faire collectivement, c’est un effort d’économie d’énergie, d’efficacité énergétique.
Débat
09:00 – 10:30 | Session plénière 8
L’Amérique et le monde un an après l’élection de Trump
Richard Burt
Directeur général, McLarty Associates, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne
Juan Gallardo
Président, Organización Cultiba SAB de CV, Mexique
Où en sommes-nous à présent des renégociations de l’ALENA ? Je pense que nous sommes face à une grande opportunité et, d’autre part, à une grande menace.
Yukio Okamoto
Président, Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial de deux Premiers ministres du Japon
Tout comme le Japon, le problème le plus grave de M. Trump ou des États-Unis est la Corée du Nord.
Ryu Jin Roy
Président-directeur général, Poongsan Group, République de Corée
La belle époque où des familles entières immigraient aux États-Unis en quête d’une vie meilleure et d’opportunités est presque révolue, à moins de posséder un ensemble de compétences et de savoir parler anglais
Alexander Panov
Membre du Groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, professeur et directeur du département de diplomatie du MGIMO
Le dialogue politique à tous les niveaux s’est pratiquement figé. Si la chasse aux sorcières se poursuit aux États-Unis, je ne vois aucune possibilité d’amélioration des relations bilatérales.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères, France
Le monde entier a très bien réagi à propos de l’accord sur le climat, en disant : Monsieur Trump peut faire ce qu’il veut ; nous, on continue.
John Sawers
Ancien chef des services de renseignements, Royaume-Uni
Désormais, à plusieurs égards, la Chine remplace les États-Unis en tant que soutien et défenseur du bien public, comme la lutte contre le changement climatique et le soutien du commerce international.
Débat
10:30 – 11:00 | Pause café
11:00 – 12:00 | Session plénière 9
L’intelligence artificielle et l’avenir du travail humain
Ali Aslan
Présentateur et journaliste, Deutsche Welle TV
Masood Ahmed
Président, Center for global Development, ancien directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI
L’intelligence artificielle se développe sous nos yeux, et elle arrive beaucoup plus vite que nous ne l’avions anticipé.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
Quant aux fondamentaux de l’enseignement primaire, les élèves ont besoin de compétences génériques alliées à des compétences cognitives fortes afin de renforcer leurs compétences en TIC.
Holger Mey
Vice-président, concepts avancés, Airbus
Dès que l’on parle d’automatisation et de systèmes autonomes, nous sommes donc automatiquement confrontés à un problème de responsabilité.
Patrick Nicolet
Membre du comité de direction générale, Capgemini
Notre vision du monde par rapport au passé est fondamentalement différente, et nous allons nous orienter vers une forme d’organisation du travail complètement distribuée. Il en ira de même pour nos modèles hiérarchique et social. Aucune de nos institutions existantes n’est équipée pour gérer ces éléments.
Débat
12:00 – 13:15 | Session plénière 10
L’avenir du commerce et des investissements internationaux
Nicolas Barré
Directeur de la rédaction, Les Echos
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
La véritable menace est l’interaction entre la politique macroéconomique et la politique commerciale.
Bark Taeho
Président, Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du commerce de la République de Corée
Il semble y avoir un consensus croissant quant à la nécessité d’aider tous les citoyens à partager les opportunités et les avantages de la libéralisation du commerce.
Francis Gurry
Directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)
Le vide laissé par les politiques de l’actuelle administration Trump crée une opportunité pour de nombreux pays et en particulier pour la Chine.
Stefan Mair
Membre du conseil d’administration, Fédération des industries allemandes (BDI)
Il n’y a pas d’alternative à la gouvernance mondiale, même si cela signifie l’affaiblissement de la souveraineté nationale.
Yi Xiaozhun
Directeur général adjoint, Organisation mondiale du commerce (OMC)
Nous devons être conscients que de nombreuses personnes se sentent déconnectées des progrès économiques et que les attitudes vis-à-vis du commerce et de la mondialisation se sont durcies récemment.
Débat
13:30 – 15:00 | Déjeuner débat
Avec Ahmet Davutoglu, ancien Premier ministre de la République de Turquie
Thierry De Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Ahmet Davutoglu
Ancien Premier ministre de la République de Turquie
Nous avons besoin de l’intégrité, de l’inclusion, de l’institutionnalisation, de l’optimisation de l’intérêt et de la mise en œuvre des décisions.
Débat
15:15 – 18:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Finance et économie
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) ; ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Despite the good news, US business investment has remained relatively weak, which explains the slow productivity growth that has been accompanied, despite the low unemployment, by low labour participation.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint de la Banque du Japon
In economics terms, inflation expectation is more adaptive than rational, or more backward looking than forward looking. People have to see actual inflation through their eyes, before they believe that the inflation is reality.
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue Orange Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
For 10 years we were miserable talking about the Eurozone and for once, I think it is okay.
André Levy-Lang
Ancien président du directoire de Banque Paribas, professeur associé émérite à l’Université Paris-Dauphine
I think that France is now realising that it has to take care of itself and not wait for Germany and I think that this is what is going to happen.
Jeffrey Frieden
Professeur, Université d’Harvard
I think that one of the unheralded and perhaps unexpected successes of the last 10 years was the extent of multilateral cooperation in the aftermath of the September/October 2008 crisis.
Raed Charafeddine
Premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
What the Central Bank did was actually stimulating the economy and at the same time, taking the precautions so as not to impact inflation.
Débat
Old sins cast long shadows and the shadow that Argentina’s restructuring casts on the region and beyond is still quite dark.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
In spite of the efforts to maintain what is called the liberal international order, deep currents are working against it.
Débat
Atelier n°1 – Finance et économie – Synopsis
Bertrand Badré
Fondateur et PDG de Blue Orange Capital, ancien directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Le système est paralysé et nous empêche de sortir du cadre. Il faut sortir des sentiers battus. Comment faire bouger les choses ?
André Levy-Lang
Ancien président du directoire de Banque Paribas, professeur associé émérite à l’Université Paris-Dauphine
Je pense qu’aucune banque en Europe ne crée de risque systémique. Le système bancaire européen est solide, mais il y a un problème de rentabilité […] en partie à cause des aléas des marchés des capitaux.
Raed Charafeddine
Premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
La Banque Centrale a stimulé l’économie tout en prenant les mesures nécessaires pour ne pas générer de l’inflation.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
L’innovation financière continue et des produits toxiques sont mis sur le marché et utilisés, malgré une régulation et un système de surveillance prétendument plus efficaces.
Jeffrey Frieden
Professeur, Université d’Harvard
Lorsque la prochaine crise éclatera, je crains que l’intervention des grandes puissances, et notamment celle des États-Unis, ne soit plus destructrice que constructive.
Akinari Horii
Conseiller spécial et membre du conseil d’administration du Canon Institute for Global Studies, ancien gouverneur adjoint de la Banque du Japon
La pénurie de gestionnaires actifs expose le marché aux comportements grégaires, ce qui pourrait déclencher une crise en cas de choc.
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) ; ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Le fait que le FMI ne dispose pas d’un instrument de prévention de crise efficace constitue une faiblesse systémique qui peut et doit être résolue.
Atelier n°2 – Énergie et climat
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, IEA, président de la Sasakawa Peace Foundation
The energy sector is probably one of the most impacted by the unpredictability or uncertainty of the US policy.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie
I will make a non‑politically correct statement by saying that Trump’s energy policy will have no direct impact on the CO2 emissions of the US.
André Caillé
Administrateur de Junex inc., ancien président du Conseil mondial de l’énergie et sous-ministre de l’Environnement du Québec
It is not only the withdrawal from the Paris Accord but also the resurrection of coal fired power plants, supposedly clean, and the retirement of many regulations that could greatly impact US emissions.
Lee Hye-Min
Sherpa du G20 et ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
The developing countries led by India and Turkey in particular stress the importance of parallel implementation of the Paris Agreement obligations, which are mitigation, adaptation and climate financing.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business, Japon
We should not wait for governments to act, but rather communities, companies and civil societies can do everything.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président, stratégie et climat, Total
The difficulty for us as a corporation is how to supply this energy while at the same time decreasing our carbon footprint, which of course energy has an impact on.
Friedbert Pflüger
Directeur, European Centre for Energy and Resource Security, King’s College London
We will continue to need oil for a long time, especially in the developing nations, but gas can be a low-emission partner of renewables in the long run.
Discussion
Débat
Atelier n°2 – Énergie et climat – Synopsis
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, IEA, président de la Sasakawa Peace Foundation
Pour révolutionner les transports, une intervention très forte de l’État est nécessaire.
Lee Hye-Min
Sherpa du G20 et ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
L’Accord de Paris est irréversible et la communauté internationale va s’atteler à le mettre en œuvre, mais le parcours est semé d’embûches.
Friedbert Pflüger
Directeur, European Centre for Energy and Resource Security, King’s College London
Les hommes politiques ont tendance à fixer des objectifs s’inscrivant dans un avenir lointain dont ils n’auront pas à répondre.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie
La politique énergétique de Donald Trump n’aura pas impact direct sur les émissions de CO2 des États-Unis.
André Caillé
Administrateur de Junex inc., ancien président du Conseil mondial de l’énergie et sous-ministre de l’Environnement du Québec
Le gaz naturel doit être utilisé pour remplacer le charbon.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School de Nagoya University of Commerce and Business, Japon
La technologie change véritablement la donne en matière de lutte contre le changement climatique. Même les mentalités vont évoluer dans ce sens.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président, stratégie et climat, Total
La difficulté pour nous, en tant qu’entreprise, consiste à faire coïncider cet approvisionnement en énergie avec la réduction de notre empreinte carbone, qui résulte en partie de l’exploitation énergétique.
Atelier n°3 – Chine
Park, In-kook
Président, Korea Foundation for Advanced Studies (KFAS)
In the wake of 19th Party Congress, what kind of economic reforms will we see? What impact will they have on the world economy?
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
The message is that you do not have to follow the Western approach in your development. Instead, you can find you own path of development according to your situation.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général du Shanghai Development Research Foundation
The conclusion is that China is moving towards the centre of the world stage. The detail is that we will continue to make a great contribution to the global GDP growth.
Douglas Paal
Vice-président, Carnegie Endowment for International Peace
There are many more positives in addressing the challenge that China presents to the long-term American presence in the region.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
These are poor countries west of China; they can use some help, and if China is willing to give the financing, we should applaud it so long as it turns out well.
Bark Taeho
Président, Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du commerce de la République de Corée
After the conclusion of the Party Congress, there seems to be an agreement that China’s policy of reform and opening will be continued.
Yuichi Hosoya
Professeur, département de sciences politiques, Université de Keio
Without strong American commitment, I think that Japan has to change a previous strategy for the region, to create something like TPP without the United States.
Jean-François Copé
Maire de Meaux, ancien ministre délégué au Budget, France
I think that the European Union today is ready, provided it has its own capacity to continue and intensify the structural reforms, to be at a good level to be one of the major partners for China and Asia.
Débat
Atelier n°3 – Chine – Synopsis
Douglas Paal
Vice-président, Carnegie Endowment for International Peace
Les États-Unis devraient proposer une politique de cooptation en lien avec le nouveau souhait de la Chine d’être une partie prenante plus responsable dans le monde.
Park, In-kook
Président, Korea Foundation for Advanced Studies (KFAS)
Le facteur le plus critique est de savoir si l’administration Trump va continuer à faire du problème de la Corée du Nord sa première priorité.
Bark Taeho
Président, Lee&Ko Global Commerce Institute, ancien ministre du commerce de la République de Corée
Si certains secteurs entrent dans le processus de restructuration, la mise en oeuvre de la politique d’ouverture du marché pourra rencontrer des difficultés et subir des retards.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Il existe des pays pauvres à l’ouest de la Chine. Ils pourraient bénéficier de l’aide chinoise et si la Chine souhaite procurer les fonds nécessaires, nous devrions nous en réjouir, tant que cela se passe bien.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
La principale contradiction à laquelle est confrontée la société chinoise est l’opposition entre un développement inadéquat et déséquilibré et le désir de plus en plus grand de la population de vivre mieux.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général du Shanghai Development Research Foundation
Les Chinois en sont encore, et resteront pour longtemps, aux premières étapes du socialisme.
Yuichi Hosoya
Professeur, département de sciences politiques, Université de Keio
En même temps, il est essentiel pour le Premier ministre ou pour le gouvernement japonais d’essayer d’inviter les États-Unis à revenir dans l’ordre régional en tant que leader de cette région.
Jean-François Copé
Maire de Meaux, ancien ministre délégué au Budget, France
La mondialisation est en train de changer de forme et la « Nouvelle Route de la Soie » symbolise ce changement.
Atelier n°4 – La Russie dans vingt ans
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
The fourth industrial will probably make the distances in Russia, that were our curse in many ways, a nonissue.
Alexander Dynkin
Président, Institut d’économie mondiale et de relations internationales (IMEMO), Russie
If nothing were to happen and Russia were to continue with the growth of an average of 2% a year, what does it mean in the global hierarchy?
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
Russia is certainly one of the countries that took less benefit from globalisation.
Donald Johnston
Président de la Fondation McCall MacBain; ancien secrétaire général de l’OCDE
Russia, with its rich human resource base, has the capacity to become once again a major global force in twenty years.
Yaroslav Lissovolik
Économiste en chef, Banque eurasienne de développement
A key issue for Russia will be quality rather than quantity. In terms of quantity, Russia is currently one of the highest recipients of labour markets in the world.
Artem Malgin
Vice-recteur pour les affaires générales et les relations entreprises, Moscow State Institute of International Relations (MGIMO)
There will be strong growth with Central and Eastern Europe and the Balkans, because now, there are no more emotions when it comes to Russia’s policy towards the Balkans.
Alexander Panov
Membre du Groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, professeur et directeur du département de diplomatie du MGIMO
For Russia and China, if both countries would like to be the leaders of the world, it will be a chance to create a new international order using new international laws.
Débat
Atelier n°4 – Russia in twenty years – Synopsis
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
La quatrième révolution industrielle abolira probablement le problème des distances en Russie, qui représentaient pour nous, à bien des égards, une malédiction.
Alexander Dynkin
Président, Institut d’économie mondiale et de relations internationales (IMEMO), Russie
La disparition des empires conduit presque toujours à des changements tectoniques dans l’ordre mondial, et laisse également place à des conflits territoriaux de longue durée.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
Si nous ne réussissons pas à établir un nouvel ordre européen dans les 20 prochaines années, un nouveau concert européen, nous continuerons à être faibles au niveau international, et serons incapables de promouvoir la stabilité dans l’espace clé que partagent l’UE et la Russie.
Donald Johnston
Président de la Fondation McCall MacBain; ancien secrétaire général de l’OCDE
La Russie, du fait de sa base si riche en ressources humaines, a la capacité de redevenir une puissance mondiale majeure d’ici 20 ans.
Yaroslav Lissovolik
Économiste en chef, Banque eurasienne de développement
La Russie coopère avec l’Union économique européenne, mais des dizaines de pays souhaitent créer une zone de libre-échange avec la Russie et ses partenaires eurasiens.
Artem Malgin
Vice-recteur pour les affaires générales et les relations entreprises, Moscow State Institute of International Relations (MGIMO)
Dans 20 ans, la Russie sera beaucoup plus tournée sur elle-même et ses propres intérêts, et se dotera de politiques et d’ambitions sur mesure.
Alexander Panov
Membre du Groupe consultatif du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, professeur et directeur du département de diplomatie du MGIMO
Pour la Russie et la Chine, si ces deux pays veulent devenir les leaders du monde, ce sera l’occasion de créer un nouvel ordre international en s’appuyant sur de nouvelles lois internationales.
20:00 – 20:30 | Cocktail
20:30 | Dîner officiel
Avec Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Nasser Bourita
Ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc
Le Maroc ne se conçoit pas en termes de « puissance » (sous-régionale, régionale ou internationale), mais se voit comme un « hub de diplomatie », d’action et d’idées pour la construction d’un nouveau paradigme imaginatif.
08:30 – 09:30 | Compte rendu des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Compte rendu
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS) ; ancien premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international
Bien que certaines questions fondamentales doivent être traitées à moyen terme, les principaux risques à court terme proviennent de l’évolution de la situation politique ou géopolitique.
Atelier n°2 – Compte rendu
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, IEA, président de la Sasakawa Peace Foundation
La coordination internationale est nécessaire mais les efforts du secteur privé contribueront considérablement à l’avenir de l’atténuation du changement climatique.
Atelier n°3 – Compte rendu
Park, In-kook
Président, Korea Foundation for Advanced Studies (KFAS)
Dans les cinq années à venir, la Chine sera marquée par davantage de continuité que de changement en termes de politique étrangère, l’empreinte de Xi sera visible et la politique étrangère chinoise serait plus pragmatique.
Atelier n°4 – Compte rendu
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, Russie
Scénario négatif : dans 20 ans, nous nous livrons à une véritable lutte pour la victoire de l’autocratie ou de la démocratie, et scénario positif : nous parvenons à bâtir des ponts, à créer de nouvelles idées, et marquons un pas de géant vers plus de gouvernance mondiale et d’unité.
09:30 – 11:00 | Session plénière 11
L’Union européenne et le monde
Ali Aslan
Présentateur et journaliste, Deutsche Welle TV
Richard Burt
Directeur général, McLarty Associates, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne
Nous vivons un changement absolument crucial et historique, où le message de Washington à l’Europe et à l’UE est aujourd’hui : « Débrouillez-vous ».
Steven Erlanger
Correspondant diplomatique en chef pour le New York Times
Les Allemands attendent désespérément une France qui aille mieux, notamment pour pouvoir partager la responsabilité de diriger l’Europe, car il existe un fort sentiment anti-allemand en Europe du Sud et de l’Est.
Elisabeth Guigou
Présidente de La Fondation pour le dialogue des cultures euroméditerranéennes Ana Lindh, ancienne députée et présidente de la commission des Affaires étrangères, Assemblée nationale, France
Mais le Brexit est aussi une chance pour les Vingt-Sept, qui sont unis pour l’instant dans la négociation, de surmonter leurs divisions, de s’accorder sur leurs intérêts communs et de prendre en main leur destin dans le monde global.
Bogdan Klich
Sénateur, chef de l’opposition au Sénat, ancien ministre de la Défense, Pologne
C’est pourquoi, dans cet environnement qui se dégrade, nous devons agir avec nos capacités européennes en matière de sécurité et de défense. L’Europe doit prendre en main sa propre sécurité.
Michael Lothian
Ancien membre du Parlement, Royaume-Uni
L’une des clés du changement qu’on observe actuellement dans le monde, c’est la croissance du sentiment anti‑système.
Yukio Okamoto
Président, Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial de deux Premiers ministres du Japon
Avec qui pouvons-nous collaborer dans le monde ? Il n’y a que l’UE. L’UE est le meilleur partenaire du Japon dans cette nouvelle campagne.
Débat
11:00 – 11:30 | Session plénière 12
With Tsakhiagiyn Elbegdorj, Former President of Mongolia
Tsakhiagiyn Elbegdorj
Ancien président de Mongolie
Nous sommes véritablement fiers de notre histoire, véritablement fiers de notre présent, et la Mongolie est le seul pays dans la région à jouir d’un système politique et économique libéral depuis sa mise en place en 1990.
Débat
11:30 – 12:30 | Session plénière 13
Le développement de l’Afrique
Sean Cleary
Fondateur et vice-président de la FutureWorld Foundation et président de Strategic Concepts (Pty) Ltd, Afrique du Sud
Nizar Baraka
Président, Conseil économique, social et environnemental (CESE)
Comment intégrer l’ensemble de notre continent ? (…) Je crois que c’est le vrai pari qui nous permettra d’avoir une croissance endogène, qui portera l’Afrique, et qui fera véritablement que l’Afrique sera maître de son destin, dans un horizon d’implication et d’intégration avec les différents partenaires.
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut Panafricain de Stratégies (IPS), ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal
Pour les Africains et leurs amis, il est temps de changer le paradigme et de réfléchir à nouveau sur comment sauver ce continent.
Aminata Touré
Ancien Premier ministre du Sénégal
Nous devons également renforcer la solidarité, nous attaquer à ces problèmes que sont la corruption, le terrorisme, l’immigration clandestine, l’impact du changement climatique, et renforcer la solidarité en ce qui concerne le partage du progrès.
Lionel Zinsou
Co-président de la Fondation AfricaFrance, ancien Premier ministre du Bénin, ancien président, PAI Partners
Nous n’avons aucun suspense économique, mais nous avons un suspense politique et social, parce que notre modèle ne résout spontanément aucun de nos problèmes sociaux si on ne fait pas des politiques extrêmement adaptées à cette contrainte particulière.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner débat
Avec Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc, chargé de la négociation pour le climat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Aziz Mekouar
Ambassadeur du Maroc, chargé de la négociation pour le climat
Si l’on considère toutes les décisions prises par de nombreux pays, notamment la Chine, mais également la Norvège et d’autres (…), nous observons que bien des choses sont mises en place en matière de recherche, en matière de sciences et en matière de concrétisation de cette science.
Débat
15:00 – 16:30 | Session plénière 14
La sécurité en Asie
Marcus Noland
Vice-président exécutif et directeur d’études au Peterson Institute for International Economics
Yim Sung-Joon
Conseiller, Lee International IP & Law Group; ancien vice-ministre des Affaires étrangères et conseiller pour la sécurité nationale auprès du Président, République de Corée
Le maintien de sanctions sévères contre la Corée du Nord, associé à des efforts de dissuasion accrus et à une démonstration de puissance de la part des États-Unis, reste la meilleure option pour dissuader la provocation nord-coréenne.
Yuichi Hosoya
Professeur, département de sciences politiques, Université de Keio
La stratégie japonaise vise bien entendu à éviter la guerre mais, dans le même temps, le pays souhaite aussi dénucléariser la Corée du Nord.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
La bonne nouvelle, c’est que le président Xi et le président Trump semblent s’entendre, pour l’heure, il est d’ailleurs assez impressionnant que ces deux personnages très forts se jugent dignes d’un respect mutuel.
Michael Yeoh
Fondateur et président-directeur général, Asian Strategy & Leadership Institute (ASLI)
Nous devons également mieux partager les renseignements entre les pays d’Asie, car c’est un aspect absolument fondamental dans la lutte contre le terrorisme.
Jusuf Wanandi
Co-fondateur, vice-président du conseil d’administration et senior fellow, Centre for Strategic and International Studies Foundation, Indonésie
La montée en puissance de la Chine et, notamment du leadership fort du président Xi Jinping, et, d’autre part, l’élection du président Trump, avec son caractère capricieux, génèrent de nombreuses incertitudes, car nous ne pouvons pas suivre ses pensées ni ses objectifs.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’Etat du Bengale Occidental, Inde
L’Afghanistan se situe en Asie du Sud, mais je pense qu’il est en réalité le cœur de l’Asie.
Débat
16:30 – 17:45 | Session plénière 15
Young Leaders session
Patrick Nicolet
Membre du comité de direction générale, Capgemini
Natalie Cartwright
Co-fondateur, Finn.ai
Je pense que l’intelligence artificielle est en passe d’apporter des changements incroyables. Le défi que nous devons relever aujourd’hui est celui de la mise en place de structures de gouvernance, de politiques et de systèmes souples, novateurs et équitables, à l’image des entreprises qu’ils soutiendront.
Edouard Nattée
Fondateur et PDG, Fox Intelligence
La transparence et la responsabilité sont le seul moyen d’aboutir au changement. Commencer par établir la transparence comme mode par défaut, tout en assurant la confidentialité et la protection des données personnelles, est la première des mesures que tout dirigeant se doit de prendre.
Allen Ali Mohammadi
Co-fondateur, Hippogriff AB
Nous vivons à une époque où nous avons accès à des technologies de pointe et à des infrastructures de grande qualité qui nous donnent les moyens de nous attaquer aux problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Arthur Stril
Co-fondateur, Zinc
Nous sommes à l’aube d’une révolution des soins de santé, et qu’il y a vraiment un moment, et c’est imminent, où les soins de santé vont connaître un changement profond, notamment dans la façon dont ils sont dispensés.
Aurélien Billot
Chef du secteur Politiques commerciales et de développement au Secrétariat général des affaires européennes, France
Dans cet environnement en plein essor, nous avons besoin d’une entité dotée d’appropriation démocratique qui puisse aborder les questions de la gouvernance des données, de l’accès par rapport à la sécurité et des règles du jeu équitables. Je crois que l’UE en a les moyens et peut nous aider à combler cette lacune.
Débat
17:45 – 19:45 | Session plénière 16
L’état du monde
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Assia Bensalah Alaoui
Ambassadeur itinérant de Sa Majesté le Roi du Maroc
Il est clair que si vous ne donnez pas de vrais enjeux aux populations dans leurs sociétés, vous ne leur fournissez pas la base durable de la sécurité. C’est ce que nous essayons de faire justement au Maroc, grâce à l’ambitieux programme de démocratisation.
Kriengsak Chareonwongsak
Ancien conseiller du Premier ministre de Thaïlande, Senior Fellow, Université d’Harvard et président, Nation-Building Institute
Nous avons besoin d’une révolution qui redéfinisse entièrement l’architecture du nouvel ordre mondial, de façon à ajuster et modifier les modèles économique, politique et social, parce que nous vivons aujourd’hui dans un monde abimé que nous ne sommes pas en mesure de réparer.
Ju Chul Ki
Président, Overseas Koreans Foundation, ancien secrétaire principal aux Affaires étrangères et à la sécurité nationale auprès du président de la République de Corée
Je pense que l’accord nucléaire iranien doit être maintenu. Une autre solution paraît difficile à envisager. J’espère, à titre personnel, que le Congrès américain va se prononcer sur la question.
Ashwani Kumar
Avocat principal à la Cour suprême ; ancien ministre de la Justice, Inde
Il est de notre devoir à tous, à titre individuel et collectif – et pas seulement une fois, deux fois, mais indéfiniment, de réitérer ce que nous pensons être juste, car Dante nous a prévenu : « Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale ».
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne, Distinguished Lecturer, département de sciences politiques, Université américaine du Caire
L’influence croissante de l’appareil sécuritaire a abouti à la neutralisation de la politique civile. La société civile fait l’objet d’une pression constante et le périmètre de ses activités s’est sérieusement réduit.
Fathallah Oualalou
Ancien ministre de l’Economie et des Finances, Maroc
Du tiraillement entre ce présent mondialisé et les profondeurs culturelles et historiques, on doit passer à la gestion d’une cohabitation entre la modernité, la mondialisation, et les profondeurs de la spécificité historique et culturelle.
Meir Sheetrit
Député, Israël
Je pense que l’unique solution pour parvenir à la paix au Moyen-Orient passe par ce que nous appelons l’initiative saoudienne, ou encore l’Initiative de paix arabe.
Yukari Niwa Yamashita
Membre du conseil d’administration et directeur, The Institute of Energy Economics, Japan (IEEJ)
Je pense que c’est de plus de conviction et de plus d’actions dont nous avons besoin, davantage que de signatures sur du papier.
19:45 | Envoi
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Programme 2017
Actes de conférence 2016
08:30 – 09:30 | Café d’accueil
09:30 – 10:30 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Un quart de siècle après la fin de la guerre froide, le temps n’est plus de rêver à une mondialisation naïve, à la fin de l’Histoire. Mais il faut apprendre à mieux vivre avec la mondialisation réelle, c’est-à-dire avec un degré d’interdépendance appelé à s’approfondir encore considérablement.
Sheikh Abdullah bin Naser bin Khalifa Al-Thani
Premier ministre, Qatar
Sans doute, sommes-nous tous conscients de ce que notre monde contemporain traverse une phase remplie de graves défis posés à la sécurité, à la stabilité et au développement durable, alors que le système mondial accuse toujours un déséquilibre, souffrant du “deux poids deux mesures” dans la manière d’aborder les problèmes des peuples.
Jean-Marc Ayrault
Ministre des Affaires étrangères et du Développement international, France
Face aux désordres du monde, la seule réponse consiste à unir nos forces, à faire preuve de solidarité et à trouver des solutions collectives à des problèmes communs. Nous devons continuer à agir. Agir sans relâche. Agir en restant fidèles à nos principes. Ne jamais nous résigner. C’est la conviction de la France.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Ahmet Davutoglu
Ancien Premier ministre, Turquie
La question est claire. Nous dirigeons-nous vers la gouvernance mondiale ou vers le désordre mondial ? Si vous visitez ces capitales, vous verrez que l’inquiétude est omniprésente. Quel est l’avenir des systèmes internationaux ? Quel est l’avenir de l’UE ? Quelle sera la politique du président américain Donald Trump ? Quel sera l’avenir du Moyen-Orient ?
10:45 – 12:30 | Session plénière 1
L’avenir du Moyen-Orient
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Youssef Amrani
Cabinet royal, Maroc
La peur a pris le dessus et maintenant, la mondialisation est considérée comme la racine du mal, et même de tous les maux. Allons-nous pour autant abandonner l’expérience de la mondialisation ? Ou allons-nous essayer de maintenir les choses comme elles sont et nous lancer dans un combat inutile pour sauver « ce qui s’est toujours fait » ? Bien évidemment, ni l’un, ni l’autre.
Saeb Erekat
Négociateur en chef palestinien, Palestine
Entendez-moi bien : ce qui se passe en ce moment dans le monde arabe est exactement ce qui s’est passé en Europe le 15 mars 1848, quand le Chancelier Metternich a dû fuir son palais après trois semaines de manifestations pacifiques à Vienne.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Xiaosheng Gong
Envoyé spécial de la Chine pour la question du Moyen-Orient
D’abord, les foyers en crise que sont l’Irak, la Syrie, le Yémen, et la Libye doivent être gérés ensemble. La communauté internationale ne devrait pas aggraver la crise dans un ou deux pays et oublier les autres, en particulier la Palestine.
Riad Hijab
Ancien Premier ministre, Syrie
Cette surenchère du régime et de ses alliés russe et iranien en Syrie s’inscrit dans le cadre d’une redistribution des cartes aux différents niveaux régionaux et internationaux.
Miguel Ángel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Nous pouvons résoudre cet ancien conflit et nous devons essayer, car l’instabilité au Moyen-Orient va continuer si la question israélo-palestinienne n’est pas résolue, même si nous voulons vaincre Daesh ou faire la paix en Syrie.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Abdulaziz Othman bin Sager
Président du Gulf Research Center, Arabie Saoudite
Aujourd’hui, six ans après, nous pourrions dire que le Printemps arabe n’a atteint que très peu de ses objectifs.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, professeur émérite à l’Université de New York (NYU) et membre émérite à la Brookings Institution
Ce que nous voyons à l’heure actuelle, c’est l’effondrement d’un grand nombre d’États, au moins six ou sept dans la région si on se réfère à la définition classique d’un état effondré.
Débat des panélistes
Débat
12:30 – 13:30 | Session plénière 2
Ethique et relations public-privé
Susan Liautaud
Vice-présidente du conseil et de la cour des gouverneurs de la London School of Economics and Political Science, fondatrice de Susan Liautaud & Associates Limited (SLA)
Kriengsak Chareonwongsak
Président de l’Institute of Future Studies for Development ; ancien conseiller du Premier ministre de Thaïlande
L’idée principale est que dans le secteur public et dans le secteur privé comme dans la société civile, les individus doivent collaborer pour s’occuper du bien-être social.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
La facilité avec laquelle la fraude fiscale a été simplifiée au niveau individuel par l’ouverture de comptes offshore a permis aux multinationales de transférer leurs actifs les plus importants vers des centres financiers offshore ou à fiscalité nulle, où il n’existe aucune création de valeur.
Ashwani Kumar
Avocat principal à la Cour suprême ; ancien ministre de la Justice, Inde
Alors que la révolution technologique a permis à l’individu d’accéder comme jamais auparavant à l’information et à la connaissance, des questions éthiques apparaissent dans une société qui fonctionne de plus en plus avec la technologie.
Bruno Lafont
Co-président du conseil d’administration de LafargeHolcim
Il y a un sujet intéressant dont on parle rarement, qui est de savoir si nous travaillons tous pour l’intérêt général.
Débat des panélistes
Débat
13:30 – 14:45 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Guillaume Pepy
Président du directoire de la SNCF, président-directeur général de l’ÉPIC SNCF Mobilités
La seule option que nous avons, c’est de répondre aux trois changements dans la règle du jeu : l’impact du changement climatique bien sûr ; l’explosion de la population urbaine ; et la raréfaction croissante des ressources.
15:00 – 15:30 | Session plénière 3
Le rôle européen et international de la Turquie
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Ali Babacan
Député et ancien vice-Premier ministre de la République Turquie
Dans ce genre d’organisation, on demande aux fidèles d’arrêter de penser, de fermer leur esprit, de le verrouiller et de faire des choses complètement folles.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 4
Santé : innovations technologiques et gouvernance mondiale
John Andrews
Conseiller de la rédaction de The Economist
Sheikh Dr. Mohammed bin Hamad Al-Thani
Directeur de la Santé publique, ministère de la Santé publique, Qatar
La technologie a bouleversé la structure et l’organisation de l’ensemble du domaine médical.
Christian Bréchot
Président de l’Institut Pasteur, France
les scientifiques dans le champ de la recherche biomédicale ont besoin d’infrastructures, d’équipements, et de plateformes technologiques, et ce à plusieurs niveaux.
Zhu Yan-Mei
Vice-président exécutif, Beijing Genomics Institute, Chine
L’an dernier, le projet de génome humain, commencé depuis l’an 2000, a presque complètement déchiffré le génome.
Débat des panélistes
Les avancées de la science et de la médecine sont considérables. Mais il doit bien y avoir des limites éthiques.
16:30 – 18:00 | Session plénière 5
Le changement technologique et le nouveau contrat social
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Tobby Simon
Fondateur et président de Synergia Foundation
Une génération sur deux établit de nouveaux contrats sociaux qui continuent à évoluer pour mieux refléter nos normes sociales et nos valeurs.
Chang Dae-Whan
Chairman and Publisher of Maekyung Media Group, Republic of Korea
La quatrième révolution industrielle couvre l’IoT, l’internet des choses, et je viens de découvrir l’IoL, l’internet de la vie. Il y a des capteurs robotiques, des drones et des voitures sans chauffeurs, le génie génétique et la fintech.
Patrick Nicolet
Membre du comité de direction générale, Capgemini
Il est indubitable que les changements technologiques transforment radicalement à la fois le lieu de travail et l’environnement social.
Sébastien Bazin
Président-directeur général, AccorHotels
Vous aurez plus de destructions d’emplois dans les 3 à 4 années à venir que de créations d’emplois. Vous avez un intervalle de temps pour que les gens s’adaptent à cette nouvelle évolution.
Débat
18:00 – 18:30 | Pause café
18:30 – 19:00 | Session plénière 6
Le Royaume-Uni après le Brexit
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
John Kerr
Membre de la Chambre des Lords, ancien ambassadeur du Royaume-Uni aux États-Unis et auprès de l’Union européenne
Les dés ne seront pas irrévocablement jetés quand, en mars, le gouvernement va lancer la procédure de retrait.
Débat
[Quelles sont] les raisons profondes du désenchantement vis-à-vis de la mécanique de l’Union européenne ?
19:00 – 19:45 | Session plénière 7
La sécurité et le développement économique en Afrique
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Cheikh Tidiane Gadio
Président de l’Institut panafricain de stratégie (IPS), ancien ministre des Affaires étrangères, Sénégal
L’Afrique est en train de devenir progressivement l’épicentre du terrorisme mondial.
Nathalie Delapalme
Directeur exécutif, recherche et politiques publiques, Mo Ibrahim Foundation
L’Afrique, c’est 54 pays avec 54 géographies, 54 histoires différentes, 54 trajectoires souvent divergentes.
Débat des panélistes
L’Afrique est malheureusement aussi en train de se transformer en terrain d’affrontements privilégiés des grandes puissances de ce monde. Le drame, c’est que les Africains sont souvent eux mêmes absents du jeu.
20:30 | Dîner débat
Thierry de Montbrial
President and Founder of the WPC
Chey Tae-won
Président de SK Group, République de Corée
Au lieu d’apporter concrètement quelque chose à la société, de nombreuses activités liées à la RSE ont plutôt tendance à être axées sur le développement de l’image de marque de l’entreprise.
Kevin Rudd
Président de l’Asia Society Policy Institute à New York, 26e premier ministre australien
On peut dire que les forces historiques d’inertie, d’entropie et de chaos constituent « l’état constant » des relations internationales.
08:30 – 09:45 | Session plénière 8
Union européenne : la prochaine étape ?
Steven Erlanger
Directeur du bureau londonien du New York Times
Elisabeth Guigou
Députée et présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Le choc du Brexit apporte d’autant plus la preuve de la nécessité sous-jacente de réorganiser le projet européen.
Norbert Röttgen
Président de la commission des Affaires étrangères du Bundestag, Allemagne
Nous sommes dans une situation complètement inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous n’avons jamais eu autant de crises à la fois, chez nous et à l’extérieur.
Débat des panélistes
L’Allemagne a encore beaucoup de chemin à parcourir vers cet objectif d’une plus grande contribution à la politique étrangère et de défense. La seule option que je vois est que la France et l’Allemagne travaillent à des politiques plus cohérentes.
Débat
10:00 – 12:30 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Atelier n°1 : Finance et économie
Jean-Claude Trichet
Ancien président de la Banque centrale européenne
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute at Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS); ancien premier directeur general adjoint du FMI
En prenant en compte la situation à l’heure actuelle concernant les objectifs [du G20], je conclurais qu’aucun d’entre eux n’a été atteint.
Raed Charafeddine
Premier vice-gouverneur de la Banque du Liban
Après la crise de 2008, les banques centrales ont cessé d’être de simples organes de réglementation assurant la supervision des secteurs financiers pour devenir d’importants acteurs dans les économies réelles.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque centrale de Roumanie ; ancien ministre des Finances de Roumanie
L’impact de la crise financière est aussi significatif : on estime que la Grande Récession a fait tomber la croissance potentielle du PIB sous 1,5 % dans l’UE pour les prochains 5 à 10 ans.
Hur Kyung-Wook
Conseiller auprès de Bae, Kim & Lee LLC ; ancien vice-ministre de la Stratégie et des Finances, République de Corée, ancien ambassadeur de la République de Corée auprès de l’OCDE
La plupart des pays asiatiques se sont tournés vers la consommation intérieure et l’investissement, approvisionné par de la monnaie asiatique nationale et étrangère.
Kiyoto Ido
Vice-président, Institute for International Economic Studies, Japan
L’Abenomie s’appuie sur les trois axes que sont l’assouplissement monétaire, la souplesse de la politique fiscale et la stratégie de croissance.
André Levy-Lang
Ancien président du directoire de Banque Paribas, professeur associé émérite à l’Université Paris-Dauphine
Les banques et les compagnies d’assurances ne sont plus des acteurs actifs des marchés financiers, alors qu’elles en étaient l’une des forces stabilisatrices.
Débat
Atelier n°2 – Atelier n°2 : Energie et climat
Donald Johnston
Président de la fondation McCall McBain ; ancien secrétaire général de l’OCDE
Olivier Appert
Président du Conseil français de l’Énergie ; conseiller, Centre Énergie, Ifri
Tous les deux ans, l’équivalent d’une nouvelle Norvège est mis en production aux États-Unis, qui sont devenus le plus grand producteur de pétrole, devant l’Arabie saoudite et la Russie.
Ladislas Paszkiewicz
Vice-président, stratégie et climat, Total
Le pétrole et le gaz sont responsables pour environ 37 % des émissions de GES […]
Débat 1
Tatsuo Masuda
Professeur à la Graduate School de Ngoya University of Commerce and Business ; ancien vice-président, Japan National Oil Corporation (JNOC)
Peut-être que la technologie est la solution à tous nos problèmes concernant l’énergie et le changement climatique.
Daniela Lulache
Président-directeur général, Nuclearelectrica
Nous ne pouvons atteindre cet objectif de décarbonisation et nous ne pouvons résoudre les problèmes liés au changement climatique sans le nucléaire.
Lee Hye-Min
Sherpa du G20 et ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
Nous devons mettre en œuvre l’engagement portant sur l’atténuation et l’adaptation, mais les pays développés doivent en fournir les moyens financiers.
Débat 2
Atelier n°3 – Atelier n°3 : La Chine en transition
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
Le plus grand défi du pays est de trier les réglementations pour que les choses puissent être faites légalement et rapidement.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général du Shanghai Development Research Foundation
Le gouvernement chinois a défini six secteurs comme étant « des secteurs stratégiques : la cyberéconomie, la fabrication d’équipements haut de gamme, l’économie numérique, l’économie verte et à faibles émissions de carbone et la bioéconomie.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard
Que pouvons-nous attendre d’une administration Trump ? Et dans quelle mesure cela va-t-il affecter la Chine ?
Douglas Paal
Vice-président, Carnegie Endowment for International Peace
Cela va être une bonne période pour la Chine. C’est une impression largement partagée par le monde des affaires et hors des rangs officiels.
Bark Taeho
Professeur, Université nationale de Séoul ; ancien ministre du Commerce de la République de Corée
Le cycle de Doha pour le développement des négociations commerciales multilatérales est à l’arrêt et ne mène nulle part.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
Il est important de comprendre que le contexte général a changé. […] La Realpolitik classique est donc la nouvelle norme, avec des domaines d’influence, des pactes et des alliances, des bases logistiques et militaires à l’étranger.
Yuichi Hosoya
Professeur, département des sciences politiques, Université de Keio
Le président Trump adoptera très probablement une politique de l’« Amérique d’abord », ce qui se traduira par une réduction de l’engagement des États-Unis en Asie de l’Est.
Débat
12:45 – 14:15 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Shivshankar Menon
Ancien conseiller pour la sécurité nationale auprès du Premier ministre, Inde
L’Inde est en train de vivre des changements internes majeurs, tellement rapides que nous devons encore vraiment nous y adapter.
14:15 – 16:00 | Session plénière 9
Après les élections américaines
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction de The Washington Post
François Bujon de l’Estang
Président, FBE International Consultants ; ancien ambassadeur de France aux États-Unis
De nombreuses questions se posent par ailleurs à propos d’une Amérique profondément divisée, ce qui était vraiment la toile de fond de son élection.
Ichiro Fujisaki
Ancien ambassadeur du Japon aux États-Unis
Comment les choses vont-elles évoluer ? Il faudrait sans doute surveiller la politique sur trois fronts : l’environnement, les échanges commerciaux et le Moyen-Orient.
Jin Roy Ryu
Président-directeur général, Poongsan Group, République de Corée
Le slogan de la campagne du Président élu Donald Trump « Make America great again » a touché au cœur ceux qui ont voté pour lui.
Juan Gallardo
Président, Organizacion Cultiba SAB de CV, Mexico
Il y a également plus de Mexicains qui reviennent au Mexique que de Mexicains qui vont aux États-Unis de nos jours, et ce depuis deux ou trois ans. L’idée d’avoir une frontière bien contrôlée et sous surveillance adéquate existe et fonctionne bien.
Vuk Jeremic
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), président de la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU, ancien conseiller du Président de Serbie
L’élection de Donald Trump peut servir à accélérer les mouvements, idées et candidats populistes lors des prochaines élections en Europe de l’Ouest.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin et professeur à l’École des études internationales, université de Pékin
La Chine a été l’une des plus grandes bénéficiaires de la mondialisation économique, et la prochaine étape de sa réforme et de son ouverture continuera à dépendre de l’accès aux marchés et de la liberté des échanges de capitaux.
Ryan Evans
Fondateur, PDG et rédacteur en chef de War on the Rocks
Nous devons en fait nous préparer à la destruction de la démocratie aux États-Unis et peut-être même à l’introduction d’une certaine forme d’autocratie.
Débat
16:00 – 16:30 | Session plénière 10
La conquête de l’espace : une grande aventure technologique et un défi pour la gouvernance
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Jean-Yves Le Gall
Président du Centre national d’études spatiales (CNES)
Les satellites sont des instruments cruciaux dans l’effort pour ralentir le changement climatique.
Débat
16:30 – 17:00 | Pause café
17:00 – 18:30 | Session plénière 11
Combattre le terrorisme
Justin Vaïsse
Directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères, France
Sergei Karaganov
Président honoraire du Présidium du conseil en charge de la politique extérieure et de défense, Russie
Ces organisations [terroristes] sont aussi le résultat d’une intrusion injustifiée, tout à fait incompétente et irresponsable, de puissances étrangères.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’État du Bengale occidental, Inde
Internet va devenir une arme majeure entre les mains de Daech, une fois que l’organisation le transformera en Daech 2.0. Daech prévoit déjà d’utiliser le « web invisible » et le « dark net ».
Jamal Khashoggi
Directeur général, Al Arab News Channel, Arabie saoudite
Nous devons nous attaquer à la racine du problème. La racine du problème, c’est le chaos et l’anarchie.
Wang Jisi
Président de l’Institut des études stratégiques et internationales de l’université de Pékin et professeur à l’École des études internationales, université de Pékin
L’antiterrorisme occupe désormais une place plus importante sur l’agenda intérieur de la Chine, il est placé plus haut sur la liste des priorités.
Jehangir Khan
Directeur de l’équipe spéciale de lutte contre le terrorisme (CTITF) et du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT) au sein du département des Affaires politiques (DAP) du secrétariat de l’ONU
La raison pour laquelle nous nous inquiétons du terrorisme est qu’il a un visage humain. Quel est ce visage ? C’est celui de la victime.
Débat des panélistes
Débat
18:30 – 19:30 | Session plénière 12
La stabilité politique et économique en Asie de l’Est
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’Université de Harvard
Ichiro Fujisaki
Ancien ambassadeur du Japon aux États-Unis
Le Japon est désormais considéré comme étant l’un des pays apportant la stabilité à la région. Cela est dû au changement drastique de nos relations avec les pays qui nous entourent.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
L’un des points problématiques est le développement nucléaire de la Corée du Nord. Ce défi arrive à un seuil.
Ju Chul-Ki
Ancien secrétaire principal aux Affaires étrangères et à la sécurité nationale auprès du président de la République de Corée
Il y a toujours des sources d’instabilité en Asie de l’Est qui empêchent cette région de poursuivre sa belle progression.
Débat
20:00 – 20:30 | Cocktail
20:30 | Dîner officiel
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Soltan bin Saad Al-Muraikhi
Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Qatar
L’État du Qatar a joué un rôle fondamental dans la médiation des accords de paix concernant des conflits dans plusieurs parties du monde.
08:45 – 10:00 | Session plénière 13
Les principaux défis de l’économie mondiale
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
Débat des panélistes
Maurice Obstfeld a dit que de remonter les horloges en termes d’échanges ne pouvait qu’aggraver et prolonger le marasme dans lequel se trouve actuellement l’économie mondiale, et pourtant nous voyons de moins en moins de soutien aux accords commerciaux aux États-Unis et en Europe.
Débat
Les États-Unis ne peuvent pas être isolés de l’économie mondiale, donc quelle alternative peut-on avoir ?
10:00 – 11:15 | Session plénière 14
Le rôle des hydrocarbures dans le paysage géopolitique régional
Steven Erlanger
Directeur du bureau londonien du New York Times
Débat des panélistes
Les hydrocarbures sont très importants pour cette région, et le resteront pendant des décennies pour de nombreuses raisons.
11:15 – 11:45 | Pause café
11:45 – 12:30 | Compte rendu des ateliers parallèles
Atelier n°1 – Atelier n°1
Jean-Claude Trichet
Ancien président de la Banque centrale européenne
Le faible niveau d’investissement a souvent été cité comme l’une des causes d’une croissance si médiocre. Ce niveau anormal d’investissement n’ouvre pas la voie à la croissance ni aux programmes de productivité du travail, car le stock de capital n’est pas au niveau où il devrait être.
Atelier n°2 – Atelier n°2
Marie-Claire Aoun
Directrice du centre Energie de l’Ifri
Alors que les menaces de pic d’offre de pétrole dominaient les débats il y a 10 ans, aujourd’hui, nous parlons davantage d’un pic de demande de pétrole qui résultera probablement des politiques de transition énergétique.
Atelier n°3 – Atelier n°3
In-kook Park
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
La transition structurelle de l’économie chinoise a déjà commencé à se manifester, passant d’une économie fondée sur les exportations à une économie reposant sur la consommation intérieure.
12:30 – 13:00 | Session plénière 15
L’Education et le rôle des femmes
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et ancienne députée
Deux questions essentielles quant à l’éducation et au rôle des femmes : l’une a trait aux programmes éducatifs phares dans le monde arabe, l’autre au rôle des femmes en tant que ressource inutilisée dans la lutte contre le terrorisme.
Hamda Hassan Al-Sulaiti
Secrétaire générale, Commission nationale pour l’Éducation, la Culture et les Sciences, Qatar
Le nombre de femmes qataries inscrites à l’université a dépassé le nombre d’hommes de façon constante depuis plusieurs années, arrivant à un nombre deux fois supérieur dans l’éducation supérieure.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner
14:30 – 15:45 | Session plénière 16
Diversification, éducation et emploi au Moyen-Orient
Mohamed Kabbaj
Président Lafarge Maroc, chancelier de l’Université euro-méditerranéenne de Fès
Uri Dadush
Senior Fellow, OCP Policy Center, chercheur non-résident, Bruegel
Si l’on regarde à l’horizon des quelques prochaines années, la démographie va aider à résoudre le problème du chômage, sans dire que tout ira bien, mais cela n’ira pas aussi mal que par le passé.
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI
Les gouvernements du CCG ne vont plus avoir les ressources pour employer tous leurs ressortissants dans le gouvernement, ils doivent donc de plus en plus trouver un emploi dans le secteur privé.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et ancienne députée
C’est très simple, l’Égypte ne pourra pas réaliser son plein potentiel sans les femmes. Les grandes nations tirent leur force de l’ensemble de leurs peuples. Exploiter cette force signifie tolérer les différences pacifiquement exprimées.
Hassan Al-Derham
Président, Qatar University, Qatar
Avec la découverte du pétrole et son exploitation, les gens ont pris la voie de la facilité, c’est-à-dire un chemin plus confortable. Cela implique une grande dépendance à l’égard des subventions de l’État, des indemnités de l’État ainsi que des emplois de l’État.
Débat
15:45 – 17:00 | Session plénière 17
Session Young Leaders : Bouleversements, populismes et le monde de demain
Manuel Muñiz
Directeur du programme sur les relations transatlantiques au Weatherhead Center for International Affairs de l’Université de Harvard
Li Yi-Fan
Président-directeur général, Hesai Photonics Technologies
Dans ce monde qui évolue si vite, nous essayons de voir les choses dans une autre dimension, de sortir de la 2D pour la regarder sous un autre angle. Et cela conduit à un résultat complètement différent qui transforme forcément notre réalité.
Lionel Baraban
Co-fondateur et président-directeur général, Famoco
Le populisme est fondamentalement un manque de confiance, et dans le monde réel, comme celui du numérique, il faut apporter de la confiance.
Caroline Goulard
Co-fondatrice et PDG, Dataveyes
Notre capacité à mettre en place des technologies intelligentes dépasse de très loin notre capacité à comprendre comment fonctionnent les algorithmes qui les alimentent.
Pierre Dubuc
Co-fondateur, OpenClassrooms
Il faut rapprocher bien davantage l’enseignement et le monde du travail. Aujourd’hui, les jeunes diplômés ont beaucoup de mal à trouver un emploi qui corresponde à leurs compétences.
Essa Al-Mannai
Directeur exécutif, Reach Out To Asia, Qatar Foundatin, Qatar
La jeunesse souhaite ne pas être seulement assise à la table pour recevoir le travail humanitaire, mais elle veut être un acteur engagé et responsable du processus même.
Débat
17:00 – 17:30 | Pause café
17:30– 19:30 | Session plénière 18
Final Debate
Bertrand Collomb
Président d’honneur de Lafarge, membre du conseil d’administration de LafargeHolcim
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères, France
Les évènements actuels ne sont pas tellement la remise en cause d’un ordre mondial que [celle] d’espérances ou d’illusions des occidentaux et de l’ensemble des élites mondialisées.
Renaud Girard
Grand reporter et correspondant de guerre, Le Figaro
Par leur éducation, par l’environnement philosophique dans lequel ils baignent, les leaders occidentaux ne devraient théoriquement prendre que des décisions à la fois réfléchies et rationnelles. Ce n’est pas le cas.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (FMSH-ENS) ; ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères
En période de menaces il convient de renforcer l’exercice des fonctions régaliennes de base et de le faire savoir aux opinions.
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine auprès du Royaume-Uni
La paix, la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient n’existent pas depuis maintenant des décennies. Le motif en est tout simplement l’absence d’une résolution du conflit israélo-palestinien.
Marcelo Sanchez Sorondo
Chancelier de l’Académie pontificale des Sciences et de l’Académie pontificale des Sciences sociales
Les solutions réelles sont de chercher à vraiment défendre la dignité humaine et la liberté de chaque individu mais aussi des différentes populations.
Donald Johnston
Président de la fondation McCall McBain ; ancien secrétaire général de l’OCDE
Vous ne pouvez imaginer le miracle que fut l’évolution de l’Europe dans l’après-guerre. On l’oublie trop souvent.
Yim Sung-Joon
Conseiller, Lee International IP & Law Group, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et conseiller pour la sécurité nationale auprès du Président, République de Corée
Au fur et à mesure que le jour de l’élection approchait, ces médias ont même calculé la probabilité d’une victoire de Mme Clinton à plus de 90 %.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day ; ancien directeur général du Bureau des politiques commerciales et vice-ministre des Affaires internationales ; ancien chef du cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Les vrais perdants, ce sont les membres de l’establishment traditionnel. Trump a attaqué les politiciens de carrière, les médias, les intellectuels, les milieux financiers et les institutions internationales.
François Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute ; ancien président-directeur général, BT Global Services et membre du conseil d’administration, BT Group PC
Nous avons deux mondes. Il y a le monde 1.0 qui est une extrapolation du passé […] Puis il y a le monde 2.0, qui est le monde numérique.
Débat des panélistes
Débat
19:30 | Envoi
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Hassan bin Ibrahim Al Mohannadi
Directeur de l’institut diplomatique, MAE, Qatar
Programme 2016
Rapport 2016
Actes de conférence 2015
08:30 – 09:45 | Ouverture
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Notre objectif est de contribuer à améliorer la gouvernance dans tous ses aspects, afin de promouvoir un monde plus ouvert, plus prospère, plus juste et respectueux de la diversité des États et des nations.
Didier Burkhalter
Conseiller fédéral, chef du Département fédéral des Affaires étrangères, Suisse
La mondialisation ne peut pas progresser si elle est perçue comme un risque pour les sociétés, si elle va trop vite, si seule une minorité en tire avantage. Faire progresser et non pas seulement avancer : c’est là la clé.
09:45 – 11:00 | Session plénière 1
L’ordre économique mondial à la croisée des chemins
Virginie Robert
Chef du service international, Les Echos
Nous sommes bien à un carrefour, et l’une des questions est de savoir si, à la lumière des nouveaux dangers qui menacent notre monde, la gouvernance mondiale est adaptée.
John Lipsky
Senior Fellow, Foreign Policy Institute, Johns Hopkins University’s Paul H. Nitze School of Advanced International Studies (SAIS); premier directeur général adjoint, FMI
Depuis la chute de l’Union soviétique, il y a eu un remplissage des institutions multilatérales qui forment l’architecture basique de l’économie et des finances dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale.
Il Sakong
Président de l’Institute for Global Economics, ancien ministre des Finances, République de Corée
Le G20 n’avait pas vocation à être une institution mondiale formelle, c’était un « comité de direction » informel pour ainsi dire, pour que le monde puisse exercer une direction collective des affaires économiques internationales.
Motoshige Itoh
Professeur d’économie internationale à la Graduate School of Economics, Université de Tokyo, ancien conseiller du Premier ministre, Japon
Le FMI, la Banque mondiale, le GATT et l’OMC sont toujours très importants, mais il faut aussi admettre que la communauté est devenue beaucoup plus sophistiquée que lorsque ces institutions ont été mises en place.
Mario Monti
Président du groupe de travail de haut niveau sur les ressources propres, Commission européenne, ancien président du conseil des ministres italien
Je crois que nombreux sont ceux qui croient que les Européens sont des pécheurs par excès de vertu, en particulier les Américains, entre autres.
Débat
11:00 – 11:30 | Pause café
11:30 – 12:45 | Session plénière 2
L’avenir du métier des banques centrales
Arthur Rutishauser
Rédacteur en chef, SonntagsZeitung
Quand j’ai entendu la nouvelle des attaques terroristes au Mali, j’ai voulu savoir de la part de quelqu’un qui a une grande expérience en économie s’il pense que les attaques terroristes nous avons vues en Europe vont avoir un impact sur les économies européennes et mondiales.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Dès le début, l’euro, en tant que monnaie, a été considérée avec beaucoup de scepticisme, et j’en ai été témoin aux Etats-Unis et en Asie avant que l’euro ne soit créé.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Historiquement parlant, la création et la gestion de l’euro est un développement fantastique, un changement énorme, et bien sûr l’effort pour le maintenir et le renforcer est en place
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Nous devrions nous souvenir que l’Europe a accueilli et absorbé, généralement avec succès, des dizaines de millions d’immigrants, ou réfugiés si vous voulez, au cours des dernières décennies.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Ce qui est unique dans [le G-30] est qu’il est avant tout composé de gouverneurs de banques centrales présents ou passés. La raison pour laquelle je mentionne cela est que, après tant d’années depuis le début de la crise, il était temps de faire le point et de voir ce que nous avons appris.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Il n’est pas surprenant que les acteurs en première ligne aient été les banquiers centraux, qui ont dû faire face à des circonstances absolument exceptionnelles, et très heureusement ils ont été à la hauteur de leurs responsabilités […].
Mugur Isarescu
Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, ancien Premier ministre, Roumanie
Puisqu’ils sont élus, les politiciens bénéficient de la légitimité démocratique. Dans les périodes difficiles, mais pour des périodes limitées, les technocrates peuvent s’avancer et j’ai été moi-même dans cette situation.
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Fort heureusement, le monde n’est pas un modèle théorique, et nous avons une grande marge de manœuvre pour choisir à la fois le niveau et la dynamique des taux d’intérêt, pour empêcher les entrées et les sorties de capitaux […].
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Nous avons payé un prix terrible lors de la crise pour n’avoir pas respecté le cadre. Le cadre est là, et il a été renforcé par la crise, donc il doit être respecté.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Le projet européen, dans sa dimension historique, est l’un des plus gros projets de l’humanité moderne, car il a des implications bien plus larges que la monnaie.
Marek Belka
Président de la Banque Nationale de Pologne
Nous pensons que la procrastination est plus déstabilisante, même pour les pays qui sont plus fragiles que nous, que l’augmentation en elle-même.
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Il est absolument normal que les banques centrales se concentrent sur leurs propres problèmes.
Mugur Isarescu
Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, ancien Premier ministre, Roumanie
En ce qui concerne les mouvements de capitaux, ils sont volatils et imprévisibles ; il est très difficile de prédire les mouvements de capitaux.
Jacob Frenkel
Président de JPMorgan Chase International et président du conseil d’administration du Groupe des Trente (G-30), ancien gouverneur de la Banque d’Israël
Comme il a été dit, l’Europe est dans une phase différente du cycle. Les Etats-Unis ont commencé leurs actions plus tôt.
Débat
13:00 – 14:30 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Khalid Bin Mohammed Al Attiyah
Ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Qatar
Notre région est très importante pour le monde. […] Notre stabilité et notre prospérité sont importantes pour chacun de vous ici présents et pour vos pays respectifs, et ce pour maintes raisons.
Débat
14:45 – 15:30 | Session plénière 3
Le point de vue de Washington sur les implications politiques et géoplitiques des attaques terroristes du 13 novembre à Paris
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Il y a bien sûr des échos du 11 septembre dans les attaques de Paris. Elles vont changer le regard et les actions de la France, tout comme le 11 septembre a changé la façon dont les Etats-Unis envisagent le monde et réagissent.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Les évènements horribles de Paris et tout ce qui a suivi vont accélérer la réduction de la liste des candidats à la fois chez les républicains et chez les démocrates.
Débat
15:30 – 16:30 | Session plénière 4
Les accords commerciaux du point de vue des puissances moyennes
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Nous ne devons pas oublier que le monde politique et le monde économique sont étroitement liés, et une économie mondiale efficace est un autre moyen de susciter de l’espoir, de créer des emplois et d’apaiser les tensions, ce qui servira au final la cause de la paix.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
Le système commercial multilatéral est réellement en grande difficulté et se trouve aujourd’hui à un tournant décisif. Face à cette situation, de nombreuses régions du monde se tournent vers des accords de libre-échange (ALE) bilatéraux, et depuis peu plusieurs pays participent à ce que nous appelons des accords commerciaux méga-régionaux.
Jonathan T. Fried
Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’OMC ; ancien sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et au Commerce international ; ancien conseiller principal en politique étrangère auprès du Premier ministre, Canada
Le système commercial a pour défi de faciliter les flux du producteur au consommateur et d’aplanir toutes les barrières, et pas seulement au niveau des frontières mais d’un bout à l’autre du flux commercial.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
La Corée a de très nombreux ALE, notamment l’ALE avec les Etats-Unis et celui avec l’UE, tous deux très importants, mais nos consommateurs se plaignent car nous n’en tirons pas beaucoup d’avantages. Cela s’explique par le fait que notre secteur de la distribution n’est pas très compétitif.
Jonathan T. Fried
Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’OMC ; ancien sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et au Commerce international ; ancien conseiller principal en politique étrangère auprès du Premier ministre, Canada
Compte tenu de la capacité de l’OMC à régler les litiges et à imposer un code de règles dans un univers limité, nous avons tendance à considérer que l’OMC est la solution à toute chose.
Débat
16:30 – 17:30 | Session plénière 5
Les entreprises ont-elles une nationalité ?
Nicolas Barré
Directeur de la rédaction, Les Echos
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Si vous considérez les choses sous un angle géopolitique ou économique, vous voyez qu’au final il y a toujours quelque chose derrière les entreprises. Il y a une nationalité.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Malgré leur volonté d’être locales, il est impossible aux entreprises d’échapper à leurs origines nationales et aux drapeaux qu’elles portent.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien chef de cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Du fait de la globalisation des marchés des capitaux, on ignore qui détient réellement chaque entreprise. Même si l’entreprise a son origine aux Etats-Unis, en France, en Allemagne ou dans n’importe quel autre pays, on ne sait pas qui la détient et la contrôle.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
Nous avons ainsi appris que le plus important en fait n’est pas d’être dans une banque trop grosse pour faire faillite, mais plutôt dans une banque dont le pays d’origine est trop gros pour faire faillite.
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Je pense que paradoxalement, le lien entre les entreprises et le gouvernement de leur pays d’origine revêt une importance croissante. Et cela marche aussi dans l’autre sens.
Nelson Cunningham
Président, McLarty Associates
C’est un grand motif de fierté pour les Etats-Unis d’avoir joué un rôle de premier plan dans le développement d’Internet, et Internet a manifestement été un aimant qui a attiré les investissements et les talents étrangers aux Etats-Unis.
Tadakatsu Sano
Avocat, Jones Day, ancien chef de cabinet du Premier ministre Yukio Hatoyama
Je pense que la Chine veut créer son propre système indépendant, même dans les domaines d’Internet, des TIC et de la technologie. Cela s’explique en partie parce qu’ils utilisent une langue complètement différente.
Charles-Édouard Bouée
Président-directeur général, Roland Berger Strategy Consultants
Je pense que toute entreprise, toute institution a ses spécificités au début. A l’instar des êtres humains, les entreprises ont différents styles créés par le ou les fondateurs.
Débat
17:30 – 18:00 | Pause café
18:00 – 19:30 | Session plénière 6
L’avenir du Moyen-Orient
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Elisabeth Guigou
Présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Nous avons un ennemi commun qui est cette idéologie de mort et de destruction, qui n’a évidemment rien à voir avec l’islam, mais qui prend l’islam en otage. Et ça, c’est un ennemi que nous devons affronter ensemble parce que, si nous ne le faisons pas ensemble, je crains qu’il ne continue à prospérer.
Youssef Amrani
Cabinet royal, Maroc
Nous autres Marocains pensons que respecter l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriales des Etats est essentiel. Nous ne pouvons pas créer plus d’Etats, car plus d’Etats signifie plus de vide, plus d’Etat islamique, et plus de mouvement.
Mona Makram Ebeid
Sénatrice égyptienne et membre du comité constitutionnel du Sénat
Quelles réformes sont nécessaires pour rendre le secteur de sécurité d’Egypte efficace, responsable et respectueux des législations internationales sur les droits de l’homme ?
Vitaly Naumkin
Directeur scientifique de l’Oriental Studies Institute, membre de l’Académie des sciences russe
Nous devons réfléchir à l’avenir du Moyen-Orient non seulement à travers le prisme du terrorisme et de l’extrémisme, mais également à travers le prisme de cette crise qu’il est urgent de résoudre.
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
L’opinion publique aux Etats-Unis soutient largement la politique du président au Moyen-Orient. […] Mais les Américains en ont assez de la guerre et ne souhaitent pas que le pays s’engage davantage, et le président a augmenté ce soutien pour des raisons personnelles.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
I would like to ask each of you to answer yes or no to the question whether the Iranian nuclear agreement is good news from the perspective of the reduction of the degree of chaos in the Middle East.
Bernard Siman
Membre de Geopolitical Information Service AG
Les acteurs étatiques régionaux ont clairement pris position d’abandonner le programme mondialiste et la scène mondiale en faveur d’une lutte de pouvoirs classique à somme nulle chez eux.
Débat
20:30 | Dîner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Patrick Pouyanné
Directeur général et président du comité exécutif, Total
Je pense utile de rappeler un certain nombre de faits, en premier lieu la géographie des réserves et productions de pétrole et de gaz. Et à travers les pays que je vais mentionner, vous comprendrez pourquoi pétrole et gaz sont liés à la géopolitique.
Débat
08:00 – 09:30 | Session plénière 7
La sécurité en Asie dans une perspective historique
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Kim Hak-Joon
Président, Northeast Asian History Foundation ; président, Asia Journalist Association, République de Corée
[…] l’Asie du Nord-Est. C’est la seule et unique sous-région où les quatre puissances majeures du monde, c’est-à-dire les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie, peuvent facilement se rencontrer et interagir et où leurs intérêts respectifs se concurrencent.
Mayankote Kelath Narayanan
Ancien gouverneur de l’Etat du Bengale Occidental, Inde
[…] l’Asie montre également que la stabilité n’est pas un état naturel dans l’environnement stratégique mondial. La paix, dans le monde entier, devient extrêmement insaisissable.
Yukio Okamoto
Président et fondateur d’Okamoto Associates, Inc., ancien conseiller spécial du Premier ministre, Japon
La sécurité et l’avenir de l’Asie sont partie intégrante d’un monde dans lequel l’Europe est un membre essentiel.
Igor Yurgens
Président de l’Institut du Développement Contemporain, professeur à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Economiques, Russie
La Russie est toujours en quête de son âme asiatique. Elle a trouvé son âme européenne il y a de nombreux siècles, mais ensuite elle s’est sentie offensée par nos amis européens, trahie lors de la période des sanctions […] et s’est précipitée vers l’Asie.
Zhang Yunling
Professeur, membre de l’Académie et directeur des études internationales, Académie chinoise des sciences sociales (CASS)
La sécurité régionale doit […] être basée sur plusieurs institutions, sur la concertation, sur la retenue et sur des dispositifs institutionnels plus fonctionnels destinés à assurer une situation stable.
Débat
09:30 – 10:00 | Pause café
10:00 – 10:45 | Session plénière 8
Coexistence pacifique des religions ?
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Lionel Zinsou
Premier ministre du Bénin
Le Bénin est, en Afrique de l’Ouest, un des pays qui voit une coexistence des religions extrêmement féconde et traditionnellement extrêmement apaisée, extrêmement pacifique, ce qui n’était pas une évidence.
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Devant cette asymétrie entre la profondeur historique et le risque d’une destruction […], il n’y a pas de tâche plus importante, qui est de notre responsabilité à tous, que d’empêcher à tout prix pareil désastre.
10:45 – 12:00 | Session plénière 9
La sécurité alimentaire et le problème de l’eau
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Réduire la pauvreté est impossible sans mettre un terme à la faim et l’insécurité alimentaire et ce, si l’on veut offrir une stabilité et une sécurité non seulement économique mais aussi sociale.
Mostafa Terrab
PDG, OCP
Nous avons besoin d’une approche mondiale sur le plan agricole, qui soit essentiellement centrée sur l’Afrique. L’Afrique peut aider à nourrir le monde, si je me peux m’exprimer ainsi.
Arkebe Oqubay
Ministre et conseiller du premier ministre de l’Éthiopie
Lorsque la sécurité alimentaire dépend des plus vastes problèmes de sécurité des personnes, il est essentiel de savoir si l’Afrique peut faire partie du problème ou bien de la solution. Je crois fermement que l’Afrique peut faire partie de la solution.
Kostas Stamoulis
Directeur, responsable du programme Sécurité alimentaire et Nutrition, FAO
L’urbanisation signifiera que certains conflits sur les ressources d’eau seront basés sur la compétition entre l’eau pour l’agriculture et l’eau pour les autres usages, y compris celui en ville.
Débat des panélistes
Débat
12:15 – 13:45 | Déjeuner débat
Thierry de Montbrial
Président et fondateur de la World Policy Conference
Thomas Bagger
Directeur de la planification politique à l’office fédéral allemand des Affaires étrangères
Ce qui est clair, je pense, c’est que les évènements nous ont rappelé la fragilité du projet d’intégration européenne, que ce n’est pas quelque chose qui ne peut qu’avancer d’une façon quelque peu téléologique.
Peter Hill
Directeur de la Stratégie, ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni
Sommes-nous menacés ? Eh bien, clairement, nous sommes plus menacés que nous ne l’avons jamais été dans toute l’histoire de l’Union européenne, mais la façon dont on gère les menaces fait partie intégrante de la réalité de ces menaces.
Justin Vaïsse
Directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère français des Affaires étrangères
Je pense que les raisons d’être inquiet sont fondées. Si on se replace quinze ans auparavant, qu’on voit les ambitions qui étaient celles de l’Europe et l’élan qui était celui de l’Europe dans les années 90, évidemment, on est à un endroit très, très différent.
Débat des panélistes
Débat
14:00 – 14:45 | Session plénière 10
Dialogue israélo-palestinien
Jim Hoagland
Conseiller de la rédaction du Washington Post
Itamar Rabinovich
Président de l’Israel Institute, Distinguished Global Professor à l’Université de New York (NYU) et Distinguished Fellow au sein de Brookings Institution
Il est vital pour nous de séparer Israéliens et Palestiniens et d’aboutir à une solution à deux Etats. Cela signifie un Etat palestinien en tant qu’Etat-nation du peuple palestinien et Israël en tant qu’Etat-nation du peuple juif, coexistant en paix.
Manuel Hassassian
Ambassadeur de Palestine à Londres ; ancien représentant au ministère de l’Enseignement supérieur et à l’Association des universités arabes
Aujourd’hui, la lutte entre Palestiniens et Israéliens est une lutte existentielle et c’est aussi une lutte pour préserver l’identité nationale, la géographie et la démographie du peuple palestinien.
Débat des panélistes
Débat
14:45 – 16:00 | Session plénière 11
Les défis mondiaux des technologies numériques
Francois Barrault
Président de l’Idate/DigiWorld Institute ; ancien PDG de BT Global Services et membre du conseil d’administration de BT Group PLC
Not only has this digital transformation changed the way we live, but it has changed many aspects, like knowledge. For many years, knowledge has been an asset that people kept for themselves. Now, knowledge is something that people share […].
Patrick Nicolet
Membre du Comité de direction générale, Capgemini
Le Big Data c’est avant tout ce qui est généré par les appareils connectés. L’autre terme utilisé dans notre industrie c’est l’Internet des objets. Pour vous donner simplement deux chiffres, en 2010, il y avait 12,5 milliards d’appareils connectés.
Fyodor Lukyanov
Rédacteur en chef, Russia in Global Affairs
Si l’on examine […] l’approche de ce dilemme entre liberté et sécurité, et l’expansion du monde numérique et d’internet, la Russie ne fait pas figure d’extra-terrestre ! Ce dilemme est absolument le même en Russie que partout ailleurs, et les tendances en Russie sont plus ou moins similaires aux tendances que nous pouvons observer en Occident.
Mari Kiviniemi
Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, ancien Premier ministre de Finlande
Afin d’être capable d’utiliser le potentiel des technologies numériques au XXIe siècle, garder Internet ouvert et accessible est absolument essentiel.
Susan Liautaud
Vice-présidente, London School of Economics and Political Science Council and Court of governors, Visiting Scholar at the Stanford Center of Philanthropy and Civil Society
La numérisation [a] infiltré tous les autres risques globaux débattus lors de cette conférence […] . Lorsque nous parlons de l’éthique de la numérisation, nous parlons également par définition de l’éthique de tous ces autres risques.
Débat
16:15 – 19:15 | Ateliers parallèles
Atelier n°1 – Énergie
Bertrand Badré
Directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
L’énergie est fondamentale pour la croissance économique et le développement durable. […] L’accès à l’énergie détermine les avancées dans tous les aspects du développement. Lorsque des pays sont dépourvus de sources d’énergie fiables et durables, les populations et les économies souffrent.
Olivier Appert
Président, Conseil Français de l’Energie; ancien président, IFP Energies Nouvelles
La récente baisse des prix du pétrole a été spectaculaire, de l’ordre de 50 % en à peine quelques mois, et la question qui se pose est la suivante : est-elle temporaire ou structurelle ?
Masood Ahmed
Directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale du FMI
Je ne parlerai pas de l’impact sur les pays importateurs de pétrole car il est faible et prévisible. Tous tirent quelque avantage des prix bas du pétrole, mais cela ne change pas radicalement leurs perspectives. Il en va tout autrement des pays exportateurs de pétrole qui subissent un impact considérable.
Tatsuo Masuda
Professeur invité à la Graduate School of Nagoya University of Commerce and Business
A chaque fois que dans le passé, les prix du pétrole ont chuté, ils ont naturellement rebondi. J’aimerais pouvoir dire que l’histoire va se répéter, mais d’après moi, cela n’arrivera pas cette fois-ci, à cause de la transition énergétique mise en place pour lutter contre le risque climatique.
Antoine Rostand
Senior Advisor, Schlumberger
Les Etats-Unis produisent à présent suffisamment de gaz pour fournir leur propre marché, à un prix très compétitif. Le gaz remplace le charbon, ce qui entraîne une réduction significative des émissions de carbone aux Etats-Unis. Les Etats-Unis sont à présent dans une position où ils peuvent couvrir le marché mondial du GNL d’ici 20 à 50 ans.
Debate 1
Pierre Sigonney
Economiste, direction de la Stratégie, Total
Nous avions déjà connu une crise il y a 7 ans, avec une forte chute en 2008, mais elle a été très courte, et elle était due à une baisse de la demande. Aujourd’hui, la situation est différente. Il s’agit bien davantage d’une crise de l’offre due notamment à une forte augmentation de l’offre de pétrole léger aux Etats-Unis ces dernières années.
Nobuo Tanaka
Ancien directeur exécutif, AIE, président de la Sasakawa Peace Foundation
Il y a quelque chose d’intéressant dans les derniers scénarios énergétiques mondiaux révélés il y a environ deux semaines. La croissance a lieu en Asie, dans les économies en développement, et c’est l’Inde, et non la Chine, qui contribuera le plus à cette croissance jusqu’en 2040.
Lee Hye-Min
Sherpa pour le G20, ambassadeur pour les affaires économiques internationales, République de Corée
L’énergie est indispensable au développement économique. Il est donc important que les pays du G20 discutent des questions énergétiques afin de mieux relever les défis énergétiques d’aujourd’hui et de demain.
Debate 2
Conclusion
Atelier n°2 – Économie et finance
Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Les observateurs et investisseurs extérieurs ont eu à cœur de mentionner que, malgré le ralentissement des économies émergentes […], cela ne les empêche pas de rester la source principale de croissance mondiale pour les années à venir, et les projections pour 2020 sont toujours flatteuses.
Première partie
Différentes visions de l’économie mondiale
Au niveau mondial, le résultat le plus probable est une croissance modérée continue, mais cela vaut le coup de remarquer que si les prévisions de base du FMI s’avèrent correctes, la croissance mondiale va rester légèrement en-dessous de sa moyenne à moyen et long terme. Dans ce cas, la perspective n’est pas horrible, mais elle n’est certainement pas fantastique.
Deuxième partie
Politique monétaire
Est-ce que la politique monétaire non conventionnelle a été efficace dans l’ensemble ? Si on pose la question aux économistes des principales banques centrales, ils diront que oui, et ils montreront la baisse des taux d’intérêt tout au long de la courbe des taux d’intérêt ; cela ne fait aucun doute.
Troisième partie
Conseil de stabilité financière du G20, supervision financière, règles, réglementations, normes et codes
Les déséquilibres mondiaux ont quand même été considérablement réduits, mais vous allez me dire qu’ils ont été réduits sous la pression de la crise, pas que c’était une action anticipée et délibérée. Cependant, je ne dirais pas que ce processus a été inutile.
Conclusion, Jean-Claude Trichet
Ancien président, BCE
Atelier n°3 – Chine
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
L’ascension de la Chine n’a plus rien de nouveau. […] Mais l’ascension de l’économie chinoise pose aussi la question de savoir si le monde se dirige vers l’harmonie et la coprospérité – ou s’il est condamné à tomber dans le piège de Thucydide.
Jia Qingguo
Doyen de l’École des études internationales de l’Université de Pékin
Quand on parle des relations sino-américaines, nombreux sont ceux qui avancent que la relation va en direction des conflits et des confrontations et on peut trouver de nombreux conflits pour appuyer cet argument. […] Cependant, ce n’est qu’une partie de l’histoire.
Zhang Yunling
Professeur d’économie internationale, membre de l’Académie et directeur des études internationales, Académie chinoise des sciences sociales (CASS)
La première [priorité] est d’approfondir la réforme intérieure pour passer de la construction de marché à une économie où le marché décide. C’est un changement fondamental et cela signifie qu’il faut modifier le rôle du gouvernement et la structure de risque que représentent les entreprises nationalisées et les nombreux enjeux de l’approfondissement de la réforme. C’est un travail très dur pour la Chine.
Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Je pense qu’il existe un très fort potentiel de coopération, mais rien ne se fera sans la volonté et le savoir-faire politiques de Pékin et Washington. Cette coopération se concrétise actuellement dans certains domaines, et l’avenir offrira de nombreuses possibilités.
Qiao Yide
Vice-président et secrétaire général, Shanghai Development Research Foundation
Je vais m’attacher aujourd’hui à présenter une autre perspective et à analyser quelques-unes des raisons de l’écart cognitif entre les décideurs chinois, les économistes et investisseurs internationaux sur certaines questions spécifiques.
Bark Taeho
Professeur à l’Université nationale de Séoul, ancien ministre du Commerce, République de Corée
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous ne sommes pas capables d’atteindre un résultat ici et l’une d’entre elles est que les grandes nations commerçantes, comme les Etats-Unis et la Chine, n’arrivent pas à trouver de terrain d’entente pour conclure un accord.
Michel Foucher
Titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales, ancien ambassadeur de France en Lettonie, ancien directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère français des Affaires étrangères
Concernant la perspective européenne, il me semble important de comprendre la vision chinoise avant d’arriver à une conclusion.
Débat
19:30 – 20:00 | Cocktail
20:00 | Dîner de gala
08:00 – 08:45 | Compte rendu des ateliers parallèles
Marie-Claire Aoun
Directrice du centre Énergie de l’Ifri
L’atelier a […] révélé les différentes perceptions quant aux effets de la chute des prix du pétrole. Un participant américain nous a dit que c’était une bonne nouvelle […]. Cependant, la chute des prix du pétrole ne semble pas être une bonne nouvelle pour les producteurs internationaux qui peinent à adapter leurs coûts à la nouvelle donne.
Daniel Daianu
Membre du conseil d’administration de la Banque Centrale de Roumanie; ancien ministre des Finances de Roumanie
Il faut […] reconnaître que les prévisions, qui sont réfutées depuis des années par la dynamique, montrent une baisse des taux de croissance économique dans les années à venir. Qu’est-ce que cela indique ? Beaucoup de choses encore donnent matière à réflexion et on peut faire ici le lien avec ce que certains appellent la « stagnation séculaire » et le manque d’investissement.
Park In-Kook
Président de la Korea Foundation for Advanced Studies
La question de la Chine […] est trop diverse et avec bien trop de ramifications. [Les] quatre sujets étaient : les aspects caractéristiques de la relation sino-américaine, […] l’Initiative de la Nouvelle Route de la Soie ou « Une Ceinture Une Route » (OBOR), […] le crash du marché financier chinois de l’été dernier et son impact [et] l’internationalisation du Renminbi […].
08:45 – 09:45 | Session plénière 12
Santé et la gouvernance mondiale
Christian Bréchot
Président de l’Institut Pasteur
Nous vivons dans une nouvelle ère technologique. La technologie transforme la science biomédicale, et nous le savons. Cela a un impact majeur pour la surveillance et le contrôle.
Bertrand Badré
Directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque mondiale
Il n’est pas surprenant que [le] recul de la pauvreté aille de pair avec l’amélioration accélérée de la santé.
Louise Fresco
Présidente de l’université de Wageningen, Pays-Bas
La santé est liée à la manière dont nous fonctionnons en tant que planète. Les pathogènes ont toujours été là […]. Il est donc important de souligner que si nous ne relions pas les pathogènes, ou la santé en général, à l’écosystème, nous ne parviendrons pas à résoudre ces problèmes.
Débat
09:45 – 11:30 | Session plénière 13
Le climat et l’environnement
Introduction, Richard Cooper
Professeur d’économie internationale à l’université d’Harvard
Laurent Fabius
Ministre des Affaires étrangères français
Notre objectif central, vous le savez, est de parvenir à un accord entre les gouvernements, tous les gouvernements, qui permette de limiter le réchauffement de la planète lié aux gaz à effet de serre, à 2 degrés ou 1,5 degré, si possible, d’ici 2100.
Yukari Niwa Yamashita
Membre du conseil d’administration et directeur, The Institute of Energy Economics, Japan (IEEJ)
Le scénario « 450 ppm » est un objectif idéal vers lequel nous devons tendre, mais d’un point de vue pratique, il serait plus pragmatique d’envisager d’autres scénarios et options. Comme pour notre objectif de perte de poids, nous devons faire preuve de plus de réalisme.
Bruno Lafont
Co-président, LafargeHolcim
La plupart des entreprises européennes, ou la majeure partie de l’industrie européenne, souhaitent un accord mondial le plus tôt possible, voire sans doute aussi un accord allant plus loin que celui sur lequel débouchera la COP 21.
Jean-David Levitte
Distinguished fellow, Brookings Institution, membre du conseil consultatif international de l’Atlantic Council of the United States ; ancien conseiller diplomatique et sherpa du Président Nicolas Sarkozy
Nous sommes la première génération consciente du fait que le réchauffement climatique est une menace existentielle pour l’avenir de notre planète. Nous sommes aussi la dernière génération qui peut apporter une solution décisive à cette menace existentielle.
Marcelo Sanchez Sorondo
Chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales
Nous avons […] une responsabilité particulière envers la Terre car elle est un don fait par Dieu pour l’Homme ; nous devons donc la conserver, la protéger comme notre propre maison puisque nous y vivons.
Débat
11:30 – 12:15 | Session plénière 14
Iran et Moyen-Orient
Hossein Amirabdollahian
Vice-ministre des Affaires étrangères chargé du département arabo-africain, Iran
L’actuelle période de transition du Moyen-Orient requiert un nouvel ordre sécuritaire et les clés pour un nouvel ordre sécuritaire au Moyen-Orient sont des politiques efficaces de formation des élites, un jeu de rôle collectif des gouvernements et la prise en compte des demandes légitimes des peuples.
Q & A
12:15 – 13:45 | Session plénière 15
La crise des réfugiés en Europe
Karl Kaiser
Professeur à la John F. Kennedy School of Government et directeur du programme sur les relations transatlantiques, Weatherhead Center for International Affairs, université d’Harvard
Very often, one says of the present exodus that it is the biggest since the great flow of refugees immediately after World War Two. That comparison is only partially correct […]. The new flow is very different.
Haïm Korsia
Grand Rabbin de France
La question de l’accueil des réfugiés est essentielle, elle est vitale même dans la mesure où il y a deux niveaux à mon sens. Le premier, c’est un niveau politique et dans ce panel, d’autres que moi en parleront bien mieux que moi. Mais elle a aussi un niveau individuel.
Kemal Dervis
Vice-président de la Brookings Institution responsable de l’économie mondiale, ancien ministre des Affaires économiques de Turquie
Prétendre que l’on a une solution à ce qui se passe, au drame que nous vivons aujourd’hui, ce n’est malheureusement pas possible. Nous devons discuter pour savoir comment nous en sommes arrivés là, quelles en sont les causes profondes.
Vuk Jeremic
Président du Centre pour la coopération internationale et le développement durable (CIRSD), ancien président de l’Assemblée générale de l’ONU, ancien ministre des Affaires étrangères de Serbie
La crise des réfugiés est sans doute la crise la plus grave à laquelle l’Europe ait été confrontée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle met en péril les fondations mêmes – valeurs, institutions et principes – de la construction européenne.
Sergei Karaganov
Président honoraire du Présidium du conseil en charge de la politique extérieure et de défense, Russie
Nous devons comprendre l’ampleur du problème. Il ne se limite pas à la Syrie, mais touche également le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak et les autres pays de la liste, et puis il y a l’Afrique. Nous avons un problème de plusieurs millions d’êtres humains et peut-être de nombreux autres qui sont prêts à s’ajouter.
Hubert Védrine
Ancien ministre des Affaires étrangères français
Les flux migratoires vont continuer à se développer dans l’ensemble du monde. Il faut absolument aller vers une co-gestion entre les pays de départ, les pays de transit et les pays d’arrivée.
Débat
14:00 – 15:00 | Déjeuner
15:00 – 16:45 | Session plénière 16
Débat final
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Ce qui m’a frappé dans cette huitième édition de la World Policy Conference, c’est un certain nombre de moments […] où nous avons parlé d’identité et où je me suis rendu compte que le grand péché du monde occidental n’était pas nécessairement l’arrogance, mais tout simplement le manque de curiosité.
Ribal Al-Assad
Fondateur et directeur de l’Organisation pour la démocratie et la liberté en Syrie et président de la Fondation Iman
Ce serait […] une erreur de se concentrer sur une simple marque. […] Daech n’est qu’une marque. Nous devons combattre l’idéologie sous-jacente, toxique et tous les groupes qui y adhèrent.
Meir Sheetrit
Membre de la Knesset israélienne
Je suis arrivé à la conclusion que la meilleure façon d’atteindre la paix est par l’Initiative arabe, ou ce qu’on appelle l’Initiative saoudienne. […] Les Saoudiens ont mis au point une initiative qui est selon moi très courageuse et très sage.
Miguel Angel Moratinos
Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération d’Espagne
Je crois que dans cette global governance qui est en train de se faire, l’Europe a son mot à dire, nous avons notre responsabilité et la meilleure façon de nous faire sentir dans ce nouveau monde c’est en écoutant, en identifiant les problèmes et en abordant toute la complexité que vous avez mentionnée à plusieurs reprises dans les différentes interventions.
Bilahari Kausikan
Ambassadeur itinérant et conseiller politique au ministère des Affaires étrangères de Singapour
Lors de cette conférence, l’Asie a souvent été décrite comme étant divisée en deux blocs. Le bloc RCEP (Partenariat économique régional intégral) conduit par la Chine et le bloc TPP (Partenariat transpacifique) conduit par les Etats-Unis. Cette description est au mieux une caricature, et se révèle en fait extrêmement trompeuse.
Narendra Taneja
Président du Groupe sur la sécurité énergétique des Fédérations des chambres indiennes de commerce et d’industrie (FICCI)
A mon avis, ce sera le siècle de l’Afrique, et des pays comme l’Inde, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Indonésie joueront un rôle dans ce phénomène.
Renaud Girard
Grand reporter au journal Le Figaro et éditorialiste à Questions Internationales
Depuis le traité de Versailles de 1919 dont les signataires espérèrent avec sincérité, mais en vain, bannir une fois pour toutes le recours à la guerre comme continuation de la politique par d’autres moyens, la guerre a muté. Elle a multiplié ses visages, tous bien sûr marqués par les stigmates de l’histoire.
Dominique Moïsi
Conseiller spécial, Ifri
Let us not get trapped by our own emotion. Let us distinguish between the reality and the way we want it to be. In a way, it is a summary of everything we said during this eighth edition of the WPC.